JOURNAL D YPRES ET DE L ARRONDISSEMENT. NOUVELLES DIVERSES. I\o 3163. 31 me année. FRANCE. On «'abonne a Ypre«. rue de Lille, u° 10, près la L»rand'placeet cbe* les Percepteurs des Postes du Hnvaume. PBIX D»; L'AMIIKMKHFi par trimestre, Ponr Ypresfr. Pour les antres localités -4 5® Prix d'un numéro. Tout ce qui concerne la rédac tion doit être adressé l'Éditeur rue de Lille, io, Ypres. Le Profa nateur paraît le S *1 F I» I et le .tlFKiliFIH de chaque semaine. PHI Df:» I*SFRTIO*g. 17 centimes par ligne. iLes ré clames, 3â» centimes la ligne. VÉRITÉ ET JUSTICE. 7??.3S, 22 Janvier. Le département de la justice avait ordonné de faire des recherches minutieuses coucernaut cer taine catégorie de biens d'église appelés douaires de cure. Le résultat de ces recherches fournit la mille et unième preuve de la bonne foi de M. Ver- haegen lequel avait affirmé que les biens de cette nature produisaient un revenu net de plusieurs centaines de mille francs. Or, il est constant au jourd'hui que ce revenu s'élève a peine a 5o,ooo francs, c'esl-a-dire a moins de 25 francs par pa roisse. Le but de ces investigations est connu il s'agit de défalquer le revenu de douaire du modeste, du chétif traitement des succursalistes. Cette mesure est bien équitable; on la trouve surtout pleine de convenance lorsque l'on considère que, depuis i85o, les traitements de tous les fonctionnaires du gouvernement ont été augmentés et que ceux des curés sont restés inférieures a ceux des doua niers 011 d'hommes de peine de certain ministère. Le résultat que nous signalons n'a pas satisfait semble-t-il, M. Verhaegen. Voici que M. le mi nistre des finances réclame, a son tour, des fabriques d'église, la production d'un relevé complet de tous les biens qu'elles possèdent, terres ou rentes, quelles qu'en soient la nature et l'origine. Cette demande est ou inutile ou perfide. Or, dans l'un comme dans l'autre cas, les Jabriques n'ont qu'une chose faire c'est de refuser de livrer ces renseignements. Le gouvernement n'a pas le droit de les demander, aucune loi n'oblige Nous avons beaucoup regretté de ne pouvoir insérer dans nos colonnes les détails au moins résumés des dernières séances si solonnelles de la Chambre des Pairs de France, où M. le comte de Montalembert entr'àutresa excité par son talent une admiration générale, et a l'ait dire par ud de ses adversaires les plus décidés: M. de Montalembert a prouvé qu'il est l'orateur le plus éloquent de cette Chambre, et peut être aussi de l'autre. Nous réparerous cette omission autant que le permet le cadre du Jourual par les extraits donnés ci apiès en feuilleton. naiUlRI-: Di s pairsN<-anre du ta Janvier. Discusiiuu du piojul d'adresse eu lépouse au discours du tiôue. MU. de la Moslowa, bar™ Uupiu et de Tascber pro- ►usent l'insertion du paragraphe suivant m Une ère nouvelle de civilisation et de liberté s'ouvre pour w les États italiens nous saluons de toutes nos sympathie?, i» de tous nos vœux ce Pape maguauime qui l'inaugure avec autant de sagesse que de courage, et les souverains qui Suivent comme lui cette voie de progrès pacifique où raar- cheut de concert les gouvernements et les peuples. i/. Cousin, Je ne suis monté la tribune que pour renier- les fabriques a les donner. Si M. le ministres des finances est désireux de les obtenir, il dispose des hypothèques, de l'enregistrement et du cadastre, qu'il les y cherche, il les y trouvera. [Ami de l'Ordre On lit dans le Journal du Commerce d'Anvers: Ou nous annonce, d'une manière positive, que l'honorable M. Veydt a envoyé au Roi sa démission de Ministre des finances. Le Journal de Charleroy prétend, au contraire, que M. le Ministre des finances n'a nullement l'intention de se retirer. Nous trouvons les lignes suivantes dans VUnion de Charleroi L'état de crise dans lequel nous sommes entrés, qni pèse sur toutes les grandes entreprises de notre pays, propage de jour en jour les souffrances et les douleurs des malheureux ouvriers. Un grand nombre d'ouvriers flamands occupés dans nos con trées a été renvoyé. Avant peu de temps ils seront tous sans travail, sans pain. A Charleroi et dans les environs on voit les malheureux qui se traînent affaiblis de la faim et la maladie. Avant-hier, une malheureuse femme donnait le jour son enfant dans un caveau des fortifications, sur les dalles glacées. Cependant que fait le gouvernement? Pour quoi détourne-t-il les yeux, a-t-il peur de voir en face les plaies de la misère? N'est-il pas temps qu'il songe a essayer d'y porter un remède? A défaut d'entrailles pour les populations souffrantes, n'a-t-il pas conscience de la responsabilité qui pèse sur lui? cier U commission d'être eutiée dans le vœu et le principe des deux amendements proposés par MM. de Tascher et Dupiu, et d'avoir proposé une rédaction qui me satisfait entièrement. Cette rédaction me satisfait deux titres, i® parce qu'elle contient un hommage éclatant l'initiative du Saint-Père; u® parce qu'elle donne un témoignage de sympa thie et d'intérêt aux souverains d'Italie qui, sur les traces de Pie IX, sont entrés daus la voie des réformes. C'est surtout au Souveraiu-Pontife qu'il faut reporter le premier hommage de uotie admiration; mais il serait iujuste d'oublier les deux puissances qui imitent ses uobles exemples. Je ne parlerai pas de la Toscane, que je ne connais pas; mais je tiens dire la Chambre combien le Piémont mérite aussi nos sympathies. Sans doute, c'est au Saint-Pere, comme sou verain spirituel et temporel diriger la régénération de l'Italie, dont il est l'àme, et dont il a donné le signal; mais ne séparous pas de lui les souverains qui se sont associés son œuvre; encourageons surtout entre les États de l'Italie une ligue douanière qui sera pour eux un meilleur garant d'in- dépeudauce future que la réunion sanglaute et périlleuse des territoires. M. de Boissy. La Jeune-Italie n'existe plus. Son chef a fait sa soumission. Il n'y a plus en Italie des sociétés secrètes Pourquoi des sociétés secrètes? Le Pape et le Roi du Piémont, souveraiu si sage et respecté, sont aujourd'hui la tête du mouvement. Si M. le ministre des affaires étrangères croit qu'il y a des sociétés secrètes en Italie, il se trompe, il est mal informé, car d anciens carbonari m'ont affirmé qu'il n'y avait plus de sociétés secietes en Italie. S'il y eu avait encore, le Roi de >»'-tples ne serait plus sui le trône le Roi de Naples, qui fait Il paraît que le Vaderlander de Gand et le Libéral liégeois sont devenus des feuilles cléri cales. Qnand et comment cette conversion s'est opéréec'est ce que nous ignorons. Mais c'est bien eux que s'appliquent les lignes suivantes que le Journal de Charleroi donne comme venant d'une source authentique et, pour ainsi dire, officielle Les bruits de modification ministérielle sont complètement dénués de fondement, la mauvaise foi de la presse cléricale les entretient dans le but de faire croire h l'instabilité du cabinet actuel. La commune de Deerlyk (Flandre occidentale) est aujourd'hui dans la plus pénible situation. Le typhus y étend ses ravages, et la population est décimée. En 1847 il n'y a eu que 91 naissances et 224 décès et depuis le premier janvier il y a déjà eu 25 décès. Le nombre des orphelins augmente chaque jour. M. le comte Félix de Mérode, dont la charité ne connait point de limites, vient de souscrire pour 60 fr. en faveur des pauvres de Thielt et pour 4o fr. au bénéfice de l'hôpital de Beveren (Waes). La misère et le typhus font de grands rava ges Renaix dans les i3 premiers jours de ce mois, 5o personnes y sont décédées. Nous apprenons que M. le juge d'instruction Heughebaert a obtenu samedi les aveux du nommé Alexandre Deleunin, prévenu d'avoir assassiné la femme Maertens. On ne peut assez se féliciter de la rapidité avec laquelle a marché l'instruction de cet horrible drame. tant d'efforts désespérés dans ce moment pour conserver sa couronne et peut-être davantage... (Rumeurs et interruption.' M. le Chancelier. Mais vous allez toujours trop loin M. de Boissy. M. de Boissy. Je demande ce que j'ai dit: je ne le sais pas moi-même. (Miralité prolongée.) De toutes parts: Aux voix! aux voix! M. Victor Hugo. LTn homme entouré des hommages non- seulement du monde catholique, mais du monde entier, a fait faire en un jour un pas la civilisation. C'est là une grande chose. En commuuiaut publiquement avec les peuples, avec les idées d'émancipation, Fie IX a donné un grand exemple, il a fait tout la fois beaucoup |>our la société, sans laquelle il n'y a pas de liberté, et pour la liberté, sans laquelle il n'y a pas de société. Pie IX a fait une grande chose, et il a droit toutes nos sympathies. Les principes qu'il consacre sont ceux que nous avons proclamés il y a cinquante ans; il a donné la couronne qu'il porte un nouveau lustre, il enseigne la voie bonne et sûre aux rois, aux législateurs, aux philosophes, a tous. Le Souverain-Pontife s'est f.iit l'auxiliaire souverain de ces hautes vérités que le contioent entier appelle les idées fran çaises. Lui, le maître de la chrétienté, s'est fait le serviteur de la raison il a fait voir aux natious encore effrayées par les souvenirs de notre révolution, parles guerres de géant qui l'ont suivies, que pour férouder le sul sur lequel marche l'hu manité, il n'est pas nécessaire de verser le sang, qu'il suffisait de répandre les idées, et que F Évangile contient tous les progrès. Voilà l'oeuvre eutrepiise par le Pape; voilà l'idée qu'il ac complit! Je ne parlerai jamais de l'antique pap.utë qu'avec

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1848 | | pagina 1