Ces messieurs, après avoir visité l'hôpital et conféré
avec l'administration de la ville, sont partis encore
le même jour pour se rendre Tbielt et dans
quelques communes environnantes, a
Les vols avec effraction continuent, parait-il,
se reproduire chaque jour Courtrai. Les jour
naux de la localité eu signalent plusieurs qui tous
ont été commis pendant la semaine dernière.
L'Écho de Courtrai signale un genre de
fraude très dangereuse. Il parait qu'on est parvenu
a fabriquer, avec de l'iode, une encre bleuâtre,
qui disparait après quelques jours, et dont il est
impossible de raviser les traces. On assure que
plusieurs personnes ont été victimes de titres créés
l'aide de ce procédé.
On écrit d'Ostende, 3 février
Depuis longtemps nos bassius n'ont présenté un
aussi bel aspect que dans ce moment; presque tous
nos bâtiments marchands, et plusieurs navires
étrangers s'y trouvent amarrés.
Le théâtre de Tournai n'a pas été plus heu
reux que beaucoup d'autres le directeur vient de
partir en laissant ses artistes dans l'embarras, et
d'assez nombreuses dettes.
Le marché aux chevaux de Gand, dit de la
mi-carême, aura lieu le 28 mars et jour suivant.
On a intimé l'ordre de vendre dans les bou
cheries de Gand la viande au kilogramme et non a
la livre comme on l'a fait jusqu'ici avec une per
sistance qii'aucune mesure n'a pu atteindre.
Une lettre de Nevele nous apprend que, du
1" janvier au 1" février quarante-quatre décès
ont été constatés dans cette commune; c'est la
moitié des décès d'une année ordinaire. Tous ces
décès ont eu lieu soit par suite du typhus, soit par
suite de la misère. El Nevele ne compte que 5,600
habitants
Nous apprenons qu'à Nazareth aussi, la mortalité
est effrayante. Cette commune a 5,800 habitants,
et dans le moisde janvier dernier, il y eu 4o décès
et seulement 3 naissances. La misère sévit dans
cette localité de la manière la plus rigoureuse.
Organe des Flandres.)
Les officiers de la marine royale, les sous-
officiers et les matelots, ainsi que toutes les per
sonnes attachées l'administration de ce corps,
viennent également de faire l'abandon d'un jour
de solde en faveur des malheureux des Flandres.
On assure que les derniers rapports parvenus
au gouvernement, annoncent quelque amélioration
dans la situation de la plupart des communes des
Flandres où le typhus a éclaté.
On assure qu'à la demande de M. le ministre
de l'intérieur, six médecins militaires viennent
d'être désignés par M. le ministre de la guerre pour
se rendre dans les Flandres et concourir aux soins
donner la population des communes où sévit le
typhus.
M. l'évèque de Liège vient d'envoyer au
directeur du Journal de Bruxelles une obligation
de 4 1/2 p. c. belge de 2,000 francs, pour être
négociée au profit des pauvres des Flandres.
Nous apprenons que la souscription générale
ouverte Auvers, en faveur des Flandres, s'élevait
déjà samedi soir la somme de 4i,ooo fr. y com
pris les dons faits par la garnison de cette ville.
Hier, sept heures du matin, un triste évé
nement est arrivé près de Wetteren, la hauteur
de la ferme de M. Shollaert, hameau d'Overbeke.
La nommée Henriette Spille cheminait le long du
railway, quand tout coup le premier convoi de
Gand la surprit et la broya horriblement. L'infor
tunée n'avait que dix-huit ans.
Ces jours derniers on a fait sortir de l'hôpital
S'-Jean Bruxelles beaucoup de malades peine
convalescents. De puissantes considérations ont sans
doute nécessité cette mesure extraordinaire?
La maison pénitentiaire de Saint-Hubert
contenait, au 1" février, 379 détenus.
Les bruits d'inlerventiou de l'Autriche et de
la Russie en Italie et en Suisse étaient plus accré
dités que jamais la Bourse de Paris de Lundi.
Nous sommes heureux de pouvoir annoncer
que la nouvelle de la mort de Servais, répandue
sur la foi d'une correspondance partuculière, était
controuvée. Le grand artiste se porte on ne peut
mieux et va de succès en succès. Pour démentir
cette nouvelle fâcheuse qui aurait jeté la famille
et les amis de Servais dans une profonde anxiété,
nous avons sous les yeux des lettres écrites de sa
main, et postérieures de plusieurs jours la date
donnée son prétendu décès. M. Servais a donne,
Vienne au commencement de ce mois, quatre
concerts successifs, dans lesquels il a obtenu un
succès d'enthousiasme.
«i:ritot.o«.iR.
Encore une victime du typhus, M. Verstraeten,
curé Michelbeke depuis i834, y a succombé le ir
de ce mois, au milieu des larmes de ses ouailles dont
il était tendrement aimé.
actes du gouvernement.
Par arrêté royal du 26 janvier, un subside de
10,000 fr., imputable sur le budget du département
de l'intérieur, exercice de i848, chap. X.VIII, art.
5, est accordé l'administration communale de
Gand, pour le soutien de l'Athénée de celte ville,
pendant l'année courante.
arnruuKN six uiax Fi.tv»ni:a.
Par arrêté royal du 4 février, un nouveau crédit
desoixante et quinze mille francs(fr. 75,000), sera
ouvert chacun des gouverneurs des Flandres,
chez les directeurs du trésor, Bruges et Gand,
pour être employé en subsides aux communes ou
aux institutions de bienfaisance.
bourse de bruxelles du 8 février 1848.
Euip1 5 °/o iS'|0. 97 3/4 A.
id. 5 °/o «84a. 98 ij4 A.
id. 4 '/J 18 «4- 01'
id. 3 ,838. <>7 P-
FRANCE. Paris, G février.
On lit dans le Courrier de Lyon du 3 février
Des placards incendiaires, contenant un appel
la guerre civile, ont été affichés cette nuit la
Croix-Rousse. La population ouvrière de cette lo
calité a accueilli ces provocations avec la plus
grande indifférence, et la police les a fait presque
immédiatement disparaître, eu attendant qu'elle en
découvre les auteurs, a
Plusieurs officiers delà marine autrichienne,
qui voyageaient eu France et en Angleterre pour
leur instruction, viennent de recevoir l'ordre d'al
ler reprendre leur service.
Ou attend Paris uu des fils d'O'Connell,
qui vient assister au service qui doit avoir lieu le
10 Notre-Dame, pour le repos de l'âme de cet
hoiuuie célèbre.
ANGLETERRE. Londres, 5 février.
La duchesse de Kent est tombée subitement
malade dans la journée d'avant-hier.
Il résulte du dernier aperçu hebdomadaire
de la situation de la Banque d'Angleterre que les
ressources de ce grand établissement financier sont
en voie constante d'accroissement.
ESPAGNE. Madrid; 50 janvier.
La Gazette officielle publie le texte de la con
vention aux termes de laquelle la banque de Saint-
Ferdinand doit ouvrir au gouvernement uu crédit
égal au chiffre intégral du budget des recettes de
l'Etat, s'élevant 1,283,631,396 réaux. L'ordon
nance de la Reine, qui approuve cette convention,
est datée du 29 janvier.
SUISSE.
Les journaux suisses annoncent que par suite des
complications survenues eu Italie, le canton du
Tessin a demandé des troupes fédérales pour gar
der ses frontières, et qu'en conséquence des forces
assez considérables vont être envoyées au delà des
Alpes, par la Confédération helvétique.
La Diète helvétique a discuté uu projet d'am
nistie, emportant néanmoins la mise eu accusation
des principaux chefs de la Ligue rien u'est encore
décidé.
ITALIE.
Quelques journaux ont annoncé que le Saint-
Père veuait de composer un ministère formé en
partie de laïcs; mais cette nouvelle a été ensuite
révoquée en doute. Il paraît cependant, s'il faut
en croire la Gazelle cf Augsbourgqu'elle était
exacte. Les Ministres choisis par Sa Sainteté parmi
les laïcs sont le comte Pietro Ferretti, qui a été
investi du portefeuille des finances, et don Michel
Gaëtani, prince de Teano, qui le département de
la police été confié. Précédemment un autre laïc,
le prince Gabrielli, avait été appelé au ministère
de la guerre.
La nouvelle d'une collision sanglante qui
aurait éclaté Livourne était singulièrement exa
gérée. Tout s'est borné quelques rassemblements
qui ont demandé l'élargissement des individus ar
rêtés dans les derniers troubles.
Une correspondance du Nouvelliste de Mar
seille annonce une nouvelle des plus malheureuses.
Un tremblement de terre s'était fait sentir en Si
cile le 11 jauvier et a dévasté Agostaet Syracuse;
presque tontes les maisons de cette première ville
ont été détruites.
Catane a aussi horriblement souffertcependant
cette circonstance ne l'a pas empêchée d'accomplir
son mouvement d'insurrection.
Les nouvelles de Naples vont jusqu'au 3i
janvier; c'est-à-dire qu'elles sont de trois plus
récentes que celles reçues jusqu'ici.
La capitale était rentrée dans le calme depuis le
décret royal du 28, qui promettait la Constitution.
Il régnait encore une certaine agitation parmi les
classes inférieures. Mais les bourgeois veillaient
activement au maintien de l'ordre: de nombreuses
patrouilles de jeunes gens parcouraient la ville,
sans armes, employant auprès des lazzaroni les ar
guments de la persuaision pour les empêcher de
commettre des excès.
Une garde civique s'est spontanément organisée.
Tout le monde s'enrôle.
A Palerme, les insurgés sont maîtres de toute
la ville, y compris les forts; les troupes royales se
sont retirées daus les campagnes, plusieurs milles
de distance. Un armistice a été conclu la nouvelle
de la Constitution. Mais les Siciliens font leurs
conditions et demandent de garanties avant de
déposer les artuesi
La rupture entre la Sardaigne et l'Autriche
semble imminente. De part et d'autre on fait de
très-grands préparatifs militaires.
INSURRECTION DE SICILE.
Le peuple de Palerme, euivré par les succès qu'il avait
obtenus, irrité au plus haut degré par le bombardement que la
ville avait eu souffrir pendant quarante-huit heures, a refusé
de se soumettre, après avoir eu connaissance des concessions
que le Roi de Naples venait de faire par les oidounances pu
bliées le 18 et le 19 de ce mois. Ces coucessious, que l'on a
regretté de ne pas voir faites plus tôt, n'ont pas satisfait la
populatiou de Palerme elle les a rejeléesavec dédain Palerme
persiste a demander la Constitution de 1812 et la convocation
immédiate de Palerme. -
C'est le 12 janvier, jour de la fête du Roi, que le peuple
de Palerme s'était insurgé, après avoir annoncé qu'il prendrait
les armes si ce moment-là les reformes auxquelles il aspirait
n'étaient pas accordées. A la suite de quelques tentatives de
répression qui n'avaient rien de sérieux, les troupes royales,
abandonnent les quartiers situés au centre de la ville, s'étaient
retirées daus les casernes, dans les forts et au palais royal. Les
insurgés s eiaient présentes dans les principales maisons pour
se faire livrer les armes qui s'y trouvaient. Dans la nuit, le
bâtiment vapeur le Vésuve fut envoyé Naples par l'autorité
supeiieuieavec defense expresse de prendre aucune lettre,
aucuu passager.
Le i3, dès sept heures du matin, le tocsin appelait aux
armes la population, et le bruit de la fusillade se faisait en-
teudre. De temps eu temps, dans la direction du palais, reten
tissaient des décharges d'artillerie j des groupes de quinze
vingt individus, armés de fusils de chasse, de sabres, de cannes
épee, et dirigés par des jeunes gens bien mis, parcouraient
la ville aux cris de Vive Ferdinand IIVive la Constitution de
181a! A partir de ce jour, l'iusurrection ne fit que s'étendre et
se fortifier. Après une série de combats souvent meurtriers,
l'autorité du gouvernement ayant tout fait cessé d'être re
connue dans la ville, il s'est établi par la force des choses une
espèce d'organisation de ce grand soulèvement. Le i5, il a été
institue dillerents comités auxquelles les insurgés n'ont pas
cessé d obéir depuis: i° comité de la défense de la ville, présidé
par le prince Pautellariaj a° conlité des finances, présidé par
le marquis de Rudini 3° comité des approvisionnements,
présidé par le patteur de la ville, marquis de Spedalotto;
4° comité des afiaires d'Élat, présidé par le maréchal de camp
en retraite don Ruggero Setlimo, homme capable et jouissant
d une grande popularité. Parmi les membres les plus influent*