NOUVELLES DIVERSES. de sincérité en déposant pour lui, qu'une juste flétrissure, qu'une exemplaire sévérité les atteigne. Mais l'ordre sera respectable comme auparavant dans Toulouse et partout car l'ordre n'a enseigné nullepart ni le viol, ni le meurtre, ni l'infidélité dans le témoignage. Il n'inspire ni l'égoïsme,ui le mépris des autorités, ni des doctrines autres que celles de l'Évangile. Si de funestes enseignements ont été dounés, des enseignements abrutissants pour les mœurs, provocateurs contre une utile corporation c'est en levant le huis clos dans une circonstance où les lois divines et humaines, où le savoir-vivre et la civilisation commandaient le contraire par un sentiment de pudeur. C'est ce qu'a compris et stigmatisé avec énergie Mgr. l'Évèque de Langres dans une lettre adressée an garde des Sceaux Hébert, trois jours avant sa chute. Si les cours d'assises, dit-il, s'habituaient a livrer ainsi tous les échos de la publicité les propos de la luxure ou les mystères des amphithéâtres, ces révélations imprudentes seraient la source d'une irrésistible et générale dépravation, et si la so ft ciété venait se façonner sur cet horrible modèle, la France ne serait bientôt plus et en apparence, et en réalité, qu'un peuple de sauvages. Nous citerions ces paroles vraiesavecplus de satisfaction, si elles n'étaient la condamnation accablante de plusieurs feuilles belges et d'un grand nombre de lecteurs imprudents, cédant au débordement et a l'entraînement d'iustincts vicieux. FoniMTivv u'i vt: «aaon.tTiM u.iui oi.r: A t eiiKN. Une institution de ce genre était désirée aussi bien en ville, qu'a la campagne, car propriétaires, et fermiers comprennent parfaitement que l'agri culture, cette unique branche de richesse de notre arrondissement, doit être gardée dans une voie d'amélioration et de perfection. Aussi, samedi dr, les signataires des premières listes se sont ils réunis pour procéder aux mesures prendre pour insti tuer la société; etils out,aprèsavoirenlendu expli quer le but de l'association et les améliorations qu'elle pouvait introduire la longue dans l'agri- cuiture de nos contrées, décidé de former un comité de treize membres qui sont chargés d'éla borer un règlement, qui sera plus tard discuté en assemblée géuérale. On a regretté de n'avoir pas reçu la liste qui a circulé dans les communes, car on aurait pu étendre le choix des membres hors du canton d'Y près. Voici les noms des personnes qui en font partie. MM. Carton, commissaire d'arrondissement. Carton Wynezeele, bourgmestre et pro priétaire a Zillebeke. Van Alleynnes-Scbockeelherbager et propriétaire a Ypres. Philippo, cultivateur a Zillebeke. De Patin, procureur du roi et propriétaire. Keyngniaerl, bourgmestre et propriétaire a Gheluvelt. Van Biesbroekinstituteur a f.angemarck. Parret, cultivateur a Y'pres. Verschaeve, herbager h Ypres. bourgeois. N'oubliez poiul ce que vous venez de dire là. EU bien! vous voyez en moi le plus iulime favori de Son Excellence, piemier ministre de Sa Majesté le roi actuel, Louis quatorzième du nom. Du caidinal Mazarin De lui-même. Fournissez-moi la preuve de ce que vous dites, que le cardinal vous accorde en ma présence une marque spé ciale de faveur, je ue balance plus, et ma tille est vous. Avec les cent mille écus de dot? Avec les cent mille écus de dot. Et l'assurance de votre héritage après. Avec toutes les assurances et prétentions qu'elle a en ce moment. Bien, très-bien! rien de plus aisé que de vous satisfaire. Trouvez-vous demain raidi juste, Saint-Germain je vous conduirai chez son émiuence, et si, uu moment après, vous n'êtes pas convaiucu que je jouis de la plus haute faveur auprès d'elle, il faudra désespérer de vous convaincre que deux et deux font quatre. Le bourgeois {l'omit de faire le voyage, Versac le quitta, alla prendre un méchant repas dans uue gargolte, puis s'en revint pied Saint-Germain, pour économiser ce qui lui restait sur l'écu que son valet lui avait prêté. Étant parti lard de Paris, s'élaut en outre égaré dans le bois du Vésiuet, il arriva beaucoup plus tard encore sa destination; et comme *<n liôtellier refusa lui ouvrir, il fut forcé, faute de mieux, de passer, daus uu fossé, la belle étoile, ce qu'il y avait Verhelsi, cultivateur a Zillebeke. Van Eecke, brasseur distilateur el cultiva- leur a Laugemarck. Bnssaert. cultivateur a Ypres. Van Eecke, notaire Ypres. Popcringhe, le 29 février 18^8. Monsieur Éditeur du Propagateur Je vous prie de vouloir bien insérer dans votre plus prochain N° les lignes suivantes: Une association agricole vient d'être constituée Poperiughe sous ies auspices les plus favorables. Cette institution qui prend le nom de Société d'Agriculture et d'Horticulture de Poperiughe promet d'autant plus de succès que le terroir de cette ville, si renommé pour la culture de houblon, offre toutes les conditions de fertilité pour les productions les plus diverses, tandis que ses habi tants se sont toujours distingués par un goût par ticulier pour l'agriculture. Les membres fondateurs sont: MM. Van Renynghe Hubertpropriétaire Van Renynghe Henri, échevin Allewaert Louis, docteur en médecine; Lecluyse Jean, docteur en médecine, Veef Aimé, chirurgien et brasseur; Boucquey Joseph, propriétaire-cultivateur; Ghe- lein Désiré, notaire; Comyn-Arnaud, brasseur et cultivateur; Boone Benoit, horticulteur, el Degigne François, orfèvre. Les Sapeurs-Pompiers de Poperingbe dont la plupart sont membres de la Société dramatique des Vu torineson donné, le 24 de ce mois, uue représentation au bénéfice des indigents. La recelte a dépassé de beaucoup les espérances, et s'estélevée a la somme d'environ 45o francs. Nous apprenous que le fameux Cals a été arrêté et mis en prison avant-hier Bruxelles pour avoir excité les ouvriers k crier Vive la République Cats devait avaut-hier au soir se faire entendre dans un meeting 'a Gand. On assure que M. le lieutenant-colonel Eenens est remis en activité. Il y a en ce moment k Bruxelles une affluence inouie d'habitants des provinces, qui privés dans leurs localités, de toutes nouvelles sur les événe ments de France, viennent ici en chercher. On a de la peine a trouver de la place dans les hôtels. Le 27 au malin, le bourgmestre de Bruxelles, par mesure de précaution, a cru devoir réclamer le concours de la garde civique. A six heures du soir quatre bataillons se sont trouvés réunis a l'Hôtel— de-Ville. La compagnie des chasseurs éclaireurs est venue bientôt après lesy joindre, ainsi que le corps des pompiers et uu escadron de gendarmerie. A sept heures, le bourgmestre a réuui successi vement chacun des quatre bataillons dans les salles de l'Hôtel de Ville et leur a adressé une allocution chaleureuse en manifestant sa confiance daus la garde civique pour le maintien de l'ordre et des institutions que le peuple s'est données. Cette allocution a produit un excellant effet et a été accueillie par des cris unanimes de Vive le Roi. cucore de uuit a s'écouler. Heuieusemeut qu'on était eu été et que le temps était beau. Quaud il fit graud jour, il put enfin rentrer. Son premier soiu fut de se jeter tout babillé sur suu lit, où il ne tarda pas a s'eudormir profondément. A midi juste, comme il l'avait promis la veille, le bourgeois de Paris, bien eudimauebé, arriva au momeut où le valet du Gascon était allé la picorée, pour fouruir au dîner de sou maître, car de dejrûuer il n'en élait jamais question chez Versac. Trouvaut la porte ouverte, il entra saus obstacle daus la chambre coucher, el fut tout scandalisé de voir cette heure la le chevalier dormir eucore, et dormir tout habillé. Celui-ci s éveillant brusquement demi, s'écria eu se froltaut les yeux Souices de la Garonne! qui doue est là qui peut péné trer ainsi jusqu'à moi salis se faire auuoucer? Coquins de laquais! je vous chasserai tous les six, depuis le plus petit jusqu'au plus graud. Ali c'est vous, beau-père; car vous l'êtes, soycx-en-sûr; vous voyez eo uioi le gentilhomme le plus malheureux du ruyaume de Frauce et de Navarie. Quel fardeau pesaut parfois que la faveur des grauds! Jugez eu vous-même. A peine arrivé de Paris hier, aussi vite que mes quatre chevaux out pu me ramener, il m'a fallu forcément me rendre aux ordres de Sou L111111 eu ce, qui avait besoiu de mes couseils jour uue La garde civique est animée du meilleur esprit. Le chef du t" bataillon de la"i" légion, a de son côté adressé a son bataillon quelques mois qui ont élenlrisé ses camarades. La tranquillité est parfaite dans notre capitale. ACTES DU GOUVERNEMENT Un arrêté royal, en date du 26 février, porte Le terme fixé par l'arrêté du 25 aoui 1847, pour la libre entrée du bétail, est prorogé jusqu'au 1" juillet i848. Les frontières de la province de Luxembourg sont exceptés de celle disposition. Il sera perçu un droit de balance de dix centimes par tête de bétail. Cet arrèlé sera obligatoire le 1" mars 1848. LOI PORTANT EMPRUNT DE 8/l2 DE LA CONTRIBUTION FONCIÈRE. LÉOPOLDetc., Art. 1". Tout propriétaire ou usufruitier est tenu de faire l'État l'avance d'une somme égale aux huit douzièmes de la conlribution foncière, qui repose sur les biens dont il a la pleine propriété on l'usufruit pour l'exercice courantsauf déduc tion des centimes additionnels perçus au profit des communes et des provinces. Celle avanceexigible le dix mars proebain, donnera droit a un intérêt de cinq pour cent jus qu'à l'époque du remboursement, qui sera ulté rieurement fixée. Art, 2. Les dispositions du 3, de l'article 3 et celles de l'article i3 du décret du 8 avril 1831 sont applicables au recouvrement de l'avance sus mentionnée. Art. 3. La présente loi sera obligatoire le len demain de sa publication. Promulguons la présente loi, ordonnons qu'elle soit revêtue du sceau de l'État et publiée par la voie du Moniteur. DoDné k Laeken le 26 février i848. LÉOPOLD. ÉVÈNEMENS DE PARIS. Le 23 Février, mercredi, k 10 heures du soir les troupes qui gardaient les abords de l'hôtel de la présidence du conseil des ministres ayant fait feu sur un attroupement, cet accident a réveillé la lutte qui paraissait terminée. Pendant toute la nuit on a élevé des barricades. Le matin la fusillade s'est engagée dans le quaitier S' Martin. Une proclamation annonça que M. Thiers avait été nommé président du conseil avec adjonction de M. Barrot. Cette concession n'a point satisfait le peuple, et la lutte a continuée de plus en plus vive. Alors le Roi a abdiqué, et la Ducbese d'Orléans est allée a la Chambre des députés demandant la régence jusqu'à la majorité du Comte de Paris. La séance de la Chambre a été très orageuse la délibération a eu pour résultat le rejet de la de mande. Ou plutôt la Chambre a été complètement abandonnée par les députés, et envahie par le opération diplomatique du plus graud intérêt. Je suis resté dans le cabinet du ministre jusqu'à cinq heures du matin. Malgré tout cela, beau-père, il n'y a rien de changé ce que nous avons arrêté hier. Nous allons nous rendre chez Son Émiuence. Je ne ferai pas d'autre toilette que celle que vous me voyez, parce qu'il ne me reste pas le temps de mettre mes habits de cour, et que, de plus, le cardinal s'en fâcherait; car il exige impérieusement que j'aille chez lui sans façon, comme chez un ami. Attendez-moi un moment je vais seulement changer de chaussure et je suis vous. Passé dans un cabinet, Versac secoua, défripa et rajusta comme il put ses vêlements, ses rubans et ses plumes, cira sa moustache, essuya soigneusement ses bottiues, puis, Paille de quelques coups de pinceau et d'une quantité d'encre suffi sante, les ayant fait passer du jauue chamois au noir foncé, il vint prendre son bourgeois et le conduisit au château. Il entra dans l'antichambre ministérielle d'un air plein Je diguilé, distribuant de la tête et de la main des saluatioiis accompagnées de souris protecteurs, comme un favori avéré et reconnu. Ayant placé son beau-père futur au premier rang# et tout près de la porte du cabinet, il lui dit Restez là, et vous allez voir. Il se ût effrontément annoncer au cardinal Mazarin, entr* plus effrontément encore, puis, quand la porte fut fermée sur lui, aborda humblement Sou Éminence, et lui dit

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1848 | | pagina 2