JOURNAL D ÏPRES ET DE L ARRONDISSEMENT.
VILLEJËYPRES.
Ko 31S2.
CORPS
AVIS.
31me année.
7??.2S, 20 Mars.
fes Courgnifstre rt (Êcljemns,
B. VANDERSTICIIELE.
B. VANDERSTICHELE.
En nommé Menu, garçon charpentier,
arrivé de Paris, Messines, lieu de sa
naissance, a été arrêté par la gendarmerie,
Lundi 27 courant, pour avoir crié vive la
république.
On s'abonne Ypres, rue de
Lille, u° 10, près la Grand'place, ri
che* les Percepteurs des Postes do
Jtoyau me.
l'HIV BE I/ABOYSEMF.VT,
par trlmes.lre)
Ponr y prèsfr. 4
pour les autres localités 450
Prix d'un numéro. h
Tout ce qui concerne la rédac
tion doit être adressé l'Éditeur rue
de Lille, io, l'pres. Le Propa
gateur paraît le SAHEBI et le
MERCREDI de chaque semaine.
mil BEH IXSERTIOVS.
f 1 centimes par ligue. Les ré
clames, tâ centimes la ligne.
vérité et justice.
L'ADMINISTR ATION COMMUNALE a l'hon
neur d'informer les habitants que la liste des
logements militaires arrêtée provisoirement
par le Conseil, sera déposée pendant dix jours
au Bureau du Secrétariat h l'inspection des in
téressés.
Les personnes qui désireront présenter des
observations ou réclamations contre la formation
de cette liste, sont priées de s'adresser par écrit
au Conseil Communal dans le délai fixé cidessus.
Fait en séance du Collège le 29 Mars i848.
par ordonnance:
I.e Secrétaire,
J. DE CODT,
DES
Le collège des Bourgmestre et Echevins,a l'hon
neur d'inviter les personnes qui désirent faire
partie du Corps des Sapeurs-Pompiers, dont l'ef
fectif n'est pas complet en ce moment,se présenter
a l'Hôtel-de-ViIleDimanche 2 Avril, de io
heures a midi, h l'effet de s'y faire inscrire sur les
listes provisoires.
En exécution du règlement, approuvé par arrêté
royal du 2 5 de ce mois, pour être admis audit
Corps, il faut
i° Avoir satisfait a la milice,
2° Etre d'une conduite exemplaire,
5° Etre âgé de moins de 35 ans.
Seront admis de préférence a tous autres, les
hommes qui ont servi dans l'armée nationale, qni
savent lire et écrire et qui par l'état qu'ils exercent
sont habitués au maniement des échelles et autres
ustensiles employés en cas d'encendie.
Ypres, le 29 Mars x 848.
I.I M BCl'RCMESTHE ET ÉfORTIM,
par ordonnance:
Le Secrétaire,
J. DE CODT.
Il paraît qu'une partie de la bande de nos
(sauveurs) devait entrer en Belgique par Lille et
Mouscron. De ce côté aussi des mesures rigoureuses
ont été prises pour recevoir dignement ces hon
nêtes citoyens. Les troupes qui étaient a Tournay,
infanterie, cavalerie et artillerie, ont été dirigées
sur la frontière.
Ce matin nous trouvons dans Y Écho du Nord
la confirmation du fait de la présence des bandes
expéditionnaires Seclin, et du désir si naturel
des populations d'en être promptement débar
rassées. Voici ce que dit le journal
II y a dans ce moment (27 mars) dans la com
mune de Seclin près Lille, et dans celles environ
nantes, de i3 a i,4oo ouvriers belges arrivés de
Paris, et qui n'attendent que l'occasion pour
pénétrer en Belgique.
Des secours en pain et en argent leur ont été
donnés j tuais il est a désirer que la question qui
attire sur la frontière ces étrangers qui ont toutes
nos sympathies soit bientôt résolue, leur présence
dans les communes où ilsont été cantonués pouvaut
devenir un surcroît de charge pour les habitants.
Nous ferons remarquer Y Echo du Nord que,
selon notre correspondant, que nous croyons très-
bien informé, il a dépendu, en quelque sorte, du
commissaire du gouvernement a Lille, que la ques
tion fût très-promptement résolue. La Belgique ne
repousse pas ceux de ses enfants que la disparition
du travail en France oblige de rentrer dans leurs
foyers; seulement elle prend ses précautions pour
qu'on ne vienne pas porter le trouble, la désolation
et la mort dans ses provinces; elle s'est mise en
mesure pour repousser les propagandistes armés,
pour les empêcher de violer sou territoire, et nous
ne savons vraiment qui pourrait l'en blâmer.
On lit dans le Moniteurdu 26
Hier matin, 6 heures, un convoi spécial,
portant environ 900 individusvenant de Paris,
est arrivé Quiévrain. L'autorité belge avait été
avertie. Une colonne mobile de troupes de ligne
occupait la station; beaucoup d'habitants armés de
fusils de chasse s'étaient spontanéments joints la
troupe. Lorsque le convoi est arrivé en vue des
soldats, une centaine d'individus, parmi lesquels
on suppose que se trouvaient les principaux chefs,
se sont précipités hors des voitures en marche et
se sont dispersés.
Le convoi a été entouré par les troupes. Les
individus qui n'avaient pas de papiers ont été con
duits, sous escorte, Mons et mis a la disposition
du parquet. Quatre-vingt-dix Français environ
ont été renvoyés en France par les voitures qui les
avaient amenés.
On a trouvé dans les waggons des cartouches,
des pistolets, des proclamations et un drapeau sur
lequel était écrit Appel aux Belges.
Quatre individus, porteurs d'armes, ont été
arrêtés et misa la disposition du procureur du Roi.
Les autres ont été dirigés, sous escorte, dans
leurs communes respectives.
x D'après les nouvelles d'hier soir, un second
convoi de 800 individus, commandé par le sieur
Fosses, était arrivé Valenciennes.
Ces hommes, apprenant que la station de
Quiévrain était gardée par les troupes, se sont ar
rêtés. Ils disaient qu'ils attendraient un nouveau
convoi pour entrer en Belgique.
Des rapports parvenus la station de Quié
vrain, assurent qu'une grande démoralisation règne
parmi eux, et qu'ils se plaignent d'avoir été trom
pés par ceux qui les ont conduits.
Cinq cents hommes du 4° de ligne, arrivés
d'Anvers, sont allés Mons remplacer une partie
du 8° qui est parti pour la frontière ainsi qu'un
escadron du 2° chasseurs en garnison Mons, des
gendarmes et des pièces d'artillerie.
M. Hody s'est rendu de Quiévrain a Mouscron,
avec plusieurs agents, vérificateurs des passeports,
etc.
Jusqu'à ce matin, lundi 27, aucune tentative
nouvelle n'a été faite par les individus armés restés
en France. Des troupes sont échelonnées sur toute
la ligne frontière, avec les douaniers armés.
Beaucoup de campagnards armés de fusils, de
faux, de fouaches, ont voulu se joindre la troupe
et aux douaniers pour veiller la sûreté de la fron
tière.
Quelques-uns des Français qui se sont présentés
la frontière belge, et qui ont été priés de retour
ner sur leurs pas, sont rentrés Paris, tout hon
teux de leur ridicule équipée.
Voici comment celui qui semblait être le chef
des individus arrêtés Bruxelles le 27 au soir, a
répondu aux premières questions de l'interrogatoire
qu'on lui a fait subir
Votre nom? Delestré. Votre pays?
Je suis Français. Votre domicile? Les Tui
leries, où je couche dans le lit de Louis-Philippe.
Ce singulier chef de parti a été écroué avec ses
compagnons a l'Amigo.
Une personne qui arrive de Paris nous annonce
que des volontaires de la légion belge ne se sont
point bornés exiger de l'argent de notre ambas
sade pour se rendre en Belgique, niais qu'ils se
sont livrés aux actes les plus répréhensiblos, en
s'attaquant a l'hôtel de la légation; des carreaux
de vitre ont été brisés.
M. le prince de Ligne avait demandé une garde