actes du gouvernement. PAYS-BAS. La Haye, 51 mars. FRANCE. Paris, 2 avril. ANGLETERRE. Londres, 1" avril. PRUSSE. AUTRICHE. 4o,ooo hommes ne tardera pas a être re'unie dans le duché de Posen. La Gazette de Breslau assure, sur la foi de lettres particulières de Kœningsberg, qu'un insur rection a éclaté Wilna et sur quelques autres points de la Pologne. sécnoi.otiiE. Le révérend Père Joseph de Géramb, procureur- général de la Trappe, est raortk Rome, le 15 mars, dans sa 77* année. L'agitation des premières années de sa vie au milieu du tumulte des camps et dans les dissipa tions des cours l'éclat de sa conversation dans la vigueur de l'âge et malgré les séductions d'une 1>osition brillante l'austérité de sa vie durant les ongues années qu'il a passées k la Trappe; ses voyages a Rome et a Jérusalem dont il nous a laissé des récits pleins de charmes; ses ouvrages de piété où respirent la foi la plus vive et la charité la plus ardente, ont rendu son nom célèbre et sa mémoire précieuse dans le monde catholique. Digne fils du vénérable abbé de Rancé, avec lequel il a eu plus d'un trait de ressemblance, le P. de Géramb représentait k Rome, depuis plusieurs années, l'ordre des Trappistes dont il a fait long temps l'édification, dont il sera toujours l'une des gloires les plus pures. Deux grands Papes, Grégoire XVI et Pie IXl'ont honoré de leur affectueuse bienveillance. Sa fin a été calme et d'une sérénité si douce, que c'est k peine s'il s'est senti mourir, tant la pensée de la mort lui était famillière, tant il était parvenu a rompre l'un après l'autre tous les liens de la vie, pour ne plus vivre déjà qu'en Dieu La mère de M. Guizot est morte samedi dernier k Londres, entourée de son fils, de son petit-fils et de ses deux petits-filles. Mm* Guizot était âgée de quatre-vingt-trois ans. Par arrêté royal du 26 mars, M le lieutenant- colonel Debounam de Ryckholt, du 1" régiment d'artillerie est nommé directeur de l'artillerie dans la i*r division territoriale (Gand), en remplace ment de M. le colonel Lauvverys, rais en non ac tivité pour infirmités. BOURSE DE BRUXELLES DU 4 AVRIL 1848. Emp1 5 /o 1840. 5o 1/3. A. id. 5 1841. 5o 1/3. id. 4 '/a >844- A. Nous savons, dit le Uandelsblad, que 4o ou 5o personnes ont été arrêtées du chef des troubles qui ont en lieu le 24. Parmi les individus arrêtés hier, se trouve l'imprimeur Van Nifterick qui, disait-on, était l'auteur de l'appel adressé aux ouvriers sans ouvrage. 11 a été remis en liberté aujourd'hui, après avoir fait connaître l'auteur de cet écrit. Une députation de colons de l'Algérie est venue réclamer du gouvernement provisoire qu'un décret prononçant la réunion de l'Algérie a la France fut rendu le plus tôt possible. Jeudi dernier, k une heure de l'après-midi, tous les membres du gouvernement provisoire se sont rendus au sein du Conseil de Défenseau ministère de la guerre. La séance s'est prolongée jusqu'à six heures. Des ordres ont dû être envoyés le 31 au matin sur les frontières des Alpesainsi que sur celles de l'Est où déjà, d'après des lettres reçues vendredi au matin k Parisde grands mouvements de troupes, et surtout d'artillerie, ont eu lieu autour des places de Metz et de Strasbourg. (Presse.) Un des secrétaires de M. de Lamartine est parti cette nuit pour Turinchargé d'une mission particulière. Dans aucun ministère, les razzias n'ont été plus considérables qu'a l'intérieur; des employés intelligents et probes ont été révoqués après dix, quinze et vingt ans de bons et loyaux services. Des troubles d'un caractère assez sérieux ont eu lieu k Dôle. Une partie du régiment de chas seurs en garnison dans cette ville a méconnu l'au torité des officiers, et chassé un adjudant qu'on disait un peu sévère. Une demande en séparation de biens avait été introduite avant la révolution de février par M"" Ledru-Rollincontre son mari. Cette sépa ration vient d'être prononcée par un jugement rendu le 23 mars. Une scène drolatique s'est passée mercredi soir dans le club des Prévoyants. Un orateur ayant pris la parole contre le président, celui-ci s'est levé et a donné un soufflet k l'orateur. Le président a été mis k la porte k l'unanimité. Le président des Prévoyants n'avait pas prévu celle-là. (Corsaire.) Le gouvernement provisoire vient enfin de donner un juste exemple de sévérité contre les actes d'indiscipliue qui se multiplient dans l'armée. Deux lieutenants et deux sous-lieuteuants du 5* de cui rassiers sont mis en non-activité par retrait d'em ploi, comme ayant violé la discipline militaire par une résistance combinée aux ordres de leur colonel. M. Emmanuel Arago, commissaire a Lyon, a révoqué les mesures qu'il avait cru devoir prendre pour empêcher la sortie du numéraire. La France se décidé de grands préparatifs. On assure que l'effectif de l'armée ne va pas être augmenté de moins de trois cent mille hommes et trente mille chevaux. Malgré le démenti du National, on continue a donner comme positif que le général Cavaignac a refusé le ministère de la guerre; il ne voulait l'accepter, dit-on, qu'à la condition de pouvoir disposer de 60,000 hommes de troupes a Paris. Le général Changarnier aurait fait des conditions semblables. Des nouveaux pourparlers sont engagés par le télégraphe avec le général Cavaignac. Décidément, le général Cavaignac ne veut pas être ministre de la guerre. Comme il est gran dement temps de pourvoir ce poste, et que l'ar mée va se désorganisant de plus en plus, on a résolu de ne plus s'adresser au général Changarnier, ac tuellement eri Afrique, mais k l'un des généraux résidant a Paris. On a fait notamment des ouver tures aujourd'hui aux généraux Schramm et Ou- dinot. Une lettre de M. Aude, maire d'Aix, annonce officiellement que M. Thièrs renonce a la candi dature. Nous avons fait connaître les troubles occa sionnés k Bordeaux par l'arrivée d'un nouveau commissaire du gouvernement, M. Latrade, envoyé pour remplacer M. Chevallier, nommé en premier lieu, et qui s'était attiré l'estime et la confiance des habitants. Le gouvernement provisoire nomma alors un troisième commissaire extraordinaire, M. Clément Thomas, rédacteur du National, pour faire une instruction sur ces troubles. Arrivé a Bordeaux, M. Clément Thomas se convainquit que M. Chevallier avait bien mérité de la population et du gouvernement, et que ce qu'il y avait de mieux k faire, c'était de le maintenir en place. Il prit doncdans ce sens, uu arrêté qui nommait M. Chevallier commissaire général du département. Mais au moment où cet arrêté allait être affiché, M. Latrade qui, paraît-il, est tenace, est intervenu de nouveau, et a élevé vis-à-vis de M. Clément Thomas lui-même un conflit d'autorité qui a tout remis en question. M. Thomas est immédiatement parti pour Paris, afin de rendre compte de ces faits au gouvernement provisoire. Paris, 3 avril. On avait pris, hier, quelque effroi d'une affiche qui convoquait les travailleurs au Champs-de- Mars, pour provoquer du gouvernement, l'éta blissement d'un impôt sur les riches. Voici d'après 1 e Moniteur, le récit de l'incident On redoutait une manifestation qui aurait pu alarmer de nouveau le commerce et l'industrie, déjà si troublés. Or parlait de forcer les citoyens riches k des sacrifices que la loi n'exige pas, et que la violence, k sa place, disait-on devait exiger. Grâce k l'in telligence et au patriotisme du peuple et de la jeunesse des écoles,cette journée, qui s'annonçait sous de fâcheux auspicess'est magnifiquement passée. Un journal de Brighton assure que M. Guizot a reçu a son arrivée k Londres, d'un ami inconnu, une somme de 5o,ooo fr. Les nouvelles d'Irlande sont de plus en plus inquiétantes, dit le Standard; mais les grands mouvements de troupes qui se font dans ce pays, donneut tout lieu de croire que le gouvernement est décidé prendre les mesures les plus énergiques pour étouffer la rébellion, et quoique l'on n'ait aucun doute sur le résultat d'un conflit, on craint que le but ne puisse être atteinte sans effusion de sang et sans porter une grande perturbation dans les affaires. La Gazette de Prusse du 3i annonce que, la veille, le 24' régiment de ligne est entré Berlin, musique en tête, et qu'il a été salué par les cris de joie de la population. La Gazette d'Augsbourg exprime l'opinion que les affaires du Schleswig-Holslein et l'inter- veution de la Prusse en faveur de ces duchés amè neront infailliblement la guerre entre l'Allemagne et la Russie. Le Bulletin des Lois, de Prusse, publie une ordonnance qui défend l'exportation des chevaux hors des frontières des Etats de la confédération allemande. La Gazelle d'Aix-la-Chapelle a annoncé que M. le baron de Meyendorff, ministre de Russie près la cour de Prusse, avait quitté Berlin le 29 avec tout le personnel de la légation. Ce fait est confirmé dans une lettre de Berlin citée par la Gazette de Dusseldorf. La situation, y est-il dit, qui était déjà très-grave, est devenue menaçante. Par suite des dépêches qui lui sont parvenues le ministre russe baron de Meyendorff a quitté Berlin avec sa famille et tout le personnel. La guerre avec la Russie est peu près déclarée. Le 2° régiment stationné k Stettin a reçu l'ordre de partir pour la frontière de Russie. Le restant des Polonais qui ont obtenu leur mise en liberté par suite du décret d'amnistie, part ce soir (le 29) avec des armes pour Posen. On est per suadé qu'on peut réunir dans le grand-duché une armée de 4o,ooo hommes. Si la Suède sait mettre k profit le moment favorable et qu'elle entre en Finlande, il est douteux que la Russie puisse ré sister longtemps. Le danger le plus pressant me nace nos ports de mer qui sont exposés sans défense aux attaques de la flotte russe. Suivant des lettres de Berlin, M. Catuphausen aurait dit .que la loi électorale paraîtra dans trois jours; qu'une nouvelle loi sur la presse sera publiée, et qu'elle sera rédigée sur le modèle de la loi belge. On écrit k la Gazelle de Cologne On croit, sans cependant le garantir entière ment, que la Diète ouvrira, le 2 avril, sans discours du trône. On assure que la loi électorale acceptera un cens électoral, quoique peu considérable; qu'une adjonction des capacités aura lieu. Toute la loi rappellera en plusieurs points la Constitution de la Belgique, y compris les modifications proposées dernièrement par le ministère Rogier. On mande de Vienue, le 26 mars La crainte que la tranquillité de notre capitale ne soit menacée a fait convoqué aujourd'hui la garde nationale et la troupe. On redoute les classes ouvrières, et le bruit court qu'elles veulent atta quer le palais impérial. Quelques clubs se livrent k des démonstrations qui font craindre que l'ordre ne soit bientôt troublé plus sérieusement qujil ne' If f iW a ete jusqu ici. On écrit de Trieste, le 2 3 mars A la première nouvelle de l'insurrection Venise, apportée par le bateau a vapeur, des rai liers de personnes se sont assemblées devant l'hôtel du gouvernement, poussant des cris prolongés d

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Le Propagateur (1818-1871) | 1848 | | pagina 3