D ÏPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. 31me année. NOUVELLES DIVERSES. >0 3100. 7ÎÎ12G, 26 Avril. On dit que l'Association libérale d'Apres, présidée par M. Henri CARTON, père, qui a pour secrétaire, M. E. Merghelinck, gen- drede M. H. CARTON,se propose de porter aux Chambres M. le Commissaire de dis trict, fils aîné de M. Henri CARTON, et M. A. Yandenpeeredoom, neveu de M. H. CARTON. On ajoute que la place de Com missaire de district, grâce la faveur du gouvernement, passerait du fils de M. H. CARTON, M. E. Mkhciielinck, gendre de M. H. CARTON. On dit aussi que cette combinaison ne paraît pas assez désinté ressée tous les libéraux de la ville. (Voir notre N5 3126, du 15 Septembre 1847.) De toutes nos libertés, la plus précieuse et la plus inviolable est celle d'élire les dépositaires du pouvoir. C'est par l'usage de cette liberté que le peuple exerce sa souveraineté; c'est par elle qu'il prononce sur les destinées de la patrie. De toutes les tyrannies, la plus odieuse et la plus blâmable est celle qui entrave la liberté électorale, et qui tend forcer en faveur d'un homme ou d'une coterie, l'expression sincère du vœu national. La division des partis politiques a fait perdre de vue pendant quelques années ces principes élémentaires du régime consti tutionnel; mais aujourd'hui que la nation entière est unie dans la pensée de main tenir nos institutions, il serait dangereux, sinon funeste, de les méconnaître. Que tous les hommes d'ordre s'unissent pour choisir des représentants capables et dignes du pouvoir; qu'ils aient recours l'invitation et au conseil; qu'ils fassent valoir au moyen des journaux et des cir culaires le mérite de leurs candidats: rien de plus légitime, ni de plus irréprochable. Toutes les opinions politiques ont le droit de se manifester, et de se propager par les voies de la persuasion. Mais il serait vraiment intolérable au jourd'hui, de voir une opinion quelconque s'imposer aux électeurs, par la menace et la violence. Depuis quelques années cet abus a pris de grandes proportions dans certaines localités. Des électeurs ont été menacés dans leurs intérêts les plus chers, par des hommes haut placés, qui abusaient de leur position sociale ou administrative. Ces électeurs ont été placés entre la néces sité de voter pour tel candidat, qu'on leur proposait, et la perspective de perdre telle ou telle pratique. On les a forcés sacrifier leur opinion leur intérêt matériel. Les procédés les plusétrangesont été employés pour contrôler les voles émis. Une espèce de cabinet noir, d'inquisition occulte, était organisée; et malheur aux électeurs con sciencieux, qui osaient braver la tyrannie qu'on leur commandait de subir! Et quelles étaient les victimes de cet odieux despotisme? Les membres les plus respectables de la bourgeoisie; le petit commerce; les électeurs les plus indépen dants en matière politique, parce qu'ils n'aspirent eux-mêmes aucun poste. Et en faveur de quels hommes s'exerçait cette tyrannie? En faveur de l'une ou de l'autre coterie, qui exploitait le public dans son intérêt particulier; et qui n'aspirait qu'à envahir des places, et se pavaner au pouvoir. Quel qu'ait été le motif et le but de cette oligarchie électorale, il est impossible de l'excuser ou de la tolérer aujourd'hui. Si elle ose se montrer la face découverte, nous la combattrons outrance; si elle se cache dans l'ombre et se couvre d'un mas que, nous déchirerons ses voiles hypocri tes, et nous la dénoncerons l'opinion publique. Nous voulons que la liberté élec torale soit désormais une vérité, et que bourgeoisie, comme la haute société, le peuplecomme les coteries puissent émettre le vote qui leur plait. Le Receveur des contributions a l'hon neur de prier instamment MM. les Pro priétaires qui ont encore des reçus provi soires pour l'avance des 8/i2m", de se présenter son bureau pour les échanger contre les quittances définitives. Il a beaucoup été question depuis quel ques jours de la situation de la société générale, et d'une proposition qui serait soumise aux Chambres ce sujet. Nous croyons, pour notre part, qu'on effraye tort une masse d'intérêts rendus déjà assez craintifs par la gravité des cir constances. En 1837 l'émission des billetsau porteur, ii était de 44 millions 655 mille francs, a été réduite 40 millions. Les événements récents ont amené le Gouvernement et les Chambres décréter la suspension dii remboursement en espèces et donner cours forcé aux billets, avec la garantie de l'État. Mais la loi a limité, en même temps, l'émission de 20 millions. Eh bien! il paraît qu'à la suite de nombreuses demandes de remboursement de fonds déposés la caisse qn d'épargne, la société générale éprouve le besoin d'user de la faculté d'émission dont elle a toujours joui et de porter sa circu lation quarante millions. 11 s'agirait donc seulement de rentrer dans les limites posées par l'arrêté royal de 1837. Nous ferons observer en outre que les créanciers de la société générale ne sont exposés perte que pour autant que le capital social soit entièrement absorbé; c'est-à-dire que les actionnaires perdront le montant de leurs actions et la réserve considérable qui leur revient, si le passif de la société dépassait son actif. Alors seu lement les dépositaires la caisse d'épargne et les porteurs d'obligations courraient quelques chances de perle, mais ce cas n'est pas prévu, puisque les actions ont encore une certaine valeur la bourse. On s'abonne l'pre*. rue de Lille, n° 10, prés la Grand'place, et cbex le» Percepteurs des Postes du Hoyaume. PRIX Di; LMBêfXElCIT) par trlmeslre9 Ponr Y prèsfr. Pour les autres localité» 4— Prix d'un numéro. Tout ce qui concerne la rédac tion doit être adressé L'Éditeur rue de Lille, io, 1 pre». Le Propa gateur paraît le SAMEDI et le MERCREDI de chaque semaine. PRIX 1KS IXSERTIDXS. i 9 centimes par Ligue. Les ré clames, 9 5 centimes la ligne. VÉRITÉ ET JUSTICE. LA LIBERTÉ ÉLECTORALE. Les élections se sont passées sans désordre a Lille et a S'-Oiner, ef sur toute la lisière du nord de la France. L'opinion accréditée est que les choix seront une garantie ponr la consolidation d'une ré publique modérée, et la sécurité des pays limitro phes. Si ces prévisions sont réalisées, la confiance commerciale et le crédit public ne tarderont pas a s'en ressentir. Le 24, quatre soldats français, parmi lesquels tin caporal, avaient franchi nos frontières pour venir acheter du tabac, disaient-ils. Arrivés devant une sentinelle belge, postée non loin de Risquons- Tont, celle-ci leur adjoignit l'ordre de se retirer sur leur territoire les français se moquèrent de cet ordre et se mirent a insulter le factionnaire en di sant qu'ils n'obéiraient pas, qu'ils ne craignaient pas un factionnaire belge, qu'un soldat français valait quatre belges, etc. Le factionnaire outré de ces fanfaronnades, coucha les français en joue, et malheureusement il tua le caporal. Les autres se mirent en fuite. Le factionnaire appartient aux chasseurs partisans. Il est désirer que l'autorité française en punissant avec sévérité l'infraction commise la discipline par ses justiciables prévien dra des rixes entre soldats qui entraînent souvent des événements regrettables k leur suite. La société de Y Alliance de Bruxelles était con voquée samedi soir pour procéder l'élection de huit membres de la commission admistrative. Ont été nommés: Gendebien, De Brouckere, Eenens, Vautier, Prové, Wyns, Van Der Elst, Verboeckhoven. M. Gendebien a été ensuite nommé président et M. Rousselle vice-président de la société. M. Gendebien a déclaré cette occasion qu'il rentre décidément dans la vie ptibluque. On écrit de Furnes, 21 avril Hier matin, une tentative d'assassinat a été commise sur la femme

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Le Propagateur (1818-1871) | 1848 | | pagina 1