xécrslmie. bourse de bruxelles du 25 avril 1848. FRANCE. Paris, 21 avril. ANGLETERRE. Londres, 22 avril. ALLEMAGNE. SUISSE. ITALIE. POLOGNE. du cabaretier Marquai, domicilié en cette ville. Chez ce dernier,qui était sorti 4 heures du matin, demeure un tailleur nommé Louis De Langhe. Après le départ du mari, De Langhe pénétra dans la chambre où été couchée la femme Marquai et se mit la frapper de la manière la plus violente avec une planche. Aux cris de la cabaretière, des voisins accoururent, et De Langhe prit la fuite, se diri geant vers Bulscamp où il se jeta dans le canal. Mais les douaniers stationnés en cet endroit le re tirèrent de l'eau, et on conduisit le coupable dans la prison de cette ville. La femme Marquai a reçu la tête deux blessures qui ne paraissent pas dan gereuses. Je n'ai rien pu apprendre de positif sur les motifs qui ont poussé De Langhe a commettre ce crime. Le gouvernement vient d'accorder a la ville de Roulers, un crédit de vingt mille francs, pour venir au secours de l'industrie,h l'intérêt de quatre pour cent, et remboursables dans le délai d'un an. Le conseil communal a accepté l'offre du gouver nement une commission composée de sept person nes est chargée de la répartition de cette somme entre les industriels, coutre nantissement de mar chandises en valeur double du prêt. On espère, écrit-on de Roulers, que cette somme, quoique bien modique, jointe aux généreux sacrifices que s'imposent les industriels, suffira pour passer la crise qui pèse si cruellement sur l'industrie. On lit dans VÉcho du Nord: Un fait inouï vient de se passer en plein jour et presque sous nos yeux. Un citoyen sortait de nos bureaux avec un paquet de listes de candidats recommandés par I 'Écho, I orsqu'une bande d'hommes jetés sur lui, l'ont maltraité, et lui ont arraché les listes dont il était porteur. Pendant que sur tous les murs, dans tous les endroits publics, les listes du comité dit central sont affichées et répandues, on viole notre droit de pu blication par des moyens aussi indignes. Nous ab horrons les mesures violentes, qui ne sont que les dernières sessources de gens qui jouent leur va- tout. On assure que le gouvernement a mis a la disposition du conseil communal de Tournai une somme de i5o mille francs pour venir en aide au besoin du moment. Cette avance est faite moyen nant une garantie sur les biens communaux. Un comptoir d'escompte vient d'être établi Tournai, par les soins de l'administration com- niuuale; ce comptoir sera administré par une com mission composée de MM. Louis Dumortier, éche- vin, président Henri Debettignies, fabricant de porcelaines, Edmond Dubus, avocat, Adolphe Allard-Knppens, avocat, tous trois conseillers de régence Vanderborghl, fabricant de bonneteries. Les statuts du comptoir d'escompte de Char- leroi sont définitivement adoptés et signés. L'acte qui les contient a été couvert k l'instant de sous criptions pour une somme de 5oo,ooo fr. Une députation s'est rendue immédiatement Bruxelles pour soumettre les bases du contrat h M. le mi- Bistres des finances. Ce dernier a pris l'engagement de donner la somme de 5oo,ooo fr. pour la for mation du capital social. Dans le discours qu'il a prononcé mardi, M. de Tornaco a déclaré qu'a la fin de la sessioD, il se retirait de la représentation nationale. Lundi, de grand matin, lorsque le bateau h vapeur Soho, se rendant d'Anvers Londres, était sous Margate, un des passagers, M. B., qu'on dit être Allemand, s'est jeté la mer et a disparu aussitôt. [Journal du Commerce d'Anvers.) Un orage violeut a éclaté jeudi soir, vers six heures, sur la ville d'Anvers. Nous apprenons, dit le Précurseurque la foudre est tombée, six heures 45 minutes, sur l'église de Saint-Dymphe Gheel. Ce monument renommé a pris feu; les flammes se sont communiquées d'abord a un petit clocher. La foudre est également tombée sur une bras serie a Wyneghem. Le service des vêpres avait lieu en ce montent; la foule s'est immédiatement transportée sur les lieux, et est parvenue arrêter les progrès de l'incendie et a sauver des flammes une grande quantité d'objets. Le Joarual du Lloyd autrichien prétend qu'a la suite d'une protestation de l'Angleterre, le Roi de Naples a renoncé a envoyer des troupes au secours de la Lombardie. M. Van Campenhout, l'auteur de la Braban çonne, est décédé la nuit dernière k Bruxelles. £i»pruut i8jo 5 ®/o 6o 3/4» Ici. 1842 5 °/0 60 3j4- Id. 8 4 4 '/a 56- Il est fortement question d'intervenir en Italie. M. Lamartine lui-même ne serait pas éloigné d'ai der l'expulsion des Autrichiens, et il prétendrait que l'état actuel des choses lui permet cette inter vention sans se mettre en contradiction avec les termes de son manifeste. Le journal de M. Raspail, V Ami du peuple, publie comme tons les journaux, une liste de can- ditats l'Assembée nationale, mais a l'exception de toutes les autres villes, celle-là ne renferme les noms que de trois membres du gouvernement pro visoire. Ce sont MM. Louis Blanc, Ledru-Rollin et Albert. M. Flocon lui-même n'a pas trouvé grâce devant M. Raspail. Il ne paraît pas qu'il s'agisse de révoquer certaines nominations de la Légion d'honneur. 11 serait question d'un arrêté quien supprimant l'ordre pour l'avenir, distinguerait les décorations de l'empire de celles de la Restauration et de la Révolution. Les premières resteraient rouges, les secondes seraient rouges avec une liseré blanc, les autres rouges avec une liseré bleu. Les cinq ou six mille hommes qui sont entrés dans Paris avant-hier vont définitivement rester dans la capitale. Nous croyons pouvoir affirmer que l'on pré pare une loi d'impôt sur les successions; en voici les bases principales: Toute succession directe paiera 10 p. c. Toute succession collatérale, 25 p. c. Toute succession provenant d'étrangers h la fa mille, par voie de donation ou legs, 5o p.c. Assemblée nationale On lit dans le Courrier de la Marne On remarque que les maires des communes de nos cam pagnes, destitués par le commissaire du départe ment, ont été nommés capitaines, h l'unanimité, dans les compagnies de la garde nationale dont ils fout partie. I Paris, 24 avril. Les élections se continuent aujourd'hui avec le même calme qu'hier. L'empressement des électeurs venir déposer leur bulletin n'est guère plus grand non plus. Hier les bulletins déposés ne s'élevaient dans aucune section a la moitié du nombre des électeurs inscrits. On ne s'attendait pas a ce résultat. Ce quoi on s'attendait encore moins, c'est que ce seraient les ouvriers qui témoignaient le plus d'indifférence user des droits nouveaux qui leur sont conférés. Il en est ainsi cependant. Ce sont surtout les prolé taires qui mettent le moins d'empressement k aller voter, et, chose uon moins inattendue, ceux qui prennent part au scrutin se montrent en général peu disposés a se servir des bulletins tout faits qu'on leur a remis. Je crois donc que MM. Ledru-Rollin, Louis Blanc et consors auront passablement dé compter de leurs espérances. Les opérations électorales ont continué au jourd'hui dans toute la France. A Paris, elles ont été aussi calmes que le premier jour, et l'on a déjk reçu de quelques départements des nouvelles qui sont également favorables au point de vue du main tien de l'ordre. Des lettres d'Alger nous annoncent que la disette du numéraire y est extrême et que la colonie semble entièrement oubliée par la France. Un blocus anglais ne produirait pas d'effet plus désastreux. Les troupes ne reçoivent plus de solde; les con cessionnaires de terrains ne trouvent plus de bras pour les travaux, et la pénurie générale est a son comble. Assemblée nationale On écrit d'Alger, a la date du i5 avrilque le Mérovée, qui a abordé ce port le i4, portait M. Gnuput, suivit de MM. de Redon, Cohen et Dhuré d'Apremont. Ces Messieurs sont, dit-on, investis des pouvoirs du gouvernement provisoire. M. Gouput serait commissaire général chargé d'organiser l'Algérie en trois déparlements; ses pouvoirs seraient supérieurs ceux du géoéral Cavaignac, auquel il ne resterait que la suprématie militaire. On lit dans le Morning Post La comtesse de Neuilly, accompagnée de la duchesse de Nemours, est venue hier matin Londres et a assisté a l'office divin dans l'église catholique de Moorsfields. Après le service, la comtesse et S. A. R. sont retournées a Claremont. Le duc d'Aumale et le prince de Joinville viennent fréquemment a Londres. Mais LL. AA. RR. conserveut le plus strict incognito et ne res tent jamais plus de quelques heures loin de Cla remont. Le triste revers de fortune qui a frappé l'ex-roi affecte, dit-on, plus vivement les princes ses fils que lui-même, ce que l'on n'aura pas de peine comprendre. Les lettres d'Irlande annoncent que la fabri cation et la vente des piques continuent sans relâche et que les caisses d'épargnes continuent a être as siégées de demandes de remboursements. Les nouvelles que nous avons reçues avant-hier du grand-duché de Bade annoncent qu'un enga gement sérieux a eu lieu le 20 avril entre les troupes badoises et les insurgés républicains. Le lieutenant général baron de Gagern, qui, il a quelques semai nes, se trouvait encore au service de la Hollande, et qui commandait en chef les troupes badoises, a été tué dès la première décharge. On écrit de Coire (canton des Grisons), le 19 avril Un courrier a été expédié au Vorort Berne pour porter la nouvelle qu'un corps de troupes autrichiennes était sur le point de forcer le passage aChiavenna, en partant de Nauders et en passant par l'Engadine. Si une pareille nouvelle se confir mait, ses conséquences seraient graves en ce que les Autrichiens arriveraient sur Milan par le lac de Côine. Reste k savoir si le corps en question a des forces suffisantes pour une pareille entreprise. On dit que Pie IX ira Boulogne, au centre des opérations, jusqu'à la solution de la grande ques tion lombarde. Un muto proprio annonce que le grand Pontife s'est proclamé chef de la ligue italienne. Quarante individus de la plus basse classe vien nent d'être arrêtés a Rome par l'ordre du ministre de la police, comme prévenus de conspiration con tre l'Etat. Presque tous sont des repris de justice. Un grand nombre étaient armés et avaient beaucoup d'argent. La garde nationale a montré beaucoup de zèle et de dévouement dans cette affaire. La ville est tranquille. Une garnison de seize hommes, du régiment de Kinoki occupe encore le magasin a poudre de San Spirolo dans la forteresse de Venise. Elle a déclaré qu'elle ne se rendrait pas, et qu'elle ferait sauter le magasin a poudre, soit qu'on l'attaquât, soit qu'on essayât de l'obliger, par la famine, a ca pituler. On est donc obligé de nourrir ces hommes résolus qui, par surcroit de précaution, font goûter les aliments qu'on leur donne, k ceux qui les leur apportent. Une lettre des frontières de la Pologne, adressée k la Gazette de Breslau, renferme les renseigne ments suivants sur les forces militaires concentrées dans le royaume de Pologne. Il s'y trouve actuel lement quatre corps d'armée, chacun de 4o,ooo hommes, cantonués dans les campagnes ou dans des camps autour de Varsovie. Quatre autres corps

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1848 | | pagina 2