JOURNAL D YPRES ET DE L ARR0ND1SSE1IENT. I\° 3196. Mercredi, 17 Mai 1848. 31 me année. 7PRSS, On s'abonne a Tpres, rue de Lille, n° «o, près la Grand'place, et chez les Percepteurs des Postes du Royaume phiï de lmbovmemext, par trimestre, Ponr Ypres fr. Pour les autres localités 45© Prix d'un numéro. Tout ce qui concerne la rédac tion doit être adressé l'Éditeur rue de Lille, io, l pres. Le Propa gateur paraît le SAMEDI et le mercredi de chaque semaine. pria des 1n8erti4xs. *3 centimes par ligne. Les ré clames, centimes la ligne. vérité et justice. 17 Mai. Le Receveur des contributions directes, Ypres, prévient MM. les propriétaires qui se proposent de payer son bureau leurs quotes-parts dans la contribution foncière de l'emprunt décrété le 6 Mai se rapportant d'autres localités, qu'ils doivent lui re mettre en même temps un bordereau con forme au modèle suivant, lors même qu'ils n'auraienlqu'unseu! avertissement payer. noms des co m tu*es. Articles des Rôles. Moiitaut des avertisse ments. Sommes payées. En baissant le cens e'Iectoral jusqu'aux dernières limites, la législature a fait comprendre qu'elle avait plus que jamais besoin du concours de la volonté et des lumières de toute la nation pour la conduite générale des affaires de l'État. Si la Consti tution pose des condilionset des limites pour l'exer cice des droits électoraux, ce n'est pas que sous le régime des institutions démocrates qui nous gou vernent, il y ait des favorisés et des exclus, mais le bon sens national exige que personne ne prétende a une participation directe et active la souveraineté du peuple saus fournir des garanties raisonnables. La dignité de la nation le veut ainsi, son intérêt le prescrit, sa haute raison le commande. Le hasard de la naissance donne tout homme né sur le sol belge la qualité de citoyen, mais un peuple éclairé, ne peut sans manquer aux règles les plus simples de la sagesse humaine confier ses destinées aux mains du premier venu. De inêtne que pour être admis aux emplois, il faut justifier d'une capacité satisfaisante, de même pour concourir au choix des législateurs dont les travaux font naître ou dé truisent la prospérité publique, il est indispensable qu'on prouve un esprit d'ordre, un intérêt précis au maintien des institutions, un succès quelconque du travail intelligent. La justification simple de ces conditions, la seule possible, consiste dans la fixa tion d'un cens électoral modique. La barrière opposée jusques là, n'est raison même de la facilité de la faire tomber devant soi, pas une exclusion, mais un encouragement et un stimulant pour l'activité productive de chacun. Quel honneur, quelle distinction y a-t-il par ticiper activement la souveraineté populaire, là où tout le inonde y est appelé confusément pêle- mêle, sans discernement? Enrégistrer purement et simplement la foule sur les listes électorales n'est-ce pas abandonner les nominations les plus graves aux résultats du hasard ou de la cabale? Nous avons donc un corps électoral démocratique, parce qu'il est accessible au prolétaire par des succès qu'atteint communément l'homme laborieux; et un corps électoral respectable, eu ce qu'il est assujéti des règles qui constituent ses garanties. Mais, plus le corps électoral est censé posséder des éléments de patriotisme, d'ordre et de sagesse, plus sa mission est grave et son action décisive pour l'avenir du pays; plus aussi chacun est tenu d'apprécier ses devoirs d'électeurde ne pas les négliger, et surtout de ne pas mettre son vote, sa part de puissance populaire au service d'un parti, d'une coterie, au service de l'importuuité et de l'intrigue. L'électeur doit bien considérer qu'il est libre et souverain dans son vote, et qu'il demeure souve rainement libre en dépit de toute obsession jusqu'à l'instant où il dépose dans l'urne les noms qu'il veut, et non pas que d'antres veulent. Malheureusement le pays nous a donné sous ce rapport beaucoup de mauvais exemples, et peu de bons jusqu'à ce jour. Si les bourgs pourris d'Angleterre présentent des scènes de tumulte, d'intempérance et de rixe, si les élections françaises sont travaillées par la corruption sous le libéralisme mensonger de la Charte, ou par les clubs anarchiques de la Répu blique, ces travers de l'étranger nous autorisent-ils fausser l'esprit électoral poire tour Dans les districts belges,chez un peupe jouissant d'une réputation séculaire de bon seûs rassis, de fermeté réfléchie et persévérante, ne sent-on pas monter la rougeur au front en se rappelant toutes les calomnies, tous les mensonges, toutes les iuep- ties, tous les ressorts d'iutrigue qui ont été imaginés, mis en jeu, criés sur les toits, et qui ont eu cours, vogue, succès, propos d'élections, pour frapper d'exclusion les talents, les services rendus, les hommes principes sincères, francs, modérés; et pour introduire dans les chambres d'ambitieuses nullités aristocratiques, des hommes versatiles, faibles et sans consistance, chargés pourtant d'or ganiser l'éducation publique, de sauvegarder les intérêts religieuxet de rendre les conquêtes de l'indépendance plus stables eu fesant fleurir le commerce et l'industrie! Selon nous, le temps des votes pour un dîner, le temps des intrigants arpentant le district pour intimider les fonctionnaires subalternes au nom d'un supérieur, les fermiers au nom du proprié taire, les boutiquiers au nom des chalands et des administrations, le temps des jongleurs pleins de zèle pour la religion au moment d'une convocation électorale après l'avoir outragée et combattue ou vertement dans leurs feuilles et sourdement dans toutes les occasions, le temps de toutes ces ignobles roueries doit être passé. Plus l'électeur sentira sa valeur individuelle, plus il dédaignera l'ambition rampante qui s'offre d'elle-même, plus il se méfiera de ses émissaires insinuants et importunls, plus il dévoileia les dévouements de conitnaude en les inésurant l'échelle des antécédents, plus il se roidira contre l'arrogante menace en fesant justement le contraire de ce qu'elle cotnmaude, et plus aussi les Chambres sauront se placer la hauteur des progrès, des temps et des besoins, la Belgique tranquille et forte au milieu des orages grondant autour d'elle, saura cicatriser les plaies que le paupérisme, le défaut de débouchés, une presse dévergondée, les déchirements des partis, l'immoralité et des doc trines perverses lui ont faites. Elle saura se relever de son état d'abaissement; sa constance souffrir sans se jeter dans les voies désespérées de l'anar chie la fera monter de plus en plus dans l'estime des peuples; sa probité financière que les crises de diverse nature n'ont pu ébranler, augmentera la confiance l'intérieur et son crédit l'étranger; et tandis que la désunion sèmera en Europe la guerre et la dévastation, des progrès toujours croissants dans l'industrie assureront nos fabricats des chances plus favorables d'écoulement. Que les électeurs se laissent subjuguer par l'intrigue, et vous aurez des députés uniquement occupés la tribune déclamer contre les prêtres, en dehors de la tribune placer et enrichir leurs créatures l'égoïsme appauvrira et épuisera complètement l'état les honneurs, et la direction de l'enseigue- ment public seront confisqués au profit d'une faction impie, despotique et corrompue, et au mo ment du danger, tandis que l'armée répandrait son sang aux frontières la trahison traiuerait le trône et la constitution, et nous préparerait sans pitié les horreurs de l'oppression étrangère. Nous signalons avec plaisir parmi les personnes qui eu bâtissant procurent avec opportunité de l'ouvrage la classe laborieuse les propriétaires suivants Madame Du Bar, rue de Lille. L'Administration des Hospices, même rue. MM. Nolf-Denys, Grand'Place. Decoene-Vandeghkn, même Place. Van Elslande, Marché au Bois. Lambin-Verwaerde, Mar. aux Fripiers. Nous engageons les particuliers et les adminis trations qui ont encore des travaux exécuter, de mettre sans délai la main l'œuvre pour utiliser tant de bras qui cherchent encore en vain de l'occu pation. On continue organiser l'exposition qui s'ou vrira Clercken. Nous rappellerons que les objets qui y sont destiués sont recueillis avec reconnais sance chez M. le vicaire Deman rue S'-Jacques, et chez M. Vandermkersch-Deneckere, né gociant en vins, Grand'place. Le sergent Maerten qui s'est distingué vail lamment au combat de Mouscron, et qui y conquis si noblement les épaulettes de lieutenant, est natif d'Ypres, et ce trouve en ce moment dans dos murs. Ce jeune officier, peine âgé de 25 ans avait déjà obteuu son grade de sous officier par une exactitude dans la discipline, une applicatiou et une conduite des plus louables. M. Decaebourgmestre Gyverinchove, y est décédé le 7 mai courant, âgé de 80 ans. On annonce que les chambres seront dissoutes le 20 de ce mois. Il reste discuter plusieurs lois im portantes, celles sur les incompatibilités,la réforme postale, le tiiubie, les warrants, et enfiu la loi sur

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Le Propagateur (1818-1871) | 1848 | | pagina 1