Les miliciens «le la classe 1847, appelés sous les drappanx pour le a6 de ce mois, sont informés que par décision du ministre de la guerre, l'appel de leur classe est remis an 6 juin prochain. De nombreux détachements de permission naires de la classe t84x, se rendant dans leurs foyers en congé illimité, sont passés hier par Bruxelles. Indépendamment des membres de la cham bre que la réforme parlementaire doit atteindre, on cite un assez grand nombre de représentants qui sont résolus a ne plus accepter le mandat de leurs commettants. Ce sont: Gand, MM. Van Hnffct, Herry-Vispoel et le comte Ch. d'Haue a Thielt, M. l'abbé de Fnere Anvers. M. Cogels à- Saint-Nicolas, M. Denieester; a I.iège, M. de Torttaco dans le Luxembourg, M. Zonde. Il faut s'attendre, sans compter les hommes nouveaux que le choix des électeurs pourra nous envoyer, h voir dispnrallte dans le renouvellement qui va s'opérer, près de la moitié de la législature. M. le comte d'Andelot, dans une lettre adressée aux électeurs de l'arrondissement d'Alost, les informe que sa santé ne lui permet plus d'ac cepter lin nouveau mandat pont le Sénat, dont il a fait partie depuis i83i. M. De Bonne, représentant de Bruxelles depuis i8i5, informe les électeurs qu'il renonce h un nouveau mandai, pour motifs de santé et cause des grandes questions qui sont atij urd'hui h l'ordre du jour. -rf-'s><ff* f.e programme rédigé par le gouvernement provisoire pour régler la tète du 21 niai portait que les bannières îles peuples libres seraient arborées au Champ de Mars l.es peuples libres sont l'Italie, l'Autriche, la Prusse et les États-Unis. Le drapeau polonais devait y être ajouté, eu guLse de protes tation et d'espéiance. Nous fîmes remarquer il y a quinze jours que la Belgique était au moins aussi libre que les peuples éuumérés dans le programme, et qu'il était étrange de l'en voir exclue sous le prétexte tacite qu'elle avait mal accueilli la fa meuse expédition de Risquona-Tout. Nous avons cru un moment que cet oubli inju rieux setait réparé le 2 1 lirai, et qu'on reconnaîtrait qu'il n'est pas absolument nécessaire qu'une nation patauge dans l'anarchie pour mériter la qualifica tion de libre. Les faits semblaient attester assez que la Belgique jouit d'une liberté réelle, solide, vieille de dix-huit ans, et qu'à ce titre elle a droit aux honneurs du Champ-de-Marspar respect pour la vérité et pour la fraternité universelle. Nous espérions trop du bon sens et de l'équité de nos voisins. Le drapeau belge a brillé par son ab sence dans la lête du 2 1Ceci prouve que les ultra- révolutionnaires confondent la liberté avec le tapage et la tyrannie avec l'ordre. Soyons fiers, nous autres, d'avoir su faire cette importante dis tinction. On nous en veut évidemment parce que nous n'avons pas fait de révolution le lendemain du 24 février. Mais pourquoi err aurions-nous fait une, puisque nous possédons déjà tout ce que d'autres peuples acquéraient au prix de tant de sacrifices? L'ordre a été maintenu chez nous précisément cause de nos institutions éminemment libérales, car, ainsi que le disait naguère la Revue des Deux- Mondes il n'y a que les Constisutious libres qui sauvent les peuples des révolutions. Journal de Bruxelles.) X£('lltl.«GIC. M. D'Hondt, vicaire Onckene, y est décédé Je 19 cl des suites du typhus, l'âge de 5i ans. M. Verbeke, curé Meulebeke, ancien membre du Congrès national, est gravement atteint de la même maladie. M. Van Dnmmele, vicaire Caster, est dé cédé le 22 de ce rouis. M. Den Duyts, conservateur des collections de l'université de Gand, est mort dans la nuit du 20 au 21 mai, âgé seulement de 55 ans. Le pays perd en M. Den Dnvls lin numismate distingué. Le 20 mai est décédé Esscne S'-Liévin (arrondissement d'Alost), la suite d'une courte maladie et muni des sacréments de l'Église, M. Alexis Vaurien Bussr.he, bourgmestre de celte commune depuis r83o, membre du conseil provin cial et ancien membre des Étals provinciaux de la Flandre orientale. M. De Lens, cnré S1-Jean in Ererno, y est décédé subitement le 17 de ce mois, au moment où il allait dire la messe. M. De Lens était âgé de 5i ans. bourse de bruxelles du 23 mai 1848. Empruut ib'io 5 67 F. Id. 184a 5 °/0 67 i/4 P- Id. 184 1 4 i/3 6a P. Id. ib56 4 {J'1 PAYS-BAS. La Haye, 19 mai. On apprend que le conseil des ministres s'est occupé activement, depuis quelques jours, de met tre la dernière tnaiii au projet définitif de révision de la Lui fondamentale, qui doit être soumis dans quelques jours au conseil d'Etat. On espère qu'à la reprise des travaux législatifs, ce projet sera préseuté un des pienriers aux Erais-Généraux. FRANCE. Paris, 20 mai. Ou s'étonne bon droit du caractère en quel que sorte officiel des relations de Sobrier avec les membres du pouvoir exécutif et les fonctionnaires supérieurs du gouvernement... Subi ici' le conspi rateur. On se demande comment il se fait qu'on ait pu requérir en niéme temps Vinceniies des armes et des munitions de guerre pour les citoyens Caussi- dière et Sobrier. Qu'était donc Sobrier pour que, par le même ordreinsci il sur le même papier et revêtu de la même signature par ottdk k et pour le mi nistre de la guerre la direction de l'artillerie reçut injoiicliou de livrer dans la nuit du i4 au i5 avril i° A M. Sobrier, rue de Rivoli, i6,4oo fusils et 2 paquets de 10,000 cartouches onze heures du soit 2" A M. Caussidière, minuit, 700 fusils et 30,000 cartouches. L'ordre émaué du ministère de la guerre et les bordereaux de livraison sont aux mains de M. le procureur géuéral Portalis. Ou s'expliquera saus doute. (La Liberté.) On annonce qu'une réuniou générale de tous les membres du haut clergé de France doit avoir lieu dans une des principales villes du Midi. Cette réuuioii a, dit-on, pour but de s'entendre sur le parti 'a prendre pour le cas d'uue suspension de payement du salaire que l'État douuait au clergé. Un mandat d'amener a été lancé, dit-on, contre l'abbé Châtelex-évéque primat de VE- glise françaisequi s'est distingué dans le coup de maiu du i5 mai, par une harangue ultra-révo lutionnaire sur la place de la Madeleine. M. Châtel s'est enfui, dit-on, en Belgique. Depuis quelques jours, dit CÉcho du Nord, les affaires industrielles s'amélioreul sensiblement Lille; celles de la filature de lin surtoutpro mettent de reprendre une certaine activité. La fabrication de toiles pour l'armée occupe en ce moment bon nombre de bras et consomme beau coup de numéros de fils propres ce genre de fahi icalinn. Parts at mai. La fête de la Fraternité a en lien aujourd'hui Paris, après bien des remises et bien des hésitations. Elle a été fort belle, plus belle qu'il n'éiait permis de l'espérer, cause des derniers événements et des manifestations d'opinions dissidentes dont elle avait dît, il y a huit jours, ê>re l'occasion on le prétexte. On avait maint généralement que dans l'état actuel ries esprits, cette immense agglomé ration rie population n'amenât quelque conflit. Ces appréhensions ne se sont pas réalisées. Malheu reusement ce h'a éié qu'une trêve d'un jour aux graves préoccupations du moment; et en dépit de son titre, la Fête de la Fraternité 11'anra fait dis paraître ni les haines ni les défiances de partis en présence. Les troubles ne sont pasapaisés'a Lyon. Les ouvriers de la Croix Rousse se sont formés en ras semblements et se sont portés sur le palais de justice, où VI. Tabouret, substitut du procureur de la république, ayant eu l'inipindence de vouloir haranguer la multitude, a été an été par les émeu- tieis et de là conduit en otage la Croix-Rousse. La justice, intimidée par les menaces «le la popu lace a cru devoir mettre en liberté sept des ouvriers artêlés précédemment. Mais cette condescendance de l'autorité n'a pas satisfait la populace qui con tinue ses démonstrations contre l'autorité. Cepen dant celle-ci a pris ries mesures rie précaution. La garde nationale, et la troupe rie ligne ont été con voquées et des canons sont braqués sur les places publiques. De nouvelles arrestations ont encore eu lieu hier Paris, ainsi que des perquisitions qui ont amené, «lit—011la saisie vie pièces impôt tantes. On a trouvé chez l'un des inculpés une très- grande quantité d'uniformes de la guide nationale et l'on assure que les insurgés devaient s'en servir le soir pour marcher contre In troupe rie ligne et lui faire croire que la garde nationale était contre elle. En prenant possession du ministière du com merce, M. Hocon a fait beaucoup de changements et remplacé un grand nombre d'employés. Il en aurait remercié, dit -on, quarante ou cinquante. M. Sénac, directeur du commerce intérieur, cesse d'en faire partie. Voici un petit épisode de la journée du i5 tout fait iuédil Quand le citoyen Ledru-Rollin est arrivé la porte duconseil, elle était gardée par des artilleurs. L'écbaiiffemeiit des esprits était grand. Un officier de la 1" batterie saisit le citoyen membre du pou voir exécutif et lui dit que son nom était compro mis sur les liste? des factieux, et qu'il n'entrerait pass'il lie criait: Vive l'Assemblée nationale! I.e citoyen répondit qu'il l'avait crié plus de vingt fois. Eh bien, il faut le répéter ici, nous avons besoin de l'entendre. Le citoyen Ledru-Rollin cria uu Vive l'As semblée nationale! et entra. Il y a trois jours, on apprenait la fuite de M. Delirneux, notaire Lille, aujourd'hui ou annonce la disparution de M. Mtille, notaire Lannoy, qui laisse aussi des affaires extrêmemeut embrouillées. Un gamin, le vrai type du gamin de Paris, demandait un bourgeois: Combien 111e sera-t-il revenu pour ma part sur le millard de M. Barbès? Mais, 15 francs, peu pi ès, tous frais de percep tion déduits. - Et vous, combien aurez-vous payé pour parfaire la somme? Mais, 2,000 francs environ. Tiens, c'te bêtise; j'aurais ern que ça vous aurait coûté i5 francs et que ça in'eu aurait rapporté 2,000. Si c'est comme ça, M. Barbès peut bien s'en

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Le Propagateur (1818-1871) | 1848 | | pagina 2