3 ALLEMAGNE. ANGLETERRE. Londres, 20 mai. ESPAGNE. Madrid, 16 mai. PRUSSE. AUTRICHE. Vienne, 16 mai. ITALIE. passer de son millard. Je ne recommence pas une journée connue celle-là pour i5 francs Voici une anecdote que l'on raconte sur le général Courlais, et qui l'incriminerait gravement. Il paraît qu'au moment de son arrestation la Chambre, il attrait tiré de sa poche divers papiers qu'il aurait mâchés. Ensuiteil aurait prié nu garde national d'aller jusque chez lui pour rassurer sa famille. Ce citoyen aniait référé la prière du général il se serait rendu son domicile et aurait été reçu par la femme et les filles du général dont les premières paroles auraient été, en apprenant qu'il était envoyé par le général Courlais Eh bien qui est nommé? qui est nommé? On eu tire cette conclusion que ces dames étaient au courant de la conspiration. Si l'anecdote est exacte, comme tout rue porte le croire, la conclusion est assez naturelle. Un journal annonce que le 16 mai au matin, M. I .nuis Blanc a demandé une autorisation de communiquer avec Barbés, Albert et Sobrier, et que cette autorisation lui a été accordée. Ce fait est vrai; voici ce qui s'est passé Il avait été donné M. Louis Blanc un permis de communiquer après l'interrogatoire des accusés! le procureur général et le procureur de la Répu blique étaient étrangers celte mesure. M. Lan- driu en ayant été informé, déclara que de telles communications étaient impossibles et que l'auto risation de communiquer devait être immédiate ment retirée. Un ordie fut expédié, cet effet, Vi ncenues. M. Louis Blanc s'y était déjà présenté. Mais MM. Picot, Haton et Bertrand, juges d'in struction,qui étaient présents quand M. Louis Blanc demandait être introduit près des inculpés, dé clarèrent qu'ils s'y opposaient, qu'ils tenaient seuls de la loi le dioit d'autoriser de semblables commu nications, et qu'ils la refusaient péremptoirement. M. Louis Blanc dut se retirer. M. le iiiiuistie de la justice a donc pu déclarer la tribune que jusqu'à ce jour aucune personne n'avait communiqué avec les accusés. G. des T.) A propos du compte-rendu officiel rétabli par le Moniteur, des incidents extra parlemen taires de la séance du tô mai, un journal dit avec beaucoup de bon sens: Si l'anarchie l'avait emporté, M. Ledru Rollin et M. Louis Blanc n'avaient pas un mot nier de ce qu'ils avaient dit. Loin de là, M. Louis Blanc avait demandé aux factieux du silence, pour que leur pétition put être lue. M. Ledru-Rollin s'était fait l'interprète de leur volonté. L'un et l'autre pouvaient, sans être compromis, accepter le pou voir avec M. Barbés. a Mais l'anarchie vaincue, M. Ledru-Rollin signait avec M. de Lamartine l'ordre d'arrêter ceux qui n'avaient pas été assez forts pour devenir ses collègues. M. Louis Blanc plaçait sou innocence sous l'abri de sa parole d'honneur. On nous affirme qu'une pétition pour le réta blissement de la peine de mort, en matière politique, se signe dans les rangs de la garde nationale de Paris, et notamment dans les 1™, 2et 10° légions. [Réforme.) Le 21 au soir, neuf heures, un attroupe ment s'est formé dans la rue Montesquieu en face de l'établissement où siégeait l'ancien club Raspail. En peu de temps celle foule s'est accrue considéra blement, et a nécessité l'intervention de la force armée dans le but de la dissiper. Aucune collision n'a eu lieu. On entendait quel ques cris de: Vive Rarbès, vive Raspail! A onze heures et demie une masse considérable de garde mobile stationnait dans la rue Moutesquieu et dans la rue Croix-des-Petits-Champs. M. Durand deS'-Autand, maire du premier arrondissement de Paiis, vient d'être uoinmé préfet du Nord. Le 72' de ligne est entré Limoges dans la nuit du 16 au 17. Ce régiment éiaii Labarre, h 4 lieues environ de Limoges, la veille au soir; il était escorté par une foule de catupagtiaids qui criaient: Vivent nos fières! vive la République! Le 72® de ligne, arrivé 3 heures du malin dans la ville, a occupé successivement tous les postes qui lui ont été cédés sans résistance par les ouvriers. P<*ri*, 22 niai. 11 paraît positif que Baibès a essayé de s'é chapper du fort de Viiiceunes. Il était parvenu gagner deux de ses gardiens, et c'est le troisième qui l'a reconnu et arrêté. Barbès, dil-ou, ne s'est pas laissé reconduire sans résistance dans l'intérieur du fort. Au lieu d'être placé, comme auparavant, au rez-de-chaussée du fort de Viuceuiies, Baibès a été mis aujourd'hui en haut du donjon. On assure que l'autorité avait découvert qu'un complot était tramé pour la journée du 21. Par suite de l'avis que l'autorité avait reçu de cette machination un certain nombre de com pagnies de la garde nationale ont été maintenues pendant toute la journée dans chaque quartier; des pompiers ont été distribués sur tous les points de Paiis, et des mesures de précautions ont été prises pour découviir les meneurs de ce complot. Voici un fait qui prouve jusqu'à quel poiut la valeur des propriétés est appréciée en ce moment. La succession de leti M. le marquis d'Aligre n'était pas encore liquidée lorsque la Révolution de février a éclaté; cette succession, composée pres que uniquement d'immeubles et de bien-fonds, avait été inventoriée 54 millions, mais elle était grevée de i5 millions de legs qu'il fallait pi élever sur la vente des propriétés. Or, il est impossible de payer ces t5 millions, parce que les immeubles et les propriétés foncières ne peuvent passe vendre 5o p. c. de perte. Les héritiers les mieux partagés s'attendent qu'ils ne retireront presque rien de cette magnifique succes sion après avoir payé les legs et les frais de muta tion. Le parlement ceutial allemand s'est réuni Francfort au jour fixé jeudi 18). Cette première séance a été remplie par des opérations prélimi naires quimalgré leur peu d'importance, n'en ont pas moins soulevé des débats très-orageux. Que sera-ce donc quand on en viendra a la discussion des questions brûlantes que celte assemblée doit résoudre, et quand tous ses membres il y en avait jeudi peine la moitié seront présents! S'il faut croire une lettre adressée deCarlsrnhe la Gazette de Colognel'un des chefs du parti républicain allemand, le nommé VVillich, aurait réuni dans le voisiunge de Besançon une bande de 1,600 individus, avec lesquels il proposerait de tenter une nouvelle expédition eu Allemagne, llecker recruterait aussi dans le même but des auxiliaires en Suisse. Une dépêche télégraphique de Dublin, reçue hier soir, annonce que les commissaires de police avaient publié une proclamation pour interdire toute procession dausles rues,maisque les clubistes confédérés avaient l'intention de résister cet ordre et de marcher ce soir. Le gouvernement a pris des mesures pour faire respecter la procla mation et on craignait une collision. On dit qu'avant-hier, vers neuf heures du soir, un soulèvement a eu lieu dans les rangsd'un batail lon du régiment de fîuadalajarra en garnison Séville. Le sang a roulé dans les rues de cette ville, niais le gpnéial Ricard" Sliety est parvenu dis perser les factieux qui n'uni pu lésisier longtemps. Un grand immbie soldais ont quitté la ville se dirigeant du côté de Caodado de Mbila. On parle aussi d'un inonvenieni qui aurait éclaté Pego, village où résident de nombreux contre bandier de la province de Valence. A la lèie du mouvement se trouvaient deux officiers des corps francs. Après avoir crié vive la République Les factieux se sont retirés dans la montagne. Les événements de Paris ont tellement ému le public de Berlin que le ittinisire de l'intérieur a dû faire afficher un avis portant que la tranquillité était rétablie dans la capitale de Fiance. Sons le coup île ces nouvelles ainsi que de la dernière émeute qui vient d'éclater Vienne, la bouigeoisie se sene davantage autour de notre ministère. On croit que celui-ci pourra compter, dans l'Assetn- blée constituante, sur une forte majorité. Un nouveau mouvement populaire a eu lieu a Vienne. Hier les étudiante ont tenu des réunions dans lesquelles ont été prononcés des discours violents. Une partie des ouvriers s'est réunie eux. Le soir, les rites et les places publiques dans le voisinage dit palais étaient remplies d'une foule d'habitants et d'étudiants. La troupe, infanterie et artilleiie, occupait le palais, le glieis et les bou levards. Les corporations académiques qui sont membres de la garde nationale, avaient préparé une pétition. Accompagnées d'une foule armée, elles ont été admises au palais, et ont présenté au con seil des ministres sur leur pétition. Vu une, ie 18 mni midi. La nouvelle que l'Empereur a quitté Vienne, met depuis ce malin la ville entière dans la plus vive agitation; la population s'est déclarée l'una nimité pour l'Empereur et pour le maintien de la monarchie constitutionnelle. Une couple de jeunes gensinal conseillés ont voulu profiter de l'agitation dans les faubourgs pour proclamer la république. Mais le peuple est tombé sur eux et voulait les prendre. La gai de nationale a eu la pins grande peine les soustraire aux coups de la foule irritée et les conduire en lien sûr. Tout le monde se réunit pour 1 établir le plus tôt possible l'ordre légal, et l'on expiimera l'Empereur, par une dé- putation, le désir général qu'il revienne; le palais impérial et la ville impériale l'attendent avec une entière confiance. Il a fallu défendre l'entrée de la Banque na tionale, parce que la presse pour l'échange des billets contre du numéraire était trop foi te. Tou tefois on laisse entrer le public par petits groupes, et l'on ne cesse pas de payer. La bourse était fermée aujourd'hui, parce que tout le monde était au service comme garde na tional. Le départ inattendu de l'Empereur avec sa famille pour le Tyrol avait répandu la consterna tion cependant la tranquillité n'avait pas été troublée jusqu'au départ de la poste. On s'attend au retour de l'Empereur. Des nouvelles très-récentes annoncent qu'une émeute sérieuse a éclaté Naples et qu'elle a été réprimé par le gouvernement. -- Bv Mr POUPART-VIENNE, Notaris ter resi- dentie van Zonnebeke, is er Geld in leening te Lekoomen niits goed bezet.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1848 | | pagina 3