chronique judiciaire. coir d'assises d'anvers. verdict du jury. arrêt. DIX-SEPT CONDAMNATIONS A MORT. PAYS-BAS. La Haye, 29 août. Ti'nce de Haiuaut), est nommé vérificateur des poids et mesures de troisième classe a Ypres (province de Flandre occidentale), en remplacement du sieur Durieu, appelé a d'autres fonctions. bourses de séminaires. Un arrêté royal du 28 août porte Les élèves boursiers promus h la prêtrise conti nueront jusqu'à la fin de l'année scolaire pendant laquelle aura lieu leur ordination, jouir de la bourse ou demi-bourse qui leur était conférée, a moins que cette jouissance ne doive cesser, pour l'une des autres causes prévues par notre arrêté du 22 novembre 1847. Un arrêt de la cour d'appel vient de décider que la clause d'un testament notarié ainsi conçue Ainsi dicté par le testateur et ensuite le notaire Ca lu tout au testateur... Jait et passé en présence de témoinsne mentionne pas suffi samment la lecture du testament au testateur en présence de témoins; un testament qui contenait cette clause a été déclaré nul. Un arrêt récent de la cour de cassation vient de décider qu'un arrêt de la chambre des mises en accusation qui déclare qu'il n'y a pas lieu h suivre contre un notaire inculpé de fauxne fait pas ob stacle h ce que le notaire soit poursuivi discipli- nairementa raison du même fait; et que la des titution d'un notaire peut être prononcée sur des poursuites d'office du ministère public et sans avis préalable de la chambre de discipline. On sait que la cour de cassation de Belgique a décidé dernièrement que, pour être électeur, il ne suffisait point de payer le cens requis par la loi mais de posséder en réalité la base du cens. La même question est en ce momeut pendante devant la cour, au sujet du droit de patente considéré comme cens électoral faut-il que l'on exerce réel lement la profession déclarée, et ce dans la classe et avec le nombre d'ouvriers que l'on indique? ou devra-t-on s'en rapporter an patentable, h défaut de pouvoir pousser les investigations h cet égard? «1 il mil l'û1 ELw Le 5o au soir, après cinq heures de délibération, le jury a rendu un verdict de culpabilité du chef de complot contre les accusés Spilthoorn, Delestrée, Perrin, Mellinet, Mathieu, Derudder, Balliu et Tedesco. Le jury a rendu aussi un verdict de culpabilité comme ayant pris part a l'affaire de Risquons-touf, contre les accusés Carnel, Guelton, Jouannin, Ca- lonne, Clauwens, BaetenNonkel, Coopuians, Bourgeois et Declercq. Il a déclaré coupable de complicité Spilthoorn et Mathieu. La Cour a ensuite rendu un arrêt qui condamne a la peine de mort Spilthoorn, Delestrée, Mellinet, Perrin, Mathieu, Derudder, Balliu, Tedesco, Car nel, Gueltou, Jouannin, Caloone, Baeten, Nonkel, Coopmans, Bourgeois et Declercq. L'ordonnance de mise en liberté des accusés Dupré, Auvenne, Clauwens, Vanlabeke, Van Goethem, Leleu, Dohet, Schoonhooghe, Vander- sande, Hannecart, Cnops, Brauwer, Coucke, Trei- gnière et Dublé. Le Handelsblad annonce que la Première Chambre des Etats-Généraux s'occupe activement de l'examen en sections des douze projets concer- j nant la révision de la Loi fondamentale. Ce journal croit également savoir que la session actuelle des États Généraux ne sera pas close et que les Cham bres ne seront pas convoquées en session extraor dinaire. La Seconde Chambre reprendrait ses tra vaux dès que les Etats provinciaux auront élu les 38 membres supplémentaires qui doivent la com pléter. Mais une petite erreur a été commise dans la commission on a omis de fixer l'époque a laquelle les États provinciaux devront se réunir pour procéder a ces élections. Cet oubli va néces siter la présentation d'un projet de loi spécial. FRANCE. Paris, 30 août. Le gouvernement vient de décider que le juge ment des citoyens Caussidière et Louis Blanc aurait lieu par contumace et qu'il serait procédé de suite h l'accomplissement des formalités nécessaires pour arriver a ce résultat. M. l'abbé Roux, directeur de l'œuvre ayant pour but de procurer du travail aux femmes du faubourg Saint-Antoine, dont la conduite chari table et l'objet de l'administration général vient d'être nommé chevalier de la Légion d'honneur par le général Cavaignac. L'apparition de M. de Lamennais comme témoin en faveur d'un insurgé par devant le con seil de guerre a produit une sensation pénible, l'homme auquel s'intéressait M. de Lamennais ayant été arrêté conduisant une pompe a térébenthine pour incendier le faubourg S'-Antoine. Après avoir fait un brillant éloge du mécanicien Racarq, M. de Lamennais lui a donné une vive poignée de main et a demandé de quitter la séance pour se remettre des fatigues de la double séance de jour et de nuit de l'Assemblée nationale. Interpellé sur ses noms et qualités, il a répondu Félicité Lameunais, âgé de 66 ans, né k S'-Malo, sans profession. 11 y a en ce moment près de 2Ô,ooo appar tements a louer dans Paris, principalement dans les prix élevés de i,5oo k 2,600 francs. Sur le boulevard Beaumarchais, il y a 35 maisons neuves et achevées; elles ne contiennent pas en tout 35 locataires, c'est-à-dire moins d'un par maison. Une maison de la rue de Beaume, rap portant 3,ooo fr. par an, mise en vente aux criées publiques, pour 55,000 francs, n'a pas trouvé d'enchérisseurs. L'Assemblée nationale de France va bientôt être complètement absorbée par la discussion du projet de Constitution. Elle a décidé qu'elle s'en occuperait sans désemparer k partir de lundi pro chain, et qu'elle tiendrait même deux séances par jour. Nul ne saurait prévoir encore le sort qui attend les diverses questions de principes que cette dis cussion va soulever. Les partis ne soul pas encore classés au sein de l'Assemblée. A chaque instant des déplacements s'opèrent. On peut prévoir seulement qu'il est certaines questions sur lesquelles la dis cussion sera très-vive. M. Eugène Loudun, vient de publier un tra vail très-remarquable intitulé: Physiologie de l'Assemblée nationalej'en extrais au hasard quelques portraits tous sont frappants de vérité. M. Sénard est l'orateur du ministère; c'est une organisation nerveuseune composition mixte de l'artiste, de l'avocat et de l'homme d'État. L'avocat se reconnaît aux phrases un peu redou- tantes et aux éclats de voix exagérés l'artiste k une agitation fébrile dont il n'est pas maître l'homme d'État k la lucidité des aperçus, k la netteté dans l'explication des questions embrouil- lées. Il attend d'ordinaire que la question soit presque épuisée, il s'élance la tribune toujours très-écouté, il appuie avec une force volontaire la proposition du gouvernement, la présente dans le jour qui lui convient et décide parfois la ma- jorité. M. Goudchaux écoute avec un calme et une sérinité incomparable, il a l'air de ne s'émouvoir de rien. Très-poli, il commence par faire un petit salut k l'Assemblée, en arrivant k la tribune, puis il dit tranquillement et du ton le plus doux, les choses les plus contraires k ce que l'on vient d'entendre. M. Jules Favre est un ambitieux non encore arrivé; il y a en lui du Barrère, l'homme aux rapports le regard qu'il jette par-dessus ses lunettes vertes ne manque ni de malice ni de finesse il s'insiDue et se glisse vers le pouvoir tant qu'il n'y sera pas gênera. Je m'arrête, car il m'en faudrait trop citer. Je d'ai voulu que vous donner une idée du travail de M. Loudun. Des troubles graves ont éclaté k Montpillier et amené de sanglantes collisions. On n'a pas encore de détailes circonstanciés, mais il est positif qu'ils ont été provoqués par le parti légitimiste. On parle même de ramifications avec d'autres villes du midi. Quoiqu'il en soit, la dernière dépêche télégraphi que reçue a Paris, tout en annonçant qu'une agi tation très-vive continue k régner, fait savoir que la tentative d'instruction a été comprimée. Le préfet a reçu une blessure. M. Baude, ancien député, vient d'adresser la lettre ci-après k M. Ledru-Rollin a Monsieur, Dans la séance de l'Assemblée nationale de vendredi, vous avez prononcé ces paroles La Belgique se trouvait la réunion de la plu- part des Ministres de l'ancien gouvernement, et ils conspiraient sans empêchement du gouver- nement. Je suis le parent et l'ami d'un de ces anciens Ministres; ils sont traduits devant la chambre des mises en accusation de la cour d'appel, et dans un pareil moment votre imputation ne peut pas rester sans être éclaircie. J'ose, Monsieur, vous sommer, an nom de l'honneur du gouvernement dont vous avez fait partie, de faire connaître k la justice les faits sur lesquels vous avez accusé des absents devant l'As semblée, la nation, la magistrature qui va les juger. Je ne doute pas que cet appel ne soit entendu vous n'avez pas oublié les devoirs de votre profes sion d'avocat, et vous ne voudrez donner a personne le droit de penser que vous êtes descendu k une feinte peu généreuse pour alléger, aux dépens d'ac cusés qui ne pouvoient pas se défendre, l'embarras de vos explications sur l'affaire de Risquons-Tout. J'ai l'honneur, etc. J.-J. Baude, ancien député. M. R....avocat peu occupé, vient de mourir, et on a procédé immédiatement k la vente de son petit mobilier, un tout petit mobilier contenant une garde-robe plus modeste encore. Quelques personnes s'e'tonnant de ce qu'un homme exerçant une semblable profession fût aussi dénué de tout, et une marchande s'écria même C'est drôle qu'il ai si peu d'effets Parbleu! répondit un des assistants, est-ce qu'il y a des effets sans causes I Corsaire Mme Batillonrobuste gaillarde de cinq pieds trois pouces, et dont les pieds et les mains feraient honneur un athlète d'outre-Manche, élait traduite devant la police correctionnelle de la Seine sous la prévention de résistance avec injures et voies de fait envers un agent de la force publique dans l'exer cice de ses fouet ions. Mme Balillon, après avoir fait l'empiète d'un morceau de petit salé et d'un angle de Biie, était entrée chez un marchand de vins de Courbevoie, avait demandé une cbopine, s'était assise une table et avait commencé déjeuner lorsqu'un crieur de journaux s'arrêta la porte. Voyous voir uu peu les nouvelles dit Mm* Batillon, et jetant un sou au crieur, elle en reçut eu échange le Représentant du Peuple, qu'elle lut tout en festoyant. Les idées de Mme Batillon se trouverent-elles tout coup sur-excitées, fût-ce par le petit salé, par le fro mage de Brie ou parla chopine de vin? toujours est il que notre

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Le Propagateur (1818-1871) | 1848 | | pagina 2