D'HUITRES ANGLAISES, fTPACHTERTEEN HËRBERG ALLEMAGNE. DANEMARCK. AL TRICHE. Vienne, 24 août. ITALIE. RUSSIE. HET KLEYN STADHUYS, OP DE GROOTE MARIÂT TE YPEREN, SI. IIENRI TAN LERBERGHE Chirurgien-Oculiste. virago se trouva prise brusquement d'un vif enthousiasme pour les idées du citoyen Proudhon. Ah mais c'est qu'il a raison, c'cadet-làs'écriait-elle y n'ieur *'y mâche pas la vérité... Bravo! fiston, bien tapé!... Et ces formules admira- tives étaient entremêlées de récriminatious as>ez vives contre le gouvernement, contre la République, contre l'Assemblée nationale, contre tout le monde. Quelques braves ouvriers, qui déjeunaient dans le même cabaret que la femme Batilloo, finirent par se lasser du ba vardage de cette femme, qui, tout en vociférant, frappait la table tour tour de sou poingde sa boutellede son verre et de son couteau, faisant elle seule plus de bruit qu'une émeute. A plusieurs reprises ils l'engagèrent se taire mais elle ne tint aucun compte de leurs observations et envoya même tres- iestement ptomeuer le marchand de vins qui voulait lui im poser silence ou la faire sortir. Voyant enfin qu'il n'y avait pas moyen de venir bout de cette mégère, le maître du lieu se décida requérir l'assistance de la garde mobile, dout la caserne est voisine de sou établissement. Bientôt uu caporal et deu\ hommes arrivent, ('informant de ce qui se passe, et sur la déclaration unanime des témoins, se mettent en devoir d'expulser du cabaret le dragon féminin qui était veuu y mettre le trouble. Mais Mme Batillou n'était pas femme obéir cette iojonotion. Aux premières paroles du chef de la patrouille, elle se mit lui rire au nez, en disant Qu'est-ce qu'il veut, ce rooutard- là Pourquoi donc n'est-il pas avec sa nourrice?... Va, mou petit homme, va faire dodo j ça ne vaut rien pour les enfants de se lever si malin. Le caporal, saisissant alors la femme Batilloo par le bras, veut l'entraîner dehors mais il avait faire forte partie la rude femme ne bouge pas plus qu'un roc, et contiouaut d'apostropher le jeune garde mobile, elle lui dit: Ah! tu ne veux pas être sage attends, attends, tu vas avoir affaire maman. Mais les deux gardes, venant en aide leur supérieur, se saississent de la femme Batilloo malgré ses injures et sa résistance, parviennent l'entraîner et la conduire au poste. Devant le tribunal, la femme Batillon se montre tout aussi exaltée qu'elle l'était le jour de la scène. Je ne suis qu'une femme s'écric-t-elle; mais ce ne sont pas des morveux comme ça qui sont fichus pour me molester, i» AI. le Président. Je vous conseille, dans votre Intérêt, d'avoir une autre tenue et de ne pas injurier les témoins, ils ont fait leur devoir, et vous en deviez pas oublier que vous parliez la force publique. La prévenue. Ça, la force publique J'en mettrais uue demi- douzaine comme ça dans mon cabas. A la bonne heure, feu Batillou, mou époux, ancien sergent de la garde des consuls... cinq pieds onze pouces... en voilà une force publique... mais des lézards comme ça... je ne suis qu'une femme, mais qu'on m'en prête une demi-douzaine... AI. le PrésidentTaisez-vous D'après votre tenue cette audience, le tribuual peut juger de ce que vous avez dit et fait le jour désigné au procès-verbal. La prévenueParce qu'ou n'est qu'une femme, faut-il pas se laisser molester, écraser, écharper... M. le Président. Encore une fois, taisez-vous Le tribunal condamna la femme Batillon quinze jours d'emprisonnement et 16 fr. d'amende. [Gaz. des Tribunaux.) Le pouvoir central a demandé la semaine der nière h la Prusse de mettre a sa disposition 310,000 hommes, pour en envoyer probablement une partie en Bohème et l'autre aux frontières d'Italie. La Prusse a répondu qu'elle peut mettre en campagne non-seulement 310,000 hommes mais 5oo,ooo; que cependant elle ne peut le faire saus condition. Ou sait, au reste, que la Prusse est le seul des États de l'Allemagne qui ait envoyé dernièrement a francfort 1 million de thaiers pour subvenir au manque pressant d'argent. Notre correspondance particulière de Hambourg porte la date du 27 et nous fait un triste tableau de la situation des duchés de Schleswig-Holstein. Ces provinces naguère encore si florisantes, aujourd'hui écrasées par les taxes et les prestations militaires, se trouvent dans une détresse profonde. Plus de commerce, plus de numéraire, plus de ressources d aucune sorte, voilà où elles en sont, et rien ne fait prévoir cependant la prochaine conclusion de )<i paix, malgré les assurances contraires données par quelques journaux français et allemands. Hier nous avons eu la deuxième scène du drame commence lundi. Les ouvriers, toujours animés et contre le ministre Schwarzer cause de la réduc tion des salaires et surtout contre la garde munici pale qui, comme je vous l'ai écrit,avaitdùemployer la force pour disperser les émeutiers dans la journée du 21, ce qui a exposé le leodemain plusieurs sol dats de ce corps des actes isolés de vengeance, les ouvriers, dis je, s'étaient proposé hier d'enterrer un mannequin représentant le ministre des travaux publics, et ayant cinq kreutzers la bouche (c'est la somme dont leur salaire a été réduit.) Ils s'ap prêtaient h le porter en cortège travers la ville, lorsque la garde rannieipale parut et leur ordonna de se retirer. Les ouvriers s'y refusaient, la garde aidée par quelques gardes nationaux, les attaqua et se mit en devoir de les repousser. Les ouvriers furent en effet dispersés, mais il y eut beaucoup de blessés de part et d'autre. Un autre conflit a eu lieu près du chemin de fer du Nord, où les gardes ont pénétré dans les ateliers pour arrêter les ouvriers qui les avaient sifflés. Un troisième conflit, plus sérieux encore, a éclaté près de la barrière du Tabor, où la garde a dù faire feu et a tué, dit-on, cinq ouvriers. Enfin uue qua trième collision, la plus grave de toutes, a eu lieu près de l'Universum. Là, on compte peu près dix morts et soixante blessés. Pendant que tout cela se passait dans les faubourgs, les bruits les plus étran ges circulaient dans la ville. On disait qu'on allait dissoudre de force la légion académique, et aussitôt une terreur panique, la crainte d'un autre 26 inai a saisi la population. En un moment toutes les bou tiques ont été fermées, les voitures de place sont rentrées au galop, et la ville a bientôt offert l'aspect le plus sombre. Ce matin deux proclamations signées de tous les ministres annoncèrent que le cabinet concentrait dans ses mains tout le pouvoir exécutif, de sorte que toute autorité est enlevée et au comité de sû reté et au conseil communal dont la rivalité était devenue, ainsi que je vous le disais dans une de mes dernières lettres, un danger de plus pour la capitale. D'autres proclamations défendent les attroupe ments. Toute résistance la garde nationale et la légion académique motivera une arrestation immé diate. Tous les travaux publics sont suspendus, et les ouvriers qui désirent avoir de l'ouvrage doivent se présenter au comité que ces travaux concernent. Dans la séance d'aujourd'hui, M. de Dobblhofa fait l'Assemblée uo court récit des événements d'hier, et a annoncé que le comité de sûreté venait de demander lui-même sa dissoluion. Cette disso lution a été effectuée, mais des renrercîments ont été adressés au comité pour les grands services qu'il a rendus la ville. Les acclamations de l'Assemblée ont acceuilli les paroles du miuistre. M. Violand a ensuite demandé si le conseil com munal de Vienne, élu d'après un mode qui n'était pas en harmonie avec le mode d'élection des dé putés l'Assemblée constituante, conseil qui, en outre, ne jouit nullement selon lui de la confiance de la population existait encore si M. le ministre avait entendu parler des cruautés commises par quelques gardes municipaux qui, dans leur fureur, auraient tué des enfants et des femmes enceintes. M. Violand a fait ensuite l'éloge du comité de sû reté et déploré sa dissolution. M. de Dobblhof a répondu que le conseil com munal, qui n'avait été que provisoirement composé pour rédiger une loi communale provisoire, ayant accompli sa lâche devait être considéré dissous; qu'il ne connaissait pas encore les détails de tout ce qui s'est passé hier et qu'il ne manquerait pas de présenter l'Assemblée le récit complet des faits. Il parait que le ministère n'a concentré en ses mains tout le pouvoir exécutif et assumé la respon sabilité qui en découle, que pour faire cesser la rivalité des deux commités. Cette mesure ne man quera pas de faire renaître la confiance parmi les habitants de celte ville, dont la plupart sont sur pied depuis trois jours. Ou m'a assuré qu'une conférence aurait eu lieu entre le baron de Wessenberg et les plénipoten tiaires de France et d'Angleterre, et qne les in structions transmises ces diplomates étaot datées du 8 de ce mois, il a été convenu qu'on attendrait pour donner suite aux négociations, que les deux plénipotentiaires fussent munis de nouveaux pou voirs que semblent nécessiter les événements qui se sont accomplis récemment en Italie avec une rapi dité qu'on n'avait pu prévoir nia Paris ni Londres. L'Autriche ne repondant pas aux offres de mé diation de la France, cette dernière commence h en montrer de l'humeur. Les nouvelles, tant en France qu'en Italie même, sont toutes la guerre. En Piémont, tout le monde s'attend une reprise prochaine des hosti lités; en France, les préparatifs sont poussées avec une très-grande activité. Toutefois il ne parait pas que l'Autriche ait en core opposé un refus préremptoire aux offres de médiationmais les raisons qu'elle a alléguée y équivalent ou peu près. Les affaires de Sicile sont en assez mauvais état. Le gouvernement napolitain intrigue pour décider Messsine se détacher de la cause sicilienne, en promettant cette ville le titre et les avantages de capitale. D'un autre côté, on fait Palerme de grands préparatifs de défense. Toute communication est interrompue entre le royaume de Naples et la Sicile. Nous avons les journaux de Rome du 20, la tranquillité régnait en celte ville. Il n'y avait donc rien de vrai dans les bruits d'insurrection. Quatre ouvriers tailleurs ont été déclarés cou pables par un conseil de guerre établi Varsovie, d'excitation la révolte au moins de mars dernier. Ils ont été condamnés dix années de travaux for cés en Sibérie, et 1,000 coups de fouet chacun. Cette dernière partie de la sentence a été exécutée le 22 août. FRANÇOIS JAIVENOIS, tenant l'estaminet Parnassus llof, Petite-Place,Ypres, a l'honneur d'informer le public qu'à dater de ce jour il aura chez lui un Dépôt qu'il recevra de jour autre, et qu'il fournira aux personnes qui voudront bien l'honorer de leur con fiance, au prix de 4 francs 5o centimes le cent. Il se charge également de procurer des Turbots et Homards, en lui faisant la commande en temps. Par la bonne qualité de ses fournitures, la belle situation de son établissement et l'exactitude qu'il apportera exécuter les commandes, il espère que le public daignera lui accorder son puissant et bienveillant appui. (1) genaemo gebruïkt door DE WEDUWE DE WAEGIIEN AERE. On peut le consulter tous les Samedis Ypres, hôtel de la Tète d'Or rue de Lille, les autres jours Courtrai place de la Station du Che min de Fer N° 2. Les pauvres sur la simple exhibition d'un certificat signé par un des mem bres du bureau de bienfaisance de la commune qu'ils habitent sont traités gratis. (75)

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1848 | | pagina 3