ANGLETERRE. Londres, 7 octobre. ALLEMAGNE. GRAND DUCHÉ DE RADE. TOSCANE. DEUX-SICILES. HONGRIE. ESPAGNE. Madrid, 2 octobre. On parle beaucoup dans les cercles politiques, de certaines conférences qui paraissent avoir eu lieu Paris, entre MM. Bulwer, Salaraanca, Olozaga et Bus- chental. Ces messieurs se sont trouve's reunis Paris et au moment où M. Bulwer retournait en Angleterre, M. Salamanct; se dirigeait vers la frontière. On dit que le général Colonga doit être appelé la capitainerie générale do Burgos, laissée vacante par le décès du général Fulgosio. Le nouveau gouverneur militaire de madrid n'est pas encore dé signé. Les dépêches du gouvernement gé néral des Philippines, en date du 18 juillet dernier, annoncent que la tran quillité y est parfaite. PORTUGAL. ALGÉRIE. OCÉANIE. «îté plusieurs fois terrasse", et n'a échappé a une mort certaine qu'en se réfugiant dans un café de la place de la Préfecture. M. le docteur Tavernicr s'est empressé de lui donner les premiers soins; les coups et blessures, dont M. Vives vient d'être victime, n'offrent heu reusement aucun caractère alarmant. Les mobiles ont stationné dans la cour de l'hôtel et sur la place de la Préfecture jusqu'à l'arrivée d'un détachement d'environ trois cents dragons devant lesquels ils se sont retirés. Plusieurs jeunes gens descendent de la Croix- Rousse avec un drapeau rouge quelques militaires suffisent pour les dissiper sur la place des Terreaux. Il paraît certain que quelques cas de choléra viennent de se manifester Lambeth, un des fau bourgs de Londres. Les journaux anglais sont remplis, depuis quelques jours, de détails sur un nouveau fléau qui paraît se propager dans quelques comtés. Une série croissante d'empoisonnements a éveillé l'at tention de la justice, et déjà une dizaine de femmes, appartenant toutes la classe pauvre, ont été re connues coupables de ce crime, sur la personne de leurs maris ou de leurs enfants. On est enfin parvenu connaître la canse réelle de cette effrayante contagion morale, et cette canse est peut être plus effrayante encore. C'est la misère unie l'appât d'un gain particulier, qu'assure le décès d'un indigent sa famille. Il existe des as sociations funéraires (burial clubs) dont le but est d'assurer, eutre les souscripteurs, une certaine somme aux survivants pour les frais de sépulture de ceux qui succombent. Croirait on que cette in stitution charitable a donné naissance la plus hor rible des spéculations? La connaissance de ces faits a jeté une sorte de terreur dans plusieurs districts, et notamment dans le sud du comté de Kent. On nous annonce, lit-on dans la Gazelle des Postes, que M. Minkus, membre de l'Assemblée nationale allemande, a présidé en Silésie une assemblée populaire où il a prêché le régicide et fait l'apologie de l'assassinat du prince I.ichnnwsky et du général d'Auersvvald. On dit que M. Minkus a été arrêté. Une contre-révolution vient d'être opérée Sigmaringen, qui avait été gouverné les derniers jours par un comité de sûreté de 9 membres, la tète duquel était placé l'avocat Wurth. Les troupes impériales y sont entrées, et avec elles le prince, qui était demeuré jusqu'ici Uherlingen avec sa suite. Le 39 septembre, par suite de la tentative de Struve 4,ooo Prussiens sont entrés Manheim; plusieurs compagnies de Wurtemhergeois et deux, bataillons de Nassau ont suivi de près ces Prus siens, évaluéà 12,000 hommes,occupé Heidelberg, Weinheim, Schwetzingen et les villages environ nants; un autre corps d'armée, composé de Wur temhergeois, de Hessois et de Prussiens, se ras semble Fribourg sons les ordres d'un général wurtemhergeois appelé Miller; enfin, un bataillon bavarois est entré Constance dans les derniers jours de septembre. i,5oo Autrichient ont traversé cette ville le 3a, ils doivent être suivis, dans les premiers jours d'octobre, par de la cavalerie et de l'artillerie, et s'échelonner le long de la frontière suisse. L'affaire de Livourne se complique de nouveau. La Gazette de Florence du 29 septembre an nonce que les nouvelles autorités Livourqe par le grand-duc n'ont pas pu y rentrer. Elles sont revenues Florence. Les communications offi cielles de Florence avec Livourne sont inter rompues. Les correspondances de Palerme confirment la nouvelle que les Siciliensont demandé un armistice de plusieurs mois; les finances du gouvernement sicilien sont très-obérées. Le gouvernement napo litain lui-même souffre de l'absence d'argent. Voici la version de la Gazette universelle au trichienne sur l'assassinat du comte de Lemberg Ce matin le bruit s'était répandu que le comte était arrivé Ofen mais personne ne le croyait. Cependant, des gardes nationaux arrivés d'Ofen racontèrent que le comte de Lemberg avait réuni les officiers de la garde nationale pour leur aunoncer que désormais ce serait lui qui leur donnerait des ordres. Lesofficiers déclarèrent unanimement qu'ils ue le reconnaîtraient pas et qu'ils ne lui obéiraient pas. Cette nouvelle échauffa les esprits et des grou pes commencèrent se former. Le peuple, s'étant rassemblé près du pont, criait CouroDS Oefen arrêtons-le pour qu'il -ne nons échappe pas. Eu un moment des centaines d'hommes armés de faux, de gardes avec des baïonnettes et d'étndiants allemands se réunirent sur la place et passèrent le pont en masse. Au bout de quelque temps, quelques-uns d'entre eux revinrent et apportèrent la nouvelle que les portes de la forteresse étaient fermées, ce qui ue parut pas se confirmer. A Pesth, tout deve nait de plus en plus animée, les boutiques se fer maient, et l'affaire devenait sérieuse. Pendant ce temps, M. de Lemberg était près de Hrobowsky, qui ne voulait céder en rien et le renvoya au mi nistère. Il prit un fiacre, et se dirigea vers la porte on ne sait où il voulait aller s'il s'enfuyait ou s'il allait Pesth. Une masse de peuple armé arrêta la voilure, et l'un de ceux qui en faisait partie re connut le comte, malgré son habit bourgeois. La voiture fut entourée. Une vingtaine de gardes, qui arrivèrent en suite, voulurent le protéger et le conduire 'a la Landhaus, lorsque survint une autre foule qui s'a vança contre le fiacre alors il n'y eut plus moyen d'apaiser le peuple, qui menaçait ceux qui tentaient de le calmer. On tira le comte Lemberg-de la voi ture, et il tombe frappé d'innombrables coups. Le peuple, voyant couler son sang, devint encore plus féroce. Le corps mutilé fut porté la caserue de Charles, située dans le voisinage. Beaucoup de documents et d'écrits trouvés sur le comte ont été remis Patzmandy. Le bruit de l'entrée de Jellachich Ofen, écrit-on la Gazette de Breslau en date de Vienne le 3, avait été répandu par des hommes de la bourse qui spéculaient la hausse. Le ban n'en trera pas de si tôt Ofen Pesth, car non-seulement il a essuyé une défaite, mais il est entravé de tou tes parts par les hommes armés de faux, les troupes régulières et le landsturm. Voici, au sujet de sa défaite, le rapport fait la Chambre des Représentants par le président, dans la séance du 3o septembre. La bataille a commencé Lier; la garde na tionale de Borsod, d'abord repoussée, a bientôt repris le dessus. La grande masse de la cavalerie ennemie a été mise en fuite par l'artillerie de notre landvvehr. Le plus grand enthousiasme règne dans notre armée; le général Moga fait paraître le plus grand dévouement; tous les officiers montrent beaucoup de zèle et de courage. L'ennemi s'est retiré vers 2 heures sur la droite, et les nôtres supposent qu'il projette une attaque n'octurne, d'autant plus que l'on dit que son armée est pré parée pour de telles éventualités. On a donc résolu, dans un conseil, qu'une partie de l'armée se re tirera Mortauvasur, pour empêcher l'ennemi d'attaquer la capitale. La nuit dernière ou ce matin au plus tard des troupes fraîches ont dû arriver au camp hongrois. Le major Ivanka a été fait prisonnier par l'en nemi, par suite d'imprévoyance ou de trahison. Attiré par un drapeau blanc qu'agitait en signe de paix un officier ennemi, il a dépassé la limite des deux camps, et les Croates l'oDt entouré aussitôt. Le comité de défense du pays a tenu la nuit der nière une séance. Des gardes nationaux cheval ont été envoyés au devant de l'ennemi, et de l'in fanterie de cette garde y a aussi été expédiée. S'ils avaient aperçu les Croates, ils seraient déjà de retour. L'étudiant de l'Université de Vienne, qui a assassiné d'un conp de sabre le comte Lamberg sur le pont de Pesth, est un Hongrois, du nom de Hollossy. On a reçu des nouvelles de Lisbonne jusqu'au 3o septembre. Des ordres avaient été données ce jour là, pour la mise en état d'arrestation de plu sieurs personnages importants des partis libéraux et miguélistes.On assurait qu'un arrangement était intervenu entre le parti septembriste et don Miguel, et que ce dernier avait accepté les conditions pas sées par le premier, pour obtenir son appui. Ces conditions seraient la reconnaissance de la dette étrangère, la liberté de la presse, la réunion des Cortès, l'extension du suffrage électoral et l'exclu sion des employés civils et militaires du droit de voter, une amnistie générale, etc. L'insurrection carliste dans les provinces espa gnoles limitrophes du Portugal prenait chaque jour un caractère plus formidable. Le Portugal est encore tranquille, mais tout annonce que les partis septembristes et miguélistes préparent leur mou vement combiné. Mgr. l'évêque d'Alger, parti pour faire une tournée pastorale dans la province de l'est, est arrivé Constantine le i5 septembre, pour en repartir le 19. Le digne prélat a été reçu avec tous les honneurs dûs un prince de l'Eglise. Un arc- de-trioraphe avait été élevé la porte de la Brè che, où le clergé attendait son arrivée. Les troupes formaient la haie sur le passage du cortège. M. Pavy, vicaire-général, a prononcé le discours de circonstance, auquel Mgr. l'évêque a répondu avec cette chaleur d'âme et ce bonheur d'expressions qui ne lui fait jamais défaut. Pendant son court séjour Constantine, M. Pavy a fait quelques conférencesqui ont été suivies par une afïluence considérable de fidèles. On lit dans l'Union nationale, de Lyon Le R. P. Jacquet, du diocèse de Lyon, que les parois siens de.Notre-Dame, Montbrison, ont vu, pen dant huit ans, exercer au milieu d'eux les fonc tions de vicaire avec un zèle, une sagesse, une douceur qu'ils n'oublieront pas de si tôt, a été

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Le Propagateur (1818-1871) | 1848 | | pagina 3