NOUVELLES DIVERSES.
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Nous apprenons d'une source certaine
que le Souverain-Pontife a arrêté défini
tivement son choix, pour remplir le siège
vacant de Bruges, sur la personne de M.
Malou. On est fondé croire que l'esti
mable professeur sera préconisé dans le
consistoire du mois de décembre.
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diminution de la consommation n'est-elle pour
rien dans cette perte? Le produit des accises figure
cependant encore au budget pour une somme assez
ronde, mais quoiqu'il en soit, si la loi est mauvaise,
changez la loi ceci ne regarde pas les brasseurs
de cette ville; ils ne s'en plaindront même pas: Ils
ne se plaindront même plus de votre règlement
si le gouvernement veut le convertir en loi, et le
rendre obligatoire pour toutes les villes du royaume.
Puisqu'il est si excellent, et qu'il a des défenseurs
si chaleureux, nous exprimons ici l'espoir que le
gouvernement eu fera enfin l'essai. Alors on verra
ce qui arrivera on verra comment ce fameux rè
glement sera reçu ailleurs.
En attendant nous maintenons tout ce qui a été
soutenu dans le premier article, publié en supplé
ment par notre journal, de même que les calculs
basés sur les chiffres officiels, et la conséquence qui
en découle, que dans tous les cas le règlement peut
être aboli sans aucun dommage pour la ville.
Nous maintenons que le seul moyen trouvé jusqu'à
présent, sous la législation actuelle, pour sauve
garder le trésor des villes, sans recourir aux vexa
tions, est le système des retenues, puisqu'on peut
majorer et diminuer le chiffre selon les besoins des
localités, et selon les circonstances. On peut aussi
au moyen de ce système redresser l'inégalité qui
existe pour les brasseurs des villes en général, en
regard de leurs concurrents de la campagne, où
l'on ne paie les droits d'octroi ni sur les charbons,
ni sur la paille ni sur l'avoine, où les journées des
ouvriers ne sont pas aussi élevées etc.
An contraire le système en vigueur ici, qui or
donne les déclarations supplémentaires h l'avance
la surveillance de l'entonnement la limitation du
temps pour cette opération la défense de faire
plus d'une sorte de bière par brassin, l'inégalité de
l'impôt paie'; la perte sur les droits pour l'expor
tation des vinaigres, et toutes autres entraves qui
découlent de ces prescriptions, constituent autant
de violations de la loi, de l'équité et du droit
commun. Qui donc fait volontiers connaître le
résultat de ses affaires? que l'on consulte les bu
reaux de statistique, de succession et de douane
partout il existe une répugnance invincible le
faire, hé bien Le résultat pour le brasseur, c'est
son entonnement. La loi avait placé le brasseur
dans le droit commun, et respectait ce secrèt le
règlement le viole ouvertement, et le journal qui
le soutient quand même, vient de donner un
échantillon qui prouve où conduisent toutes ces
investigations inquisitoriales.il n'y a pas de raison
pour qu'au premier jour on ne publie a son de
trompe le résultat de chaque fabricant.
On cite dans l'article du Progrès, auquel nous
répondrons, M* le directeur de l'octroi de Gaud.
On ferait infiniment mieux d'imiter l'administra
tion de la grande cité flamande, où l'on suit le
système des retenues, et où la gestion de l'octroi
se fait d'une manière si bienveillante, que dans les
brasseries on ne se doute pas même de son exis
tence. Que l'on puise l'a des exemples.
Que celui qui se trouve si mal du règlement dit
le Progrès, renonce a son compte courant et la
restitution des droits pour ses exportations. Il
est vrai que plusieurs brasseurs l'ont fait depuis
longtemps. Celui qui il dounait si charitablement
ce conseil le 5 novembre, l'avait fait le Si octobre.
La ville s'enrichera donc aux dépens de ses
habitants. Les fauteurs du règlement et le donneur
de conseils sera satisfait sans doute, puisqu'il s'en
va disant partout, c'est une question d'argent pour
la ville. Quant a nous, nous avions toujours
pensé que la question d'équité devait avoir le pas.
Est-ce que nous nous serions trompés?
P. S. Ce qui précède était livré l'impression quand on a
pris connaissance de l'article publié par le Progrès, daus son
dernier numéro. Le défaut d'espace nous manque pour y
répondre maiutenaut. On le fera dans le N° prochain.
D'ailleurs cette nouvelle élucubratiou lie renferme que des
personnalités, des erreurs, et de faux raisonnemens.
(Pairie de Bruges.)
Dans J'arrêté par lequel des médailles sont ac
cordées aux personnes qui se sont signalées par leur
dévoùmenl pendant les cruelles maladies qui, ces
dernières années, ont ravagé une notable partie du
pays, un éclatant hommage est rendu aux vertus
dout, a cette occasion, des membres du clergé ont
fait preuve et on y lit l'assurance formelle d'assurer
l'avenir des parents de ceux de ces ecclésiastiques
qui ont succombé aux atteintes de l'épidemie; de
plus, des médailles ont été décernées h quelques
prêtres de la Flandre orientaient plusieurs reli
gieuses de la Flandre occidentale ont reçu la même
récompense.
Avant de prendre une décision l'égard des
prêtres de la Flandre occidentale, M. le Ministre
de l'intérieur consulta le chef du diocèse de Bruges.
Eu répondant a la missive ministérielle, le prélat
se montra, comme toujours, l'humble et digne ou
vrier de l'évangile sa réponse portait en substance
que tous les prêtres de son diocèse avaient fait leur
devoir, mais qu'ils n'avaient fait que leur devoir,
et que par conséquent il ne leur était point dù ce
titre de récompenses ou de distinctions particulières.
Se guidant d'après cette réponse, le ministre de
l'intérieur crut devoir s'abstenir d'offrir aucun
prêtre de notre province les récompenses qu'allait
distribuer le gouvernement.
La Chambre des Représentants s'est occupée, h
l'occasion d'une interpellation de M. Toussaint, de
l'époque de la délivrance des titres définitifs de
l'emprunt forcé et du payement des arrérages. M.
le ministre des finances a déclaré que les titres
seraient délivrés avant la fia de l'anuée et que les
intérêts, portés au budget de la dette publique,
seraient payés le 1" novembre prochain.
Dimanche soir une rixe de cabaret s'est élev ée
entre deux habitants de la commune d'Heusden,
h la suite de laquelle l'un d'eux a reçu un coup de
couteau dans la cuisse qui a coupé l'artère crurale
et a amené une hémorrhagie tellement violente
que la mort s'en est suivie en une dizaine de
minutes.
L'auteur de cet homicide a été arrêté.
A Anvers, deux jeunes gens ont été arrêtés
dans leur domicile par la gendarmerie, en vertu
d'un mandat d'amener, et écroués a la maison
d'arrêt. Ils sont prévenus d'être les auteurs de
l'acte de vandalisme commis au Canal du Bourg
en brisant une Vierge en bois et en jetant les débris
dans la croisée du doyen de l'église de Notre-Dame.
Un habitant d'une petite ville des environs
d'Anvers, venait de rendre le dernier soupir; il ne
restait plus qu'à remplir les tristes devoirs de l'in
humation, lorsque le frère du mort apprend par
hasard que ce dernier l'avait entièrement oublié
dans son testament. Courir dans la chambre du
défunt, fut l'affaire d'un instant; ariivé là, le
vivant, après avoir adressé son frère, qui, hélas!
ne pouvait l'entendre, les épithètes les plus viru
lents, finit par l'accabler de coups. Non content de
s'être servi de ses poings, il prit une chaise et
redoubla de violence.
Un pareil traitement, opéré même sur un mort,
devait occasionner quelque contraction nerveuse;
aussi ce fut avec une grande frayeur que l'agres
seur vit son frère ouvrir la bouche, il ne fallait rien
moins pour calmer son acharnement, dont le ca
ractère odieux échappe néanmoins aux lois pénale*,
si la mort a précédé l'attentat.
CHAMBRE DES REPRÉSENTANTS.
Séance du 10 novembre. (Présidence de
iM. Verhàegen.)
3oo habitants de Waeken arrondissement de
Thielt, prient la Chambre de leur faire obtenir
pour eux et leurs familles, le transport gratuit vers
la province de S,e-Catherine au Brésil.
La commission conclut an renvoi M. le Mi
nistre de l'intérieur avec prière d'un prompt rap
port pour que, s'il y a lieu, un crédit soit porté au
budget.
M. Vandenbrande appelle l'attention spéciale
de la Chambre sur cette pétition qui constate un
fait nouveau, la disposition des habitants des
Flandres chercher dans les pays lointains les
ressources qu'ils ne peuvent se procurer chez eux.
Il dit que l'excès de population est une des prin
cipales causes de la misère qui sévit dans les Flan
dres, et dès lors il croit que la pétition doit être
prise en considération.
M. Rudenbach. Il est très-vrai que l'exubérance
delà population des Flandres est une des causes
de l'extrême misère qui règne dans les provinces,
mais je crois, Messieurs, qu'il faut ici laisser agir le
gouvernement. Le gouvernement a envoyé un
commissaire en Amérique, ce commissaire est de
retour et le gouvernement ne tardera pas, sans
doute, nous faire un rapport. Avant tout il s'agit
de ne pas envoyer nos malheurenx compatriotes
dans des contrées où ils ne trouveraient que la
misère et la mort.
M. Sinaeve. Je pense que le gouvernement ne
doit pas se mêler de l'émigration; il ne doit pas
surtout encourager les Belges émigrer dans un
pays soumis une domination étrangère, et je
m'opposerais formellement ce que des fonds
soient votés pour cet objet.
M. de PSerclaes appuie les observations de
M. Sinaeve.
M, Juilliot, rapporteur. Il ne s'agit pas de
rien préjuger; nous proposons simplement le
renvoi M. le Ministre des affaires étrangères
avec demande d'explications.
M. le Minisire de l'intérieur. Je ne pense pas
qu'il soit nécessaire de demander des explications.
Dans les crédits qui vous seront proposés pour les
Flandres, quelques sommes seront destinées fa
voriser l'émigration. J'ai déjà facilité l'émigration
de quelques ouvriers vers l'Amérique et je pense
que c'est cette contrée qui doit être préférée.
M. Sinaeve demande s'il est vrai que des Belges
ont été envoyés sur la côte d'Afrique, où le climat
est meurtrier.
M. le président. Statuons d'abord sur la pétition.
La pétition est renvoyée purement et simple
ment au Ministre des affaires étrangères.
M. le Ministre de l'intérieur. Il n'est pas
question de diriger les émigrants vers la côte d'A
frique, mais nous avons ouvert des négociations
pour obtenir dans ces parages non pas une colonie
pour des éinigrants, mais un établissement en fa
veur de notre commerce.
BOURSE DE BRUXELLES, 14 NOVEMBRE.
Emprunt 1840 5 p. 77 3/4 P.
1842 5 p. 77 3/4 P.
d 1844 4 'Ï*0I° 71 3/s A*
i83S 4 P- ®/o 67 M\
183S 3 p. °/o 5i 1/2 P.
Récépissés iS^S .5 3/j P.