JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. Ko 3251. 32me année. Samedi, 25 Xovembre 184S. M.y&mWEWLE. VI RITK ET JIHTICE. On «'abonne Ypreirue de Cille, lo, pri» la Grande Place et chez les Percepteurs des Postes du Royaume. PRIX DE I." tBAVTEMEXT. par trimeMtrr, Ypres fr 3. Les autres localités fr 3 5o. Un n® i5. I.e Propagateur parait le NIMEni et le nciiC'Ri ni de chaque semaine. Insertlonn 19 centimes la ligne). 7??.2S, 25 NOVE*I>I. QUESTION DE L OCTROI. La discussion de la question de l'octroi com munal sur les bières frbriquées en cette ville, étant en quelque sorte devenue sans but pour le moment, vu la décision prise par le conseil communal, nous voulions, pour notre part, la finir par quelques courtes observations sur l'article du Progrès pu blié le i 2 courant. Mais, réflexion faite, nous pen sions que cela même était assez inutile b cause du non fondement évident de la plupart des allé gations de notre adversaire. De son côté, contrarié, paraît-il, des raisons plus plausibles qui lui ont été opposées dans notre N° du i5 novembre, il revient b la charge, ce qui nous délermiue a lui faire une dernière réponse. La fabrication de la bière, dit le Progrèsdans son avant-dernier article, n'est pas un mythe. (Ce mot fort étonné sans doute de se trouver dans cette polémique, signifie ici, pensons nous, secret.) Quand on connait, ajoute-t-il, la capacité des chaudières, on sait combien on aura b entonner de bière. Cette réflexion lui semble une réponse victo rieuse b notre soutènement que les déclarations supplémentaires exigées b l'avance, sont une véri table absurdité, parce que personne ne saurait dire exactement d'avance ce qu'il pourra, ou voudra entonner. Or, le rédacteur du Progrès sait tout cela par la connaissance de la coutenance des chaudières. Ce n'est pas seulement la rectitude de jugement qui lui fait défaut dans cette allégation, mais la parfaite absurdité qu'il nous impute, lui re tombe d'aplomb sur la tête, et cette seule obser vation de sa part dénote clairement qu'il ne com prend pas le premier mot de toute celte affaire. Sait-il, lui, en connaissant la contenance des chau dières a quelle hauteur le fabricant les remplit? Sait-il, combien le liquide subit de diminution par l'ébullition, le passage sur les bacs a refroidir, la fermentation etc.? Sait-il, lui, qu'afin de guider le fabricant pour les quantités qu'il con vient d'entonner, l'on a inventé en Angleterre uu instrument appelé saccharomètre? Ces sots anglais au lieu de se donner cette peine que ne s'adres sèrent-ils au rédacteur du ProgrèsEnfin sait-il la moindre chose de la matière, dont il raisonne pourtant ab hoc et ab hdc depuis si long temps? Et voila les gens qui se posent juges, qui se prononcent avec une fatuité parfaite, sur une question spéciale, et d'intérêt positif. Que d'amères réflexions résultent de tout cela Dans son der nier article, la fabrication de la bière n'est plus seulement un mythe, selon le Progrès, c'est le pont aux ânes de l'industrie.Comme on vient de le voir le spirituel rédacteur n'est pas encore parvenu a franchir ce pont. Le rédacteur du Progrès se comptait parfois b donner des leçons de discussion mais il oublie de joindre l'exemple au précepte. Quand ou veut faire des comparaisons, dit-il, et raisonner par analogie, il est important de frapper juste. La comparaison que nous avions établie dans les QUELQUES MOTS, faisait parfaitement ressortir combien il est déplorable de voir la loi faussée par un règlement, d'où qu'il vienne, et combien cer tains hommes se récriraient en pareil cas, si leurs intérêts étaient en jeu. Mais apparemment il y avait aussi analogie, et il croyait jiapper juste lorsqu'il fit sa charmante comparaison entre les brasseurs réclamant avec fondement contre le règle ment de la ville, et des voleurs qui demandeut la suppression des gendarmes. Faut-il revenir encore sur la sollicitude que le Progrès montre dans son avant dernier article en faveur de quelques brasseurs, qui (ignorants qu'ils sont!) ont fait la méprise de demander pour la deuxième on. troisième fois, mie mesure qui serait contraire b leurs propres intérêts? D'une part cela prouverait, quoique vous en pensiez, et quoique vous en disiez, que ce n'est pas l'intérêt qui guide uniquement les brasseurs dans cette affaire; et d'autre part, le lecteur, convaincu que personne de sensé ne demande une chose qu'il ne désire obtenir, quels que soient ses motifs, (motifs que la mauvaise fois et l'ignorance seules cherchent a faire suspecter), hausse les épaules votre raison nement, et laisse échapper de sa bouche, le mot niaiserie. Le journal cité se fourvoie encore complè tement, quand il parle de déclarations supplé mentaires, et des conséquences que nous en avons tirées pour le calcul des retenues b opérer. Il voit dans tout cela aussi clair que dans ses chaudières. C'est ce qu'il prouve en voulant rt?futer ces cal culs produits dans les quelques mots, calculs basés d'ailleurs sur les chiffres officiels. Il y a plus, dans son dernier article ce journal en prouve lui même l'exactitude. Que serait-il advenu, dit-il, si sur une déclaration de 100 hectolitres, et, pro duisant i3o hectolitres, la ville avait restitué sans retenues Au lieu de fr. 2o5-oo, qu'elle a reçus, elle en restituerait fr. 266-5o c. Nous com mençons par faire observer, que le Progrès fait là une supposition où la bonne foi est complètement mise de côté. En effet les brasseurs ont toujours, le plus explicitement possible, demandé, qu'au lieu des inutiles vexations du règlement, il fut fait une retenue sur les exportations; et d'après le calcul que nous avons établi, cette retenue étant portée a 25 °7„ était assez exacte, et en prenant 3o °j„ la ville bénéficiait. Le Progrès de son côté prouve également par l'exemple qu'il cite, qu'en retenant 25 b 3o "]0 les intérêts de la ville resteraient saufs. Ajoutons encore que si d'après une déclaration de 100, on entonne i3o (ce que nous n'admettons toutesfois ici que poursuivre le raisonnement), ces i3o subiront encore une diminution notable par la fermentation, avant de pouvoir être mis en con sommation. L'on voit que le Progrès malgré toute son habilité est amené lui même b nous donner raison. Pour être continué.) -nrigv&s-u c-pm*— Quoique on en dise, les commissaires de district, comme toutes autres personnes, sont intimement persuadés de la nécessité de réduire les dépenses gouvernementales: il va sans dire cependant que leurs projets économiques ne touchent point au chiffre que le trésor affecte leur fonction per sonnelle qui après tout, n'est qu'une cinquième roue la carosse. Certain dignitaire de cette catégorie, né du ministère Rogier-Frère, se sentit der nièrement épris, ce qu'il parait, d'une vertueuse indignation la vue des frais exorbitants, selon lui, qu'entraine l'in struction primaire,et manifesta hautement le désir de voir congédier ce bataillon d'inspecteurs, dont l'énorme traitement (1) lui semble devoir conduire l'état a une banqueroute inévitable. On dit même que le grand partisan de petites épargnes parut tellement content de sa trouvaille qu'il promit d'en faire part qui de droit. Celle idée pourrait paraitre généreuse et plairait tout le monde, si partout les écoles étaient ce qu'elles doivent être; mais pour celui qui connait la conduite édifiante de plus d'un membre du corps enseignant, et qui s'entend quelque peu la marche de certains établissements d'instruction publique, loin de vouloir la suppression des inspecteurs, il devrait désirer que leurs tournées pussent être plus fréquentes, voire même journalières. Quanta lasnppression descommissariats de district, beaucoup de monde croire qu'elle est en tout désirable, surtout depuis l'établissement des postes rurales. Outre le profit financier qui serait très consi dérable, il en résulterait un avantage réel pour les communes: par là les régences se trouveraient en communication directe avec l'autorité"'provinciale, les affaires seraient moins embrouillées et gérées avec moins de caprice, qu'elles ne le sont en bien des endroits aujourd'hui, et elles arriveraient une solution plus prompte et plus facile, leurs pièces administratives n'étant plus assujetties ces détours ni ces longs retards dans les bureaux du commissariat. NOTICE NÉCROLOGIQUE SO| Hier a été enterré M. Pu. Vanhrule, commis greffier au tribunal de première instance, vice président de la société des Frères d'Armes de l Empire. La société était au grand complet les quatre coins du poêle étaient tenus par quatre de ses membres. Sur le cercueil, on voyait V habit, le shako, Cépée et les épaule lté s de premier lieutenant, grade auquel M. Van- heule avait été promu en sortant du champ de bataille. Une foule immense, l'élite de la société Yproise dans les carrières les plus diverses, a suivi le convoi au service S1-Jacqueset delà au cimetière, par un beau soleil. Chacun voulait payer un dernier tribut de sympathie un homme de bien généralement estimé. On remarquait M. le général Moltzbergerdes colonels, les membres du tribunal et de la Régencedes ecclésiastiquesle barreau, des officiers de la garde civique, et beaucoup d'au tres notabilités. M. Fandecasleeledans un discours qui a fait une vive impression, a retracé rapidement la carrière militaire du défunt, et adressé les suprêmes adieux un digne camarade. (i) Le traitement d'uu inspecteur cautoucjl ne dépasse pas la somme de 3oo fr.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1848 | | pagina 1