NOUVELLES DIVERSES. Les sections de la Chambres se sont réunis lundi pour s'occuper de l'examen de l'amendement de M. Delfosse, tendant a réduire de 8,000 fr. le chiffre des traitements des membres de la cour des comptes. Cet amendement a donné lieu a une discussion animée; trois sections l'ont adopté et deux l'ont écarté. Toutes les sections ont nommé séance te nante leurs rapporteurs la section centrale, qui est convoquée pour demain. D'après l'état avancé des travaux des sections la Chambre pourra continuer sans désemparer, partir de mardi, la discussion des budgets et des projets de loi, dont elles est saisie. M. C.-P. Serrure, professeur l'Université de Gandvient de faire une découverte du plus haut intérêt pour l'histoire de l'art en Belgique. En démontant un vieux bahut d'ébène qu'il avait acheté la mortuaire de Mrae Van liuschoot, Bruges, il s'aperçut avec surprise que le panneau de derrière, couvert d'une couche de peinture a la colle, écaillée en divers endroits, laissait voir les traces d'un tableau l'huile. Ayant enlevé, avec infiniment de précaution, la couche superposée, il reconnu que ce tableau représentait une tête de femme du plus beau modèle. Les amateurs distingués qui ont vu cette pein ture s'accordeut y reconnaître le fameux portrait d'Isabelle de Portugal, chef-d'œuvre de Van Eyck (Jean) que l'on croyait perdu depuis plusieurs siècles, et sur lequel M. Alf. Michiels a publie une notice très-intéressante. On lit dans le Chonique de Courlrai Il n'est bruit en ville que d'une tentative de fraude de l'octroi, qui aurait été découverte ce matin a la porte S' Jean. Elle consiste a faire sortir par les portes de la ville de la petite bierre, voire même de l'eau en tonneaux, que les employés cer tifient être île la bonne et excellente bierre. Pour chaque tonne, on bonifie fr. 2-55 l'exportateur. L'essai se faisait ce matin sur douze tonnes. Au reste, cela se pratique depuis que le payement de cette prime a été résolu, et on prétend encore qu'elle est insuffisante pour indemuiser les bras seurs Une pétition est en ce moment signée par les habitants d'Ostende contre l'établissement d'un service de nuitquotidien entre Ostende et Douvres. Aux yeux des pétitionnaires, ce changement com promet les intérêts de l'État et ceux de la ville d'Ostende. Il est de nature éloigner les voyageurs qui préféreront la ligne de Calais ou de Boulogne. Une diminution de voyageurs étrangers se fait déjà sentir Ostende. On lit dans le Télégraphe de Gand On vient d'arrêter et de conduire en prison, le docteur D.-L. de Koyvvagt. Depuis vingt ans ce docteur faisait souffrir le martyre sa femme pendant plusieurs années il l'a tenue garottée au grenier sans autre nourriture que du pain et de l'eau. Quelquefois il la suspendait aux combles en la hissant au moyen d'une chaîne et d'un collier en fer, et dans cette affreuse position il la frappait de toutes ses forces La rumeur publique rapporte que c'est dans un pareil moment qu'elle est décédée. Pendant plusieurs années elle n'avait pas eu du linge pro pre, rongée par la malpropreté et défigurée par les coups, elle ne ressemblait plus a une créature humaine. Un jour elle s'était évadée, et les voisins effrayés de son aspect n'osèrent pas la laisser entrer, et lui firent accepter, par la fenêtre, un morceau de pain qu'elle venait mendier. Les vagues out jeté sur la plage d'Heyst un objet fort remarquable, c'est une demi noix de coco très-grande et du creux de laquelle s'échap pent une cinquantaine de tuyaux, de 10 h 12 cen timètres de longueur, ayant assez l'apparance de gros vers de terre et terminés chacun par une petite moule plate jaunâtre. On conserve cette curiosité dans un sceau d'eau de mer où tonte cette masse continue a vivre parfaitement. Les pêcheurs assu rent n'avoir jamais rien vu de semblable. Il serait désirer que cet objet fut soumis a l'examen d'un naturaliste. Les trois derniers jours de la semaine passée ont été consacrée par la Cour d'assises séant a Gand, l'examen de la poursuite intentée au nom mé Frédéric Maes, âgée de 27 ans, domestique de ferme, né et domicilié Melsele (Waes), accusé d'avoir commis le 28 mai dernier, un assassiuat sur la personne d'Amelbergue Iluybens, servante chez les frères Verinenlen, cultivateurs dans ladite com mune, assassinat suivi de vol. Frédéric Maes était sorti le 18 mai dernier de la maison de correction de S'-Bernard, où il avait été détenu pour vol. Ce fut le 28 du même mois qu'il assassina l'infortunée Aiuelbergue Huybens, pen- daut que ses raaitresétaient allés assistera la grand'- messe, et qu'il se livra au vol d'environ 75 francs, d'une montre en argent, etc. Les preuves apportées contre l'accusé étaient si accablantes que le jury l'a déclaré coupable sur toutes les questions. Samedi, huit heures du soir la Cour d'assises a prononcé son arrêt qui condamne Frédéric Maes h la peine de mort et ordonne qu'il subira sa peine sur une des places publiques de la ville de Saint- Nicolas. Le condamné a fait preuve d'un cynisme dé goûtant. Lorsque M. le président lui a fait con naître la peine laquelle il avait été condamné, Maes a répondu Daer z(il veel volk komen naer kyken. (Il y aura beaucoup de monde qui viendra voir cela.) M. Félix Bogaerts, secrétaire perpétuel de l'Académie arche'ologique de Belgique, etc., ayant fait hommage S. S. d'un exemplaire de ses Li tanies historiques des saints de la Belgique admirablement relié par notre habile relieur M. Schavaye, vient de recevoir de S. S. une lettre conçue dans les termes les plus flatteurs, accom pagnée de la décoration de l'ordre du Christ et d'un magnifique chapelet en ambre et or qui a touché au tombeau des Apôtres. M. Schavaye a également reçu un témoignage de satisfaction du Saint-Père. M. d'Harincourtqui s'est beaucoup occupé d'agriculture, a remarqué que le huttage des pom mes de terre, eu donnant beaucoup d'extension et d'humanité aux tiges de la plante, pourrait déve lopper le cryptogame, qui occasionne la maladie des pommes de terre. Il a donc essayé de cultiver le tubercule sans le huileril en est résulté dans les deux hectares et demi non huilés, que les fanes des pommes de terre étaient moins fournies et les fruits plus complets et plus précoces que dans les terres voisines où l'opération du buttage avait eu lieu. M. d'Harincourt pense d'après cette expérience que le huttageadopté une époque où l'on la bourait très-peu profondémentest aujourd'hui inutile, sinon préjudiciable, puisqu'il n'est pas de localité dans le nord de la France, où l'on ne la boure au moins a six et huit pouces de profondeur. Cette observation est bonne publier. [Écho de la Frontière.) Les créanciers de l'église d'Elevvyk ont cité la fabrique de cette paroisse pour être pays de ce qui leur est dû h titre de livraison de matériaux a cette église. La fabrique est dans l'impossibilité de satisfaire a cette citation. Le Moniteur universel publie une liste de cent quatre-vingt-quatre détenus de juin qui vien nent d'être graciés par le pouvoir exécutif. Dans ce nombre nous remarquons trois Belges Vir ginie Massen, femme Poiretpolisseuse en or; Mathieu-Nicolas Richard, journalier, et Joseph Mys, tailleur. Samedi après-midi, un jeune garçon se présenta la demeure d'un officier d'artillerie, Anvers, chez qui il demanda son uniforme pour y faire quelques changements la dame lui remit l'uniforme, les fourragères et le bonnet de police. A la rentrée de l'officier on s'aperçut, mais trop lard, qu'on était dupe d'un adroit voleur. La police informe. On écrit d'Onrde (Liège) Le nommé Bertrand Ribaut gardait paisiblement son troupeau dans le forêt de Pene-Blanque, en causant avec une de ses nièces âgée de 9 ans. Un brebis ayant touché une pierre suspendue au-dessus de leur tête, cette pierre énorme s'est écroulée, blessant la jeune fille et entraînant le malheureux pasteur dans un affreux précipice d'où on la retiré mutilé et sans vie. On lit dans un journal de Paris On lisait il y a quelques jours dans une feuille d'annonces, d'un caractère pourtant très-respectable, ce pas sage peu édifiant Pour cause de fin de bail, jolie fennne a louer ou vendre; on traitera h l'a miable, etc. Deux abonnés de cette feuille, d'ordi naire très-pudique, se rendirent aux bureaux du journal pour avoir justice d'une semblable an nonce; ils s'y rencontrèrent avec deux Anglais alléchés par l'attrait de l'insertion. Mais le gérant apprit aussitôt ces messieurs que la scandaleuse annonce ne devait être imputée qu'au prote, qui avait laisser passer un m h la place d'un ret qu'il faillait lire: Jolie ferme louer, etc. Les deux abonnés sortirent satisfaits de l'explication; il n'en fut pas de même des deux fils d'Albion. Une nouvelle et terrible éruption du volcan Kloët, inactif depuis un grand nombre d'années, vient de répandre la désolation et la mort dans la province de Passarouan, une des plus fertiles et des plus salubres de Bornéo. Ce cataclysme dévas tateur s'est annoncé par des détonuations fréquen tes et irrégulières qu'on a entendues a des distances fort considérables. A plusieurs lieues aux environs du volcan, le ciel parut couvert d'un nuage noir qui produisit les plus épaisses ténèbres en plein midi: c'étaient des cendres brûlantes vomies par le cratère, lesquelles, retombant une heure après sur le pays d'alentour calcinaient les récoltes, carbonisaient les plantations, et changeaient en désert aride les campagnes les plus luxuriautes de l'univers. Au même moment des torrents de lave incan descente s'échappaient des flancs de la montagne volcanique et inondaient la délicieuse résidence de Kédirie, enveloppant dans leurs flots embrasés les habitations, les villages, les bestiaux et les hommes qui se laissèrent surprendre. TRIBUNAUX. Six accusés ont comparu devant la Cour d'as sises de la Flandre occidentale, pour vols avec cir constances aggravantes. Trois ont été condamnés a la peine de mort, savoir Jean Voormezeele, Pierre Claeuw, et Jean Leuridon; le quatrième, Louis Vermeersch, a cinq ans de réclusion; le cinquième, Emmanuel Verslype, a douze ans dfe travaux forcés et l'exposition, et le sixième, Frédéric Deman, six ans de réclusion et a l'exposition. !i'ECUOI.OC.IE» On écrit de Diest Le major Nothomb du t"r de ligne vient de mourir. Atteint d'une commotion

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Le Propagateur (1818-1871) | 1848 | | pagina 2