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cérébrale par suite d'une chute faite dans l'escalier
de la caserne, il vient de succomber après quelques
jours de maladie.
M. Verreydt, un de nos jeunes peintres, vient
de mourir k Diest, où il était allé passer quelques
jours dans sa famille.
Lord Melbourne, un des membres éminents
du Parlement anglais, et qui a joué un rôle assez
important, comme ministre, dans les affaires poli
tiques de l'Angleterre pendant ces vingt dernières
années, vient de mourir a Brocket-Hall. Lord
Melbourne était né en mars 1779 et était âgé, par
conséquent, de près de 70 ans.
bol'rse de bruxelles, 28 novembre.
Emprunt 1840 5 p. °/o 78 P.
184a 5 p. o 78 i}8 P.
1844 4 O3 '/8
i836 4 P' o/o 6t> 3;4 P.
a i838 3 p. °/o 5t i;4 P.
Récépissés 1848 76 i;4 A.
FRANCE. Paris, 26 novembre.
Les attroupements qui depuis plusieurs jours
stationnaient sur la place Vendôme, où demeurait
M. Louis-Napoléon Bonaparte, l'ont mis dans la
nécessité d'aller louer une maison hors de Paris, et
de se priver des nombreuses visites qu'il recevait.
On dit que la chambre d'accusation et la
chambre des appels correctionnels doivent se réu
nir mardi prochain pour entendre le rapport du
procureur-général sur le procès des ex-ininistres
de l'ex-Roi Louis-Philippe. On pense aussi que
l'affaire du mois de mai ne tardera pas a être sou
mis la chambre d'accusation.
Un congrès des journaux de l'opinion légi
timiste et de plusieurs délégués des départements
de l'Ouest vient de se réunir Rennes. L'on y a
agité la question de savoir si l'on appuierait la
candidature de Louis-Napoléon Bonaparte. Sur
cette question, l'immense majorité des votes a été
pour l'affirmative.
La séance de nuit de l'Assemblée nationale
s'est terminée samedi par l'adoption h une majorité
de 5o3 voix contre 34 sur 537 votants, d'un ordre
du jour motivé, présenté par M. Dupont (de
l'Eure), et ainsi conçu
L'Assemblée nationale persistant dans son
décret du 28 juin i848, ainsi conçu: Le général
Cavaignac, chef du Pouvoir exécutif, a bien
mérité de la patrie passe l'ordre du jour.
ANGLETERRE. Londres, 2o novembre.
Il existe k Londres plusieurs écoles catholiques
pour les pauvres mais il n'y en avait pas qui fus
sent ouvertes chaque jour pour l'éducation de la
classe moyenne. Cette lacune sera comblée au mois
de janvier une école de ce genre va être mise en
exercice avec la coopération de maîtres célèbres
par leur habilité et les succès qu'ils ont remportés
aux universités d'Oxford et de Cambridge, dont
ils faisaient partie avant leur conversion. Le comte
d'Arundel et Surrey est un des principaux fonda
teurs de cette excellente œuvre; et l'école est placée
sous la haute surveillance de Mgr. le coadjuteur.
Depuis le 1" juin de cette annnée, quatre
églises ont été ouvertes au district de Lancastre
trois ont été construites pour la seule ville de
Manchester.
ALLEMAGNE.
Le parlement de Francfort a déclaré illégale,
par 276 suffrages contre i5o, c'est-a-dire k une
majorité de 126 voix, le vote de la Diète prus
sienne relatif au refus des impôts.
Le parlementa, en outre, déclaré, par 277 voix
contre 2, qu'il protégerait contre toute tentative
de réaction les droits et les libertés conquis par le
peuple prussien.
assemblée nationale allemande.
FrancforUsur-k-Mriua3 novembre.
M. Zachariœ présente un rapport du comité
international sur les affaires du Limbourg hollan
dais. Le comité, a l'unanimité des voix, propose ce
qui suit Le pouvoir central est requis 1° De
protester contre l'application des lois fondamen
tales néerlandaises au duché de Limbourg et de
s'y opposer de toute manière convenable; 20 en
cas où il deviendrait nécessaire de traiter ou de
s'entendre avec le gouvernement hollandais sur
l'exécution du décret parlementaire du 19 juillet,
d'y procéder immédiatement et de hâter la con
clusion du traité qui interviendrait.
PRUSSE.
Une dépêche télégraphique parvenue a Cologne,
annonce la retraite du ministère BrandebourgM.
de Breckeralh est chargé de la reconstitution du
cabinet. r
MM. Zachariœ et Rodbertus, par suite d'une
discussion assez vive qui a eu lieu entre eux lors du
vote de refus de l'impôt, se sont battus au pistolet.
Aucun des combattants n'a été blessé.
La chambre d'instruction et la chambre cri
minelle du tribunal de Berlin, saisies de la question
de la publication de la loi martiale, ont, dans une
séance plériière, déclaré cette mesure illégale. Les
voix s'étant partagées, celle du président l'a em
porté.
Le mouvement s'organise chaque jour de
plus en plus. Les membres de l'Assemblée natio
nale réunis ici, et dont le nombre s'accroit sans
cesse par l'arrivée de députés suppléants ou de
membres en congé, déploient une activité extraor
dinaire. Il est vrai que, ainsi que l'annonce une
publication, il n'y aura pas pour le moment de
séances publiques, mais les réunions n'en sont que
plus actives, afin de surveiller et de diriger les
démarches qui sont faites ici et dans les provinces.
Le gouvernement est décidé k rapporter
l'ordonnance de transfert de l'Assemblée k Bran
debourg, mais en même temps k dissoudre l'As
semblée. Le prince de Prusse s'est exprimé sans
détour en ce sens devant plusieurs députations.
Naturellement cette mesure aura pour suite une
nouvelle agitation dans le pays.
L'antagonisme est tel entre les Assemblées de
Francfort et de Berlin qu'on doute qu'une média
tion puisse réussir. Gaz.de Cologne
Les environs de Berlin ont reçu ces jours
derniers un renfort de troupes de 9,000 hommes.
Un soldat a été fusillé le 16 dans le Hasen-
haïde, non pas pour avoir, comme on le disait
d'abord, réfusé de tirer sur le peuple, mais bien
pour avoir abaudonné le poste de sentinelle qui lui
avait été confié, s'être habillé en bourgeois et avoir
assisté k la séance d'un club. C'est par suite de ce
délit qu'il a été arrêté et condamné.
AUTRICHE. Vienne, 21 novembre.
Les événements qui se sont passés depuis six
mois, ont eu, une influence fâcheuse sur la santé
déjà altéré du monarque, et il est très-souffrant
depuis ce temps.
ITALIE. Rome, le 16 novembre.
La mort de M. Rossi n'était que le prélude
d'événements sinistres qui ont ensanglanté les rues
de Rome dans la journée du 16. Il y avait l'a un
homme, qui, par sa présence au pouvoir, entravait
l'accomplissement des desseins du pouvoir radical.
On s'est débarrassé de lui par un coup de poignard.
Dès lors, un grand obstacle était écarté.
Le radicalisme avait résolu, coûte que coûte, de
renverser le ministère que le Pape s'était choisi.
Fidèle k ses habitudes, il lui a paru que le moyen
le plus facile d'y parvenir, c'était de soulever le
peuple. En effet, le peuple s'est soulevé. La garde
civique et la troupe de ligne se sont jointes k lui.
Les Suisses seuls sont restés fidèles au Souverain-
Pontife.
A onze heures, ce matin, il y a eu une grande
réunion sur la place del Popolo, de toute la garde
civique, des troupes de lignç, des carabiniers et du
peuple. A midi plus de 3o,ooo hommes sont partis
de cette place et se sont dirigés vers la Chambre des
députés pour engager ces derniers k demander au
Pape un ministère démocratique et le prier de
faire les concessions suivantes, qu'ils portaient im
primées sur une large pancarde 1" Reconnaissance
de la nationalité italienne; 2° convocation de la
constituante et mise en délibération du projet de
pacte fédératif; 3® accomplissement des délibéra
tions de la Chambre des députés sur la guerre de
l'indépendance; 4® entière adoption du programme
de Mamiani du 5 juin.
Les ministres désignés par le peuple sont Ma
miani, Sterbini, Campello, Saticeti, Fusconi, Li-
mari,Serini, Galletii. Les députés réunis au cortège
se sont rendus chez le Pape, qui a fait dire par le
cardinal Soglio, qu'il réfléchirait. Le peuple, peu
satisfait, envoya de nouveaux députés, auxquels le
Pape répondit lui-même cette fois qu'il ne saurait
accorder ce qu'on lui demandait avec violence.
Cependant les Suisses de la garde papale commen
çaient a repousser brusquement le peuple, qui
alors se rua sur les sentinelles et les désarma. Les
Suisses se retirèrent dans l'intérieur du château,
menaçant de faire feu sur le peuple et la troupe,
qui était venue sans armes. L'indignation ne con
nut plus de bornes, et l'on parlait de mettre le feu
k l'une des porteslorsque les Suisses firent une
décharge sur le peuple, qui fut immédiatement
suivie des cris aux armes! aux armes proférés par
la foule en fureur.
A trois heures, on battit la générale toute la
troupe et la garde civique se rassemblèrent; les
premiers pelotons occupèrent les postes avancés a
l'entour du Quirinal, ainsi que la tour de San
Carlino, et soutiennent jusqu'à 5 heures, une fus-
sillade avec les Suisses qui tirèrent des fenêtres.
Six heures. Le Quirinal est complètement
investi 6,000 gardes civiques et 3,000 soldats de
ligne sont rangés en bataille, en avant du palais
avec leurs canons dirigés contre la principale en
trée. Ils ont amené avec eux des charrettes pour
faire des barricades, des échelles, des cordes, etc.
Une députalion est de nouveau envoyée au
Pape avec cet ultimatum, et une heure pour céder
aux demandes du peuple. S'il s'y refuse, le palais
sera pris d'assaut, et main basse faite sur tous ceux
qui y seront trouvés. Le Pape seul aura la vie
sauve. Le Pape a alors envoyé chercher l'avocat
Galletti, et lui a dit qu'il consentait k prendre le
ministère suivant Extérieur, Mamiani; intérieur et
police, Galletti; finances, l'avocat Lunati; com
merce et travaux publics, Sterbini; guerre, Cam
pello instruction publique et présidence, l'abbé
Rosmini grâce et justicel'avocat Sereni. Quant
aux autres demandes, le Pape s'en remettait k la
décision du conseil.
Le Courrier mercantile du 20 donne le?
détails suivants
La fusillade a duré trois heures en ville. Mgr.
Palma, secrétaire du Pape, a été tué d'une balle au
front. On dit que quelques Suisses ont été tués,
maison ne saura les choses bien au juste que demain,
les communications avec le palais étant interrom
pues.
Du côté du peuple il y a eu 4 blessés, savoir
un dragon, un tambour de la ligne et 2 bourgeois.
Les murs au dehors du palais du Pape sont criblés
de balles, mais peu de ces projectiles allaient k leur
adresse. Les Suisses tiraient de derrière les murs et
les bourgeois de derrière les barricades et les co
lonnades. A 8 heures du soir, le Pape a cédé et il
a composé le ministère qu'on lui demandait. Quant