nouvelles diverses. vues mercenaires; il n'y a que les motifs urgents et désinterresse's d'une religion de charitéqui puisse assujettir les hommes, aux détails obscurs et minutieux, mais néanmoins indispensables la formation du jeune âge. Ces paroles prouvent as sez que la grande affaire d'élever la jeunesse, ne saurait être remise entre de meilleurs mains, que celles de la religion chrétienne. Et pourquoi lui refuserait-on cette charge so lennelle? Craint-on qu'elle soit incompatible avec les sciences, qu'elle n'est bonne qu'à former des ideots, des imbéciles? Mais, la religion est la source, le berceau des sciences le monde s'affaissait sous le poids d'une honteuse décrépitude, lorsque parut l'Évangile, quise penchant sur le cadavre d'une société mourante, souffla, et de son souffle divin, lui passa la vie de l'intelligence, de la raison, des progrès et des lumières. N'est-ce pas l'aurore de l'Evangile qui a fait éclore les l'anl, les Irénée, les Tertullien, les Origène, les Minutios-Félixles Cyprien, les Lactance A peine Constantin eut-il placé la religion sur le trône, qu'une foule de gé nies vastes illustrèrent le quatrième siècle; les Grégoire, les Jérôme, les Atnbroise,les Chrysos- tôme, les Augustin, ne sont-ils pas formés l'école du christianisme? ne sont-ce pas les siècles de Léon X et de Louis XIV qui ont donné l'élan aux talents les plus approfondis, les plus universels? parler des Alberoni, des Richelieu, des Mazarin, des Fleury, des Bossuet et des Fénélon n'est-ce pas rappeler les plus grandes choses de l'Europe moderne Non seulement la religion a inspiré les sciences, elle les a conservés et étendues lorsque les barbares du fond du Nord, fondirent sur l'Europe, dévas tant les monuments publics, incendiant les biblio thèques, n'est-ce pas le christianisme qui cacha le trésor des sciences sous ses ailes? ne sont-ce pas les pieux Cénobites qui nous ont transmis les chefs- d'œuvre de Rome et d'Athènes? Dans ces moments où l'univers entier s'enveloppait dans les ténèbres de l'ignorance, n'est-ce pas dans le secret de la religion, l'ombre de l'autel et du cloître, que le flambeau des connaissances alla prolonger sa lueur mourante? Voltaire en était bien persuadé, quand il reconnut que ce fut 'a la religion que le monde dût l'immense bienfait de voir surgir la lumière de la nuit obscure qui précède la règne de Charle- inagne un témoignage aussi peu suspect, est même de convaincre les plus incrédules. L'histoire l'atteste ce fut la science des Xavier, des Ricci, des Roger, des Pazio qui ouvrit au chris tianisme, les portes de l'Inde et de la Chine. On le sait c'est nôtre compatriote, le père Ferdinand Verbiest, qui, en 1667, apporta Pékin, celte admirable connaissance mathématique, qui lui valut les faveurs particulières de l'empereur et l'habit de mandarin. Encore de nos jours, qui transmet les arts et les sciences aux peuples sau vages, qui vivent dans les forêts et les îles les plus reculées? ne sont-ce pas quelques pauvres mis sionnaires animés de l'Évangile? C'est une vérité incontestable que le clergé est la lumière du monde et le sel de la terre: de tout temps, le sacerdoce a été le corps le plus savant qui ait jamais existé. Aujourd'hui, il n'a guère dégé néré de son antique renommée: les Malon, les Deschamps, les Ubagbs, les Ravignan, les Rohz- bacher, les Perronne, les Vico, mort dernièrement n Londres soutiennent dignement sa gloire scien tifique dix-neuf fois séculaire. Il me serait facile de prouver encore l'excellence de l'éducation religieuse, en ouvrant la série des persounages illustres qui sont sortis des établisse ments que le clergé dirige; mais je crains que ces détails, en me faisant sortir des bornes ordinaire d'une messive, fatigueraient vos lecteurs par une trop longue élendne. Je m'arrête donc, aux consi dérations que je viens d'émettre puissent-elles faire crouler l'échafaudage de préjugés aveugles qui se dresse devant bien des regards! puissent- elles surtout contribuer faire cesser cette anti- pathie, cette opposition funeste, qui accueille, en certains endroits, les efforts de ces généreux éclé- siastiques, qui travaillent avec un zèle éclairé, et une constance persévérante la bonne éducation de la jeunesse! c'est le seul but où tendent mes efforts. Agréezetc. un yprois. Jeudi dernier a eu lieu, Waremme, l'élection d'un membre de la chambre des Représentants, en remplacement de M. Sélys-Longchamps, démissionnaire. Il y avait 442 votants. M. Ferd. Desour a obtenu 568 voix; M. Maréchal 70. En conséquence, M. Ferd. Desour a été proclamé membre de la Chambre des Représentants. La chambre des représentants a continué avant- hier la discussion du budget des affaires étrangères. Trois orateurs, de mérite divers, ont tenu toute la séance qui a duré deux heures: MM Thibaut, De Luesemans et Dechamps. Voici comment on explique la fuite de rie IX La dépêche télégraphique dit que le Pape a quitté sa capitale furtivementet elle ajoute qu'il s'est dirigé sur Gaëte, où le Ténare a eu l'honneur de le recueillir. On se rappelle que le Saint-Père habitait le Quirinal au moment où a éclaté la révolte qui a préludé par l'assassinat de M. Rossi aux tristes et affreuses scènes qui ont suivi. 11 lui eut été difficile de se rendre du Qui rinal Civila-Vecchia sans traverser la ville, et par conséquent sans éveiller l'at tention et la méfiance de la population. On peut, au contraire, en sortant par les portes de derrière de celte résidence pon tificale, gagner la campagne déserte et la roule qui conduit Terracine, sur la frontière qui sépare les Etals-Romains du royaume de Naples. De Terracine Gaëte il n'y a qu'une distance de quelques heures. C'est très-probablement la route qu'aura suivie le Sl-Père. Il est parti le 24, cinq heures du soir. Le Tenare (bâtiment vapeur de 120 chevaux), qui se tenait en rade de Civila-Vecchia, est allé Gaëte pour le recevoir. Nous puisons les renseignements suivants dans une lettre écrite de Rome la date du 22 no vembre Ai-je trois cents hommes dont vous puissiez me répondre, a demandé Pie IX l'un de ses ca pitaines de troupes réglées. Non. Alors, je ne puis défendre le palais, car je n'ai que des prêtres et cent hommes de la garde suisse. Il était entouré du corps diplomatique; dans plusieurs salles du château les balles tombaient. Il a dit aux ambassadeurs: Messieurs, j'ai interrompu mon bréviaire pour vous recevoir; je vous quitte quelques instants pour l'achever.Ce devoir estplus sacréque jamais, ajouta-t-il en montraut des ingrats qui ti raient sur lui; ils ont besoin qu'on prie pour eux Je tiens ce détail du ministre de Cavière, qui était présent. En quelle page de l'histoire a-t-on vu une plus sublime application de l'Évangile? En ce moment, l'ambassadeur d'Espagne offrit au Pape, de la part de la souveraine, dont les instructions sont précises cet égard, la flotte l'armée et le trésor de l'Espagne; l'ambassadeur de France, le duc d'Harcourt, fit les mêmes offres au nom de la France, disant qu'il n'avait point d'instruction sur ce pointmais qu'il était bien sûr de n'être pas démenti par les Français. Tout s'ac cordent dire que l'attitude de Pie IX, pendant celte fatale journée, a été celle d'un saint ne par lant jamais, et calme comme toujours, sa force est guidée par son angélique douceur. S'il eût fait descendre la papauté au point de consentir se faire le roi de vingt millions d'hommes, il serait aujourd'hui porté en triomphe, mais ce n'est ni un Hildebrand ni un Jules II qu'il faut aujourd'hui a l'église les faux patriotes ont perdu la cause de l'indépendance italienne, le Pape a sauvé celle de la catholicité. Ou lit dans la Patrie de Bruges Vendredi a eu lieu Thourout la vente des bestiaux que la société agricole de cette ville avait achetées en Hollande. Cette vente avait attiré tons les princi paux éleveurs de la province et même quelques- uns des autres parties du pays. Les achats ont été animés et toutes vaches et génisses vendues ont été payées un fort bon prix il est vrai qu'il n'a été exposé cette vente que du bétail de choix. La commission de la société qui s'est si bien acquittée de sa mission en Hollande, avait été chargée aussi d'acheter dans ce pays quelques bestiaux pour compte de la maison Rothschild de Paris. On écrit d'Ostende, aujourd'hui 5 décembre: Le temps continue être très-mauvais; la mer n'est presque plus tenable, tellement le vent souffle avec violence. La malle belge Ville d'Ostende, entrée hier matin 7 heures, a eu un bien mauvais passage. Vers les 5 heures, la hauteur de Dunkerque, une vague a passé au-dessus du bâteau-à-vapeur, lui a enlevé une partie des bastigages du bâs-bord et jeté deux pieds d'eau dans la câle. Un fermier du baron du Sturier, nommé Jean Limilette, vient de tirer, dans les plaines qui environnent Chalelet, un oiseau tout fait inconnu dans nos climats, le grand aigle de l'Himalaya [Condor- Vullur aguila gigax, de Buffon.) Cet oiseau a été remis M. Nalinne, bourg mestre de Charleroi, qui se propose de l'adresser au Musée provincial du Hainaut. Mgr. l'évêque de Liège vient de prescrire une neuvaine pour le pape Pie IX. M. de Keyser s'occupe d'une grande bataille, destinée faire le pendant de la Bataille de Plieu- port, qui a été exécutée, on le sait, pour le Roi des Pays-Bas et qui occupe la place d'honneur de sa magnifique galerie. NECROLOGIE. M. C. Spruyt, président du tribunal civil de première instance de Courtrai, est décédé samedi des suites d'une attaque d'appoplexie, dont il a été atteint la veille au soir. M. Hullein, curé Bulscamp, y est décédé le 29 novembre. BOURSE DE BRUXELLES, 5 DÉCEMBRE. Empruut 1840 5 p. °]o 78 P. 1841 5 p. 78 P. 1844 4 °/o 3/4 A- Récépissés 1848 76 3/8 FRANCE. Paris, 3 décembre. M. Freslon, ministre de l'instructioo publique et des cultes est parti vendredi soir, huit heures, pour Marseille, afin de présider aux dispositions de la réception du Saint-Père. f

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Le Propagateur (1818-1871) | 1848 | | pagina 2