3 une dame qui se trouvait dans sa chambre, puis il retombe dans le même sotnineilet cinq jours se passent cette fois sans qu'il revienne a lui. Ce qu'il y a de plus étrange, c'est que, tout endormi, il avale les aliments qu'on lui introduit dans la bou che; il marche même si on le conduit en le sou tenant un peu. Sa respiration est d'ailleurs égale, sa peau moite et fraîche. Les médecins locaux ont dirigéce malade vraiment phénoménal sur l'hôpital de New-York. bourse de bruxelles, 12 décembre. Em/uunt 1840 5 p. °]0 78 3/4 A. 184a 5 p. 78 3/4 A. 1844 4 lîÀ °/n T' 5/8 A. i83(j 4 p- 0/0 67 A. Récépissés 1848 76 3/4 A. FRANCE. Paris, 9 décembre. L'Assemblée nationale a déterminé par des votes successifs les lois organiques qu'elle discuterait et voterait avant de se séparer. Elles sont au nombre de neuf: i° loi sur la responsabilité des dépositaires de l'autorité publique; a" loi sur le conseil d'Etat; 3° loi électorale; 4° loi d'organisation départe mentale et communale 5" loi d'organisation ju diciaire 6" loi sur l'enseignement 70 loi sur l'organisation de la force publique (garde nationale et armée); 8° loi sur la presse; 9°loi sur l'état de siège. Les commissaires de police, qui se sont pré sentés dans les clubs, en ont été brutalement ex pulsés. La populace suit les gardes mobiles et les assomme quand ils ont l'imprudence de s'isoler. A la Redoute, Barnabé Chauvelot a sanctifié le poignard qui avait délivré la terre romaine de l'infâme Rossi si quelque Clément, si quelque Ravaillac l'a entendu, il croira se rendre immortel et se creuser une tombe au Panthéon en assassinant le futur président de la république. Les banquets qui ont eu lien jeudi la salle Valentino et la barrière Mont-Parnasse ont eu une signification déplorable. On y a menacé avec des mots qui valent des faits dans des toast plus qu'incendiaires. Bernard a dit que l'Assemblée nationale devait être expulsée; Levy, que la Con stitution devait être démolie et refaite dans l'intérêt de la démocratie sociale Félix Pyat, l'auteur du Chiffonnier, que les pauvres, ces malheureux esclaves de privilège, devient se faire restituer ce que leur ont volé les riches Proudhon, que le suffrage universel n'avait encore enfanté que des turpitudes, qu'on avait crié cette bête de somme qui s'appelle peuple, marche! qu'il avait mar ché, et était allé sottement a l'institution présiden tielle; mais qu'il fallait se dépêcher de recommencer la Constitution pour abolir le président; Langlois, que les transportés et les prisonniers de Vincennes étaient de grands citoyens qui avaient bien mérité de la patrie un délégué des écoles, que la bour geoisie devait être châtiée au plus tôt dans une seconde nuit du to août. Au banquet de la barrière Mont-Parnasse, dit banquet des combattauts de Février, tous les toasts se résument en ceci: 11 faut faire le coup de feu pour écraser les bourgeois et rendre au peuple sa souveraineté. Les clubs sont d'une grande violence; et cependant dans quelques-uns on feint d'y des avouer toute tentative d'insurrection. Le président Langlois, au club Roisin du faubourg Saint-An toine, s'écriait Citoyens, on m'annonce qu'il y a des rassemblements... Prenez-y garde on cher- che sans doute a nous tendre des pièges? h nous faire descendre dans la rue? peut-être que les Cavaignacetles Napoléon vont tenter une guerre civile. (Sensation profonde.) Peut-être que la semaine prochaine amènera de tristesévénements, car si Napoléon voit que les voix sont répartis entre les trois candidats, s'il voit qu'il ne peut avoir la majorité absolue, il tentera la guerre civile. Cavaignac pourra bien en faire autant, s'il voit que Napoléon peut avoir la majorité absolue; eh bien, républicains, socialistes, restez neutres, notre sang est trop précieux pour le donner ces ambitieux. (Tonnerre d'applaudissements.) Au club Batiguolle, Bernard moins prudent, ignorant probablement ce qui se passait (il ne faut pas supposer le pire) ne prenait pas tant de pré cautions. Amis, deux choses doivent pour le moment être gravées dans notre pensée. Il faut d'abord que les riches s'apprêtent h restituer les millions qu'ils ont volés au peuple... Ensuite, si a c'est Napoléon ou Cavaignac qui arrive la pré- sidence, il faut préparer ses poignards, car nous pourrions bien en avoir besoin pour nousdébar- rasser d'un tyran... (Bravos frénétiques.) Au club Montesquieu il y a eu une réunion de 4,ooo démocrates ardents. Le président Hervé a si bien communiqué aux assistants la haine qu'il a exprimée pour M. Cavaignac, que ces 4,000 bou ches se sont exclamées de concert A la polence, CavaignacMort Cavaignac Puis un radical allemand, tout chaud arrivé de Vienne, a annoncé que tous les patriotes de France, d'Italie, d'Allemagne allaient se réunir pour écraser les bourgeois, les tyrans et les privilégiés. Puis le président l'a baisé sur les deux joues au nom de l'assemblée émue qui a manifesté son bonheur par des trépigueiuents. Le conseil général d'Avignon vient d'envoyer au Pape une adresse pour l'engager venir résider dans l'ancienne métropole de ses ancêtres. On sait que l'ancien palais des papes existe tou jours Avignon, et c'est cette demeure qui est offerte au Saint-Père. L'aspect de l'intérieur du palais législatif présente aujourd'hui un coup d'oeil des plus ani més. On dirait voirie visage des personnes qui le fréquentent qu'une calamité publique est prête h fondre sur le pays, l'inquiétude, l'anxiété se lisent sur chaque physionomie. On ne s'aborde qu'avec crainte, on paraît redouter un de ces événements d'autant plus effrayant qu'on le connaît moins. Une fièvre de peur domine partout. Ces craintes et ces appréhensions sont partagées par plusieurs re présentants, et les démonstrations faites jeudi dans le quartier Maubert par une quantité assez consi dérables d'ouvriers, donne réfléchir aux plus incrédules. La mesure prise par le gouvernement relativement au départ des malles postes est l'objet de toutes les conversations. M. Louis-Napoléon Bonaparte nous commu nique, dit l'Universla lettre suivante, adressée par lui S. Ex. Mgr. le nonce apostolique. Nous ne pouvons qu'applaudir aux sentiments qui y sont exprimés. Monsieur, Je ne veux pas laisser accréditer auprès de vous les bruits qui tendent me rendre complice de la conduite que tient a Rome le prince de Canino. Depuis longtemps je n'ai aucune espèce de relations avec le fils aîné de Lucien Bonaparte, et je déplore de toute mon âme qu'il n'ait point senti que le maintien de la souveraineté temporelle du chef vénérable de l'Eglise était intimement lié l'éclat du catholicisme, comme la liberté et a l'indépendance de l'Italie. Recevez, Monseigneur, l'assurance de mes sentiments de haute estime. LOUIS-NAPOLÉON BONAPARTE. Paris, io décembre. Les électeurs ont paru mettre généralement beaucoup d'empressement venir déposer leurs votes, mais on n'a eu signaler aucune rixe, aucun désordre. Des rassemblements inoffensifs se sont formés sur différents points, ils se dispersaient sans aucune résistance, a la voix des agents de police. L'affaire des troubles de Rouen s'est terminée le 7 décembre devant la Cour d'assises du Calvados, siégeant a Caeo. Le jury, resté en délibération toute la nuit, n'est rentré a l'audience qu'à neuf heures et demie. Cinquante accusés ont été déclarés coupables et condamnés diverses peines depuis deux ans de prison jusqu'aux travaux forcés per pétuité. Ces jours derniers, trois dilligences et plu sieurs charretiers ont encore été successivement arrêtés entre Pézénas et la Bégude, par une bande de voleurs armés de fusils. Ces malfaiteurs, sans fouiller les voyageurs, se sont contentés de leur intimer l'ordre de jeter sur la route l'argent qu'ils déclaraient avoir sur eux. Ce procédé a permis au plus grand nombre des voyageurs de sauver une partie du numéraire ainsi que les effets précieux dont ils étaient porteurs. Un marchand de bestiaux, entre autres, qui avait avec lui un sac de plusieurs milliers de francs, a préservé cette somme en jetant une centaine de francs dans l'ercarcelle de ces bandits. Quelques instants après, le conducteur de la malle-poste où se trouvaient, dit-on, près de quinze cents mille francs en billets de banque, prévenu temps de ce hardi coup de main, récla mait au nom du gouvernement, le concours du maire de Valros, et vingt habitants de cette com mune escortaient la voiture jusqu'aux portes de Béziers. Un individu sans papiers, porteur d'un fusil de chasse, a été arrêté et conduit provisoire ment en prison. Paris, 11 Décembre. M. Louis-Napoléon Bonaparte a dîné hier chez M. Thiers avec un grand nombre de repré sentants et d'anciens députés. Les réceptions du mardi sont indéfiniment sus pendues l'hôtel de la rue de Varennes. M. Biaise, du Nationala été nommé hier administrateur général du Mont de Piété, aux appointements de iâ,ooo fr. La place avait été supprimée par économie et la commission spéciale suffisait gratuitement la besogne. Cette coterie famélique du National aura porté le coup mortel la candidature de M. Cavaignac. Mercredi le gouvernement saura si M. Cavai gnac peut courir la chance d'être élu par l'Assem blée nationale et, dans ce cas, le général Chan- garnier sera destitué du commandement de la garde nationale et remplacé par le général Bedeau. M. Changarnier ne dort depuis une semaine qu'en tre deux pistolets chargés, deux aides-de-camp et quatre domestiques armés veillent sur sa personne. ANGLETERRE. Londres, 8 décembre. Le Donilonclerry Senlinel annonce que le bâ timent qui fait le trajet de Sligo Londonderry est arrivé quai, avec soixante-treize cadavres bord. Suivant une version, une tempête ayant éclaté et personne ne pouvant plus tenir sur le pontles malheureux passagers ont été forcé de descendre dans la cale, où entassées en trop grand nombre la plupart ont péri étouffés faute d'air. Suivant une autre version ce funeste événement serait le résultat d'un crime horrible commis par des individus qui ne se serait embarqués que pour voler les passagers, et ont profité de la tempête pour exécuter leur hor rible dessein. Une enquête a déjà commencé sur cette affaire. Les officiers de l'équipage du Lon- clonclerry ont été incarcérés. PRUSSE. La dissolution de l'Assemblée, que tous les partis commençaient considérer comme la seule issue possible la crise actuelle, a été prononcée par le Roi. Mais ce prince ne s'en est pas tenu l'a il a octroyé une Constitution la Prusse. AUTRICHE. Presbourg, abandonné par les troupes hongroises qui, reconnaissant l'impossibilité de défendre celte ville, s'étaient retirées Raab, a été occupé sans coup férir par les troupes impériales. Des ouvertures de négociations faites par Kossuth auprès du prince YVindischgraetz et du Ban Jellachich ont été re poussées de la manière la plus péremptoire. La Gazelle de Fienne annonce aujourd'hui que Klauseubourgcapitale de la Transylvanie,

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Le Propagateur (1818-1871) | 1848 | | pagina 3