JOURNAL O'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. >0 3257. Samedi, 16 Décenbre 1848. 32me aimée. VI.IlITfr: F.T JUSTICE. PRIT DE i;t»«\\Etli:\T. par trlmentre, Ypres fr 3. Les autres localités fr 3 5o. Uu n° i5. Le Propagateur parait le Nl WEDI et le Ml:Il Il L UI de chaque semaine. Insertions 19 centimes la ligne). LA PATRIE ET L'IMPARTIAL. Entre ces deux journaux du chef-lieu de la Province, il s'était élevé une polémique au sujet de la Révolution de Rome. Battu sur le terrain des faits et des prin cipes, l'Impartial a brusquement inter rompu la discussion, pour la réduire une question de personnes, et s'attaquer de la manière la plus indigne au rédacteur en chef de la Patrie. Il y a quinze ans que fut publié, sous le titre d'Etrcnnes poétiques aux fidèles, un livre dont le style dévoilait l'auteur. Qui conque avait eu la moindre occasion de connaitre les idées, les sentiments, la ma nière d'écrire du S' Charles Froment, les a facilement retrouvés dans cette publica tion, que nous vouons l'oubli comme elle le mérite. Eh bien! l'Impartial attribue les Etrcnnes poétiques Mr Pierre Lebrocquy, re'dacteur en chef de la Patrie, pour s'arroger le droit de lui imputer grief toutes les turpitudes qui y sont répandues, pour y trouver le prétexte d'entasser contre lui injures sur injures, calomnies sur calomnies. Cette conduite est d'autant plus dégoû tante que l'Impartial ne saurait ignorer quel est Je véritable auteur des Êlrennes poétiques, et qu'il ment sa propre con science au moment où il en impose la conscience publique. Mais l'Impartial, comme tous lesjournaux de son bord, est incorrigible. Au bout de leur mauvaise argumentation, se rencon tre toujours et invariablement l'insulte et l'outrage. Nous aussi, nous en avons eu l'expé rience lorsque nos adversaires étaient convaincus d'impuissance notre égard, ils cherchaient nuire, par les moyens les plus odieux, aux personnes qu'ils considé raient, tort ou raison, comme nos ré dacteurs, comme nos collaborateurs. Du reste, il faut rendre justice Mr l'avo cat Perneel, qui, après avoir commencé cette guerre de plumes, se déclare étran ger aux derniers articles de l'Impartial. Et nous, qui avons entendu l'appel de la Patrie, nous n'hésitons pas nous ran ger de son côté; et nous nous empressons concourir au maintien de l'honneur et de la dignité de la Presse nationale, en protestant contre les inames procédés d'écrivains qui prostituen; la mission du journalisme. Dès avant le renouvellenent des Cham bres, la situation financièie du pays pré sentait un aspect sombre et désastreux. L'occasion s'offrit belle aux passions ambi tieuses, pour s'avancer avec avantage sur le terrain électoral; aussi exploitèrent-elles largement, leur profit, l'embarras où le trésor se trouvait engagé. On s'en rappelle: ce fut en inscrivant sur leur bannière ces phrases ronilanles, retrait des pensions ministérielles cessation de toutes nouvelles charges; économies, que les coteries réus sirent remplacer des célébrités parle mentaires par des médiocrités clubistes. Économie économie c'est encore le mot qui retentit aux oreilles Belges, au milieu du bruit de l'orage qui s'abat sur nos voisins: nos députés s'en persuadent- ils? En examinant leurs actes, on serait tenté d'exprimer des doutes. Chacun le sait dans le but d'opérer une économie de 54,000 francs, le ministère même avait proposé de réduire le personnel des dépulations permanentes; la majorité lé gislative s'est réfusé de souscrire cette réforme, selon nous, possible et profitable. Parmi les opposants se trouvent deux de nos députés; contrairement la salis- faction de leurs commettants, nos hom mes des Chambres, en émettant ce vote, n'ont guère daigné ajouter quelques pa roles d'explication qui puissent le motiver. Cette conduite nous étonne en effet que les représentants de Courtrai, n'eus sent point donné leur adhésion la ré forme projetée, personne n'aurait trouvé tant y redire: l'arrondissement de Cour trai étant représenté au Conseil du Gou verneur, par deux députés permanents, eût pu voir de mauvais œil, adopter une mesure tendant rétrécir le cercle de son influence provinciale. Mais il en est tout autre pour le district d'Ypres: ne comptant qu'un seul député la permanence, l'adop tion de ce projet ne pouvait en rien léser nos intérêts locaux au contraire nôtre force agissante au chef-lieu de la province s'en serait plutôt accrue. Après cela on se le demande qu'est ce qui a donné nos représentants, la conviction de rejeter la proposition ministérielle? Comme nos dé putés, nous gardons la dessus le silence. Espérons toutefois, que les promesses économiques de certains hommes du pou voir, ne seront pas du même calibre que l'appareil de sauvetage de M. Rogier en faveur des Flandres. Un journal de celte villesemble révoquer en doute, et cela avec toute la force de sa suffisance,ce quenousavonsdit,un homme habillé en femme; et ce que des faction naires auraient vu dans la nuit du jeudi au vendredi de la semaine dernière. Sa morgue si bien appréciée depuis longtemps, l'a rendu tout rouge de colère, ce qui a été cause que dans son dernier N° il a déversé sur nous, tout ce que sa bile noire, peut avoir d'acrimonieux, tout ce que son amé nité peut avoir d'agréable. Tout doux, chèr collègue, mettez un peu plus de calme dans vôtre irascibilité dé placée car, croyez-nous, déblatérer n'est pas prouver, et crier n'est pas réfuter, vous semble/trop tôt vouloir nous donner le nom d'alarmistes voire même de persimistes voici nôtre réponse Nous avons cité des faits tels qu'ils se sont passés, sans amplialion ni idée pré conçue, libre vous de faire passer nôtre homme-femme, pour la femme Y si cela vous est agréable, libre vous de recourir quelqu'elle puisse être, réelle ou supposée, sur ce qui s'est passé dans la nuit précitée; toutefois si réellement cette enquête a eu lieu, comme vous nous le dites, vous nous permettrez encore de douter qu'elle ait été bien scrupuleuse, car nous n'avons aucun lieu de croire, que celui qui nous a relaté le fait ait eu un motif quelconque pour en imposer nous n'avons aucun lieu de croire qu'il ait aidé étouffer la chose; c'est pourquoi uue autrefois nous prions le journal de devier un peu moins d'une route de négation sys tématique, ce sera un moyen pour se ren dre beaucoup plus intéressant. Monsieur le Rédacteur du Propagateur, Prenant en main les annales du monde, et suivant la chaîne des siècles, il nous a été facile de démontrer, que le genre hu main est redevable au sacerdoce, des plus grands bienfaits scientifiques qu'il ait reçu jamais. Forts de l'autorité de l'histoire, nous croyons avoir suffisamment percé le voile tendu par le fanatisme, représentant le clergé comme ennemi des lumières, comme incapable de former le jeune âge, la hauteur de son siècle, afin qu'il soit permis toute personne de se convaincre, que la défiance manifestée l'égard de la religion, considérée sous le rapport des sciences est un système sans fond comme sans justice. Mais, derrière ce reproche, ne se trouve- t-il pas quelqu'autre accusation non moins empreinte d'erreur? Est-ce peut-être la On s'aboune Ypres, rue de Lille, io, près la Grande Place, et chez les Percepteurs des Postes du Royaume. 7??.3S, 16 Décembre. LES ÉCONOMIES ET LES CH AMBRES.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1848 | | pagina 1