NOUVELLES DIVERSES. crainte qu'inspirent les prêtres aux Etats, aux Cités, qui fait qu'on leur refuse, en certains endroits, l'entrée de l'éducation publique? Le clergé n'est pas ennemi des peuples: toute sa conduite ne décèle d'autre but, que le bien-être de la généralité! Lorsque la Croix s'élançait du haut du cal vaire, qu'étaient les nations, dont elle attirait les regards ébahis? Lisez l'histoire de ces temps déplorables; le* livre tombe des mains en voyant les atrocités de tout genre souiller un siècle aussi grand que celui d'Auguste: la corruption, le crime, l'infamie régnaient dans tous les rangs. Eh bien? ue sont-ce pas les premiers, qui fu rent honorés du sacerdoce, qui se préci pitèrent dans cette forêt hideuse, pour pur ger la terre et la faire changer de face? Quand Rome épuisée de tortures et de tourments eut plié la léle devant l'Église, et arboré son étendard sur le Capitole, ne sonl-ce pas les prêtres qui vinrent offrir au monde le spectacle de ces vertus civiques inconnues jusqu'alors? Oh! qui n'admire l'héroïsme d'un Cyrille! qu'on nous trace une vie plus exemplaire que celle d'un Jérôme! qui peut nous citer une conduite plus digne, une vertu plus ennoblie que celle d'un Ambroise d'un Flavien, d'un Chrysoslôme! que le passé nous rappelle un dévouement plus zélé que celui d'un Léon, d'un Grégoire! Toujours, la cause des peuples a trouvé dans le clergé de chaleureux défenseurs: témoins les fameuses assemblées de Nicée, d'Ephèse et de Conslantinople; quelle vi gueur dans les décrets qui en émanèrent? où les rois ont-ils mieux appris chérir leurs sujets? où les sujets ont-ils trouvé des législateurs plus sages? Est-i I besoi n de prou ver encore le ci visme de la famille sacerdotale? que le souvenir s'arrête sur l'histoire du féroce Attila con traint de s'arrêter aux portes de Troyes et celles de Rome! Elaienl-ce les légions puissantes qui suspendaient sa marche victorieuse? on le sait: Troyes ce fut un Lvèque, Rome ce fut l'héritier du pouvoir de Pierre, qui adoucit l'âme farouche du vainqueur et sauva ainsi la vie plusieurs milliers de ses concitoyens. En parcourant tous les siècles chrétiens, il est aisé de rencontrer les innombrables bienfailsdel'autorité ecclésiastique. Seul le prêtre a lutté constamment contre le vice, quelque haut qu'il allât se nicher; seul il s'est opposé l'esclavage, au despotisme et la barbarie; en 1111 mot toujours il a bien mérité de la chose publique: c'est l'hommage que le passé lui accorde. Ce qui se dit des époques révolues, peut s'appliquer aux jours qui se déroulent. Le clergé d'aujourd'hui ne saurait être un sujet de crainte légitime aux rois ni aux peuples. Toutes ses actions attestent cette vérité: sans cesse on l'entend demander les bénédictions du Ciel, pour le règne et le salut des monarques; nulle part, on le voit exciter le peuple la rébellion et la ré volte; au contraire, il répand incessamment l'amour de l'ordre; il prêche l'union, l'o- bcissance, la soumission, et le respect aux autoités, qu'on épie la marche de l'homme du sanctuaire: ici nous le trouvons dé sarmant les passions bouillonnantes; là vous le verrez consoler l'infortune, tendre le bras la pauvreté malfaisante, tandis que nos réformateurs socialistes lui in diquent la terre promise dans l'application <!c leurs folles utopies. On se méfie; mais uci est le motif de celle méfiance? tous ses efforts tendent former le bon Citoyen; en nul endroitil ne conspire? bien diffé remment, nousl'avons vu verser son sang généreux pourle maintien de la paix pu blique. Pour l'assurer davantage de la pureté de la onduite du sacerdoce, il suffirait d'inleneller les tribunaux et les cours crimineies; mais qu'est-il besoin de recourir ie témoignage? les prisons de Fontaineblau, de Vincennes, de Fé- nestule, de Posai et de Chillon proclament assez haut, quels sont les crimes et les forfaits des miiistres de notre culte. Après cela, e le demande, est-il juste et raisonnable de refuser au prêtre la mission solenndlede l'éducation publique? moins de lerner les yeux l'évidence il ne saurait en Rre convenu. Qu'on pèse donc le sacerdoce sa juste valeur! au nom de l'expéiience, au nom des périls qui nous menacent, j'ose en conjurer tou tes les autorités: qu'elles ouvrent la religion, le champ libre des écoles; qu'on la place la tc'te des collèges et des éta blissements dédiés la jeunesse: c'est le plus sur moyen de s'assurer un avenir favorable; car, quoiqu'on eu pense et quoi qu'on en dise, c'est la tulélaire influence de la morale dont le clergé est dépositaire, qui manque la société actuelle, pour qu'elle soit heureuse et prospère. Agréez, etc. Un Yprois. ACTES DU GOUVERNEMENT. 1S44 4 lI'2 °/o 7^ A. i83£> 4 p- 0/0 68 17*2 A. 183S 3 p. °/0 5a A. Si nous sommes bien informés, la mission spé ciale que le comte de Reventlow est venu remplir en Belgique, de la part du Roi de Danemark, avait pour but le règlement d'une question de la plus haute importance. Il était chargé d'offrir au Roi le rôle de médiateur entre le Danemark et l'Allemagne dans la question du Schleswig. Le Roi a répondu qu'il acceptait. Êmancip Une capture importante a été effectuée dans la nuit de Samedi a dimanche a Bisseghem (Flan dre Occidentale). Les employés de la douaue en embuscade aperçurent deux hommes qui, après s'être déchaussés et avoir caché leurs souliers dans une meule de blé, prenaient la direction du jardin du sieur Derycker; en effet, ils franchirent la haie du jardin, et ne tardèrent pas se mettre en de voir de s'introduire dans la cave par le soupirail. Les douaniers se précipitèrent sur eux, et s'en emparèrent; l'éveil donué aux habitants de la mai son on leur vint bientôt en aide, et l'on trouva ces hommes nantis d'allumettes phosphoriques et d'un outillage complet d'une solidité effrayante, capable d'ouvrir l'accès des clôtures les mieux as surées. L'un des malfaiteurs a profilé d'un moment de confusion pour s'échapper, poursuivi de près, on n'est pas parvenu le reprendre. Le prisonnier conduit Courtrai, a été reconnu immédiatement pour le nommé Vhabitant la rue de Menin, sur lequel la police veillait depuis longtemps; on pense que celui qui s'est échappé est son frère dé serteur latitant. Le sieur François Van Bellingbeni, de Bru ges, qui se trouvait mardi dernier la tribune pu blique de la Chambre, ayant troublé l'ordre de la séaoce par des cris et des gestes, au sujet d'un pré tendu déni de justice dont il se préteudait victime. M. Verhaegen, président de la Chambre, en vertu de l'art. g3 du tèglement, l'a fait arrêter et l'a mis immédiatement a la dispositiôn du Procureur du Roi. Jusqu présent Gand, Lauden et Anvers étaient les seules villes de la Belgique où ait eu lieu la négociation ou la conclusion des traités de paix. Le 8 novembre 1076, le prince d'Orange décréta 'a Gand l'acte connu sous le nom de paci fication de Gand; c'est aussi Gand que fut conclu, le 17 janvier t8i5, le traité qui mit fin a la guerre entre l'Angleterre et les États-Unis. A Landen, a été conclu le traité de paix entre la Suède et le Danemarck, le 26 septembre 1679. Le traité de la Bavière a été conclu a Anvers, le 16 novembre 1715. Bruxelles, où vont s'ouvrir les négociations pour la pacification de l'Italie, est, de toutes les capita les de l'Europe, la dixième qui aura été le siège de négociations diplomatiques. On lit dans le Modérateurjournal de Mons L'état sanitaire de notre ville laisse dé sirer depuis quelques jours; le choléra sporadique s'est déclaré dans deux des quartiers les plus pau vres. Quelques malades ont succombé et on dit que cette affection s'est déterminée chez eux a la suite de repas dans lesquels ils avaient mangé des moules. Quoi qu'il en soit, l'autorité s'est empres sée de prendre des mesures comme si ce n'était pas tout fait a cette cause qu'il faut attribuer l'apparition de la maladie. Voici les détails que donne l'Ami de l'Ordre sur le meurtre du garde champêtre de Floreffe. Dans la soirée de samedi, une garde particulier en tournée a été tué d'un coup de fusil, sous Flo reffe. Le malheureux a reçu toute la charge dans la tête, et n'a survécu qu'une demi-heure. Dimanche, la justice s'est transportée sur les lieux. Voici les détails que nous avons pu recueillir sur ce crime horrible. Trois gardes étaient a la poursuite d'un braconnier. Celui-ci étant entré dans un bois appartenant M. Primez, de Châtelet, l'un des trois gardes s'avança dans la même direc tion. Les deux autres ne tardèrent pas pénétrer dans le bois, et h peine avaient-ils fait quelques pas qu'ils entendirent la fatale détonation. Vainement ils appelèrent leur malheureux camarade; en con tinuant leurs recherches, ils le trouvèrent expirant. L'assassin n'est pas encore arrêté. Le journal anglais le Tablet donnait dans un de ses derniers numéros quelques détails con cernant les succès qu'obtient en Angleterre un éta blissement fondé Northampton, il y a deux ans, par trois religieuses appartenant la Congrégation des Dames de l'eufanl-Jésus, dont la maison-mère se trouve 'a Nivelles. Nous croyons que nos lecteurs verront avec plaisir les quelques lignes que nous empruntons a ce journal La communauté pieuse et zélée de l'Enfant- Jésus a ramené la vraie foi pendant l'année cou rante quarante personnes dont l'abjuration a été reçue. Une cinquantaine de femmes et autant de filles protestantes viennent tous les dimanches leur école pour y recevoir l'instruction religieuse. Toutes les nouvelles converties se distinguent par leur piété et leur zèle. Tous les mois on les voit approcher de la sainte table avec la ferveur la plus grande. 1q-s-ajj—i-» maison pénitentiaire pour les jeunes dé linquantes a liège. Un arrêté royal du 7 décembre porte que, vu l'encombrement de la maison pénitentiaire des femmes, a Nauiur, une maison provisoire sera établie h Liège, dans une partie de l'ancien hôtel provincial pour les filles âgées de moins de 16 ans, condamnées six mois ou plus; et pour celles acquittéescomme ayau' agi sans discernement, mais renvoyées dans une maison de correction. bourse de bruxelles, 14 décembre. Empiuut 1840 5 p. °f0 81 3/4 A. 1842 5 p. °/0 81 3/4 A. Récépissés 1848 79

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Le Propagateur (1818-1871) | 1848 | | pagina 2