JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
32nie aimée.
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On s'abonne Yprès, rue de Lille, 10, près la Grande
Place, rl chez les Percepteurs des Ho-t.s du l'.nyauuie.
l'IUX II»: pas- trimestre,
Ypr<-s fr 3. Les autres localités fi 3 5o Un u° iî.
le Propagateur par..îi IrNtneni el le ni:nrni:»l
de .chaque semaiue. (Insertions 13 ceutinrs ta liane).
23 Décembre.
physionomie de l'église.
Le carbonarisme Italien poursuit son
oeuvre infâme; l'iniquité et l'ingratitude
triomphent dans la ville éternelle: la dé
chéance du S1 Père de ses pouvoirs tem
porels est prononcée; l'accès de la Cité
Sainte est interdit aux prélats, elaux Car
dinaux; les cris de, mort au Pape! reten
tissent dans les rues de la capitale du
monde Chrétien.
Au milieu de cette effroyable tempête,
déchaiuée contre l'Église, il est une idée
qui nous console el qui fait raffermir noire
confiance: c'est que la persécution est un
des sceaux de vérité et d'immortalité ap
posés sur son froul, el que l'hostilité orga
nisée contre le Catholicisme est la marque
de l'avènement prochain d'une ère de
splendeur el de triomphe pour nôtre belle
religion, saus cesse attaquée el toujours
victorieuse.
En effet; quand le Paganisme rompait
ses dernières armes contre le Christianisme
au berceau; quand les athlètes de la foi,
reçevaienl la palme du martyre dans les
amphithéâtres, au divertissement des em
pereurs, et aux applaudissements d'une
.populace effrénée, criant: mort au Christ!
les chrétiens aux hèles! cette persécution
ne fut-elle pas le signal d'un éclatant
triomphe?
Lorsque les Barbares, de tous les points
du inonde, vinrent se ruer, comme des
hèles de proie, sur Borne; qui n'eut cru
■que le Christianisme ne fut resté enseveli
sous les ruines du monde Romain, si son
caractère essentiel n'était d'être impéris
sable. L'histoire l'atteste: toutes lesdivinilés
imaginaires qui devaient briser la Croix du
Christ, ont été pulvérisées par elle. A quoi
ont aboutiles grandes invasions des Bar
bares? C'est de ce chaos abominable, qu'est
sorti le moyen-âge, si glorieux pour l'E
glise. et qu'ont illustré les Grégoire el les
Charlemagne.
Une autre attaque qui eut anéanti la
famille chrétienne, si la Providence n'eut
veillé sans cesse sur elle, fut l'avènement
du Mahomélisme; jamais peut-être, la re
ligion n'a eu combattre un ennemi plus
redoutable que l'Islamisme; et bien, ce
débordement de l'impiété, ne fit-il pas
éclore l'époque jamais mémorable des
Croisades, qui présenta au monde le beau
spectacle de la chrétienté luttant corps
corps contre la barbarie.
Le 18m' Siècle avec la révolution san
guinaire qui le couronna, fait encore voir
clairement que la desliuée de l'Eglise est
d'éue immortelle.
L'orage amoncelé, en ces jours, sur la
tête de l'admirable PIE IX. passera comme
Jes autres. De même que leSoleil, se faisant
jour travers les sombres vapeurs de la
terre, montre l'œil ébloui, son disque
élincelant; de mènle la barque de Pierre,
dégagée des nuages des passions, el voguant
intacte au milieu des débris du fanatisme
révolté contre elle, brillera d'un éclat iné
vitable. Qui lésait: peut-être alors la nacelle
Evangélique sera-l elle aperçue par ceux-là
mêmes qui longtemps se sont dérobés
ses regards! Réjouissons-nous donc, au
milieu des dangers qu'essuie l'Eglise, mais
que nôtre joie cepend oit, n'exclue point la
douleur qu'inspirent les maux auxquels se
trouve en bulle, le meilleur des souverains.
Le triomphe qui se prépare sera d'autant
plus grand, que la lutte a été acharnée et
vive. LesMamiani, les Slerhini, iesCanino,
aujourd'hui dans l'ivresse de leur folie, et
dans le vertige de leur ambition, ne lar
deront pas reconnaître l'inutilité des ten
tatives de la rage humaine, pour faire
crouler un édifice qui a son fondement
sur la toute-puissance. Fasse le Ciel, que
le jour ne soit point éloigné, où, devant
la terre trop justement alarmée, les enne
mis du S'Siège, se voient réduits recon
naître dans l'édifice qu'ils sapent, le doigt
de la Toute-Puissance!
LE CHEMIN I)E FER.
Le déficit considérable que présente le
chemin de fer de la Belgique, n'est guère
propre faire placer l'auréole de gloire,
sur la tète des fondateurs de ce produit du
génie moderne. A peine y a-l-il quatorze
ans que le rail wciij existe en nos provinces
et déjà, il a fait perdre au Trésor la mo
dique somme de cinquante millions. Après
cela qu'on dise encore que l'invention de
l'usage de la vapeur est propre étonner
les mânes de nos ancêtres; mais qu'on
n'ajoute au moins pas, qu'elle est (ligne
d'exciter leur envie; car nous ne croyons
pas nous tromper dire, que s'il leur était
donné de retourner sur le cercle des âges,
nos bons aïeux, qui se contentèrent d'ad
ministrer avec les mille, au lieu qu'on pro
digue aujourd'hui des millions s'en tien
draient également faire leurs voyages
sur les roules empierrées, plutôt que de
confier leur personne aux chemins de fer,
ces voleuis de la fortune publique.
Ont obtenu la décoration spéciale les
ouvriers agricoles du canton de Passchen-
daele dont les noms suivent.
1* Goemaere, Pierre, qui compte 46 ans
de service sur la même ferme.
2° Duseine, Pierre,qui en compte 45 ans.
3eNoyez, Charles, id, 41
On vient de publier le catalogue de
l'Exposition d'objets d'art, d'utilité et d'a
grément ouverte au profit des pauvres
Clercken. Ou plutôt ce n'est que la pre
mière partie du catalogue, puisqu'on attend
encore un nombre considérable d'offrandes
de la générosité chrétienne qui allimente
et soutient celle oeuvre de bienfaisance.
Dans la première série de celle énumé-
ration aussi variée qu'intéressante, nous
remarquons enlr'autres
Un superbe vase de la valeur de 500 fr.
offert par S. M. la Reine, dont le nom béni
s'unit inséparablement tout ce qui se fait
sur toute la surface de la Patrie;
Une charrue, perfectionnée d'après le
dernier système, présent de M. le ministre
de l'intérieur;
Différents ustensiles d'agriculture;
Une Vierge sculptée en bois, souvenir
du pieux et toujours regretté Mgr Boussen,
qui une sainte mort a épargné la douleur
d'être témoin des déchirements qui attris
tent en ce moment l'Eglise romaine;
Deux grands vases en porcelaine bords
dorés, dun de M. Deprey, commissaire
d'arrondissement de Furnes;
Une superbe pendule, représentant lord
Biron dans ses éludes, due la munificence
de M. le sénateur Cassiers-De Patin. M"*
Cassiers née vicomtesse De Patin a enrichi
l'Exposition d'un grand nombre d'objets.
On sait que M, Cassiers est depuis peu
bourgmestre de Clercken, commune dont
il est depuis bien longtemps le bienfaiteur
infatigable. M"" Cassiers est une seconde
providence des pauvres de la contrée.
Parlerons-nous des Christs en fer bronzé
de tous les modules? 11 en a été offert
enlr'autres par MM. les Doyens d'Ypres, de
Dixmude el de Poperinghe.
L'art par excellence des Belges pour
l'utilité est l'agriculture, pour l'agrément,
la peinture. Une exposition serait bien pâle
en Belgique s'il ne s'y rencontrait pas des
tableaux. De superbes marines, cadeau de
M. Boî tier apaisent l'inquiétude de l'ob
servateur cet égard. M. l'abbé Rooze a
eu la bonté d'y joindre un grand tableau
de la Fuite en Egypte. A quelques tableaux
de genre, dont il est désirer que le nom-
bres'augmente, vient se joindre une longue
série de portraits peints, encadrés, gravés,
lilhographiés.
De superbes meubles en acajou et en
palissandre, dont quelques uns provien
nent de M. le sénateur Deneckere-Deco-
ninck, font de la salle d'Exposition un
magnifique salon, où rien ne manque de
ce qui compose l'ameublement du grand
monde. A la pendule de M. Cassier, M. le
représentant Debreyne, bourgmestre de
Dixmude a ajouté un pendant en bronze.
La nomenclature de la bibliothèque se.