NOUVELLES DIVERSES. rait par trop longue il nous suffira de dire qu'il ne s'y trouve rien que de bon; et qu'en prenant des lots la tombola, un franc le numéro, on ne risque pas de se salir aux ordures de Sue ou de quelque autre écrivassier de cette trempe. Les jolis colifichets en or, en porcelaine, en broderie, ce serait ne pas en finir que de vouloir en passer en revue seulement une partie! Il ne manque pas même une église en porcelaine. Kn somme, l'Exposition de Clercken dépasse déjà toutes les prévisions, et il le fallait, car les besoins de celte localité désolée sont immenses. Espérons que la saison rigoureuse stimulera les amis de l'humanité ne pas retarder l'envoi de ce que la charité les porterait encore con sacrer celte mémorable entreprise de philanthropie. On paie dix centimes d'entrée l'Ex position. Les actions sont au prix d'un franc, la sixième gratis. On peut s'en procurer aussi au Bureau de cette feuille. Dimanche soir, un individu,en rentrant chez lui en étal d'ivresse, a Bi uxrlles, se prit de querelle avec sa femme; il lui poita sur la tète un cnup de chaise qui étendit la malheureuse sans vie. La victime a été transportée l'hôpital et le coupable a été arrêté. Nous avons annoncé que Renson père, s'est présenté le i 5 courant chez VI. le juge d'instruction Cartuyvels, se déclarant coupable du meurtre pour lequel sou fils cadet a été condamné. Le ma gistrat a reçu la déclaration de Renson, puis après lui avoir fait subir nu interrogatoire qui a duré quatre heures, il a renvoyé ce malheureux vieillard. Tribune FRANCE. P\tus, 19 décembre. La confiance renaît, la tranquillité est parfaite; les fonds continuent monter a la bourse dans une progression très-rapide. Il y a déjà pour le 5 p. c. une différence de 17 fraucs sur les cours du mois dernier. Les nouvelles des provinces ne sont pas moins favorables. Quatre cent cinq caries de représentants ont déjà, assure-t-on été remises chez M. Louis Bonaparte; on n'évalue pas 'a plus de trois cents voix l'opposition possible que le président rencon trerait dans l'Assemblée. Le nouveau ministère sera définitivement constitué ainsi qu'il suit MM.Odilon Barrat, président du conseil, mi nistre de In justice et des cultes; Léon de Malleville, intérieur; Drouyn de Lhuys, affaires étrangères; Le lieutenant général Rulhières, guerre; Hippolyle Passy, finances; de Falloux, instruction publique; Léon Faucher, travaux publics; de Tracy, marine et colonies; Bixio, agriculture et commerce. On parle de M. Larabit comme sous-secrétaire d'État de la guerre. M. Coralli, représentant du peuple, parait être le candidat préféré 'a la préfecture de police. Le ministre de l'instruction publique et des cultes vient d'adresser aux préfets une circulaire ayant pour but l'institution dans les principales villes des départements de lecteurs publiques du soir, b l'exemple de celles qui ont établies b Paris depuis la révolution de Février. Le Peuplejournal de M. Proudhon, publie aujourd'hui une lettre de M. Barbès a l'occasion de l'insertion de son nom sur la liste des récom penses nationales. M. Barbès réclame contre ce fait non pas a cause de la société avec laquelle il s'y trouve car, dit-il la veuve et les enfants de Pépin, les parents de l'héroïque Alibaud et de Darmès ne portent avec eux aucune tache dont le contact puisse souiller un républicain; car ma pu deur ne se révolte pas davantage d'être placé cote b côte de certains prétendus malfaiteurs, tels que Mialon, condamné b la réclusion pour avoir piis dans les décombres d'une maison dont il creusait les fondations quelques morceaux de vieux fer es timés un franc viiigt-cinq centimes, et dont cette faute a été amplement absoute et racheté par les coups de fusils qu'il a tiré contre les tyrans et le martyre des prisons. Mais M. Barbès proteste con tre l'insertion de son nom sur cette liste, parce qu'accepter un secours pécuniaire pour avoir fait sou devoir serait un vol au préjudice «le tant d'au tres malheureux ex-détenus qui ont plus besoin que lui. An sujet de la présente élection, l'on rappelle les chiffies historiques de l'élection du premier consul et de l'empereur. Les voici Vote sur le consulat ^em VIII) Votants. 3,oia,56g Acoi'ptanls3,o» 1,007 R« fusants. Consulat vie (an IX): Votants. 3,577,a3o Acceptants. 3,568,888 Refusants. 8.37^ Empire héréditaire (1804): Votants. 3,5a'|,2'|4 Acceptants. 3,5 j«,67.1 Refusants. 2,579 Paris, le 21 décembre. La proclamation du Président de la République française a eu lieu hier a ['improviste. La crainte de quelque mouvement a, dit-on, déterminé le gou vernement b hâter l'installation du chef définitif du XI pouvoir, bien que quelques résultats ne fussent pas encore connus. Celte cérémonie a eu lieu aussi sim plement que possible. M. Wahleck-Rousseau a donné lecture du rapport «le la commission chargée du dépouillement des procès-verbaux des dépar tements. Puis, le Président élu b prêté le serment exigé par la Constitution, et a lu.un discours qui a été parfaitement accueilli par l'Assemblée. Il y promet de maintenir la Constitution, de travailler b l'affermissement de la République, de se tenir également éloigné des réacliotinaiies et des uto pistes, et il y a fait appel b la conciliation des partis. Après ce discours et comme pour donner le premier l'exemple de celle conciliation, le Prési dent est allé serrer la main du général Cavaiguac. Paiis offre en ce moment un exemple de longévité dont les effets sont singuliers. M. Girard de Bttry, né le 17 décembre 17+6, entre aujourd' hui dans sa cent troisième année; il est le doyea de l'Ordre «les avocats, et jouit de toutes ses fa cultés. Lu 1790, il avait placé 900 fr. b la caisse d'épargne de Lafarge, qui on 1 été téiluils b 3oo fr. par la banqueroute «les deux tiers, opérée par la loi du 9 veu«létuiaire, ouvrage «lu grand financier Cambon, tant admiré par M. Leilrti Rollin,el pour celte somme de 3oo fr., il reçoit depuis plusieurs années de la loutiue Lafarge, un revenu de 5o,ooo francs. PRUSSE. Il se confirme que le procureur d'Étal près le Kauuneigerichi est occupé de mettre en accusation les membres de l'Assemblée nationale dissoute, qui ont pris part b la résolution «lu refus «les impôts, de même que toutes les peisonnes qui ont excité au relus «les impôts et b la lésistauce ouverte contre le gouvernement. SUISSE M. Marilley, évêqne de Genève et de Lausanne, arrêté il y a sept semaines par le gouvernement de Fribonrg, vient d'être mis en liberté et envoyé eu exil. Il est arrivé au château de Divonne, sur le territoire français. SARPAIGNE. Le ministère piémontais s'est enfin reconstitué le t 5. Comme il y avait tout lien «le le penser, c'est M. Giidterli qui en est président, mais sans porte feuille. Des membres «le l'ancien cabinet, M. de la Murmura, Ministre de la guerre et de la marine, est le seid qui reste en place. La Chambre actuelle n'étant guère façonnée aux idées de M. Gioberti, on croit qu'il s'empressera de la dissoudre. La ville de Gênes a encore été très-agitée dans la journée du i4. TOSCANE. De même que Rome et Gènes, Florence se débat violemment comte l'anarchie. Le 11, elle a failli être livrée au pillage. Elle a été assez heureuse pour échapper b cette catastrophe; mais tout n'y est pas fiui. ÉTATS-ROMAINS. Chaque jour, au teste, de nouveaux dignitaires ecclésiastiques et civils, ainsi que des petsonnages de la haute société romaine quittent la ville. Afin d'obvier S l'insuffisance du nombre des volants dans les délibérations parlementaires, on a proposé de réunir eu une seule Assemblée les quarante- deux membres du haut conseil et les cinquante six membres du conseil des députés qui sont restés a Rome. Rien n'était encore décidé b cet égard. On a reçu de Rome les plus douloureuses nouvelles. Elles sont du t 1 décembre. Ce même jour un gouvernement provisoire y a été proclamé. Il se compose du sénateur de Rome, «le celui de Bologne et du goufalotiier d'Ancôue. Le Pape a été déchu du pouvoir temporel. Le Ministre Sier- bitti a harangué le peuple il a annoncé que le Pape seul, sous le litre d'évêpue, conserverait le droit d'entrer a Rome, et que l'entrée «le la ville serait interdite b tous les cardinaux et prélats. Plein d'enthousiasme, le peuple, dit le journal auquel nous empruntons ce triste récit, a parcouru les rues de la capitale, en criant: Mort au Pape !- mort aux cardinaux Ainsi le ctitue est consommé. Attendons l'arrêt de la justice divine. Sans doute nous croyons la Chambre des Dépu tés capable de tout. Cependant il paraît que, dans cette circonstance, elle a agi sous l'empire de la terreur. Dès le 9, le peuple, ou pour mieux dire les clubs avaient menacé de la faire sauter, si elle ne montrait pas de l'énergie. Ils allaient exécuter leur menace lorsqu'interviureiit quelques person nes, qui demandèrent, pour la Chambre, un ou deux jouis de dépit. Elle en a profité pour se cou vrir d'une dernière ignominie. Le général Zucchi et le marquis lievilacqua ont passé le 11 par Florence, se rendant b Gaëte. Ils ont l'un et l'autre accepté le titre de membres de la régence instituée par le Saint-Père. S'il faut s'en rapporter a une lettre de Parme du 7, les Autrichiens se disposeraient a franchir le Pô; 15,ooo hommes seraient dirigés par le maré chal Raiietzky sur Bologne ou sur Panaro. On n'est pas sans inquiétudes sur les événe ments qui peuvent s'accomplir de nombreux cris de: Vive la République! se sont fait entendre autour de la Chambre. Nous lisons dans le Coslituzionale romano du 9 décembre Nous apprenons de Gaëte que l'état de santé du Saint Père continue b être satisfaisant. Dans son

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Le Propagateur (1818-1871) | 1848 | | pagina 2