NOUVELLES DIVERSES.
On s'étonne dans le public que plusieurs
projets de lois relatifs la création de
nouvelles communes, aient été adoptés sans
objection la chambre des représaniants,
tandis que le projet qui concerne la sépa
ration du Ploegsteert semble éprouver des
entraves dans la commission qui est char
gée de son examen préalable. Nous avons
appris que ce retard provient des mêmes
causes qui ont pendant vingt ans fait ceder
celte question de justice et d'humanité,
devant des considérations mesquines de
localité, ou devant des engagements plus
ou moins explicites pris par des hommes
influents envers ces localités. Il est vrai
ment déplorable de voir traiter d'une ma
nière aussi étroite, pour ne rien dire de
plus les affaires du pays.
En effet, s'imaginerait-on que ces mêmes
personnes aient accrédité le mensonge,
que Ploegsteert mieux avisé se désistait de
sa demande en séparation comment! Les
pères disent leurs enfants que si malheu
reusement ils décèdent avant l'entier ac
complissement de leurs vœux, ces derniers
doivent sans cesse persévérer dans leur
demande. Plusieurs en ont même fait une
disposition testamentaire. Une pétition si
gnée l'envi vient encore de donner
cet odieux mensonge le démenti le plus
formel.
Une erreur de chiffre concernant les
hectares accordés au Ploegsteert, dit-on,
forme un obstacle la séparation et exige
un ajournement nouveau. Ce n'est la enco
re qu'une misérable chicane et une tenta
tive essayée pour garder la proie. L'erreur
est toute matérielle car le fond reste le
même. D'abord il est avéré que jamais
Ploegsteert ne demandai davantage que
ses limites du ressort spirituel et que ce
plan fut repoussé énergiquement par l'ad
ministration de Warnêton. Celle-ci vou
lant enclaver la nouvelle commune trois
hameaux pauvres lui donna uneextenlion
assez considérable. Ce dernier plan propo
sé par le conseil communal l'unanimité
des suffrages, moins les deux conseillers
du Ploegsteert prévalut. 11 fut ensuite
adopté de toutes voix par les états provin
ciaux. Aujourd'hui il y a retour. Quelques
personnes Warnêton pour prolonger un
statu quo si favorable pour eux veuillent
regimber contre leur propre ouvrage et
établir une circonscription, le croirait on?
qu'elles mêmes naguère ont renversée. 0
bonne foi! 0 loyauté! cependant, bàtons-
nous de le dire, la majorité de la commis
sion de la Chambre est bien décidée de ne
pas se laisser prendre ce piège et dé
jouer les intrigues de toute nature aux
quelles certaines personnes ne rougissent
pas de recourir en désespoir de cause.
(Article communiqué.)
Correspondance particulière du Journal de
Bruxelles.
l'équité, contraire la lettre et l'esprit de Iajoi; que les
déclarations i faire d'avance sont une vraie absurdité, que
par la surveillance de l'eulonnemeuton viole ce que la loi
avait respecté, le secret du fabricant; que pareilles dispositions
réglementaires d'abord en vigueur dans d'autres villes, y ont
été révoquées a cause de leur oaractère odieua et inqùisitmial.
Que pour tous ces motifs, le règlement fût-il bon en soi,
l'administration aurait dû l'abolir, se souvenant que le but
que l'on poursuit, ne légitime pas toujours les moyens que
l'on emploie.
En présence de ces griefs positifs, que le public juge si la
réclamatiou des brasseurs était fondée. C'est tout ce que
l'on a voulu prouver.
L'annoDce d'un consistoire qui devait se tenir a
Gaëte a attiré l'attention toute spéciale des habi
tants de notre province, parce que l'on sait que le
S'-Père se proposait d'y préconiser évêque de
B ruges, M. le chanoine Malou.
La correspondance du Journal de Bruxelles
datée de Gaëte et transmise le i5 décembre, af
firme positivement que M. Malou sera nommé pour
Bruges, où le Souverain Poinlife était décidé le
nommer coadjuteur du prélat défunt si la mort de
ce dernier n'était venue annuler ses projets voyez
plus bas.
L'Ami de la Religion de Paris vient de publier
des particularités sur le consistoire tenu le 11 cou
rant; il nomme les évèques préconisés pour la
France et explique qu'un des évèques proposés n'a
pas été préconisé parce que le procès canonique
n'était pas encore terminé le 11.
Quoique nous ne sachions pas qu'aucune nou
velle directe soit parvenue Bruges, nous ne con
servons pas le moindre doute que notre évêque n'y
ait été préconisé et que cet heureux événement ne
soit officiellement notifié avant peu de jours. En
attendant, pour satisfaire la juste curiosité de nos
lecteurs, nous empruntons la nouvelle ci-dessous
au Courrier de Louvain, nouveau journal publié
a Louvain chez Ickx et Geesls. Pour faire appré
cier le degré de confiance que mérite l'assertion de
cette feuille, nous nous contenterons de faire ob
server que l'imprimerie d'Iclx et Geest est chargée
de la publication des œuvres de plusieurs profes
seurs de l'université, et entr'autres, de la Biblio-
t/ieca asctica éditée par M. Malou.
Des renseignements, dit le Courrier dans son
N° du 24, que nous tenons de bonne source nous
permettent d'affirmer que M. Malou, professeur de
théologie a l'université de Louvain, vient d'être
préconisé évêque de Bruges, dans le consistoire
tenu par le Pape le 11 de ce mois Gaëte.
Il eut été difficile, croyons nous, de faire un
meilleur choix. M. Malou est un professeur très-
distingué et qui a déjà publié plusieurs ouvrages
théologiques d'un grand mérite; c'est aussi un
prêtre très affable, charitable, zélé, pieux et qui est
entouré de la considération générale.
[Patrie de Bruges.)
Des arrêtés royaux du 21 décembre, nomment
chevaliers de l'ordre Léopold
MM. Van Hoffel, ancien représentant, bâtonnier
de l'ordre des avocats près de la Cour d'appel de
Gand; Peellaert ancien juge de paix du canton de
Dixmude; Wtlmotte, juge de paix du canton de
Ciney; Biourge, avocat Cliarleroy; Duvigueaud,
bâtonnier de l'ordre des avocats près la Cour d'ap
pel de Bruxelles et de Vos, curé d'Aelbeke.
- il II.i ii
Gaëte, le i3 décembre i848.
Arrivé ici tout récemment, je ne vous parlerai
pas des choses qui se sont passées lorsqueje Saint-
Père a fait son entrée Gaëte, ni de la première
entrevue que Pie IX a eue avec le Roi de Naples,
etc.; les journaux napolitains vous auront mis au
courant de tous ces faits.
Je vous entretiendrai d'abord delà santé du Pape,
qui continue d'être bonne au milieu de toutes ses
épreuves, qu'il supporte avec un calme et une
résignation admirables. Les personnes qui ont
l'honneur de l'approcher, sont attendries en voyant
la sérénité de caractère qui ne l'a pas abandonné
un seul instant.
Pie IX occupe l'appartement le plus modeste
dans l'habitation du gouverneur de Gaëte. Sa
Sainteté n'a pas eu de choix, les autres habitations
de la ville étant peu séantes pour recevoir le Sou
verain-Pontife. Gaëte n'offre absolument aucune
ressource sous ce rapport. Aussi n'est-ce qu'acci
dentellement que le Pape y est resté. Il comptait
trouver, son arrivée de Rome, un bateau a vapeur
espagnol qui devait le conduire soit a Malte soit
aux îles Baléares.
Quoi qu'on en puisse dire, Pie IX n'a pris au
cune détermination touchant la prolongation de
son séjour sur le territoire napolitain. Les journaux
italiens le représentent comme captif du Roi Fer
dinand. Cela fait pitié. Le Pape jouit de la liberté
la plus absolue; il agit h Gaëte comme souverain.
Il n'y a pas d'égard qu'on n'ait pour son auguste
personne. Lorsque la députation de Rome s'est
présentée la frontière napolitaine, il lui a été
répondu qu'elle ne serait admise la dépasser que
pour autant que cela serait agréable au Saint-Père.
Nous sommes dans l'attente du consistoire que
le Pape doit tenir, afin de pourvoir plusieurs
sièges épiscopaux vacants. Je puis vous assurer
que M. l'abbé Malou sera nommé l'évèché de
Bruges. Vous n'ignorez pas sans doute qu'il aurait
été le coadjuteur du défunt évêque Mgr. Boussen.
La proclamation de la junte gouvernementale
instituée par les Chambres romaines nous est par
venue. On n'en a pas été surpris. Ce lie sera
pas malheureusement le dernier acte du pouvoir
révolutionnaire. On s'attend tout ici. Il ne reste
Pie IX qu'à protester devant l'europe indignée
de tout ce qui se passe dans la capitale du monde
chrétien.
Le corps diplomatique est réuni Gaëte,
l'exception des envoyés de Toscane et de Sardaigne
sont restés Rome.
La gelée a fait le 23 une première victime sur
les étangs de Saint-Josse-ten-Noode. M. Soiron,
employé an ministère de l'intérieur, fils du greffier
du juge de paix d'Uccle, était allé patiner sur l'é
tang de cette commune; il pourchassait des cygnes
qui couraient sur la glace, quand il fut entrainé
lin endroit où il existait un courant, la glace s'est
rompue sous ses pieds; et est englouti et a été
retiré sans vie.
Le 24 au matin, un affreux malheur est arrivé
dans la commune de Campenhout. Le fils de l'an
cien bourmeslre de cette commune se trouvait dans
une chambre avec son père et un ami: ils maniaient
un fusil; l'ami prit le fusil en mains et voulut
essuyer la batterie avec son foulard; la détente
partit dans ce moment et la balle alla frapper au
cœur le fils du bourgmestre; le malheureux expira
l'instaot. L'auteur involontaire de cet accident,
est venu se livrer entre les mains de l'autorité ju
diciaire de Bruxelles, qui l'a mis en liberté après
interrogatoire.
i
TRIBUNAUX.
Jeudi la trop fameuse affaire des troubles de
Nieuport a été plaidée en appel devant le tribunal
correctionnel de Bruges. Les plaidoiries ont été
animées. Le ministère public n'a requis qu'une
simple amende contre les prévenus condamnés par
le premier juge. Le prononcé du jugement a été
renvoyé au 11 janvier.
actes du gouvernement.
Par arrêté royal en date dn 11 décembre, l'hô
pital militaire d'Ypres est converti en infirmerie,
partir du i" janvier i84().
Par arrêté royal de la même date, il sera éta
bli sur la route nouvellement construite d'Hoog-
staede Rousbrugge deux barrières, dont les
emplacement sont fixés au hameau de Drie Rid-
derswegscheede et Beveren.
CHAMBRE DES REPRÉSENTANTS.
Séance du 23 €lécie. Présidence de M. ^erhaejçen.
L'ordre du jour appelle la discussion du projet
de loi sur les patentes.