DETTESPUBLIQUES. NOUVELLES DIVERSES. Les dettes de CEurope peuvent se classer comme suit en chiffres ronds. Grande Bretagne21,000,000,000. France8,000,000,000. Hollande4,000,000,000. Russie et Pologne 2,750,000,000. Espagne2,335,000,000. Autriche2,100,000,000. Prusse750,000,000. Portugal710,000,000. Naples650,000,000. Belgique 620,000,000. Daneinarck..465,000,000. Sicile350,000,000. Etats du Pape335,000,000. Grèce220,000,000. Bavière75,000,000. Hambourg35,000,000. Francfort25,000,000. Berme15,000,000. 44,435,000,000! Dettes non énumerées environ5,565,000,000. Total. 50,000,000,000. Demandant annuellement un prélève ment de 2,500,000,000 francs au moins pour le service des intérêts plus 5 600 millions pour les frais de perception d'ad ministration et d'amortissement. Ce 6 décembre 1848. Les condamnés politiques dans l'affai re de Risquons-Tout seront très prochai nement transférés la prison de Huy, dont les travaux d'appropriations sont sur le point d'être achevés. Nous lisons dans le journal de Onpar- tydige, qui se publie Termonde, que la brigade de gendarmerie de cette ville s'est rendue Saint-Nicolas, dans la nuit du 23 décembre et y a opéré l'arrestation de 13 individus prévenus de différents vols. Ces malfaiteurs formaient entre eux une bande dont un certain Joseph Van Haver, sur nommé de Popperétait le chef. Quand la police se présenta chez celui-ci, il s'était barricadé dans la chambre où il se tenait avec un énorme chien et des armes. Cepen dant des sommations ayant été faites sans amener de résultat, l'un des gendarmes, nommé Désiré Regost, enfonça la porte, et d'un coup de bâton étendit ses pieds le chien qui s'opposait leur entrée. Pro filant d'un moment de confusion Yan Haver s'évada par une croisée qui donnait sur le toit, et gagna bientôt les maisons voisines; mais l'audacieux Regost le suivit dans cette course périlleuse, et ce ne fut qu'en se lais sant glisser le long d'un mur que le voleur parvint lui échapper. Toutefois cette ruse ne put le sauver, car d'autres gendarmes, qui l'attendaient dans la rue, s'emparèrent de lui aussitôt qu'il eut mis pied terre. On a trouvé sur Van Haver un couteau d'argent et un petit couteau renfermé dans sa cravate. Pendant qu'on s'occupait de le contenir, Yan Haver fit son fils différentes recom mandations, pour qu'il ne fît pas devant le juge d'instruction des dépositions de nature le compromettre. ADRESSE RESPECTUEUSE DES BELGES A SA SAINTETÉ PIE IX. Très-Saint Père, Votre Sainteté connaît les profonds sentiments de respect, de soumission, de confiance, de dévoue ment et d'amour, que les Belges ont manifestés de tout temps l'égard de la Papauté. Depuis l'avè nement trois fois béni de V.S.. des preuves iuces- sames de leur persévérance dans ces sentiments ont affiné Rome. Mais elles n'étaient pas néces saires votre cœur paternel, T. S. P., avait deviné dès l'abord leur cœur filial. Les événements l'ont rendu et plus animant et plus dévoué. Mais il importe l'honneur de la Belgique que des actes publics et éclatants prouvent son coucours aux acclamations qui s'élèvent de tontes les nations. Il importe que les ennemis de l'Apostolat suprême, les ennemis de la religion du Christ, sentent par tout la vie qui règoe et s'anime dans sa Catholicité, et que les novateurs, qui osent attenter h votre mission divine et votre autorité temporelle, con naissent clairement quel degré les Belges adhor- rent et délestent les sacrilèges commis Rome et en Italie contre votre Personne auguste et sacrée. Nous voulons qu'ils sachent que les Belges ne demanderaient pas mieux que de contribuer de leur personne et de leur fortune a rétablir entier et intact l'exercice de l'autorité spirituelle et tempo relle du S'-Siége. Oui, aussi l'autorité temporelle puisque V. S. la juge d'une importance si grande l'exercice de son autorité spirituelle, qu'elle la défend, dans ces longues et périlleuses luttes, avec une énergie qui ne peut venir que du Seigneur. Oui, l'autorité temporelle ce patrimoine de S' Pierre ce patri moine qui appartient aux catholiques romains de de toutes les nations, au même titre absolument qu'aux Romains indigènes ce patrimoine, ou plu tôt cette prérogative d'en haut qui, en aucune façon, n'a été créée uniquement en faveur des habitants des États pontificaux, ni comme chose dont il leur fût permis de disposer. Oui, l'autorité temporelle; car elle est un bien qui appartient a la politique de l'Univers chrétien, et dont l'abolition pourrait détruire immédiatement la paix et la con corde entre les Puissances. Très-Saint Père, dans tout siècle où l'élan ca tholique n'eut pas été refroidi et paralysé par un principe politique, tout de glace, les hommes de foi seraient accourus de l'Orient et de l'Occident, du Septentrion et du Midi, rappeler aux hypocrites tyrans de Roine, que vos droits sont les droits du Catholicisme et de toute la Catholicité. Ils seraient accourus délivrer l'Italie et Rome asservies et courbées sous un joug aussi ignominieux que ter rible. Ils seraient allés dissiper la terreur, sécher les larmes et douner aux vrais, aux bons Italiens le moyens de se reconnaître et de reprende en sécu rité la seule voie du devoir, de l'honneur et de leur félicité. Mais il fallait probablement que l'a aussi l'esprit du mal poussât ses excès jusqu'au bout, afin qu'une funeste expérience devînt la plus efficace des leçons, et la mesure la plus sensible de l'inestimable position que Dieu a départie h cette contrée. Il y a i848 années, pareil jour, des anges an nonçaient la venue du Libérateur attendu, en chan tant cet hymne Gloire a Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes de bonne volonté. Ces deux mots, inséparablement liés l'un l'autre, devaient et pouvaient seuls réaliser la vraie liberté, la liberté des Enfants de Dieu. Tout votre Apostolat,Très-Saint Père, n'a eu pour but que de rallier les hommes de toute la terre ce concert des anges; mais V. S. est venue parmi les siens, et les siens ne l'ont pas reçue! Grand Pontife, ce calice est amer; mais point jusqu'à la lie! A cette nouvelle le ciel et la terre ont frémi d'indignation; et aussi loin qu'elle parviendra, dans l'espace et dans le temps, il en sera ainsi. Mais ce cri de réprobation universelle nous entondons s'é lever aussi d'autres accents. Ce ne sont pas uni quement ceux des vrais croyants; partout des voix, non encore fidèles, s'y unissent pour vous glorifier; et, ce qui console bien autrement votre cœur ma gnanime, pour admirer ce qui trop longtemps a été calomnié, haï, méprisé l'institution et les fonc tions de votre haut Sacerdoce Notre Dieu est puissant succiler des enfants 'a Abraham! Et comment vos fils, vos fils de première lignée résis teraient-ils a cet accord unanime! Non! ils ren treront bientôt en eux-mêmes et retourneront, contrits et humiliés, se jeter 'a vos pieds sacrés. Puissent nos ardents prières avoir quelque part dans ce résultat sublime! Successeur de Pierre, daignez étendre votre main et bénir notre Belgique et nous; cette main dont l'auge du Seigneur a fait tomber les chaînes, la nuit où il vous conduisit inaperçu a travers les gardes qui veillaient 'a votre captivité. Le saint jour de Noël 848. En 1835, lors de l'invasion du choléra, ce ter rible fléau endémique a sévi sur plusieurs animaux, l'exclusion de quelques autres; c'est ainsi, par exemple, que des poules, des porcs, etc., ont suc combé, taudis que le chien, le lièvre en ont été préservés presque partout. Il paraît que c'est l'in verse aujourd'hui: dimanche dernier, neuf lièvres ont été trouvés morts dans un champ, proximité du bois d'Havré. Il résulte de l'autopsie, que le corps de ces animaux était éraillé, couvert d'ec chymoses vineuses et de pétéchies, que la vessie était vide, qu'un sérum blanchâtre et congelé sor tait des intestius, que le cerveau était durci, les poumons injectés, engorgés d'un sang uoir et écu- meux, et la moelle élastique d'une densité qui n'a laissé aux médecins aucun doute sur la nature de la maladie. On lit dans Y Écho de Courtrai Mercredi, 27 courant, a en lieu la chapelle du pensionnat de S'-Nicolas en cette ville, une cérémonie bien touchante: une anglaise qui depuis quelque temps se trouvait dans ce bel établissement d'instruction, a été reçue dans le sein de l'Eglise catholique, laquelle elle appartenait déjà par conviction. Mgr. Monnet, évêque in partibus de Pella et vicaire apostolique de Madagascar, accompagné de de ses vicaires-généraux et de quelques autres ecclésiastiques français et anglais, a bien voulu se rendre de Paris Courtrai, pour officier et admi nistrer le babtême la néophyte. Dans une allocution chaleureuse et appropriée la circonstance, le prélat a touché l'auditoire choisi qui s'était rendu la cérémonie, surtout dans UDe digression, où, jetant un coup d'œil sur les nombreuses conversions qui se font tous les jours parmi les protestants particulièrement en Angleterre, il a présenté l'exil du Souverain Pon tife comme un événement providentiel. L'univers, s'est-il écrié, sera ému la vue de l'ingratitude dont les Romains abreuvent le Saint Pontife, et ce sentiment sera, sous la main de Dieu, le mobile dont il se servira pour dissiper bien des préjugés qui existent envers la Papauté et pour attirer les cœurs vers l'Église catholique. Aussi, a ajouté le digne évêque, c'est cette conviction qui soutient le Saint-Père dans les épreuves que Dieu lui envoie. Mgr. Monnet, après la cérémonie, a visité les églises et les principaux établissements de la ville. Il paraît qu'il s'agit sérieusement d'établir une école forestière dans la province de Luxem bourg du moins, ce qu'on nous apprend, la question est l'étude. Journal d'Arlon.)

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Le Propagateur (1818-1871) | 1849 | | pagina 2