Les membres de l'Université catholique ont compris tout ce qu'il y avait d'heureux pour la Belgique et pour la religion, dans le choix auquel il a plu au Saint-Siège de s'arrêter. Aussi la promotion de Mgr. Malou fut- elle peine connue, qu'une députation de l'Université s'empressa d'aller lui offrir Bruxelles, où il se trouvait momentané ment, ses félicitations et ses hommages. Au retour Louvain du nouveau Prélat, c'est le sénat académique tout entier, ce sont les étudiants de toutes les facultés qui ont voulu lui témoigner leur profond atta chement, ainsi que la part qu'ils prenaient la solennelle manifestation de ses rares mérites. Interprète des sentiments du Corps pro fessoral, M. le Recteur a adressé Mgr. Malon les paroles suivantes Monseigneur, Le Pontife bien-aimé, l'immortel Pie IX, dans son exil de Gaëte, a rendu vos vertus, et vos talents un éclatant lé- moignage en vous appelant succéder, dans la dignité épiscopale, un saint et vénérable Prélat. Il y a environ trois siècles qu'un mem- bre de l'Université de Louvain, Pierre Decorte, monta le premier sur le siège épiscopal de Bruges qui venait d'être érigé presque tous ses successeurs eu- rent, comme vous, Monseigneur, plus d'un lien qui les attachait intimement l'Université de Louvain. L'Université peut se féliciter de votre promotion. Elle comprend qu'en se fixant sur vous le choix du Souverain-Pontife manifeste une pensée de haute bienveillance son égard. Elle est heureuse de pouvoir donner l'Eglise de Bruges un prélat en qui bril- leronl toutes les vertus et tous les talents des prélats qui ont illustré se siège. Elle est heureuse de la pensée que l'Épiscopat belge se complète par un professeur de Louvain, animé de cet esprit de sainte union et de paix, qui fait la force de l'Episcopat en Belgique. A ce discours, prononcé avec une vive émotion et qui ne faisait que traduire les sentiments et les pensées de tout le Corps professoral, Mgr. Malou, a repondu M. le Recteur, MM. les Professeurs! Je ne puis vous dire combien je suis sensible aux nombreux témoignages d'es time et d'amitié que vous me donnez dans les circonstances solennelles où je me trouve. Ces témoignages me louchent d'au tant plus vivement que j'ai toujourséprouvé pour vous tous les sentiments que vous éprouvez pour moi. Aujourd'hui que je vous quitte je puise dans la manifestation de ces sentiments une compensation bien réelle aux regrets que j'éprouve de m'éloigner de ce Lovanium doclum,de celle Aima Mater qui faisait la gloire et les délices de nos aïeux, et qui fait aussi les nôtres. Je suis heureux de penser, qu'en me rendant dans mon diocèse, je vous resterai uni d'esprit,de cœur et d'efforts, pour travailler avec vous la prospérité de l'Université catholique. Ici Louvain vous vous acquitterez de la lâche glorieuse que l'Episcopat belge a confiée votre savoir et vos vertus, je veux dire, la conciliation la plus parfaite possible des doctrines de noire sainte Foi, avec les progrès des sciences humaines. Vous continuerez former de bonsciloyens la Patrie et des enfants fidèles l'Eglise. Par quinze années de succès vous avez mérité les louanges de l'immortel Pie IX et les applaudissements de l'Europe entière. Pleins de confiance dans les ressources, les appuis et les destinées de l'Université ca tholique, poursuivez courageusement votre œuvre et bravez les obstacles qui semble raient entraver vos travaux ou arrêter votre marche. «Vous êtes trop haut placés jjour redou ter les petites difficultés vous êtes trop puissants par l'amour des catholiques pour redouter les grandes. Gagner tous les cœurs par votre générosité et votre bienveillance n'éloignez personne de vous; l'exemple du Sauveur, attirez tout vous selon le conseil de l'Apôtre, vivez en paix avec tout le monde, autant qu'il est en vous mais surtout soyez unis, afin que votre action soit une et puissante, et tende uniquement au bien-être de l'Université! Les devoirs tout nouveaux et bien im portants que le Ciel m'y impose, ne m'em pêcheront point de songer l'Université catholique. Au milieu des soins de la vie pastorale, je me rappellerai souvent avec bonheur mon séjour Louvain. Aon, Mes sieurs, je n'oublierai jamais les douze années que j'ai passées avec vous, ni les adieux affectueux que vous venez de m'a- dresser... Permettez-moi, Messieurs, de me séparer de vous sous l'impression de ces douces pensées... Je me trompe... En ce moment nous ne nous séparons pas; mon corps s'éloigne d'ici, mes pensées et mon cœur restent au milieu de vous. Les larmes qui accompagnaient l'expres sion de ces nobles idées en faisaient faci lement deviner la source, et le corps pro fessoral tout entier, partageant l'émotion de Mgr. Malou, ne put s'empêcher de la ma nifester par d'unanimes applaudissements. Comme les professeurs, les étudiants de l'Université se réuniront spontanément pour exprimer Mgr. Malou, en même temps que leurs félicitations le regret qu'ils éprouvaient de se voir privés, les uns de ses savantes leçons, les autres des fréquentes instructions religieuses qu'il leur adressait. MM. Lefevre et Van Elewyck ont été les organes de la reconnaissance et des sen timents respectueux de leur condisciples, et la manière dont ils ont rempli la lâche qu'ils avaient acceptée, honore tout la fois et leur talent et leur cœur. Ces démonstrations en l'honneur de l'une des gloires de l'Université catholique, se sont terminées par la présentation d'un anneau pastoral, offert Mgr. Malou par les élèves en théologie, comme symbole et faible gagedeleur inaltérable attachement: ensuite par une brillante sérénade, suivie d'applaudissements mille fois répétés, et laquelle ont pris part un grand nombre d'élèves des diverses facultés. FRANCE. Paris, 14 janvier. la vente ou l'e'change des sujets de l'espèce che valine; ensorte que cette infirmité doit être rangée ici parmi les vices redhibitoires. Cette décision est surtout remarquable en ce que l'usage de reprendre ces chevaux ne paraissait reposer jusqu'ici que sur une habitude volontaire, qu'aucun monument de jurisprudence n'avait encore déclarée obligatoire. On reconnaît du reste que les coutumes locales ont beaucoup d'influence sur ces sortes de cas, ou jus qu'à la promulgation d'une loi générale pour tout le paysil sera impossible de faire prévaloir l'uni formité. Ainsi ce défaut d'immobilité raison du quel la Cour de Liège avait comme le tribunal d'Ypres admis l'action redhibitoire, avait été passé quelque temps déclaré non redhibitoire par le tribunal de Gand, dans l'étendue de son ressort. Ce qui semble avoir principalement fait naître le doutequi dorénavant aura cessé pour le territoire d'Ypres et de son arrondissement, c'est que la maladie n'est pas toujours visible, bien qu'elle soit incurable. On assure que par suite d'un différend survenu entre lui et l'un de ses collègues, M. Joye d'Ypres, professeur au collège communal, vient de résigner ses fonctions. Dans la nuit du dimanche au lundi, les veilleurs publics ont arrêté, un individu soupçonné d'être l'auteur de l'incendie, qui a eu lieu récemment Kemmel. Il semble, que conduit au bureau de po lice, il y a fait l'aveu de son crime. Dimanche soir tous les éléments semblaient se déchainer contre la terre, par un temps affreux le nommé Reinaert de Gheluvelt, était occupé satis faire un besoin près delà grande Caserne, a côté d'une guérite; le vent souffla avec tant de violence que celle-ci fut renversée sur le pauvre malheu reux, qui ne pouvant plus bouger, fut retiré de dessous la guérite par des soldats qui l'ont conduit son logement, après l'avoir placé sur un chariot. Nous croyons pouvoir assurer que ce malheureux a eu deux côtes cassées. On dit que Monsieur Laheyne chirurgien, vient d'être nommé membre correspondant de la Société de médecine de Bruges, Monsieur le chirurgien Ferryn possède déjà depuis 20 ans le même di plôme. La ville d'Ypres compte donc deux chi rurgiens ayant le titre de membre correspondant de la dite société. Nous lisons dans le Moniteur du i3 courant, que les médecins d'Ypres et de son arrondissement, viennent d'avoir adressé une pétition la Chambre des Représentants pour demander la suppression du droit de patente, qu'ils sont obligés de payer; et que celle-ci a été renvoyée une commission spéciale. Il paraît d'après les divers journaux, que de pa reilles pétitions se signent dans tout le pays. Nous croyons que l'on fera bon accueil ce pétitionnement que l'on pourrait dire général, car nous sommes aussi de ceux qui sont de l'avis que cette réclamation est juste. Plus de mille ouvriers passent journellement les ponts Wervicq et Confines pour travailler dans la partie française de ces deux villes. On y est littéralement accablé d'ouvrage. Des armements extraordinaires viennent d'être commandés dans le port de Toulon. Onze bâtiments vapeur ont reçu ordre de se tenir prêts prendre la mer au premier signalet il est difficile de ne pas admettre que ces préparatifs ne se rapportent aux affaires d'Italie. Rien n'a cependant encore transpiré sur la destination de cette ilotille. Sur la proposition de M. Bûchez, le conseil général de la Seine a voté l'établissement d'un impôt sur les billards. M. l'abbé Foulquier, vicaire-général hono raire du diocèse de Rodez, est nommé évêque de Mende. M. Monnet, évêque de Madagascar, vient de quitter la France pour retourner dans son diocèse. On lit dans YUnivers On assure que S. E. le cardinal Dupont doit aller Gaëte, avec S. E. le cardinal Giraud qui se serait rendu Bourges pour le prendre. On

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Le Propagateur (1818-1871) | 1849 | | pagina 2