JOURNAL D'YFRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. S» 3269. 32me année. 7?!r»3S, 27 Janvier. Y On nous rapporte, que le dernier numéro du JOURNAL DES BASILES, a été escamoté dans plusieurs estaminets de la Ville. Comment! mon cher petit BASILE, on vous a escamoté? et pour quoi mon cher ami, avez vous peut-être fait mal quelqu'un, petit farceur de BASILE que vous êtes. Depuis la mort de M. Parret, la place de chirurgien-accoucheur était restée va cante Vlamertinghe. Une sage femme diplômée par ht commission médicale dq Brugës, y exerce depuis peu, sa profession, nous venons d'apprendre qu'indépendam ment d'elle, M. Alexis docteur militaire en garnison Ypres, mis récemment en re traite, se propose de s'établir Vlamertin ghe. Nous ne pouvons que féliciter cette commune d'être mise même de disposer de toutes les ressources de la science mé dicale. Quant au nouveau titulaire, nous croyons pouvoir observer, qu'il semble que s'il pouvait échanger ses principes de Républicanisme contre des idées plus na tionales, et surtout contre l'usage de la langue flamande, ce marché ne ferait que favoriser ses affaires. VARIÉTÉS. FEUILLETON DU PROPAGATEUR. VÉRITÉ ET JUSTICE, «t- On s'abonne Ypres, rue de Lille, 10, près la Grande Place, et chez les Percepteurs des Postes du Royaume. PRIX DE L ABOflEWEMT, par trimestre, Ypres fr 3. Les autres localités fr 3 5o. Uu n° Le Propagateur paraît le SAMEDI et le MERCREDI de chaque semaine, (insertions Ë9 centimes la ligne.) En reproduisant dans notre dernier N* du a4 janvier les discours de MM. Boedt, Orts et De Theux, nous n'avons pas fait connaître k nos lec teurs, la surprise géne'rale qu'a provoquée la chambre le discours écrit de M. Boedt. L'orateur, nous regrettons de le dire, a été profondement contrarié et accablé du mauvais accueil, auquel il ne s'attendait pas. La France imite dans sa gêne Les fils des nobles d'autrefois, Elle emprunte sur maint domaine, Eli' met en gag' ses prés, ses bois. Messieurs les ministr's, pensez y, Il ne faut pas quà' l'échéance On puisse voir la Banqu' de France Mettr' la République Clichy. Voici Savarin, pâtissier, inventeur de nouveaux gâteaux tout chauds, appelés questions brûlantes c'est de son four que sont sorties, par exemple les galettes-décretsles brioches-circulairesles gâteaux en forme de croix d'honneurhochet de pâte ferme qui brûla les doigts d'un orateur mal avisé. SAVARIN. Pour la bagatelle de vingt-cinq centimes par tete, je fournis tout, la musique, les toasts, le viu, tes lampions, La diatribe qu'on lui a peut-être mise dans la bouche, lui déplaira, lorsqu'il la relira. Personne n'y a plus gagné que M. Malou les témoignages éclatants d'estime que la chambre lui a donnés le dédommagent abondamment des attaques inconce vables dont il a été l'objet. Un nommé Masselis de Ledegemancien repris de justice, a été comdamné 10 ans d'emprison nement et a 5,ooo fr. d'amende pour de nom breuses et audacieuses escroqueries. Trois complices oot reçu des punitions graduellement moindres. Il se disait entrepreneur de fraudeet rançonnait surtout les cabaretiers entre Ypres et Roulers. Monsieur le Rédacteur du Propagateur. Dans les différents états qui partagent la vie humaine, il est convenable que chacun parle de celui auquel il appartient. Ainsi, il est du devoir essentiel d'un magistrat de défendre les décrets et les coutumes de son pays. A qui mieux convient-il, qu'au ministre des autels d'être le gardien et le protecteur de la foi et de ses dogmes? partant de ce principe, je le demande; ne trouvera-t-on pas étrange, que j'importune si souvent le public, pour traiter d'un sujet, auquel je ne suis lié que par amitié et dévouement? En vain cette supposition cberche-t-elle a tenir ma plume captive de même que tout citoyen est soldat quand l'ennemi menace les frontières, de même il semble qu'il est de la compétence, voir même de l'intérêt de tout homme bien pensant, lorsque l'impiété tend des pièges k l'enfance, de prendre les armes, et de se placer en sentinelle vigilante, afin de préserver ces candides et faibles, victimes et de les soustraire k des blessures cruelles et parfois meurtrières. L'éducation d'ailleurs, par l'ascçndant salutaire on pervers qu'elle exerce sur l'esprit et sur le cœur, est capable de préparer ou de prévenir la ruine des États et des Empires. Elle intéresse donc vive ment tous ceux qui tiennent k la société par quelque lieu le prêtre comme le guerrier ne saurait montrer eu cette matière de l'indifférence, car si le premier entrevoit daos une jeunesse bien élévée des motifs i l'enthousiasmele délire et les trépignementsdeux sous de plus, je fournis les orateurs, tout ce qu'il y a de mieux con ditionné CAPRICE. A l'Ephiphanie prochainevous me fournirez un gâteau avec une feve, j'aime tirer les... SAVARIN. Chut! malheureux!... On tire la République! Chacun doit la tirer... d'embarras \X, A présent on ne doit plus crier: Le Roi boitmais la République boit! entendez-vous. CAPRICE. Ah! qu'avez vous dit là? SAVARIN. J'ai dit ta République boit CAPRICE. Pardon, c'est que j'avais entendu la République boîte., La France quelque peu amaigrie, répond au Caprice qui lui demande la cause de son dépéris sement que c'est la faute des médecins LA FRANCE: Ils m'avaient tant affaiblie avec leurs quarante cinq cen... CAPRICE sues? LA FRANCE: times! CAPRICE: Et quel est votre docteur? LA FRANCE. Mou docteur! mais j'en ai pris neuf cents. CAPITAL. Diable c'est bien cher. LA FRANCE. Hors de prix, a5 francs par visite. de joie pour l'Église une génération viciée ne saurait manquer d'inspirer au second, des raisons de crainte capable de faire trembler l'épée la plus valeureuse. En effet la vue d'un camp ennemi, ne doit pas tant effrayer l'homme exercé an métier des armes, que l'existence des mauvaises écoles; et ceci se comprend; rien n'épouvante uu brave que la noire trahison; un coeur martial ne redoute pas le combat; la pensée seule d'être trahi préoccupe avec aDxieté le soldat dévoué k son prince. Or, les doctrines perverses et irréligieuses, ne sonl-ce pas ces traîtres qui plongent un poignard perfide dans les poitrines les plus éprouvées? n'est-ce pas l'am bition la haine, la convoitise, ces dignes fruits d'une éducation matérialiste, qui sapent sourdement la société, corrodent son ciment, et brisent les trônes, tandis qu'on surveille ses abords? où faut-il chercher l'explication de ces brusques transitions politiques, de ces tragédies épouvantables dont les feuilles publiques retentissent k chaque instant? On ne saurait s'y méprendre; le germe s'en trouve $ur les bancs des écoles, dans la personne des instituteurs le savant Laurentie nous le prouve quand il ose avancer, que l'éducation est le principe et la fin de toutes les révolutions sociales. Non seulement le salut de la religion et de la patrie commande une éducation solide, mais le bien-être individuel; la prospérité du commerce et de l'industrie l'exigentqu'est-ce qui maintient l'esprit d'union dans les familles? n'est-ce pas la vertu qu'est-ce qui garantit et fait respecter la propriété? n'est-ce pas la religion dont les lois sacrées, pins que les tribunaux et les prisons servent de frein au crime? que deviendraient le commerce et l'industrie, si la probité et la bonne foi se trouvaient bannies de leur sphère? Or donc, il est aisé de re connaître que c'est k l'éducation qu'on doit remettre le soin de faire germer et croître ces éléments de force, qui doivent servir k la société de direction constante. L'homme moral dit M. de Maistre dans ses Soirées de St-Pélersbourg, est formé k l'âge de huit k dix ans. Quels soins, quelle sollicitude ne mérite donc pas la formation de la jeunesse! Dans ces temps où les mauvaises doctrines ont tout L'IDÉE Et ils vous en font une tous les jours? LA FRANCE. Excepté les dimanches et les jours fériés j mais je les paye tout de même. L'IDÉE. Neuf ceuts médecins! Que d'avis différents! LA FRANCE. Je vous le laisse penser Les uns m'ont dit Pour douner ta peine Uu lénétif Viens avec nous; nous sommes de la plaine L'air est moins vif. Je me plaisais assez dans leur campagne; Maissort fatal D'autres m'ont dit: Viens, viens sur la montagne Ça m'a fait mal. CAPITAL. Grâce au ciel, vous avez maintenant moins besoin de vos docteurs. LA FRANCE. Oui mais il paraît qu'ils ont toujours besoin de moi; ils se réunisseut encore tous les jours, ils fout des or donnances. CAPITAL. Et vous avalez les pilules? LA FRANCE. Sans qu'ils prennent la peine de les dorer. L'IDÉE. Mais puisque vous allez bieu, il me semble... LA. FRANCE. Ils soutiennent qu'il y a encore quelques organes malades. CAPITAL. Ah! oui, les... choses organiques. Et pensent- ils avoir bieutôt fini?

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Le Propagateur (1818-1871) | 1849 | | pagina 1