NOUVELLES DIVERSES. FRANCE. Paris, 31 janvier. ir Février. On prétend qu'une lettre dusotis- lieuteriant Bernard aurait été trouve' hier parmi ses papiers. Cette lettre, écrileb l'instant même où il al lait mettre son fatal projet h exécution, serait une protestation de son innocence; les auteurs des sous tractions commises au préjudice de l'Etat y sont, dit -on, désignés nominativement. Responsable de ces soustractions, auxquelles il n'a point participé, le sous-lieutenant Bernard déclare ne pouvoir sur vivre la bonté qui devait en rajaillir sur lui. La lettre se terminerait par cette sinistre phrase J'ai hâte d'en finir. On ajoute qu'un employé subalterne du fort aurait été arrêté hier avec sa femme et sa fille. Le magasin principal attenant h la cave aux ca nons du bastion n° 5, où l'explosion a eu lieu, ren fermait 55o barils de poudre que l'on s'occupe eu ce moment de transporter dans un local situé sur un autre point de la Citadelle. La porte de ce ma gasin, enfoncée par l'explosion, a livré passage a des flammèches provenant de cartouches brûlées, et c'est au dévouaient de plusieurs personnes qui se sont élancée travers la fnmée et les décombres pour éteindre le feu, que l'on doit la conservation de la Citadelle et peut-être de la ville entière. [Messager.) On lit dans Y Organe des Flandres Le terrible événement de lundi a donné plu sieurs de nos officiers l'occasion de montrer un sang-froid an-dessus de tout éloge. Le lieutenant Jacqmart, de la 4° batterie a cheval, est entré le premier quelques minutes après l'explosion a la tête de 25 soldats, dans le grand magasin pondre. La porte était enfoncée par le choc, des cartouches demi-brûlées ont été ramas sées sur le sol, et le lieutenant n'a pas hésité se porter en avant malgré l'imminence du danger: car il est vraiment miraculeux que l'explosion du grand magasin n'ait pas suivi celle de la cave canon. C'est a l'intrépidité du lieutenant et des hommes qui le suivirent, que la ville est redevable d'avoir été préservée des plus grands malheurs. On frémit en songeant h l'affreuse catastrophe a laquelle nous avons échappé. Un canonnier du détachement est allé ramasser, au milieu des débris fumants, un baril de poudre qui n'avait pas encore éclaté. -JÊmêJ Voici un remède antidémagogique ingénieux et anodin qu'au besoin toutes les autorités locale peuvent appliquer.- On lit dans un journal de Gaud La police de Ledehergh vient de donner un excellent exemple a celle de toutes les autres villes, et nul doute que cet exemple ne trouve partout des imitateurs. Les hommes qui ont dévoué une haine impla cable la monarchie, qui injurient et calomnient toutes les semaines Léopold, et qui prêchent le communisme, avaient tout arrangé hors la porte de Bruxelles, afin d'y tenir un meeting, auquel ils avaient invité les désœuvrés et les fainéants. Déjà un grand nombre de ces derniers auxquels s'étaient joints beaucoup de curieux, se trouvaient réunis dans la salle de Twoli, s'impatientant, et criant de toutes leur force la Pièce. Tout coup, des mu siciens paraissent, et le public de les saluer. On croyait que le meeting, quittant sa forme drama tique, avait pris celle d'un opéra-comique. Mais, non, c'était une autre surprise que l'ou avait pré parée. Au lieu d'une ouverture, c'était un air de walse, et, oubliant les orateurs qui déjà se drapaient en héros de mélodrame, le public s'est mis b danser. Un orateur essuyait de parler, niais on le huait; il criait «que les aristocrates avaient décidé de ruiner le peuple; mais le peuple lui riait au nez, et passait devant l'orateur en dansant la Polka. Enfin, les républicains faisaient un dernier effort en criant que la république était en danger et que c'en était fait de l'émancipation du genre humain si l'on continuait danser. Mais, un hourrah général se faisait entendre, cl une ronde infernale et un galop, venaient mettre fin aux discours sur le bonheur dout on jouit eu Frauce. La conduite de M. le bourgmestre de Lede- bergh a fait rire, et a été généralement approuvée. On dit qu'aujourd'hui un autre meeting doit avoir lieu b l'estaminet Sl-Arnould. La police de Gaud ferait acte de prudeuce si elle envoyait tous les joueurs d'orgues de Barbarie a ce cabaret cet accompagnement serait digne d'une fugue de mee ting. Le rapport de la section centrale sur le projet de loi relatif h la réforme postale vient d'être distribué. La section centrale adopte en principe le projet primitif du gouvernement, et ne propose que deux modifications. Le projet du gouvernement fixe b 20 centimes la taxe des lettres simples expédiées d'un bureau b un autre quelle que soit la dislance b parcourir dans le royaume. La section centrale adopte cette taxe, mais uniquement pour les lettres simples af franchies au moyen des timbres créés par la loi du 24 décembre 1847. La taxe des lettres non affran chies serait augmentée de moitié. I.a section centrale propose de supprimer l'art. 5 qui autorise le gouvernement b faire opérer par l'intermédiaire de la poste le recouvrement de sommes ne dépassant pas 3oo fr. et propose un autre article qui fixe b un demi pour cent le droit b percevoir pour les articles d'argent confié b la poste sans que toutefois cette remise puisse être inférieure b 10 centimes. On lit dans le Précurseur du 1" février Ce matin sont partis de la prison civile, les condamnés dans l'affaire de Risquons-Tonl arrivés b la sta tion ils ont crié Vive la République et démo cratique, et ce cri a été répété b plusieurs reprises avant leur départ. On sait qu'ils sont dirigés sur la citadelle de Huy. w Un banquet de'mocratique a eu lieu dimanche b Etterbeek, sous la présidence de M. l'avocat Fai- der, qui avait revêtu pour cette cérémonie son uniforme de garde civique. On doit avoir beaucoup parlé b ce banquet, car il n'y avait b manger qu'une mince tranche de jambon, et il a duré depuis 6 heures jusqu'à 10 heures du soir. Il y avait plus de 700 convives. Une bannière, sur laquelle se lisait la devise nationale l'union fait la force, s'élevait an mi lieu de deux grands drapeaux muges portant ces inscriptions-ci République démocratique et so ciale, - Liberté, égalité.fraternité, solidarité. Samedi dernier les voûtes de l'église Saint- Boniface, b.Ixelles (rue de la Paix), ont été entiè rement terminées, et on met la dernière main au placement des vitraux; on commencera immédia tement le plafounage et le pavement de l'église et aussitôt ces derniers travaux terminés, le temple sera livré au culte; s'il ne survient pas de nouvelles gelées on célébrera le service divin dans cette église vers le milieu du mois de mars. Nous sommes heureux d'avoir b constater aujourd'hui une diminution sensible dans le chiffre des décès, qui de 24 est descendu b t5, ce qui indique une amélioration dans l'étal sanitaire de la viller-Nous avons d'autant plus d'espoir de voir cette amélioration continuer que l'épidémie ré gnante a totalement disparu b Vervierset h Maes- tricht où elle avait éclaté en même temps qu'à Liège. Gazette de Liège On lit dans le Catholic Telegraph, qui s'imprime b Cincinnati (États-Unis) Une céré monie extrêmement touchante a eu lieu dimanche dernier, avant vêpres, dans la cathédrale. Une petite-nièce du général Washington, qui, aux dernières fêles de Pâques, a embrassé les catholi cisme, est venue présenter ses cinq charmants enfants b Mgr. l'é»êqne pour être admis dans le sein de ia vraie Eglise du Christ. Nous avons assisté rarenieinerii b un plus doux concert que celui des voix de ces enfants répétant avec ensemble le Credo et le Pater. Le New-Vork Sun du 12 janvier contient les lignes suivantes Il est question d'un grand meeting public que doivent organiser un grand nombre des catholiques les pins influents de cette ville, dans le but d'adresser b S. S. Pie IX une invitation de venir établir sa résidence permanente dans ce pays-ci. Si le Pape venait b être dépouillé de ses États, il trouverait sans aucun doute un asile dans notre heureuse République. Le révérand P. Vaudevelde, en dernier lieu provincial de la Société de Jésus au Missouri, vient d'être uoiuiné évêque de Chicago, et le révérend M. Maurice de S'-Palais, évêque de Vincennes. Mgr. de S'-Palais était administrateur du diocèse de Chicago. On écrit d'Amsterdam, le 29 janvier Le consistoire réformé de notre capitale sur la propo sition de son président, M. le pasteur Hoewe, aient de décider que dorénavant, b chaque service divin, il sera dit des prières pour la délivrance du Pape Pie IX de l'oppression où il se trouve. - On lit dans le Times du 29 janvier Jeudi, sur les trois heures de l'après midi, l'immense et magnifique gazomètre de la Compagnie d'éclairage d'Edimbourg a été presque entièrement détruit par une explosion. Ce gazomètre contenait en ce mo ment 3oo,ooo pieds cubes de gaz. Personne u'a péri, et la Compagnie a pu même fournir le gaz b ses habitués. VKCIIOLMIE. Le diocèse de Malines vient de perdre un res pectable ecclésiastique dans la personne de M. P. Dierickx, pendant 45 ans curé b Woluwe-Saint- Lambert, près Bruxelles; il y est décédé le 25 jan vier dernier, b l'âge de 81 ans Ce digne et vertueux prêtre emporte avec lui les regrets de tous ses pa roissiens et de tous ceux qui l'ont connu. BOURSE DE BRUXELLES, 2 FÉVRIER. Emprunt 1840 5 p. °j0 87 A. 1842 5 p. °j0 87 A. ,844 4 °/o 79 A. iS3fc> 4 P- 0/0 70 A 83S 3 p. °]o 57 7/8 A. Récépissés 1848 84 A. Une note a été publiée le 29 au malin par le Moniteurannonçant que le Président de la Ré publique ne modifierait pas sa politique et qu'il continuerait b prêter a sou cabinet un appui ferme et persévérant. Celte déclaration est la plus péreiuptoire des réponses b tous ces bruits colportés par l'esprit de faction et la malveillanceet qui tendaient b re présenter M. Louis Bonaparte comme disposé b sacrifier son cabinet, pour se livrer aux partis qui ont combattu sa candidature. Nous croyons pouvoir assurer que M. Mar- rast a fait proposer au Président de la République, comme moyen d'assurer la tranquillité, de retirer an général Changaruier le commandement des forces parisiennes pour le donner b M. de Lamo- ricière. Cette demande a été accueillie par un refus formel. [Presse.) Le bruit se répand que M. Clémem Thomas a reçu le 29 au matin, en duel un coup d'épée de la main de M. Cnëtlogau, rédacteur du Corsaire M. de Cnëtlogau avait fait, vendredi dernier, un article sur le dernier discours de Clément Thomas. Dimanche, a 2 heures, M. Clément Thomas arrive au Corsaireil demande quel est l'auteur de l'ar ticle M. de Cnëtlogau lui dit: C'est moi. Au même instant, M. Clément Thomas lui lance un coup de poing dans la figure. Ils se sont battus le 29 au matin tous deux sont blessés Coëllogau b la cuisse; Clément Thomas b la clavicule. On as sure que ce dernier est mort des suites de sa blessure. M. Leblond, justement pénétré de l'abus des influences des avocats, plaidant devant les juridic tions où siègent leurs parents, propose de décréter Qu'à l'avenir les avocats ne pourront plaider devant les chambres des Cours et des tribunaux où siégeront comme présidents et juges leurs parents en ligne directe ou leurs frères. Dans les Cours qui n'auront qu'une seule chambre et dans les tribunaux de trois juges, les

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Le Propagateur (1818-1871) | 1849 | | pagina 2