FRANCE. Paris, 7 mars. AUTRICHE. Le minisire des finances a ordonné pro visoirement la fondation d'une caisse spé ciale Ofen, destinée au remboursement immédiat des billets de banque de 1 et de 2 florins l'exclusion de ceux d'une plus grande valeur) par des billets de banque autrichiens. Des billets de la banque na tionale d'Autriche pour une valeur de 3 4 millions de florins seront mis la dispo sition de celte caisse spéciale. Le gouver nement couvrira la banque en bons du trésor portant intérêt 3 p. c. (Lloyd.) Cinq des individus arrêtés sousla pré vention d'avoir.pris part l'assassinat du comte Latour ont fait l'aveu de leur crime. Toutefois ils prétendent n'avoir commis cet attentat que par suite de l'exaspération momentanée provoquée par les combats qui avaient eu lieu au pont de Tabor et la place Saint-Etienne, et ils repoussent formellement l'imputation d'un crime pré médité. Aussi l'enquête n'esl-elle pas ter minée par ces aveux, au contraire, on s'efforcera d'arriver sur la trace de ceux qui ont été les instigateurs de cet assassinat ou qui ont soudoyé ces individus pour le commettre. On sait que quelques hommes d'Etat hongrois avaient été accusés d'avoir distribué dans la soirée du 5 octobre de l'argent entre les ouvriers. II s'agit de con stater si cette accusation est fondée et si l'on voulait simplement provoquer des désordres ou bien si l'on avait réellement l'intention d'assassiner le Ministre de la guerre. Gazette des Postes.) POLOGNE. Les affaires de Cracovie sont toujours enveloppées d'un voile mystérieux. Une correspondance autographiée de Vienne du 3 mars, dit sans indication de date: Cracovie s'est soulevée de nouveau. La ville a été bombardée et la tranquillité rétablie par la troupe; cinq fauteurs de l'insurrection, ont été pendus en vertu de la loi martiale. ITALIE. Renynghe, a Poperinghe, membre sortant Lesaf- fre,à Moorseele, menibresortanl Van de Wattyne, médecin vétérinaire, Bruges, membre sortant Hamerlyuck, a Pitthem. Par arrêté royal, en date du 4 mars, la dé mission de M. Jean-Léonard Dufort, de ses fonc tions de notaire Ledeghem, arrondissement de Courtrai, est acceptée. Des arrêtés royaux, en date du 28 février, accordent a différentes communes, pour l'amélio ration de leurs vicinaux, les subsides ci-après in diqués savoir i A la commune de Ruddervoorde43o francs; Zillebeke, 2,000; Bulscamp,g76; Becelaere, 2,000; Zonnebeke, 2,000. bourse de bruxelles, 9 mars. Emprunt 1840 5 p. °/o 90 A. 1842 5 p. 89 A. a 1844 4 /2 81 t/4 A. 1838 3 p. 58 P. Récépissés 1848 86 5/8. L'archevêque de Paris a fait écrire au condamné h mort Lahr, l'uu des assassins du général de Bréa, dont la femme vient d'accoucher au fort de Vanves, qu'il adoptait son enfant. MM. Louis Blanc et Caussidière ont écrit a plusieurs journaux pour annoncer leur résolution de ne pas comparaître devant la haute cour de Bourges. M. le curé de Vanves vient de demander audience h M. le Président de la République pour solliciter la grâce des condamnés mort dans l'af faire du général de Bréa. Le père Massarati, procureur du couvent des Franciscains de Rome, est arrivé Paris. Il vient, dit-on, demander au gouvernement de la Répu blique l'autorisation, pour divers ordres religieux récemment supprimés, d'aller s'établir en Algérie. On écrit du Caire VAssemblée nationale: La guerre désole l'Abyssinie. La ville de Massonak a été fort maltraitée l'agent français a eu sa maison pillée et brûlée. 11 s'est sauvé mira culeusement des mains des furieux qui voulaient le massacrer, et il a tué deux hommes en se défen dant. Il y a quelques jours un journal signalait des soins religieux en même temps que des secours charitables donnés a un certain nombre de mal heureux dans la rue du Regard il voyait là une propagande rétrograde et anti-révolutionnaire donner du pain ceux qui ont faim, aider sup porter par quelques motifs surnaturels des maux extrêmes, quel crime Ce que le journal voulait est du reste advenu les instructions religieuses faites ces braves gens ont été troublées et interrompues par des chants igoobles, par des vociférations sacrilèges. La chapelle des Carmes, rue de Vaugirard, où se réunissaient de nombreux ouvriers pour y recevoir l'instruction religieuse, a été assaillie et envahie vendredi dernier par une bande de vau riens qui a dispersé les auditeurs au cri de vive la liberté de conscience. Une instruction est com mencée ce sujet. M. l'abbé Gerbet est nommé professeur la faculté de théologie de Paris, en remplacement de M. l'abbé Cœur, promu l'évêché de Troyes. Il paraît que Mm° Lafïarge, qui, dit-on, a adressé une supplique très-touchante au Président de la République, va être décidément graciée. Aujourd'hui des apprentis socialistes, ayant tenté d'embaucher quelques soldats pour un ban quet socialisteont été arrêtés et conduits au poste le plus voisin par ceux-là même qu'ils tenaient de séduire. La quatrième chambre du tribunal est saisie en ce moment d'une demande en séparation de corps, dans laquelle le mari articule entre autres faits un grief qu'il est bon de faire connaître aux dames socialistes qui, du haut de la tribune des banquets, vont toster Vémancipation clu sexe et leurs sœurs de St.-Lazare. Le mari dénonce comme une injure grave, comme un excès de nature entraîner la séparation du corps, le fait de sa rebelle moitié, qui se serait permis d'assister, malgré sa défense, un banquet démocratique et social, et qui s'y serait livrée aux eutrainements d'un tosts quelque peu trop émancipé. Depuis quelques joursla fabrique lyonnaise a repris quelque activité; des acheteurs étrangers sont vertus et ont fait des achats assez considérables pour l'Allemagne et pour d'autres marchés exté rieurs. Les ateliers de teinture travaillent aussi avec activité. Il y a eu le 8 au soir un nouveau banquet socialiste la salle Martel les femmes y ont été admises, plusieurs ont porté des toasts; l'une d'elles, M"" Marie Duclos, a bu la Montagne.' Elle a développé son toast avec une énergie bel liqueuse qui ferait pâlir plus d'un montagnard d'aujourd'hui. La princesse Bannovano, femme du prince Bibeskohospodar de Valachie renversé par la dernière révolution de Bucharest, vient d'arriver Paris avec ses enfants. Le nombre des représentants assignés pour déposer devant la haute cour de justice est très- considérable. On remarque que les assignations qui se sont données sont tontes pour des jours différents. On lit dans l'Univers Une partie des sommes recueillies pour les besoins du Souverain- Pontife est déjà parvenue Gaëte. Le Saint-Père a été vivement touché de ces marques de devoûment et d'amour que lui donnent Içs catholiques de France, et S. Exc. le nonce a été spécialement chargé de transmettre l'èxpression de ces sentiments Sa Sainteté. L'exaltation de l'athéïsme est passé l'état de rage sanguinaire chez M. Proudhon. Dans un appel la réalisation de l'aDarchie qu'il adresse aux sol dats, toujours propos de sa banque du peuple destinée par lui déplacer l'axe de la civilisation, il demande la condamnation mort du pape. Voici en quels termes est formulé cet acte de délire révolutionnaire, au delà duquel on ne conçoit plus rien Le Pape! ah! il fait aujourd'hui cause com mune avec les tyrans Le Pape c'èst ici le mys tère du dix neuvième siècle qui s'accomplira n'en doutez paspour l'enseignement des nations et des sacerdoces. Il y a dix-huit siècles, le prince des prêtres juifs condamna mort le Christ, le chef des révoltés du prolétariat. Or, la papauté s'est tou jours portée comme l'héritière du pontificat d'Aa- ron c'est la papauté d'expier le crime du fils d'Aaron. Romains! l'arrêt est porté, il faut que justice soit faite. Souvenez-vous de l'exemple que vous ont donné nos pères en g3. Il fautvous di sons-nous, que le procès de la papauté soit instruit, et le Pape, parjure la liberté, parjure envers le Christassigné comparaître. II faut que la con damnation du prince des prêtres catholiques expie la condamnation prononcée autrefois par le prince des prêtres aaroniqnes!... ANGLETERRE. Londres, 6 mars. Dimanche des collectes out été faites dans toutes les églises et chapelles catholiques de la capitale pour venir au secours du Pape. Le chiffre des troupes britaniques qui sont en ce moment au service de la Compagnie des Indes s'élève 24,882 hommes d'infanterie et 3,g57 de cavalerie. Vienne, le 3 Mars. nouvelles de rome. La Constituante publie des nouvelles de Rome du 25 février. Rendant compte d'une démonstra tion du Cercle populaire l'occasion de l'anni versaire de la proclamation de la République française, ce journal dit que Cenvoyé français a prononcé au Capilole un discours dans lequel il a lancé l'invasion autrichienne le blâme de toutes les nations civilisées. Or l'envoyé français n'est pas Rouie; il réside près du Pape avec les autres membres du corps diplomatique. Cette nouvelle a été fabriquée par la Constituante pour agir sur l'esprit de la population de Florence où se publie ce journal. On croit qu'à cause des nécessités pressantes où se trouve la République, il sera décrété un dictateur. Le Conlemporaneo publie le décret suivant Le comité exécutif décrète Art. Ier. Le clergé séculier continuera de faire tous les actes d'administration comme par le passé. Art. 2. Le clergé régulier continuera ladite administration jusqu'à l'organisation régulière de l'administration domaniale. Il fera ses recettes et tous les paiements comme pour le passé. Art. 3. Les fermiers et débiteurs de l'un et de l'autre clergé continueront faire leurs paiements courants l'exception des capitaux dûs sur lesquels pèsent les dispositions précédemment publiées. Les membres du comité exécutif. On lit dans la Constituante Mgr. Corboli Bussi s'est rendu en personne auprès delà supérieure ducouvent de Sainte Cécile, dans l'rastevere, dont il est délégué ecclésiastique pour lui ordonner d'ouvrir le cloître aux commis saires du gouvernement qui feront l'inventaire du mobilier. La supérieure faisait d'abord des difficul tés. Monseigneur, aux termes de l'obéissance, lui a enjoint la soumission. nouvelles de gaëte. On écrit de Gaëte, le 22 février, la Gazette d'Augsbourg Le corps diplomatique réuni ici et Mola, va partir pour Naples, d'où l'on s'attint recevoir bientôt l'avis de mesures importantes. Le bruit se répaad que le Pape ne tardera pas non plus quitter Gaëte avec sa cour. Où se rendra Sa Sain teté? Les avis varient beaucoup là-dessus.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1849 | | pagina 3