NOUVELLES DIVERSES. Monsieur Carton assure qu'il méprise les injures de la Commune tfYpres et qu'il ne les craint nullement. Pour avoir tenu un pareil langage, l'auteur se fonde certes sur ce principe du côté de l'argent est la toute-puissance. Le Progrès appelle les écrivains de la Commune d'Ypresdes gratte-papier: il parait que leurs ongles sont assez fortes pour gratter le carton. Le meilleur moyende porter la connais sance du public que l'on est un honorable n'est-ce pas de l'annoncer dans les Jour naux? Le meilleur moyen de faire un échange favorable avec une administration quelcon que, n'est-ce pas d'en être le receveur? On parle d'un échange de pièce de terre dont la valeur locative peut-être portée sans nul doute 60 fr. la mesure, serait-ce de la même pièce de terre qu'il s'agit, sur laquelle le locataire a cultivé des tubercules depuis quelques années, pour en faire le commerce? Si nous nous trouvions la tête d'une administration quelconquele moindre soupçon d'indélicatesse notre égard serait capable de nous faire donner notre dé mission, un honorable penserait-il comme nous? 2 FRANCE. Paris, 14 mars. La Chambre a entamé la discussion du projet de loi sur la compétence en matière criminelle. M. le Ministre des travaux publics a présenté a la Chambre un projet de loi ayant pour objet de réduire de 35 pour cent les péages du canal de Charleroy; et M. le Minisire de la justice, un projet relatif a la police rurale. La nouvelle grave d'une reprise d'hostilités entre le Piémont et l'Autriche, est aujourd'hui, non pas formellement démentie, mais révoquée en doute. Ce qui du moins parait positif c'est que la nouvelle d'un engagement entre les deux armées était prématurée. Un seul fait peut être accepté comme certain car il se confirme de toutes parts, c'est que les Piémonlais ont franchi le Tessin. La guerre si elle ne s'est pas rallumée déjàest donc imminente, inévitable. C'est aussi l'avis de la haute finance: la bourse de Paris du j5 les fonds français ont éprouvé une baisse de près de 2 et 3 pour cent. Au demeurant, la politique extérieure de la France ne paraît pas devoir se modifier par les événements d'Italie; tout indique que, comme par le passé, elle se résumera en ces mots Laissez faire. M. le Ministre de l'intérieur vient, par un arrêté du i3 de ce mois, de décider la création dans cha cune des deux Flandres, d'une inspection des ate liers d'apprentissage et de perfectionnement, ainsi que de la section industrielle des écoles manufac turières. Le fonctionnaire chargé de cette inspection aura également pour mission de veiller l'exécution des mesures de détail relatives l'industrie. Un employé des douanes, nommé Marquin, natif de Beaumouta mis fin ses jours Ostende. Il s'est pendu. On ignore la cause de ce suicide. [Impartial de Bruges,) On lit dans le Messager de Gand Le clergé s'est associé avec le plus noble empressement la manifestation patriotique dont les malheu reuses victimes de l'incendie du 28 février sont devenus l'objet dans nos murs. La souscription pour l'érection d'un monu ment la mémoire de ces victimes et au soulage ment des familles qui ont le plus souffert dans ce désastre, ouvert parmi le clergé et dont nous avons eu la liste sous les yeux s'élève déjà la somme de 785 fr. Mgr. l'évêque a souscrit pour 200 fr.; MM. les président et professeurs du séminaire épis- copal, pour 80 fr.; M. Van Acker, curé de Saint- Michel, pour 5o fr.; M. l'abbé Van den Hecke, pour 4o fr.; MM. les chanoines Van Croinbrugghe, Raepsaet et divers autres ecclésiastiques, chacun pour 20 fr. Cette conduite véritablement évangélique est de nature stimuler le zèle de la population en tière et produire des résultats qui permettront de songer non-seulement la mémoire des citoyens qu'ua déplorable sinistre a enlevés leur famille et leurs amis; mais ceux qui ont tout perdu et que les privations qu'ils endurent rendent plus dignes encore de la commissératiou publique. La foire aux chevaux de Ganddite de la Mi-Carême, a été importante par le grand nombre des chevaux de labour; plusieurs transactions avan tageuses y ont été faites. Les chevaux placés au faubourg de la porte d'Anvers ont été vendus pour la plupart. On a remarqué plusieurs marchands anglais, mais les achats pour la France ont été nuls. On lit dans le Journal des Flandres La réunion annuelle des actionnaires de la Banque de Flandre a eu lieu hier au local de la société. M. Grenier, l'un des commissaires, a présenté le compte des opérations faites pendant les derniers exercices. Cet exposé a paru satisfaire les inté ressés, puisqu'ils ont voté des remerclments l'administration pour la direction imprimée aux affaires. La Banque de Flandre a rendu d'incon testables services la ville de Gand, au milieu des crises qu'elle a eu traverser. Grâce elle, bien des complications ont pu être évitées. Mais ce qui nous a surtout frappé dans ce document, ce que la Banque n'a subi aucuue perte pendant cet exercice.» On écrit de Gand que le condamné Retsin est décédé la prison de cette ville la suite d'une grave maladie. On mande de Londres, le 13 mars: Hier la Reine des Belges, accompagnée du duc et de la duchesse de Nemours, a rendu visite h la duchesse de Kent, Clarence-House. S. M. et LL. AA. RR. ont déjeuné avec leur auguste parente. Elles sont retournées dans la soirée Claremont. On écrit d'Amsterdam: Un grand nombre de faux billets de 100 florins de la banque néer landaise se troveut actuellement en circulation. Ces billets sont contrefaits avec une habileté ex trême, et ne distinguent des véritables que par les marques contenues dans l'intérieur du papier. Ces marques, dans les billets véritables, sont blan ches et traosparanles, tandis que, dans les faux billets, elles sont d'une couleur jaunâtre et dispa raissent la vue lorsqu'on tient les billets devant une lumière. Il est même probable qu'elles y ont été apposées par le moyen d'un pinceau. On écrit de Kalwyck-sur-Mer (Hollande), le 8 Aujourd'hui est venue flotter ici la poupe du navire américain, Floridian, capitaine Whitmore, qui s'est perdu sur le Long-Sands. On a trouvé sur ces débris les cadavres de deux hommesdont l'un paraissait âgé d'environ quarante et l'autre de trente ans. Leurs vêtements semblent indiquer qu'ils appartenaient la classe ouvrière. Ils avaient plusieurs blessurescausées sans doute par les eflorts qu'ils ont faits pour se sauver. Auprès de l'un de ces cadavres, on a trouvé un portefeuille en cuir, contenant une lettre écrite en allemand, portant pour souscription: Joseph Debetz, New-York; il s'y trouvait une autre lettre, égalemeut écrite en allemand datée de Franc fort.En outre un petitlivre hébreux, probablement un almanach un alinanach allemand en miniature; un billet d'embarquement en allemand, daté du 17 février i84g, contenant le nom du passager, celui du navire et du capitaine, ainsi qu'un contrat de passager, imprimé en allemand, et quatre cartes d'adresse. Auprès de l'autre de ces naufragés, se trouvaient un couteau et une petite bourse, con tenant deux pièces de un franc. Éphémérides rouges. 8 mars >794. La colonne de Cordelier vint camper Clisson, et là ce général fit égorger des femmes et enfants de bons républicains qui étaient réfugiés Nantes. Le 18, il fit fusillier, en passant au bourg de Vallet, plusieurs citoyens et citoyennes qui, cependant, lui avaient préseulé des certificats de civisme. Le 19, au Loroux, la même colonne égorgea des fem mes enceintes et des enfants de toutes âges. Le 28, Grignon, la Mailleraye, força les habitants de se rendre l'église au nombre d'environ 4o presque tous munis de certificats de civisme, on les fit sortir les uos après les autres, et on les fusilla dans le cimetière, la réserve de quelques-uns, que des soldats inoins barbare firent évader l'insu des chefs. Le 26, aux landes de Saint- Laurent-des-Autels,Cordelier fit fusillier au moins deux cents femmes, enfants et vieillards, qui avaient de bons certificats de civisme. ACTES DU GOUVERNEMENT. Par arrêté royal en date du 12 mars, le sieur Delplace (J.), candidat notaire Bruges, est nommé notaire la résidence de cette ville, en rempla cement de son père, décédé. On lit dans le journal le Temps On assure que le Congrès de Bruxelles va se dissoudre, et que de nouvelles conférences vont s'ouvrir dans la même ville. La France, l'Angle terre l'Autriche,-la Prusse prendront, dit-on, part ce Congrès auquel seront appelées plusieurs puis sances de second ordre. Il aura pour but la révision amiable des traités de 1815. Il paraît que la Russie ne veut point prendre part ces conférences, et qu'elle a déclaré qu'en ce qui la concernait per sonnellement, elle ne consentirait aucune modi fication des traités de 1815. C'est, dit-on, ces faits que se rapporte le voyage de M. de Brunow. Il est positif que le gouvernement français a envoyé Charles-Albert une note dans laquelle on lui faisait de vives remontrances sur ses projets de guerre. On lui déclarait que s'il dénonçait l'ar mistice, il ne devait attendre ni aide ni secours direct ou indirect de la France. Mais on ajoutait que s'il voulait attendre le résultat des négociations diplomatiques, la France emploierait toute son influence en sa faveur. Les économies proposées par les rapporteurs du budget s'élèvent, dit-on, la somme de quatre- vingt millions. L'ordre vient d'être donné la compagnie de sapeurs-conducteurs du régiment du génie en garnison Metz, de partir pour l'armée des Alpes. Il y a en ce moment, parmi les enfants de chœur de la maîtrise de l'église de Ste—Élisabeth, rue du Temple, un enfant dont la voix merveil leuse de soprano fait courir tous les amateurs de musique sacrée; c'est le fils d'un pauvre cordonnier. La fabrication de munitions de guerre, dans les grands ateliers de la place de Vincennes, est très active en ce moment. Toutes les poudrières des forts regorgent de gargousses et de cartouches. On lit dans une correspondance particulière de Bourges J'ignore ce qui s'est passé entre les accusés, mais ce que je puis vous assurer, c'est que l'intimité qui régnait entre plusieurs d'entre eux a subitement cessé. Ceux qui habitaient ensemble ont demandé dans la journée être séparés. Ce matin, 011 faisait courir le bruit que Martin dit Albert s'était empoisonné; mais il n'y avait rien de vrai dans cette nouvelle. Un correspondant du Peuple souverain de Lyon écrit de Bourges ce journal Mon cher ami, on ne voit pas beaucoup de bons républicains Bourges, ils sont clairsemés; il faut se taire, si l'on ne veut être ramassé. Des désordres fâcheux ont eu lieu dans un lycée de Paris. On affirme, nous ne pouvous le croire, que l'autorité aurait provoqué elle-même

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1849 | | pagina 2