JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
32me année.
NOUVELLES DIVERSES.
No 3289
7PP.SS, 7 AVUIL.
Le R. P. Colpin prêchera encore en l'é
glise de S'-Jacques demain la grand'messe,
et une dernière fois, lundi trois heures et
demie. Pendant toute la semaine l'affluence
a été très-grande, car le prédicateur fran
çais a le talent d'instruire et de toucher
tout la fois. Nous pensons que l'on s'em
pressera assister lundi sou sermon de
clôture.
Règlement des examens pour les titulaires
des grades électifs.
VÉRITÉ ET JUSTICE.
Ou s'abouae A Ypres, rue de Lille, 10, près la Grande
Place, et chez les Percepteurs des Postes du Royaume.
PRIX DE I/.tIBOWE.tlESTpar trimentre,
Ypres fr 3. Les autres localités fr 3 5o. Un n° 2^.
I.e Propagateur paraît le SAMEDI et le MERCREDI
de chaque semaine (Insertions 19 centimes la ligne.)
r Qg-Q -
CARDE CIVIQUE.
Le Moniteur publie l'arrêté royal suivant, rendu
en exécution de l'art. 54 de la loi sur la garde
civique
Art. ier. Les examens subir par les officiers et
sous-officiers de la garde civique, six mois après
leur élection, porteront sur les matières indiquées
dans le programme qui sera arrêté par notre Mi
nistre de l'intérieur.
Art. 2. Les commissions d'examen se réuniront
le septième mois qui suivra chaque élection.
Art. 5. Les examens des officiers auront lieu a
huit jours d'intervalle de ceux des sous-officiers.
Art. 4. Chaque examen sera divisé en deux
parties: l'examen pratique et l'examen théorique.
L'examen pratique portera exclusivement sur
l'école du soldat et l'entretien des armes; il ne
poqrra durer plus d'uue heure; tous les titulaires
examiner y concourront simultanément.
L'examen théorique embrassera les autres ma
tières du programme.
Art. 5. Chaque commission détermine le mode
d'après lequel il est procédé aux examens théo
riques.
Art. 6. La commission prononce, saus recours,
a la majorité des voix en cas de parité, le main
tien du titulaire dans ses fonctions est de droit.
Art. 7. Un procès-verbal constatant le résultat
des examens de chaque titulaire et les décisions de
la commission, sera rédigé séance tenante, et adressé
au chef de la garde.
Art. 8. L'examen des titulaires élus antérieure
ment a la date du présent arrêté aura lieu dans le
mois d'octobre prochain.
Art. 9. Notre Ministre de l'intérieur est chargé
de l'exécution du présent arrêté.
Donné a Bruxelles, le 5i mars 1849.
Le ministre des finances a invité tous les rece
veurs des contributions a faire, sans frais, pour
ceux des contribuables qui ne savent pas écrire et
qui le demanderaient, les bordereaux joindre aux
récépissés des emprunts, qu'ils doivent échanger.
Le Moniteur publie le résultat du tirage au
sort des aspirants a examiner par le jury d'examen
pour les grades académiques.
Le Moniteur publie la loi qui ouvre uu
crédit supplémentaire de 80,000 fr.destiné a
améliorer le régime des eaux du sud de Bruges.
Le Moniteur publie ce matin un arrêté de
dissolution de la légion de la garde civique de
Saint-Nicolas, dissolution motivée sur ce que la
moitié des hommes sont hors d'état de s'habiller;
la garde civique de Saint Nicolas va être réorganisée
sur d'autres bases.
Le 23 mars dernier, est morte Manhoné
(Meurthe), dans sa io3me année, la femme Schnei
der, bergère dans cette commune et née Tour
coing, département du Nord. Elle avait eu vingt-
quatre enfants. Cette femme, qui avait contracté
l'usage de la pipe, fumait beaucoup. Elle a con
servé jusqu'à son dernier jour une vue excellente
et une ouïe d'une finesse remarquable.
Il est né ces jours derniersHerchies, un
enfant du sexe féminin ayant les oreilles placées au
milieu des joues, manquant de bras et portant ses
mains attachées aux épaules; de plus, ses jambes
ne partent que du genou. Ce phénomène vit et
paraît jouir du reste de toutes ses facultés.
Nous croyons devoir avertir nos concitoyens,
dit la Gazette de Mons, qu'il çircule en cette ville
de faux billets de 5 et de 20 francs. On les recon
naît facilement eu les mettant a la lumière. Les
chiffres contenus ordinairement dans l'iutérieur
du papier manquent.
Nous avons hier, sur la foi de l'une de nos
correspondances, annoncé la dissolution de la
Chambre des Députés sardes. Aujourd'hui nous eu
recevons l'avis officiel. Le décre? de dissolution
porte la date du 3o mars.
On lit dans VAmi de Ici Religion
Le coup qui vient de frapper Charles-Albert
aurait retenti Florence et Rome.
La révolution italienne n'a plus de défenseur.
L'épée derrière laquelle elle se cachait, sans oser
tirer la sienne, est brisée maintenant.
Mais quelle main achèvera l'œuvre? Quelle
■naio ramènera, je ne dirai pas le grand-duc Flo
rence (cela n'est guère douteuxet n'a qu'une se
condaire importance), mais le Pape Rome? Quelle
main rouvrira les portes du Vatican au PoDtife qui,
au jour de Pâques de l'année derrière, bénissait
Rome et le monde?
CHRONIQUE JUDICIAIRE.
La cour d'appel de Bruxelles, première cham
bre, a rendu, le 28 mars dernier, un arrêt du plus
haut intérêt pour le notariat.
Contrairement au jugement du tribunal civil de
Tournay, elle a jugé que les notaires ne peuvent
pas faire usage de formules imprimées pour les
minutes de leurs actes; et en conformité b la
décision du premier juge, que l'article 16 de la
loi du 25 ventôse au XI ne défend pas aux no-
taires de constater et d'approuver toutes les
ratures, par un seul et même renvoi placé b la
marge correspondante b la clôture de l'acte.
Cette cause présentait ceci de singulier que le
ministère public érigeait en contravention des faits
qui sont permis et prescrits par des circulaires mi
nistérielles.
HAUTE COUR DE JUSTICE SÉCiT A BOURGES.
Prononcé du jugement.
Sur la déclaration du jury, dont les délibérations
se sont prolongées de trois a neuf heures, la haute
cour condamne les accusés suivants, savoir
Armand Barbès, Alexandre Martin (dit Albert),
b la peine de la déportation;
Louis-Auguste Dlanqui, b dix années de ré
clusion
Joseph-Marie Sobrier, b sept années de la même
peine;
Vincent-François Raspail, b six années de la
même peine;
Benjamiu Flotte et Auguste-François Quentin,
chacun b cinq ans de la même peine
La haute cour en outre condamne solidairement
les sus-nommés >ux frais envers le trésor public;
Et, en ce qui concerne Blanqui, Sobrier, Ras
pail, Flotte et Quentin; vu le décret de l'Assem
blée nationale du i3 décembre 1818, et la loi du
17 avril i832, fixe a trois mois pour cbacun d'eux
la durée de la contrainte par corps.
Degré, Larger, Bonne, Thomas, Villain et Te
général Courtais sont acquittés. Ils sont immé
diatement mis en liberté.
FRANCE. Paris, 4 avril.
M. l'abbé Gioberti, envoyé extraordinaire du
gouvernement piémontais b Paris, a eu ce matin
une conférence avec M. le président du conseil et
M. le ministre des affaires étrangères. On assure
que le ministre piémontais s'est également rendu
chez l'ambassadeur anglais. La France et l'Angle
terre marchent d'un parfait accord dans les ques
tions qui touchent les affaires du Piémont et de
l'Italie.
Plusieurs journaux de Paris assurent que
Cbarles-Albert est arrivé dans cette capitale. Ce
fait est inexact. On peuse, au contraire, que l'ex-
Roi a l'inteuliou de se rendre en Espagne.
On lit dans le Midi, journal de Toulouse,
sous la date du 1" avril
Le Roi Charles-Albert est arrivé avant-hier
soir b Toulouse dans une berline b quatre chevaux
de poste. Il est descendu a l'hôtel de l'Empire.
Ce prince était accompagné de deux personnes
seulement.
Il voyage incognito. Il a été néanmoins re
connu. Le prince Dom Henri de Bourbon, logé
dans le même hôtel, et qui l'avait vu souvent
en Italie, l'a reconnu.
Charles-Albert est reparti hier matin b sept
heures.
Il y a peu de jours, une feuille avancéela
Révolution démocratique et socialedemandait
avec fureur la destruction des hôpitauxdes hos
pices, des crèches, des bureaux de charité, et criait
b tontes les institutions de ce genre: Soyez
maudites Aujourd'hui, nous lisons dans un autre
carré de papier rouge une vive attaque contre le
fléau de la bienfaisance.
Personneb coup sûrne songera sr reprocher b
l'école révolutionnaire d'être bienfaisante. A cet
égard, elle a formulé une sentence b la Proudhou:
Faire le bien, c'est le mal.
On a parlé dernièrement de la nouvelle reçue
b Paris d'un complot tramé pour incendier le port
de Brest au moyen d'une insurrection du bagne.
Une lettre de Brest du 5o mars, adressé au Consti
tutionnel, donne les détails les plus circonstanciés
sur cette affaire. Quatre meneurs ont été arrêtés,
des papiers importants oui été saisis, ainsi que des
armes et des munitions.
Le journal le Peuple disait hier que le
Président de la République avait contracté des
obligations d'argent qui engageaient sa volonté et
sa pensée politique.
Ce numéro vient d'être saisi comme renfermant
un outrage envers le premier magistrat de la
République.
Les craintes qui s'étaient manifestées b Mar-
I