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bourse de bruxelles, 13 avril.
FRANCE. Paris, 10 avril.
On a reçu aujourd'hui la nouvelle que
la ville de Gênes avait ouvert ses portes
au général La Marmora.
Pendant sa promenade habituelle au
bois de Boulogne, le président de la Ré
publique a éprouvé aujourd'hui un léger
accident. Son cheval, lancé grande vitesse
sur un terrain mouvant, s'est abattu sous
lui. Heureusement le président n'a éprouvé
aucune contusion dans sa chute; il s'est
relevé immédiatement, et est remonté
cheval pour rentrer l'Elysée.
L'Assemblée nationale fait le tableau
suivant de la fraternité démocratique et
sociale
Les journaux rouges, organes de la
faction démocratique et sociale, publient
un manifeste qui leur est commun.
Touchante union en vérité!
Pour juger de la réalité de cette union,
il suffit de rappeler les faits suivants
M. Félix Pyat donne des soufflets M.
Proudhon et se bat avec lui.
M. d'Albon-Shée se bat avec M. Deles-
cluze.
M. Barbes et M. Blanqui se déchirent
belles *denls devant la Haute-Cour de
Bourges.
M. Raspail, dansson plaidoyer dénonce
M. Ledru-Rollin et son factotum Longepied.
M. Considérant injurie M. Prondhon
et l'appelle un Erostrale La Tribune des
Peuples traite la Démocratie pacifique de
vieille sotte.
M. Prondhon injurie M. Considérant
et l'appelle une vieille cymbale fêlée.
M. Bareste et M. Thoré s'invectivent,
etc., etc.
Croyez donc au programme de la fac
tion démocratique et sociale qui invoque
l'unité!
ANGLETERRE. Londres, 9 avril.
ALLEMAGNE.
SUISSE.
IRLANDE.
ESPAGNE. Madrid, le 6 avril.
ITALIE.
AFRIQUE.
CHRONIQUE JUDICIAIRE.
La cour de cassation, deuxième chambre, a
de'cidé que dire d'une personne: que si elle a
200,000 francs de jortune comme elle dit quelle
les a, c'est qu elle en a volé 15o,ooo francs, etc.,
ne constituait pas une calomnie, parce que la ca
lomnie, n'existe que dans l'allégation positive d'un
fait précis et qu'une imputation hypothétique ou
conditionnelle ne suffit pas.
Empruiit 1840 5 p. °j, 91.
1842 5 p. 91 A.
1844 4 81 i;4 A.
i838 3 p. o/0 5g A.
Récépissés 1848 87 A.
On lit dans l'Ère nouvelle Paris a offert
au monde catholique, pendant le saint jour de
Pâques, le spectacle le plus édifiant et le plus con
solant. Toutes les églises, toutes les messes,
étaient envahies par une foule recueillie qui ne se
contentait pas d'assister aux saints mystères, mais
qui voulait y participer par une communion fer
vente. A la plupart des messes, il a fallu plusieurs
heures aux prêtres pour satisfaire la dévotion des
fidèles. Ce ne sont pas seulement des hommes du
peuple que nous avons vus participer a la Pâque
des chrétiens, mais les hommes de tout rang et de
toute condition des éleves des écoles, des savants
distingués, des généraux et des membres de l'As
semblée nationale. La foule était si compacte
Saint-Sulpice, Saint Thomas d'Aquin, la Ma
deleine, Saint Roch et Notre-Dame, et dans la
plupart des églises, qu'il était difficile d'y pénétrer.
On assure qu'il est question de M. l'abbé
Petétot, curé de Saint-Roch, pour remplacer Mgr.
Fayetà l'évêché d'Orléans.
On écrit d'Avignon Un grand acte de
justice et de répartition va s'accomplir
On donne comme certaine dans notre ville la
réintégration prochaine des Sœurs-Joseph. L'ordre
serait parvenu a la préfecture de les réintégrer
immédiatement.
La commission actuelle des hospices serait
révoquée.
Cette bonne nouvelle, qui est un événement
pour Avignon, a «té accueillie avec joie par la
population entière; elle est en ce moment le sujet
de toutes les conversations.
ARRESTATION DU COMTE DE MONTEMOLIN.
Les préposés des douanes de Saint-Laurent-
de-Cerdans ont arrêté, dans la nuit du 4, quatre
étrangers qui ont été conduits la préfecture dans
la matinée du 5.
La, le comte de Montemolin a été reconnu
parmi les personnes arrêtées. Il a été provisoire
ment déposé la citadelle avec ses trois compagnons.
Un hasard assez singulier a contribué h faire
établir l'identité du comte de Montemolin, lorsqu'il
a été conduit a la prélecture, après avoir été arrêté
h la frontière par les douaniers comme simple offi
cier carliste.
Il a été reconnu par le secrétaire de M. le
préfet qui avait suivi, eu même temps que lui, les
cours de physique au collège de Bourges, quand le
prince était interné dans cette ville.
La dénégation n'était plus possible après cette
circonstance et le prince n'y a pas persisté.
Vendredi les équipages des navires danois et
allemands qui se trouvent dans le port de Leith ont
aussi rompu l'armistice et en sont venus aux mains
sur les quais. Il a fallu l'intervention de forts
détachements d'officiers de police pour empêcher
les hostilités de devenir très-graves. Un certain
nombre de combattants de part et d'autre ont été
arrêtés et conduits en prison.
Depuis quelques jours un grand nombre de
naviresallemands et dauoisse sont réfugiés Cowes
et dans les autres ports de la Manche pour y at
tendre la fin des hostilités entre le Dauemarck et
l'Allemagne.
Les journaux d'Edimbourg disent qu'à au
cune époque l'émigration n'a été aussi nombreuse
qu'en ce moment. Tous les jours il part de Leith,
Greenock et autres ports de l'Ecosse des navires
chargés de centaines d'individus qui vont chercher
sur une autre terre le bien-être qu'ils n'ont pu
trouver dans leur patrie.
Muùicht le 6 avril.
Le roi de Bavière a envoyé au maréchal Radetzky
les insignes de l'Ordre de Sl-Hubert.
Berne, le 4 avril.
Le conseil fédéral avait été invité par M. de
Boni, représentant de la République romaine,
renvoyer le chargé d'affaires du Pape, M. Bovieri,
ou du moins rompre toute relation diplomatique
avec lui, attendu qu'il ne représentait ni un gou
vernement de fait. Le conseil fédéral a répondu que
la reconnaissance formelle d'un gouvernement et
le renvoi des chargés d'affaires d'un gouvernement
n'existant plus, étaient intimement liés, et que par
conséquent l'une des questions ne pouvait être
résolue sans l'autre. Si donc le nonce était renvoyé,
le conseil fédéral empiéterait sur le droit de l'auto
rité fédérale supérieure. Le conseil ajoute qu'il
n'entamera aucune relation avec un gouvernement
qui ne pourrait par conséquent pas garantir les
promesses qu'il ferait.
{Ami de la Constitution.)
L'archevêque catholique d'armagh, Mgr. Crolly,
primat d'Irlaude, est mort le 5 avril Drogheda
d'une attaque de choléra qu'il l'a emporté en
quelques heures. Ce prélat par ses vertus, ses
manières conciliantes et affables, s'était attiré
l'affection générale en Irlande; les protestants eux-
mêmes professaient pour lui le plus grand respect.
Hier au palais a eu la cérémonie religieuse dans
laquelle la Reine lave les pieds 12 pauvres et les
sert elle-même pendant un repas qu'elle leur
donne. Tous les membres du corps diplomatique
étranger assistaient cette édifiante cérémonie.
Charles-Albert a déjà quitté St-Sébastien se
rendant Valladolid, il doit entrer en Portugal
par la voie de terre.
Il n'y pas eu de bourse Madrid le Jeudi-
Saint, 5 avril.
Les fêtes et les cérémonies religieuses absorbent
ici l'attention publique. La politique paraît presque
entièrement oubliée pendant ces jours consacrés
la religion.
Les correspondances de Valladolid annon
cent que l'ancien Roi de Sardaigne, Charles-Al
bert, est arrivé dans cette ville. Il a continué son
voyage pour le Portugal; et l'on dit qu'il compte
fixer sa résidence Porto. M. le comte de Montalto,
Ministre de Sardaigne près notre cour, a quitté
Madrid pour se rendre auprès de Charles-Albert.
Aujourd'hui il n'y a eu ni journaux ni cote
des fonds publics; mais en dehors de la bourse le
3 p. c. a haussé, et il est resté ferme 23 3/4.
Les nouvelles particulières de Rome, dit la
Gazelle de Bologneannoncent que toute com
munication de passage a été enlevée entre les
Etats Romaius et le royaume de Naples.
Les frères du cardinal Antonelli ont été em
prisonnés; on les garde en otage pour faire rendre
par le gouvernement de Naples le lieutenant-
colonel Amadei. Un des frères Antonelli est delenu
Rome au S'-Office, mais sans être au secret; les
deux autres frères sont gardés vue h Terracine.
On lit dans la Gazelle d'Augsbourg
Des lettres de Rome, en date du 5i mars,
mentionnent un fait, qui, peu important en appa
rence, touche néanmoins de très-près la position
de l'Autriche vis-à-vis de la République romaine.
On sait que l'Autriche possède Rome le palais
vénitien, legs de la République de Sl-Marc et qui
sert de résidence aux représentants de l'Empereur.
Or, le pouvoir électoral actuel s'est emparé de ce
palais, et y a arboré le drapeau de S'-Marc.
Ou écrit de Rome, le 31 mars, la Gazette
du Tessin
Le courrier de Naples n'est pas arrivé Rome;
on disait que des courriers venus des frontières
napolitaines avaient apporté la nouvelle que les
légionnaires étaient entrés dans le royaume de
Naples pour délivrer le colonel Amadei et que la
lutte avait commencé. Le général Ferrari qui était
Rome est parti en toute hâte pour Terracine.
Par un manifeste du 2 avril, le préfet de Bo
logne, Berti Pichat, a prévenu ses administrés qu'il
était appelé Rome pour y prendre le portefeuille
de l'intérieur; qu'en conséquence, if laissait ad
intérim le gouvernement Oreste Bionioli; celui-ci
doit administrer de concert avec les conseillers
gouvernementaux et avec la commission du salut
public jusqu'à l'arrivée du nouveau préfet.
On écrit de Brescia, le 1" avril, l'Opinione
de T urin, que les Autrichiens ont pris pour otages
3o des habitants les plus distingués de la ville et
que Camozzi, chef de l'instruction est parvenu
se retirer, avec quelques-uns de ses concitoyens,
dans les montagnes qui entourent la ville; il
emmenait avec lui, prisonnier, le commandant
autrichien du fort.
La frégate vapeur la Pénelope, ayant bord
le commodore Hotham qui commandait la station
navale de la côté d'Afrique, est arrivée le 8 avril
h Portsmouth. D'après les rapports reçus de ces
parages, le nombre de ces navires employés la