On écrit de Londres, 16 avril Same
di, dans l'après-midi, un violent incendie
a détruit Li ver pool les vastes magasins
de M. Maxwell et les marchandises qu'ils
contenaient, au nombre desquels se trou
vaient 800 balles de coton
On dit qu'il a été décidé que le Pape
quitlerailGaëlepouraller fixer sa résidence
Civila Vecchia, où il se placera sous la
protection des troupes françaises comman
dées par le général Oudinot.
On écrit de Christiania (Norwége), le
1" avril
o II y a quelques jous, un homme revêtu
du costume des paysans aisés de la province
d'Ackershuus, se présenta chez M. Hagk,
bijoutier Christiania, et lui offert vendre
un lingot d'or pesanteiiviron215grammes.
M. Hagk le questionna sur l'origine de ce
lingot, et l'étranger lui raconta qu'il y a
très longtemps, en fouillant la terre près
d'une cascade située au lieu dit le Trou-de-
l'Enfer, paroisse du Simmer occidental,
district de Land, province d'Ackershuus, il
avait trouvé une petite pierre extrêmement
lourde en comparaison de son volume, et
qu'il l'avait conservée comme unecuriosilé;
que, plus lard, lorsqu'il avait appris par
les journaux la découverte de mines d'or
en Californie, l'idée lui était venue quecette
pierre pouvait bien aussi en renfermer;
qu'étant ancien ouvrier en métaux et pos
sédant tous les outils de son métier, il avait
réduit la pierre en poudre, l'avait mise au
creuset, et en avait extrait l'or formant le
lingot qu'il présentait. Cet homme a dit
encore que déjà il avait trouvé plusieurs
fois de petites pierres pareilles, qu'il les
avait brisées et s'était servi des fragments
pour polir des ustensiles en laiton, qui
avaient ainsi l'air d'être dorés.
M. Hagk, qui toute celte histoire
inspira des soupçons, le fit arrêter. Les
aulorilés ont fait des recherches minutieu
ses, mais on constata que tout ce que l'é
tranger avait rapporté était l'exacte vérité.
Cet homme senoinmeOle-FrantzSchelger,
et c'est un des plus riches habitants de la
paroisse du Simmer occidental. Il vient
d'obtenir du gouvernement l'autorisation
de sonder le terrain où il a trouvé la pierre
dont il s'agit, et il s'est associé pour celte
opération avec M. Moë, négociant et vice-
consul des Pays-Bas Christiania; mais les
travaux ne pourront commencer qu'après
la fonte des énormes masses de neige qui
actuellement couvrent le terrain.
Ainsi il y a quelque espoir de trouver en
Norwége aussi des gisements aurifères.
Après la Chine, le Japon lui-même
paraît enfin vouloir s'ouvrir aux navires
européens. Nous lisons dans les rapports
du capitaine Caubière, commandant le ba
leinier le Cosmopolitearrivé au Havre ces
jours derniers Il y a lieu d'espérer que
d'ici quelques années les navires pour-
ront aller dans tous les ports de cette
contrée. Déjà plusieurs baleiniers, et
notamment le Général Teste, y ont été
mouiller, sans éprouver aucune diûicui-
lé. Le Général Teste y a même reçu la
visite de plusieurs officiers supérieurs.
cour d'assises de la Flandre-occidentale.
Audience du 16 avril. Les nommés 1°
Pierre Malfail, fils de Joseph, âgé de 42
ans; 2° Léonard Malfait, fils de Joseph, âgé
de 35 ans; 3" Pierre Beynaert. fils de Louis,
âgé de 50 ans; et 4° Pierre Kwakkelheen,
fils de Sophie, âgé de 39 ans, tous ouvriers,
nés et domiciliés Ledeghem, convaincus
de vols avec circonstances aggravantes,
ont été condamnés chacun six années de
travaux forcés, l'exposition et six années
de surveillance.
Audience du 17 avril. Le nommé Henri
Van Wiberghe, fils de Roch, âgé de 36 ans,
né Iseghein et domicilié Moorseele,
brasseur, convaincu d'avoir volé l'aide de
circonstances aggravantes, dans le courant
de 1848, au préjudice de M1"' De Backer,
rentière Moorseele, environ 1500 bouteil
les de vin, a été condamné six années de
réclusion.
Audience du 18 avril. Le nommé Con
stantin Kamault, fils de Pierre, âgé de 31
ans, cordonnier, né et domicilié Kemmel,
convaincu d'à voir infcendiélafermeoccupée
par J. N. Ramault, Kemmel, a été con
damné la peine de mort.
FRANCE. Paris, 18 avril.
ESPAGNE. Madrid, le H avril.
DANEMARK.
SARDAIGNE.
TOSCANE.
ITALIE.
reçues d'Italie par le Messager des Théâtres de
Paris, Rossini serait devenu fou. Sa raison n'aurait
pas re'siste' aux secousses des événements politiques.
Poursuivi titre de modéré, par les révolution
naires qu'exaspérait la ruine de leur cause, échappé
par miracle h une bande furieuse qui serait venue
pour le tuer, et qui, ne le trouvant pas, l'aurait
fusillé en effigie, Rossini n'aurait préseï vé que sa
vie, et cette grande intelligence se serait écroulée
aux coups de tant d'émotions.
On se demande avec raison pourquoi les citoyens
romains et leurs frères les montagnards ne s'em
pressent pas de former une légion étrangère pour
voler au secours des Républiques romaine et
florentine. Que ne vont-ils augmenter les rangs de
celte minorité factieuse qui asservit honteusement
la Péninsule italienne? En parlant pour cette
croisade, ils rendraient certainement un immense
service au pays.
On lit dansle journal V Assemblée nationale,
organe avoué du parti orléaniste:
n M. le duc d'Aumaleest al lé rejoindre et visiter,
Eisenach Mm" la duchesse d'Orléans. On rattache
ce voyage la solii'inn de questions importantes
dans l'intérêt des partis qui divisent la France.
\1. le général Oudinot après avoir présidé
au mariage de sa fille, lequel a eu lieu hier 'a midi,
est parti en poste quatre heures pour se rendre
Marseille où il va prendre le commandement du
corps expéditionnaire qui doit débarquer Civita—
Vecchia.
Le nombre des cas de choléra constatés
Paris jusqu'au 16 avril est de 1,989, et de.1,200
décès environ. Le nombre des cas signalés en
dehors des hôpitaux a un peu augmenté dans ces
derniers jours. On remarque toutefois que la mor
talité générale est moins forte en ce moment que
dans les temps ordinaires mêmes, en tenant compte
de l'action de l'épidémie.
M. le contre-amiral Hernoux a reçu du
prince de Joinville les pouvoirs les plus étendus h
l'effet d'organiser Paris une société pour l'exploi
tation des propriétés qu'il possède dans la province
de Sainte-Catherine. M. Hernoux doit lui-même
partir prochainement pour le Brésil.
Le premier numéro du Conseiller du peuple,
par M. Lamartine, vient de paraître. L'écrivain
fait un récit du u4 février, et laisse percer le
remords qui pèse sur sa conscience d'avoir laissé
proclamer la République ce jour-la, au lieu de la
régence de la duchesse d'Orléans.
Le gouvernement n'a pas voulu prendre sur
lui de faire partir l'expédition pour Civita-Vecchia,
avant un vote de l'assemblée.
Les troupes, le matériel, les approvisionnements
sont embarqués; dès que le vote a été connu, le
télégraphe a dît donner l'ordre du départ.
La flotte n'a donc pas mis la voile, ainsi qu'on
l'a annoncé; elle estaotza voilec'est-à-dire prête
partir.
On parle vaguement d'une scission qui
aurait éclaté dans le sein du conseil des ministres
propos de l'expédition de Civita-Vecchia.
(Ere nouvelle.)
Dans le 10®" bureau. M. deCorcelles, qui a
été envoyé en maison extraordinaire près du Pape,
tant sons le pouvoir exécutif que sous le général
Cavaignac, a dit que la République romaine ne
pouvait, sansonlrage pour la République française,
être comparée cette dernière. Les républicains de
Rome ont débuté par l'assassinat. Ils ont faussé le
suffrage universel. Sur 70,000 électeurs inscrits
dans le district de Rome, 25,000 seulement ont
volé, le surplus des électeurs ayant été tenus sous
l'intimidation.
On parle d'un rapprochement complet qui
aurait eu lieu entre M. Armand Marrast, président
de l'Assemblée nationale, et le ministère. M.
Marrast a dîné hier chez M. Odilon Barrot.
Hier mardi neuf heures du soirS. M. a reçu
en audience particulière M Napoléon-Joseph Bo
naparte, nommé par le Président de la République
française, ambassadeur extraordinaire près la conr
de Madrid. VI. le représentant de la République en
remettant S. M. ses lettres de créance, a prononcé
un discours dans lequel on lit
Madame, Louis-Napoléon Bonaparte m'a
chargé d'exprimer V. M. tous les vœux qu'il fait
pour le bonheur de V. M. et pour la prospérité de
l'Espagne. Tous mes efforts tendront ce que
l'Espagne, qui fut la première alliée de notre
ancienne Républiquedevienne maintenant la
plus intime alliée de notre gouvernement les
deux peuples sont amis naturels. Ce compliment,
pour tout dire, n'était pas trop courtois. Il n'était
assurément pas flatteur. L'Espagne la première
alliée de 90; n'est-ce pas un beau titre? qu'aurait
répondu un Philippe II celte inconvenante
élourderie
Charles-Albert est arrivé le 7 Léonou il
est resté 18 heures. Pendant sou séjour dans cette
ville S. M. s'est confessé et a communié. Le prince
a quitté Léon le 8, se dirigeant sur la Corogne, pour
s'y embarquer pour le Portugal.
Ueraldo
On écrit d'Altona le i4 avril, la Gazette de
Cologne
Nous venons de recevoir la nouvelle que les
Saxons et les Bavarois ont pris d'assaut le i3, les
retranchements de Duppel, qui était l'unique point
dans le Sundwitt où les Danois se tenaient encore
depuis les derniers engagements.
On reçoit en même l'avis que les frontières du
Jutlànd ont très-probablement été franchies au
jourd'hui par la première brigade allemande.
A la suite de l'agitation qui s'est manifestée en
Savoie, les conseils municipaux d'Alba, d'Aoste, de
Pignerol et de Tortone sont dissous par décret
royal. Les maires de ces quatre villes sont destitués.
Florence, le 17 avril
Le Ministre de France M. le Ministre
des affaires étrangères.
Une réaètion en faveur du grand-duc vient
d'avoir lieu Florence. Tonte la population s'est
prononcée avec enthousiasme. M. Guerrazzi est
gardé vue .L'assemblée est dissoute. On envoie
une députation Gaëte.
On lit dans le Moniteur Toscan
«Nous apprenons par correspondance particu
lière que dans le port de Gaëte il y a l'ancre
quatre frégates espagnoles, deux bateaux vapeur
de guerre et un bâtiment français, deux frégates
anglaises, un bâtiment et deux bateaux vapeur de
guerre napolitains. Les troupes napolitaines en
marche vers les frontières romaines sont audessus
de 20,000 hommes 5,000 sont déjà la fron
tière.
Le Conlemporaneo du 10 avril annonce
que par décret du triumvirat, l'état-major de la
garde nationale a été dissout.
Le même journal engage le triumvirat ne pas
faire monter de force, en amenant persuader dans
les rues l'artillerie, comme il l'a fait dans la soirée
du 9 sur la place Montecitorio.
L'ordre a été donné de travailler aux fortiflca—