JOURNAL D'YFRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
N'o 3304.
NOUVELLES DIVERSES.
32me année.
7PS.ES, 30 Mai.
L'élection provinciale de lundi passé
n'avait plus rien d'intéressant par suite du
retrait de la candidature de M. Joseph. Beke.
Cependant le résultat prouve que celui-ci
a eu tort de se méfier des dispositions du
corps électoral.
Notre voix a été entendue les électeurs
modérés ont constaté leur nombre par
leur abstention.
Il y a environ 900 électeurs inscrits.
L'appel nominal n'a constaté que la pré-
sence de 500 votants.
Le dépouillement du scrutin a montré
qu'il y avait une quarantaine de billets
blancs; et plusieurs votes étaient donnés
soit M. Joseph Beke, soit M. Carton, père.
Notre opinion a remporté parconséquent
une victoire négative.
Un incident grave signale ces élections
les listes officielles des électeurs n'étant
pas arrivées de Bruges, il a fallu se servir
de brouillons n'ayant aucun caractère d'au
thenticité. L'élection de M. Pierre Beke est
donc évidemment entachée d'un vice radi
cal, qui doit infailliblement la faire annuler
s'il y a réclamation.
Demain, jeudi, 5 heures de relevée,
Monsieur le comte d'Ennelières d'Hust, fils,
et sa jeune épouse, feront leur entrée
Elverdinghe, on leur fera les premiers
honneurs au cabaret het Hoekje, hors la
porte de Dixmude. Douze jeunes gens ha
billés en mameloucks, montés chacun sur
un superbe coursier, iront la rencontre
des nouveaux mariés, pour de là les escor
ter au château de leurs parents, Elver
dinghe; la musique delà garde-civique de
la ville d'Ypres, assistera cette féte qui
promet d'être très-brillante; des portes
triomphales, des vers analogues la cir
constance, des drapeaux aux couleurs na
tionales embelliront presque toutes les
maisons du village. Le soir il y aura une
splendide illumination un compliment
sera lu par un membre de la société de
S'-Sébaslien, dont M. le jeune comte est le
chef-homme. A tous les cabarets longeant
la route du Hoekje Elverdinghe, il y aura
des arcs de triomphe. Les pauvres ne seront
point oubliés la générosité du comte et
de la comtesse est suffisamment connue.
VÉRITÉ ET JUSTICE.
On s'abonne Ypres, rue de Lille, 10, près la Grande
Place, et chez les Percepteurs des Postes du Royaume.
PRIX DE L'AMIIENENT, par trimestre,
Ypres fr 3. Les autres localités fi 3 5o. Uu n° 25.
E.e Propagateur parait le SAMEDI et le MERCREDI
de chaque semaine (Insertions 17 centimes la ligne.)
A Monsieur le Rédacteur du Journal
le Propagateur d'Ypres,
Monsieur le Rédacteur,
Dans le N° 3,3oi de votre Journal se trouve
inséré un Article Communiqué, qui prouve a l'é
vidence qu'une femme Debouk, poissonnière, est
morte sans avoir reçu aucun secours médical par
suite du peu de zèle et d'activité qu'un médecin
du bureau de bienfaisance aurait mis dans l'exé
cution de sou mandat.
Dans votre avant dernier N* se trouve ce sujet
une protestation valable et énergique, de la part
du médecin Coppieters, qui, étant attaché a cette
administration, ne veut nullement qu'on le soup-
çonne, ni qu'on le regarde seulement capable de
pareille inhumanité.
Pour ma part, ignorant le nombreet le personnel
réel des membres du corps médical faisant partie
de cette administration je serais curieux, comme
le public en général doit l'être, de savoir si dans
cette circonstance il s'agirait encore une fois de ce
même médecin, que l'on disait, il y a a peu près 2
ans et demi avoir laissé mourir sans soin aucun la
nommée Barbe Grisou, qui habitait le Keerskorf
de S'-Jacques; médecin qui ayant appris la inort
de cette malheureuse et se regardant sans doute
comme tant soit peu répréhensible, pour lui avoir
peut être refusé ses soins ou n? les pas avoir dounés
temps; se rendit au Keerskorf de S'-Jacques
pour y demander la femme Grison qu'il devait
savoir en âme et conscience ne pas y demeurer;
mais voulant par cet expédient ou jeu de mots
sauver les apparences. Il serait de même curieux
de savoir si c'est toujours celui que l'on disait
avoir dans le temps laissé mourir aussi sans soins
l'enfant du nommé Slekelorutn-Pelgriin, et qui
s'était contenté de donner une prescription la pre
mière venue sans avoir ni vu ni connu le malade
ni la maladie; enfant qui succomba après quelques
heures de souffrances sans avoir reçu aucun secours
du médecin des pauvres.
Voila les diverses reflections qui me sont sur
venues la lecture des deux Numéros de votre
Journal voilà les commentaires que j'ai entendu
depuis plusieurs jours faire par le public l'occa
sion de la mort de la femme Debouk, ainsi que
bien d'autres encore mais que nous passerons sous
silence.
Si dans ces divers cas relatés il sagissait toujours
invariablement du même médecin des pauvres, il
devrait être cité comme une vraie exception entre
ses autres collègues dout le public n'a qu'une voix
pour louer le dévouement, et le zèle; et des lors
nous jugerions que le temps serait venu ou jamais,
pour l'administration du bureau de bienfaisance,
d'engager ce Monsieur de lui remettre sa dé
mission de cette place ou de la lui donner forcé
ment, pour en investir un plus digue dans le but
avoué et louable de prévenir d'autres malheurs
futurs, comme ceux de la femme Debouk.
Ici quelques puissent être les relations politiques
ou autres que les administrateurs pourraient avoir
avec lui, elles ne peuvent être mises en parallelle
avec un sujet aussi important car dans l'intérêt
bien entendu de l'humanité l'on ne peut avoir
peser aucune considération quelle qu'elle puisse
être, d'autant plus qu'il est possible que cette
révocation ne porterait aucunement atteinte h son
existence, ni au luxe qu'il est en état d'étaler de
nos jours, car il se peut que l'argent du pauvre lui
ait procuré de l'aisance.
Désireux d'être éclairci dans mon doute cet
égard j'ai pris la liberté Monsieur le Rédacteur de
vous adresser ces quelques lignes.
Un ami du genre humain qui regarde
ses semblables comme des frères et qui
aime les défendre.
Ypres le 28 Mai 1849.
Vive la nouvelle politique! Sous le ministère
Rogier-Frère-Chazaldu 8 Juillet 1847 au 23
mai 1819, 18 généraux ont été mis la retraite
tandis que depuis 1855 jusqu'en 1847, 17 géné
raux seulement avaient été mis la retraite.
Donc on a mis autant de généraux la retraite
en moins de deux années, qu'on en avait mis la
retraite en douze ans et demi.
Par conséquent les t8 généraux pensionnés 6
et 7,000 fraucs et qui étaient encore très capables
de servir coulent aux contribuables, grâce au Mi
nistère qui nous gouverne, la somme exorbitante
d'environ 108,000 francs!!! Ou sont maintenant
les économies et le fameux programme du 12
août! Courrier de Louvain.)
Les électeurs de l'arrondissement de Tournay
qui avaient élire deux représentants, par suite du
décès de M. Gilson et de la promotion de M. le
comte Visart de Bocarmé dans l'Ordre de Léopold,
ont élu de nouveau M. de Bocarmé, et M. Auguste
Dumon fils de M. Dumon-Dutnortier, président
du Sénat.
La Chambre a adopté défiuilivement samedi le
projet de loi sur le recours en cassation en matière
de milice. Elle a repris ensuite la discussion des
articles du budjet de l'intérieur.
On lit dans la Patriede Bruges
Les ci-devant sœurs hospitalières de Ruddcr-
voorde viennent de recevoir une récompense civi
que en reconnaissance du dévouement dont elles
ont fait preuve en soignant les malades atteints de
la contagion en 1847-1848. On sait qu'une d'en-
Ir'elles est tombée victime du typhus et que quatre
ont reçu celle époque les derniers secours de
l'Église. C'est hier que leur a été remise de la part
«fu gouvernement la médaille d'argent portant l'ef
figie du Roi, et de l'autre l'inscription Epidémies,
services rendus par la communauté religieuse
de Ruddervoorde1847-1848. Il y a jour pour
jour un mois que ces bonnes sœurs, la providence
des pauvres et des malades, ont appris que, par
décision de M. de Haussy, Ministre de la justice,
leur établissement est supprimé, leurs Liens con
fisqués et leur communauté dissoute, en tant qu'il
dépend du gouvernement de la dissoudre. Le gou-