JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. No 3307. NOUVELLES DIVERSES. 32mc année Le mardi, 19 de ce mois, est le jour fixé pour procéder l'élection d'un sénateur en remplacement de M. Malou-Vergauweu, décédé. Une lettre, insérée dans le Progrès, a fait savoir aux électeurs que M. Delanghe bri gue cette dignité. La voie prise pour sol liciter les suffrages, et plus encore les anlécédants de M. Delanghe, doivent in spirer les plus sérieuses inquiétudes nos populations sagement modérées et sincè rement catholiques. Aussi lesélecteurs, pour qui lelihéralisme n'est point l'intolérance et l'irréligion, re poussent une pareille candidature et, jetant les yeux ailleurs, arrêtent leurs préférences sur M. Malou* Vandenpeereboom, frère du sénateur défunt, comme étant le plus digne de succéder celui-ci dans un des corps les plus considérables de l'Etat constitu tionnel. Il serait oiseux de rappeler les titres de M. Maloupère de l'Évêque de Bruges et du ci-devant ministre des finances. Durant sa longue carrière de négociant «t de banquier, les habitants de la ville et de l'arrondissement ont pu apprécier, non- seulement son affabilité et son obligeance, mais encore sa profonde connaissance des affaires et son dévouement aux intérêts particuliers et la chose publique. Sous aucun rapport, le parallèle n'est soulenable entre les deux candidats, et il nous répugnerait d'ailleurs de faire ressor tir chaque défaut de M. Delanghe côté de chaque qualité de M. Malou-Vanden- peereboora. Qu'il suffise, pour le moment du moins, de rappeler que M. Delanghe fut le plus ardent fauteur de la mesure qui privait le collège épiscopal de son local et de son subside, mesure dont les effets fâcheux se perpétuent encore dans la ville et dans l'arrondissement; tandis que M. Malou- Vandenpeereboom n'a jamais cessé de tra vailler au retour de la modération, de la concorde et de l'union entre tous ses con citoyens. Au surplus, en votant pour M. Malou- Yandenpeereboom, les électeurs feront un acte de justice et en même temps un acte de réparation l'égard d'une famille, laquelle d'indignes cabaleurs, d'ignobles intrigants n'arracheront jamais la consi dération et le respect que lui vouent l'im mense majorité'des habitants. Vendredi dernier, une cause intéres sante se plaidait au tribunal entre les sieurs Braem et Stoffel au sujet de l'échange de récépissés des emprunts. Braem sou tient d'avoir acheté pour environ fr*. 8,000 de billets des emprunts M' Stoffel, ajou tant que celui-ci s'est ensuite ravisé et a vendu ses récépissés aux messageries Van- gent, parcequeune hausse était intervenue dans le cours. En conséquence le sieur Braem exige titre de dommages le béné fice que cette hausse a produit. Stoffel conteste la compétence du tribunal de commerce où la cause a été portée; il dit qu'elle est essentiellement civile, et re pousse l'allégation qui traduirait en mar ché conclu ce qui n'a été d'après lui qu'une proposition non agréée, lui laissant toute liberté de disposition de ses billets. Il se manifeste dans la S°" compagnie d'infanterie de la Garde civique, section extra muros, un certain mécontentement, qui a occasionné des recours au ministère. Les réclamants prétendent qu'on aurait usé de partialité dans le choix des hom mes appelés au service actif. Des demandes d'informations, si pas des instructions suivre, sont déjà parvenues ce sujet la régence. Quelques railleries surnoises de M. L. Verschaeve avaient, son insu peut- être, contribué ce remufe-ménage, parmi nos campagnards de la banlieue. 11 peut être certain qu'ils ne seront plus des élec teurs sa dévotion comme par le passé. Hier M'le Vu d'Ennetières D'hust, a fait don d'un superbe drapeau la société des archers de la commune d'EI verdinghe dont il est chef-homme. La peinture du médail lon représente un Saint-Sébastien admi rablement peint. Dimanche prochain, un diner splendide sera offert aux 60 cavaliers qui ont été la rencontre lors de l'arrivée du jeune comte. L'après diner il y aura un grand tir la perche 3 montres, une en or et deux en argent, seront données en prix par le chef-homme; un splendide diner sera également offert aux archers. Toutes les semaines, chaque pauvre de la commune reçoit un pain de Monsieur d'Ennetières D'hust; pendant l'hiver il fait distribuer des pantalons, des blouses, des jupons, des chemises, etc. Enfin Madame la Comtesse son épouse, pour s'assurer de la misère, se rend en personne dans les pauvres cabanes, puis elle fait distribuer aux nécessiteux des couvertures, des draps de lits, enfin tout dont ils ont besoin pour les couvrir et les préserver du froid. De telles œuvres méritent d'avoir toute la pu blicité possible. ni.raw VÉRITÉ ET JUSTICE. On s'abonne Ypres, rue de Lille, 10, près la Grande Placeet chez les Percepteurs des Postes du Royaume. PRIX DE L'.tHtVIENENT, p*r trimestre, Ypres fr 3. Les autres localités fr 3 5o. Un n° *3. I.e Propagateur paraît le SAMEDI et le MERCREDI <le chaque semaine, (insertions i* centimes la ligne.) 7PR33S, 9 Juin. La Chambre des Représentants a fixé la discus sion du projet de loi sur l'enseignement supérieur au 18 juin. A cette occasion, M. Devaux a dit que la nouvelle politique n'avait encore rien changé a l'instruction publique, et qu'il était plus que temps de donner signe de vie. Vu que dans le nouveau Cabinet français M. De Pnlloux conserve le porte-feuille de l'jostruction publique, nos soi. disants libéraux craignent sans doute que la véri table liberté d'enseignement s'implantant chez nos voisins, leur tâche de la museler en Belgique, ne devienne trop difficile. La majorité de la Chambre parait avoir trahi cette intention en décidant que le rapport du nouveau projet ne serait livré la publicité que quatre jours avant sa discussion. C'est le moyen d'empêcher que le public ne puisse examiner ses dispositions a fond, et de les faire emporter d'em blée. Que nos mandataires y songent h deux fois. De telles libertés ne se proscrivent pas sans frisson, et l'on ne violente pas h toujours les consciences; témoin le règne de Guillaume iT et même peut- être celui de Louis-Philippe, dont les lois univer sitaires ont aliéné ceux qui au besoin auraient pu soutenir son trône chancelant. Le Cabinet actuel n'hésite pas ressusciter des griefs que, sous le régime hollandais, les libéraux ont combattus eux-mêmes. Ce n'est que l'amour de l'ordre et du repos qui contient les populations flamandes; tant elles ont peu a se louer de nos ministres et si l'on ne s'arrête pas dans cette voie malheureuse on s'ex pose, comme en 29, provoquer un pétiliounement généralce qui dans les bouleversements où se trouve aujourd'hui l'Europe, serait d'un fâcheux résultat pour notre pays. Ces considérations nous font espérer que dans cette discussion la Chambre reviendra ses idées de prudence^ de sagesse et d'impartialité. Par arrêté royal du 5 juin, la perception du droit de succession sera, partir du i" juillet 184g, distraite des conservations des hypothèques de Courtray et d'Ypres, et attribuée au bureau de l'enregistrement et des domaines établi dans cha cune de ces deux villes. La chambre a continué avant-hier la discussion du projet de loi de crédit extraordinaire d'un million de francs pour le déparlemeut de l'intérieur. M. le Ministre des travaux puplics vient de décider qu'il sera accordé une remise de 5o p. c. sur le prix des voitures de i"etde 2* classe, pour le transport de toutes les sociétés de tir qui pren dront part, h l'occasion des prochaines fêles de Liège, au concours ouvert dans cette ville par la Société de Sainte-Barbe. Dans la nuit de samedi au dimanche des voleurs se sont introduits dans la maison curiale de Sainte-Croix. Le curé a aussitôt sonné l'alarme et les malfaiteurs se sont enfuis. La fête militaire, consistant en un tournoi- carrousel, donné hier k Mons par le i" régiment des chasseurs, a été très-brillante. Cette représentation, qui a eu lien au profit des pauvres, a produit au delà de 2,000 francs. On écrit de Tronchiennes Un terrible assas sinat a été commis cette nuit dans notre commune deux jeunes gens liés d'amitié depuis longtemps se sont pris de querelle sur la voie publique, et dans une rixe acharnée l'un des deux a porté k son camarade plusieurs blessures mortelles, et l'a enfin achevé en lui portant une large blessure k la gorge. Après avoir perpétré ce crime horrible, il a jeté le cadavre dans un fossé. On a remarqué qu'il avait dépouillé sa victime de plusieurs de ses vêtements.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1849 | | pagina 1