9 JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. No 3314. 32me année. 7?2^ES, 4 Juillet. Bien que le fond du système suivi par le Progrès, ne soit qu'un tissu de criailleries contre les prêtres, el de mensonges forgés par la haine la plus implacable contre la Religion et ses ministres, il arrive pour tant, que la vérité perce travers les so- ptiismes que débite l'écrivassier de ce jour nal irréligieux. C'est ainsi, qu'à propos du résultat élec toral du 19 Juin, le Progrès du becul de la famille désintéresséelivre au public, la petite observation suivante, dont personne ne saurait méconnaître la rigoureuse jus tesse. L'élection du 19 Juin a produit une si profonde sensation dans le pays, qu'elle ne peut manquer d'être un utile enseig- nemenl pour le pouvoir. Certes, Progrès, la victoire du parti mo dérée au 19 Juin doit avoir vivement im pressionné la Belgique entière. Instruits de la manière indigne dont vos patrons, qui occupent tous les dégrés de la hiérar chie administrative/ n'ont cessé d'user l'égard de quiconque ne plie selon leurs vues capricieuses; attentifs aux cris de li berté et d'indépendance poussés par la bourgeoisie réduite l'étal de paria, nos compatriotes de toutes les provinces, doi vent avoir répété l'envi, le chant de vic toire qui a suivi résistance énergique que nous avons opposée vos envahissements insupportables et criants. Il faut en convenir les 159 voix qui ont faitprévaloir la candidature de l'honorable M. Malou-Vandenpeereboom ont rencontré sur le sol Belge l'écho le plus sympathique. Malgré les flétrissures que le Progrès et les journaux de son acabit, ont tenté de faire, aux divers membres de la respectable fa mille Malou, et particulièrement l'ex- ministre des finances, son honneur est resté sauf, et l'estime et la considération que le pays entier, sauf la race cartonnée d'Ypres, n'a cessé de lui témoigner, n'a fait que gagner en consistance. Qu'on aille Anvers, Gand, Bruxelles, et l'on verra si le commerce et l'industrie se reposent sur les connaissances el l'aptitude du nou veau député que le district d'Ypres a en voyé aux Chambres, comme ils se confient aux lumières de celui que le plus impar donnable acte de coterie dépossédé. Il est superflu de savoir que les plus hautes sommités financières se plaisent avoir recours aux talents approfondis de notre ancien représentant, ex-ministre. Le genie de M. Jules Malou ne saurait être révoqué en doute. La répliqué de M. Orts sur le mémorable discours de M. Boedt en dit plus que tout le reste. Que le résultat obtenu par les électeurs modérés du district d'Ypres soit donc, comme l'assure si bien le Progrès, un utile avertissement pour le pouvoirrien de si vrai, d'aussi juste; l'avenir, le ministère et ses agents, entr'autres tes commissaires de district, profitant de cette leçon rai sonnable, ne devraient plus, ce semble, par moyen de circulaire, d'obsessions et de menaces, violenter le corps électoral, afin qu'il détourne sa confiance d'un candidat qui la mérite sous tous les rapports. La fin, du libéralisme intolérant, une pro chaine fois, ne répondra guère mieux aux moyens, que lors des comices dernières. La masse de la population, la classe de la bourgeoisie surtout est radicalement gue- rie de la maladie libérale façon Progrès. L'admirable désintéressement de certains fonctionnaires se disant libéraux a mûri l'opinion publique. Elle est devenuecomme le rat expérimenté de la fable, et quelque soit le présent électoral que l'on daignera offrir, l'acceptation n'en sera point faite, tant qu'il ressentira le carton. On rapporte qu'un fonctionnaire haut placé, quelque peu enluminé par l'esprit du Champagne se serait laissé échapper celle pensée. 11 nous faut annihiler le parti de la Commune sans-cela le pouvoir nous échappera sous peu. N'est-ce pas le cas dirç ici avec le proverbe In vino verilas! Passé du temps on a pu remarquer que le rédacteur du Progrès se vantail de sou respect et de sa vénération l'égard du clergé catholique. L'estime qu'il professe pour les ministres de notre culte, éclate surtout dans les circonstances présentes ou il vient d'apprendre que quelques éclé- siastiques ont parcouru la campagne allant d'un électeur l'autre. A en juger par le Progrès, un prêtre ne pourrait aller d'un électeur l'autre, en moments d'élection. Devraient-ils se faire conduire, dans une chaisse timon, comme l'a fait le fameux Tom pouce, Mylord pouf et le barbu com missaire? Par malheur, le clergé ne puise pas dans les deniers des contribuables, comme ces aimables seigneurs, pour qu'il fasse, leur façon, des tournées électorales. Le Progrès, selon son numéro de Di manche, trouve que tout homme modéré devrait rendre hommage l'impartialité dont a fait preuve le libéralisme. C'est en fage de notre estime pour la belle manière e faire du parti soi disant libéral de cette ville que la bourgeoisie lui a ménagé les honneurs du 19 Juin, et qu'elle lui prépare encore d'autres manifestations de recon naissance de ce genre. Dans la séance de la Chambre, où il s'est agi, de donner quelqu'encouragement l'étude de la langue flamande, propos de la nouvelle loi sur l'instruction supérieure, on a remarqué que M. Boedt figure parmi les opposants cette idée nationale. Si no tre commissaire de district eut fait partie de la Chambre il aurait, sans aucun doute, appuyé le projet. Le peu de connaissances que ce fonctionnaire a témoigné posséder de la langue française, lors de sa circulaire relative son avènement au pouvoir, lui fait supposer un gout plus prononcé pour le flamand, et des connaissances plus ap profondies de celte idiome. A en juger par une correspondance in sérée dans le Progrès, la réminiscence faite au corps électoral, des 18,850 francs, que la ville paye pour l'existence de son collège, aurait été un épouvantail qui a fait beau coup de dupes. Et pourtant, 18,850 francs, aux yeux de ceux qui les partagent, n'est guère chose si exorbitante! une régence libérale c'est-à-dire généreuse, peut-elle voter un subside moindre, en faveur d'un collège qui compte des professeurs sans disciples mais qui usent de leur beau loisir pour travailler les élections et clabauder dans le Progrès, journal ouvertement hos tile au commerce, l'industrie, la reli gion et ses ministres. Afin de ne faire voir au pays, toute l'op position que rencontre dans la ville et le district d'Ypres, les inqualifiables menées des dominateurs du jour, le Progrès s'est avisé d'attribuer au clergé, le grave échec électoral que son parti vient de subir. Delà ces ruades Voltairiennes conlre les prêtres auxquels il attribue des propos les plus indécents, les manœuvres les plus blâma bles, que l'imagination la plus cynique seule est capable de faire éclore. Des journaux étrangers au district, l'Ob servateur entr'autres n'a pas reculé de se faire l'écho des déclamations furibondes du Voltaire Yprois, en prêtant ses colonnes ce ramassis de sarcasmes, cette kyrielle d'invectives conlre le monacal, le clérical, l'épiscopal et le jésuitique. Avant d'accueillir les appels comme d'a bus, charge du sacerdoce, la presse qui se respecte, devrait se semble, examiner avant tout, les sources dont ils émanent. En se conformant ce précepte, l'Obser vateur aurait dû remarquer que le Progrès, qui se moque de la religion, anatbématise ses ministres, persifïle la vertuencense le vice, ne saurait servir d'autorité compé tente dans les affaires qui entravent le triomphe du libéralisme de son espèce. GUERRE AUX BUZES. BUZE LIBÉRALE, BUZE MUSICALE ET BUZE PROVINCIALE. On nous assure que le métal (fer blanc) est la hausse en celte ville, au point qu'on sera bientôt dans l'impossibilité de pouvoir s'en procurer, cause du grand VÉRITÉ ET JI7STICE. On n'abonne Ypres, rue de Lille, 10, près la Grande Place el chez les Perct-pteurs des Postes du Royaume. PRIT DE L'ABDVKEMEttT, par trimestre, Ypres fr 3. Les autres localités fr 3 5o. Un n° 3Î. Le Propagateur paratt le SAMEDI et le MERCREDI de chaque semaine (insertions 19 centimes la ligne.)

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Le Propagateur (1818-1871) | 1849 | | pagina 1