NOUVELLES DIVERSES. Une souscription a été ouverte ré cemment dans les communes du canton de Chimay pour venir en aide aux orphelins des victimes de l'épidémie qui a si cruel lement frappé plusieurs communes du Borinage. La souscription a produit une somme d'environ raille francs. La collecte ouverte Namur pour les cholériques se poursuit avec activité et sera abondante. Les pauvres eux-mêmes apportent leur aboie. Un ouvrier qui avait déjà donné quelques sous, retourna près des commissaires pour leur remettre en core un franc en monnaie, dont il croyait, disait-il, pouvoir se passer. Un honorable citoyen, M. Cornet, a recueilli neuf enfants qui se trouvaient exposés aux chances les plus défavorables de la maladie et les nour rit ses frais. Parmi les communes du Hainaut qui ont été atteintes par l'épidémie régnante, celle d'Hensies a été une des plus maltrai tées A la date du 15 de ce mois, on comp tait 200 décès sur une population de 2,000 habitants, la consternation était générale. M. le curé d'Hensies a tenu pendant ces jours funestes, une conduite vraiment héroïque. Voici un extrait d'une lettre publiéeàcesujet par \e Journal de Bruxelles On voyait le vénérable curé, de jour comme de nuit aller d'une maison l'au tre, pour y porter des secours et des con solations. On me rapporte que pendant un mois entier il ne s'est littéralement pas couché. Du reste, il a donné aux pauvres tout ce qu'il possédait, mais il a poussé la charité jusqu'à contracter des dettes pour eux; c'est ainsi qu'après avoir donné aux mal heureux tout son vin, il est allé trouver un négociant de l'endroit pour le prier de vou loir bien encore en délivrer aux pauvres çpii se présenteraient chez lui avec un bon signé de sa main, s'engageant personnel lement payer les frais qu'entraîneraient ces distributions. Quoique seul, sa prodi gieuse activité lui a permis de suffire en quelque sorte tous les besoins, car sur 200 victimes du choléra, il n'y a eu que deux personnes, enlevées presques subi tement, qui n'ont pu recevoir les secours de l'Eglise. Les soins qu'il donnait aux vivants ne Fempêchaient pas de songer aux morts; on l'a vu souvent le soir, épuisé de fatigue, les pieds meurtis, et se traînant peine, venir au cimetière où 6 ou 7 cadavres at tendaient la sépulture. la main, précédé de hérauts d'armes, suivi de chevaliers; puis le char du Dragon, descendu pour cette fête du haut du beffroi de la ville; puis les corporations armées. Ferrand de Portugal marche a côté de Jeanne de Constantioople; les Trente neuf de Gand le suivent, puis défilent successivement Marguerite de Constantioople, Gui de Dampierre, Robert de ^étbune, les Gantois armés en guerre, les bouchers, les tisserands brugeois; Louis de Ne- vers, Louis Van Maie, la statue colossale de Jacques Van Artevelde sur un char gigantesque, suivi par lesChaperons blancs, la bannière de saint Sébastien, Philippe Van Artevelde, le char du grand Canon, Jean Sans-Peur, le char de la Peinture, Philippe- le-i?on, le corps des membres de la Toison-d'Or avec leur magnifique costumes rouge, la Fontaine des rhétoriciens, Charles-le-Téméraire, Marie de Bourgogne, le char typographique de Thierry Martens, avec des Typographes, composant, tirant et jetant h la foule une cantate flamande en l'hon neur de la fête. Après eux marchaient les arquebusiers de St- Antoinepuis le char merveilleux de la Flore Gantoise où se trouvent réalisés les rêves les plus charmants des fleurs animées de Granville. Devant ce char, et précédé par les hérauts, les massiers et les clairons, ronle le char allégorique de Gand, admirable construction gothique au haut de laquelle trône la Pucelle gantoise. Enfin le char de la Concorde termine le cortègeque ferme un escadron de chasseurs. Le char delà Concorde est merveilleux. Au centré s'élève un globe terrestre, et tout autour des hommes de tous les pays forment une ronde, en se donnant la main c'est la sainte alliance des peuples réalisés,, l'Asie, l'Afrique, l'Amérique, l'Europe y sant représentées par leurs types divers, visages pâles, peaux rouges, nègres, jaunes indiens, lazzaroni, gentlemen, boyards, gamins, hidalgos, caciques, pachas, albanais, ma gyares, odalisques, péruviennes, tous se trouvent sur ce char avec leurs allures, leurs mœurs et leurs costumes. Et) somme, c'est là une noble fête, un noble specladte qui apprend qnelque chose au peuple, qui l'élève qui le grandit ses propres yeox; une fête réellement nationale et patriotique. actes du gouvernement. Par arrêté royal, en date du 25 février, il est accordé chacuu des officiers supérieurs ci-après désignés une pension annuelle et viagère de retraite sur l'Etat, savoir Mv le géqéral-major Nypels, 6,000 fr.; M. le général-major Petithan, 5,000 fr. M. le général-major Thiery, 5,poo fr.; M. le général Schlim, 5,qoo fr.; M. le colonel De Deken, 3,200 fr.,; M, le colonel Guellon, 3,200 fr.M. le colonel Boutgen, 3,200 fr.; enfin M. le major Marnix, 2,opi fr. Les travaux préparatoires et les indignements que l'on fait la bruyère dit het gemeene Geweid (Flandre occidentale), avancent avec rapidité. Ces travaux ont pour but de pouvoir irriguer près de 200 hectares de cette immeuse propriété. Le garde-champêtre de Lendelede (Flandre orientale), le brave Léon, a été conduit, le 22, la maison de santé pour aliénés, Sainte-Anne, par les soins de M. le commissaire de policeA. De lacroix, et sous la garde d'un sergent-de-ville. Léon, qui se croit devenu riche millions et décoré d'une cargaison de croix, avait achetés toutes les étoffes de soie du magasin de M. Robson-Colin; et il voulait emporter une partie de son achat* M. Robson s'en est débarrassé en lui disant qu'un aussi riche personnage ne devait pas porter lui-même ses étoffes et qu'il- les lui enverrait chez lui. Chez M. Gaviez-Lecoutre, il a marchandé une quantité énorme de bijoux et forçait M. le com missaire de police d'accepter une montre en or de deux mille francs. On n'a pas eu la moindre difficulté pour le mener Sainte-Anne, on lui a parlé d'un château acheter, et il est parti joyeux. Aujourd'hui il se croit installé dans ses domaines et prend les sœurs religieuses et les domestiques de de Constantioople en costume impérial et le sceptre l'hospice pour les gens de sa suite, la domesticité de son château. [Chronique de Courtrai Les habitants de Gand tirent bon parti des propriétés situées sur le passage du cortège. Le premier étage fort exigu d'une maison a été loué au prix de 25o fr. pour les trois sorties de la caval cade. Beaucoup de balcons et de fenêtre^ ont été également loués des taux fort élevés. Il y a quelque temps le frère d'un condamné pour délit, prétendant que lui seul était coupable du méfait pour lequel son frèreavait été condamné, se fit juger, mais le tribunal l'acquitta. Alors eut lieu un acte qui est peut-être unique dans les annales judiciaires; l'acquitté interjeta appel du jugement qui le déclarait non coupable! Pour sauver son frère il voulait se faire con damner h toute force La cour d'appel a décidé qu'un appel semblable ne pouvait être reçu et le frère a ainsi eu le chagrin de se voir définitivement renvoyé des poursuites. Un fermier d'une commune aux environs de Tournai, avait donné uu soufflet un enfant de 7 8 ans; celui-ci pour se venger mit le feu uue meule de grains appartenant ce fermier. L'in cendie gagna immédiatement la ferme. Une jeune fille a été entièrement brûlée et le fermier lui- même ne donnait plus que quelques signes de vie quand on est venu son secours. Le 11' régiment de ligne a quitté Mons le 22, pour se rendre au camp de Beverloo, Il a été rem-» placé par le 2' régiment. Le 7* régiment est parti de Bruges, le 24, pour se rendre au camp, avec le bataillon en garnison Ostende. M. Vandevoorde, de Termonde, nous écrit que deux billets de banque, dont un de 5oq fr. et portant le n° 744, et l'autre de 100 fr., n* 588, tous deux de la Société-Générale, ont été sous traits d'une lettre qui lui était adressée par un de ses correspondants de Liège. On peut espérer que l'auteur de ce vol ne restera pas longtemps inconnu. Le Moniteur publie les lois qui accordent la naturalisation ordinaire: i° au S* Guillaumot, lieutenant-colonel, directeur de l'arsenal de con struction Anvers; 20 Au sieur Scheid (N.), capitaine de première classe au 9' régiment de ligue, né Trêves (Prusse); 3° Au sieur Reniers (C.-P.), maréchal des logis maitre-tailleur au régiment des guides. On ne saurait trop signaler l'excellent état hygiénique du régiment d'élite, dont le chiffre dépasse plus de 2,000 hommes, et qui, au milieu de l'épidémie régnante, a perdu un seul homme, encore ne logeait-il pas la caserne Sainte-Elisa beth, et se trouvait-il, paur ainsi dire, détaché du régiment. 11 est vrai que les précautions les plus scrupuleuses, les mieux entendues, environnent les sous-officiers, caporaux et spldats du régiment d'élite. Dès qu'un deux éprouve la moindrealteiule, le plus léger ressentiment de douleurs d'entrailles, il se rend dans une salle spéciale où un adjudant sous-officier lui fait administrer une boisson pré parée d'après les prescription de la science. Si le mal ne cède pas immédiatement, l'homme qui est atteint est tout de suite conduit l'hôpital, et le billet d'admission n'est régularisé qu'il est déjà entré, soigné, en voie de guérison. M. le ministre des travaux publics vient de décider que la locomotive n° i36 prendra le nom de Willemsen mémoire des services que l'homme éminent de ce nom a rendus l'histoire du pays et la littérature flamande. [Moniteur.) La cour spéciale militaire siégeait avant-hier Bruxellles en audience publique, pour s'occuper de l'affaire charge du colonel Van den Bussche, du 7m° de ligne, prévenu d'outrages par paroles envers des magistrats de l'ordre judiciaire, tendant inculper leur honneur ou leur délicatesse; délit prévu par l'article 222 du code pénal civil. On a découvert il y a quelque temps, dans un terrain appartenant aux hospices au Scheut~ veldplusieurs énormes boulets des pelles et des pioches, qu'on suppose avoir servi lors du siège de Bruxelles par le maréchal de Villeroy en 1695. Ces objets, qui sont parfaitement conservés, ont été donnés au Musée des armures par l'adminis tration des hospices. Le Moniteur Prussien annonce officielle ment la nomination de M. Richard-Home, comme consul-général Anvers. Les médecins militaires envoyés dans le Bo- rinage, pour y traiter les cholériques, sont sur le point de retourner dans leurs garnisons respectives. Un seul y restera encore pendant quelque temps. C'est assez dire que la maladie a cessé presque en tièrement d'exercer des ravages dans cette partie du pays. Le 20 juillet, vers deux heures après-midi, pendant l'orage qui a éclaté sur Liège et les envi rons, la foudre est tombée sar une maison de la commune de Grivenée près de Liège, et y a mis le feu. Une femme et trois enfants en bas âge se trouvaient dans cette habitation au moment où la foudre l'a frappée. La mère et deux enfants ont été renversés par la commotion électrique et n'ont heureusement reçu aucune blessure. Mais peine étaient-ils remis de leur émotion que la malheu reuse mère s'aperçoit que sa maison est embrasée, et que sa vie et celle de ses enfants sont en danger. Aussitôt elle s'empare des deux plus jeunes et les met l'abri du danger, et quoique le feu eût déjà gagné une grande partie de sa demeure, elle y

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Le Propagateur (1818-1871) | 1849 | | pagina 2