JOURNAL D'TFRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
Nos 3326 ET 3327.
33me annee.
VÉRITÉ ET JUSTICE.
On s'abonne Ypres, rue de Lille, io, près la Grande
Place, et chez les Percepteurs des Postes du Royaume.
PRIX. DE L'ABOXHEHEST, par trimestre,
Ypres fr 3. Les autres localités fr 3-5o. Un n° aï.
le Propagateur paraît le SAMEDI et le MERCREDI
de chaque semaine. (Insertions 19 centimes la ligne.)
7PS.SS, 18 Août.
A l'occasion de l'arrivée prochaine de
M51 Malou, Évêque de Bruges, il règne dans
notre ville une animation expressive et
vivace en faveur du Pontife distingué que
l'immortel Pie IX, du fond de l'exil où
l'aveuglement et l'ingratitude Romaine le
mena, a légué la cité Yproise. C'est
qui ornera sa façade avec le plus de goût
et de fraîcheur; c'est qui rendra l'illumi
nation plus féerique et ravissante. Partout
l'on entend parler de la manifestation
éclatante, que la ville prépare celui de
ses enfants, dont les vertus et le savoir
jettent un si vif éclat sur elle. Comme en
pleins jours de la Thuyndag tous les quar
tiers de la cité prendront leurs habits de
fête.
C'est avec les sentiments de la joie la
plus vive que nous voyons l'autorité s'asso
cier cordialement ces belles et nobles
réjouissances. Grâce son concours bien
veillant la réception de M!' Malou promet
d'être en tout digne du personnage auguste
qui en est l'objet. Déjà un magnifique arc
de triomphe est placé en face de l'entrée
principale de l'Eglise de S'-Marlin; une
porte triomphale sera dressée devant l'égli
se de S'-Jacques.
Une commission dont M. le chevalier
De Patin, procureur du Roi, est le prési
dent, a pris sur elle les soins de l'orne
mentation des rues où Sa Grandeur va
passer. Sa tâche stëtend également, l'or
ganisation et la formation du cortège qui
doit aller prendre l'Évêque quelque dis
tance de la ville, hors la porte de Menin,
par où Msr fera son entrée.
Somme, la journée de Mercredi, sera
pour les Yprois une fête générale et publi
que. En arrivant chez nous, M5' Malou se
trouve comme au sein de sa famille, ses
souvenirs, ses affections s'attachent inti
mement notre sol; aussi la terre tres-
saillira-t-elle sous ses pieds, en voyant ar
river celui dont elle soutint le glorieux
berceau, et tous les habitants d'Ypres, la
guirlande la main, s'empresseront-ils
courir audevant de leur cher compatriote.
Lundi dernier M. le Gouverneur de la
Province a fait son entrée officielle vers
les onze heures du malin, par la porte de
Dixmude. Une tente était dressée sur le
glacis de la demi-lune longeant la roule
de Bruges, où les diverses autorités et la
tête du cortège attendaient le haut fonc
tionnaire. Après les réceptions d'étiquette
et le dîner chez M. le Bourgmestre, M. le
Gouverneur a passé en revue le bataillon
de la garde civique. Il paraît avoir été vi
vement satisfait du zèle, de la bonne tenue
et du degré d'instruction de cette milice
citoyenne. Une illumination générale a
terminé cette première journée. Le lende
main M. le Gouverneur a assisté la dis
tribution des prix au collège communal.
Le mercredi soir, fête de l'Assomption, un
banquet de soixante seize couverts réunis
sait les principales notabilités l'hôtel de
ville.
oa a< - -
Le festival de dimanche dernier était
très brillant 13 musiques étaient réunies.
La belle harmonie de Dunkerke composée
d'une soixantaine de membres tout sur
passé. Elle a obtenu les médailles suivantes
meilleure tenue, société la plus nombreuse,
médaille commémoralive, ville la plus
éloigné et la médaille de la bonne exécution.
Les autres musiques se sont aussi très
bien acquitté de leur tâche.
Le choiera a presque entièrement cessé
Menin où la maladie a fait beaucoup de
ravages parmi la classe pauvre. Il est
remarquer qu'aucun militaire n'a été at
teint de l'épidémie.
C'est le i5 août que les aocieDs frères d'armes
de l'Empire français, ont célébré par un Banquet
le So™0 anniversaire de l'Empereur Napoléon.
Après avoir installé Monsieur le docteur F.-X.
Dalmote, voici en quels termes improvisés il a
remercié la société.
Messieurs
Sur la proposition de votre Trésorier Monsieur
Vandooren ,.et la présentation de mon honorable
collègue Monsieur le docteur Taelman, vous avez
bien voulu m'appeler aux fonctions de médecin
de votre société intitulée société des anciens frères
d'armes de l'Empire français.
Par une lettre conçue en des termes des plus
agréables et des plus flatteurs pour moi, vous avez
eu la bonté de me faire connaître pareille nomi
nation.
Veuillez en recevoir ici l'expression de toute
ma gratitude et de toute ma reconnaissance.
Vous y avez parlé de mon zèle, de mon talent,
et de ma philanthropie; soyez persuadés MM. que
dans toutes les circonstances où mon zèlemon
talent et ma philanthropie seront mis h l'épreuve,
ils ne resteront pas en défaut.
Pour ce qui me regarde je considère la mission
dont vous avez bien voulu in'honorer comme une
grande comme une belle mission, qu'il est permis
un médecin d'ambitionner avec un certain or
gueil puisqu'il s'agit pour lui de donner ses soins
des hommes débris d'armées h jamais immortelles!
d'armées surnommées invincibles, qui dans leurs
marches victorieuses ont renversé des royaumes et
des empires, d'armées qui comprenaient dans leurs
rangs presque autant de héros que de soldats,
d'armées enfinqui depuis le temps des Romains
n'ont pas été ni égalées ni surpassées, et qui De
sont pas destinées 'a l'être!'
Si d'autres, alors que le fer et le feu décimaient
vos rangs sur les champs dé bataille, ont été assez
heureux pour y soigner vos blessures et[calmer vos
douleurs je les en félicite, car c'est avec regret
que je ne me trouvais pas parmi eux toutefois jé
pense qu'une assez belle part encore vient de
m'échoir en partage, puisqu'elle consistera con
tribuer de prolonger les'jours d'un certain nombre
d'entre vous, et d'appaiser de faire taire les der-
nièrej douleurs, chez un certain nombre d'autres,
que le'Seigneur daignera appeler vers lui pour
grossir le nombre des frères d'armes de fa haut.
Je termine Messieurs en adressant tout particu
lièrement mes remerciments h MM. les membres
faisant partie du bureau, qui ont bien voulu en
dérogeant a l'article 4 des statuts me donner le
titre de membre honoraire de la société, titre
dont je suis fier et dont je me trouve honoré.
Je termine enfin en adressant plus particulière
ment encore des remerciments a mon honorable
collègue Monsieur Taelman, qui je suis redevable
de pareille nomination.
Ces mots ont produit la plus vive émotion et
ont été acceuillis par un applaudissement général.
Plusieurs toast ont été porté
Le i" par Monsieur le vice-président Poupart
h la mémoire de l'Empereur.
Le 3m* par M. Chotin, au Roi et a la Reine des
belges.
Le 3ml par M. Deleryve, au président M. le
général Moltzberger.
Le 4"" par M. Vandoorne 'a M. le maréchal
Soult président honoraire de cette société.
Le 5m° par M. Deconinck, a l'union et la pros
périté de la société.
Monsieur l'Editeur du Propagateur.
Une revue de la garde civique a eu lieu
pour M. le baron Devrière le jour de son ar
rivée en ville le 13 c' 4 heures de relevée.
Celte revue est regardée et se trouve comptée
comme service obligatoire du moisla chose
est légale il ni a riep dire les capitaines de
toutes les compagnies ont envoyé cet effet
aux gardes des billets d'invitation comme
ceux qu'ils sont dans l'habitude de leur en
voyer pour ce service mensuel si ce n'est toute
fois les billets que l'on a fait parvenir aux
artilleurs de la garde civique sur tes quels on
avait fait imprimer en grand caractère bleu
Par ordre du gouverneur. Pourquoi pareille
invitation exceptionnelle? pourquoi invoquer
des ordres qui n'ont pas été donnéspuisqu'il
est notre connaissance et que nous sommes bien
informés que M. le baron Devrière n'avait