JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. No 3332. Mercredi, 5 Septembre 1849. 33me année. VÉRITÉ ET JUSTICE. On s'abonna Ypres, rue de Lille, io, près la Grande Placeet chez les Percepteurs des Postes du Royaume. PRIX DE L'ABOINGNEIT, par trimestre, Ypres fr 3. Les autres localités fr 3 5o. TJu n° aî. le Propagateur paraît le SAMEDI et le MERCREDI de chaque semaine, (insertions A3 centimes la ligne.) 7??.3S, 5 Septembre. En défendant Esselens, un des princi paux meneurs du complot dit du Prado, devant la cour de justice criminelle du Brabant, M" Gendebien ancien élève de l'Universiléde Bruxelles,s'exprimait ainsi: nous avons connu Esselens l'Université libre, c'était uu excellent camarade, un jeune homme doux, studieux, paci- fique, comment se serait-il associé au projet de bouleverser son pays? Le jury a pourtant déclaré que ce jeune homme si bon et si doux a tenté de jeter la désolation dans sa patrie. D'où l'on devrait conclure, en admettant les excel lents antécédents, attestés par l'avocat comme de sa connaissance personnelle, que la perversité des doctrines a faussé les qualités foncièrement précieuses dont le malheureux Esselens était doué, et en a enlevé le fruit ses concitoyens, sa famille, lui-même. Singulier rapproche ment, et qui donne lieu de sévères réflexions sur le mérite du libéralisme moderne dans l'enseignement passé quel ques années, des élèves de l'Université ]jbre se signalèrent par un almanach rempli d'impiétés si monstrueuses, qu'une condamnation solennelle de la cour de Rome, chose sans exemple, dut frapper une production en apparence si futile. Les professeurs ne s'en émurent guère; ils crurent inutile de sévir; et maintenant voilà qu'un jeune homme qui avait autorisé les plus flatteuses espérances son début, peine sorti de l'université, après avoir souillé sa plume aux prédications déver gondées d'un journal socialiste, s'allie un homme immoral comme Laurent, et subit avec déshonneur la condamnation la plus grave, pour avoir trempé les mains dans un attentat insensé la vérité, mais pas moins criminel. Nous n'avons jamais pu admettre que le relâchement des prin cipes et l'abandon de la jeunesse sous ce rapport, pûssent être une base raisonnable d'enseignement supérieur, ou n'importe même quelque degré que ce soit. Rare ment une censure romaine ou un arrêt de •justice criminelle nous en avertit, mais l'intérieur des fahiilles, si le voile en était levé, nous donnerait sur ce chapitre des avertissements bien fréquents. Malheu reusement ils sont trop peu aperçus, et aussi l'attention des parents, égarée plutôt que conduite par l'intérêt, les sollicita tions, l'esprit de parti, ou des préventions mesquines, est trop distraite. SEJOUR DE MGR MALOU A YPRES. 4e article. On ne sera^pas fâché de trouver ici la notice de quelques vers, chronogrammes, anagrammes, acrostiches, sentences et au tres pièces ou inscriptions de ce genre qu'on lisait sur les places publiques, aux arcs de triomphe, ou que le séjour de S. G. parmi nous a autrement fait éclore. C'est un souvenir de plus, que beaucoup de personnes voudront conserver, de ces journées jamais mémorables. On lisait la façade du pensionnat des Dames de Rousbrugghe DIVIne reLIglon soUs Voire InVInCIbLe e'ienDarD noUs ValnCrons toUJoUrs. 2. Au porche de l'Église de S1 Pierre où l'on allait confirmer les enfants EsprIT saint, Digne paraCLet, Venez aUX CœUrs qUe La fol VoUs soUMet, A la porte de triomphe devant la même Eglise Hulde aen God en zynen Dienaer. 3. A l'hôpital Saint-Jean Sème au fond de l'exil le pontife de Rome pprit l'univers combien il nous chérit; t- e torrent du malheur accablait le grand'homme. Csait-on espérer de cette sombre nuit Cne voix proclamant l'élu du Saint Esprit? 4. Aux Dames irlandaises ECCe saCerDos Yere MaguUs VIVat UtlqUe oVIbUs sUIs. De woorden werken De exempels trekken. Régis ad exemplum totus componitur orbis. 5. Rue aux Chiens Ypres! réjouis-toi de ce beau jour de gloire, Qu'on dédie h Malou, mioistre du Seigoeur; Retiens-en jamais la bien douce mémoire, C'est ton fils qu'en ce jour tu vois avec bonheur. 6. A la Cougrégalion Ecce tibi festis collucent compila flammis; Laetitiœ signis non caret ulla domus. 7. Au presbytère de la paroisse de S' Pierre Evangelizare pauperibus misit me. Luc. y. 18. 8. Devant la maison de M. Deman, vi caire de S' Jacques Nobilis Ypraf dovo felix Antistile, gaude: Ille tibi qualem spes tua finxit, erit. 9. Chez M. Deleu, instituteur, rue de Lille Iprols, réJoUIssons noUs De La Visite DU préLat Vénéré qUI naqUIt Dans Cette VILLe. 10. Aux faces de l'arc de triomphe, rue de Lille Pauvres, grands, militaires, bourgeois, Fêtons tous notre Evêque la fois. Ypersche jeugd Aenschouw met vreugd Waer leidt de deugd. Ces derniers vers ont été très bien tra duits dans la Commune par ceux-ci D'Ypres belle jeunesse, Voyez avec ivresse Où mène la sagesse. 11. A l'entrée de la ville, au fronton de l'arc triomphal près de la porte de Menin Uw moederstad verlaugt, en gaet u juichend tegeu Kom, Herder, Prinsdei kerkjwicnshaudspreidl's hemelszegeu 12. Chezlesieur Vandermeersch, relieur, rue de Menin La CrolX qUI VoUs gUIDe VoUs proMet enfin La Couronne. 13. Chez M. Lambin-Mortier, rue de Lille: Hommage h Monseigneur Iprols faites éCLater Une Joie respeCtUeUse aU sUJet De La Visite De Votre Digne pasteUr. 14. A la porte triomphale devant la mai son de M. le Doyen, chez qui Mgr. l'évêque était logé: Welkom, Hoogweerdigbeid, onder ons allegader! Goede Herder, welkom, wees duizend mael gegroet: Uw'kind'ren wenseben u,geliefdeen teerdre vader! 'T gelnkkigste welzyn gevolgd van 't eeuwig goed. 15. Chez M. Deleu, institeur. Voir n° 9 Vénérable pasteur, agréez les hommages Que chacun l'euvi vous rend en ce beau jour; Daignez les accepter comme les témoignages Du plus profond respect et du plus tendre amour. (La suite au 11° prochain.) Différé successivement par suite de di verses circonstances, le tirage de la tom bola l'exposition au profit des pauvres Clercken aura définitivement et irrévoca blement lieusans délai ultérieur, les Mardi, Mercredi et Jeudi, 23 24 et 25 Octobre prochain, trois heures de l'après midi (Je chacun de ces jours. A cette occa sion on fait un appel nouveau la charité des personnes qui n'ont pas encore contri bué cette œuvre de philanthropie chré tienne, et aux contribuants qui désireraient d'augmenter leurs faveurs, soit par l'envoi d'objets, soit par la prise de numéros notre bureau ou chez M. Vandermeersch- Deneckere, Grand'place. Sans les ressour- cesque la générosité d'Ypres et de beaucoup d'au très loca 1 i tés a versées danslacommune de Clercken, sans les héroïques efforts des hommes qui ont présidé leur emploi, on se refuse contempler le tableau des af-

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Le Propagateur (1818-1871) | 1849 | | pagina 1