NOUVELLES DIVERSES. freuses calamités que la misère destinait cette malheureuse population. Bénies soient les mains dont Dieu s'est servie pour répandre le baume de ses consola tions sur une des portions les plus désolées de la Flandre occidentale. M. De Coslere, curé de Pitthem,.esl nonnné curé Ostende en remplacement de M. Slosse, qui a donné sa démission. M. Van Raes, curé a Clercken, passe en la même qualité Pitlhem; il a pour successeur M. Butse- raen, vicaire a Ostende.. On nous écrit de Roulers Le choléra qpi a fait, la semaine dernière, plusieurs victimes en cette ville, est aujourd'hui en pleine retraite, laquelle est due au zèle et au dévouement qu'ont déployées en celte circonstance nos magistrats de concert avec le conseil de salu brité publique et M. le docteur Ossieur, médecin des pauvres. Aucun cas nouveau ne s'est présenté depuis le 26 août dernier. M. le chanoine Dessein, précédemment pro fesseur de philosophie, occupera la chaire de théologie au séminaire de Bruges, en remplacement de M. l'abbé Faict. On écrit de Bruges: «Samedi dernier, un pen après midi, le nommé Van den Broucke, tail leur en cette ville, a tué sa femme 'a coups de chaise. Ce malheureux, qu'une querelle conjugale avait jeté dans une sorte de délire frévieux, a été immédiatement arrêté par la police et conduit eo prison. A Tournai, un coureur flèches a été. victime de son imprudence au tir h l'arc a la perche du Café du Parc. Au momet où il levait la tête, un de ces traits lui tomba dans l'oeil. Grâce aux habiles soins de M. le docteur Delporte, ou espère qu'il en sera quitte pour quelques jours de repos. L'épidémie a sévi h Louvain avec plus d'intensité cette semaine que la semaine précé dente. 11 y a eu 17naissances et 60 décès, 4i de plus qu'en temps ordinaire. La semaine dernière il n'y avait eu que 44 dècès et 10 naissances; ce qui donne depuis l'invasion du choléra (du 8 juil let au 1" septembre) x 34 naissances et 466 décès. Courrier de Louvain.) Les condamnés dans l'affaire du Pradose sont pourvus en cassation. Ce n'est que plus tard que les accusés Rigot et Deprez seront jugés par contumace. Un fait digne de remarque, c'est que Hal où l'épidémie en )832 fit de cruels ravages, tie compte pas un seul cas cette année et que l'état sanitaire sous tous les rapports n'y fut jamais aussi satisfaisant qu'aujourd'hui. On lit dans le Précurseur II paraît que c'est le dimanche, 16 de ce mois, que S. M. se rendra h Anvers pour visiter l'exposition des Beaux-Arts. On pense que S. M. passera en tnême temps l'inspection de la garde civique, jusqu'ici rien n'a été décidé quant aux fêtes qui auraient lieu h cette occasion. La commune de Ruysbroeck n'a pas eu jusqu'ici uneseule victime de l'épidémieà déplorer, bien qu'elle se trouve entourée de localités où le fléau a sévi avec quelque intensité. De mémoire d'homme, nos polders, disent les journaux d'Anvers, n'ont offert un aspect aussi riant que celui qu'ils présentent en ce moment. Les magnifiques troupeaux de bœufs gras qui ornent les prairies depuis Auslruweel jusqu'à Wilmars- donck et Eeckeren, attirent l'admiration des nom breux visiteurs qu'un excellent pavé permet au jourd'hui de parcourir tout le canton d'Eeckeren, depuis Anvers jusqu'à Lillo et Sanvliet, On lit dans le Journal d'Anvers, le 3 septembre Un accident déplorable a failli arriver hier par l'imprudence d'un garde civique. Celui-ci, en sortant de l'estaminet la Renaissance, au coin de la rue de Jérusalem et de la rue de Porte aux. Vaches, aperçut M. Descamps, droguiste, habitant la dernière rue et, par badinage, le coucha en joue et pressa la détente du fusil. Aussitôt le coup partit et la bourre vint atteindre M. Descamps la bouche. Si le fusil avait été chargé balle, c'en était fait de la vie d'un respectable père de famille. Mgr. l'évêque de I.iége vient de souscrire pour 5oo francs en faveur des pauvres de celte ville atteint du choléra. On lit dans la Gazette de Liège Nous avons dernièrement parlé d'un phénomène qui se présentait sur l'écorce d'un peuplier (image de la Vierge), dans la commune de Vottem. Cette sin gularité continue d'attirer l'attention; hier encore, trois quatre titille personnes de toutes les condi tions ont visité les lieux. On nous a raconté ce sujet l'anecdote suivante Le terrain sur lequel se trouve le peuplier, appartient aux époux C...., cultivateurs-propriétaires, faubourg Sainte-Wal- burge. Ce sont deux vieilles gens, plus qu'octogé naires. Il y a environ quarante ans que l'épouse C... voulut faire bâtir une chapelle l'endroit où on remarque aujourd'hui l'image de la Sainte- Vierge, mais le mari s'y opposa. Lorsque l'on découvrit l'image de la mère de Dieu, les bonnes gens, qui sont très-religieux, se rappelèrent ce qui s'était passé entre eux, et, s'empressèrent de mettre exécution leur projet, et en ce moment on travaille la chapelle, dont les fondements sont déjà faits. On écrit de Fauquembergue au Mémorial artésien Pierre Lefebvre, né Onves-Wir- quin, près de Merck-Saint-Liévin, parti un beau jour de son village l'âge de t4 ans et avec quinze francs dans sa poche, pour tenter fortune Dun- kerque; après plusieurs mois, inutilement passés dans cette ville, il s'embarqua pour l'Amérique et alla chercher la richesse dans la Louisiane, quatre mille lieues de sou clocher. Depuis lors on n'en avait plus entendu parler, on le croyait mort et enterré; maison se trompait. Après une absence de quarante sept ans, Pierre Lefebvre vient de reparaître tout coup pour visiter sa nombreuse famille, qui,sans être prévenue le moinsdu monde, l'a dû prendre pour un revenant C'est l'hôtel de la Chasse, chez M. Gottiniaux, que M. Pierre Lefebvre a donné mardi dernier rendez-vous ses neveux et nièces, au nombre de 4o 5o. Là, revetu de magnifiques habits: J'ai connu leur dit-ilvotre oncle en Amé rique; il est un de mes amis, et il m'a envoyé vers vous, sachant mon retour en France, pour vous donner de ses nouvelles: il est gros, gras, bien portant et riche par-dessus toutce qui ne gâte jamais rien; de plus il est célibataire. La joie des parents est extrême, on le conçoit, ils demandent toutes sortes de renseignements; mais enfin, ayant poussé l'intrigue jusqu'au bout, M. Pierre Lefebvre s'écriecomme cet intendant de Pharaon: c'est moi qui suis Pierre! Pierre, votre oncle, que vous avez cru mort et ne l'est pas, Dieu merci. Alors une scène que nous ne saurions rendre ébahissementssanglots, embrassements, tout se confond et se mêle; les nièces les plus sensibles ou les plus joyeuses s'évanouissent, les neveux res tent bouche béante, la parole expire sur leurs lèvres. Un riche manufacturier de Harlem (Hol lande), M. Prévinaire-, a eu l'idée de faire trans porter dans les salles de sa fabrique où sont ren fermés la machine vapeur ou les générateurs, ceux de ses ouvriers qui étaient atteints du choléra, et en ramenant, par ce moyen bien simple, une forte et abondante transpiration, il les a tous sau vés. M. Prévinaire a publié, dès t83t une bro chure fort intéressante sur ce sujet, elle a porté ses fruits, car en France, dans beaucoup de grandes usines, on a eu recours cette médication aussi facile que salutaire, et on a obtenu les résultats les plus satisfaisants. Les journaux anglais annoncent que l'aumô nier protestant de la prison de Coventry, le révé rend Richard Cbapman, vient d'être suspendu pour un singulier méfait. La veille de l'exécution de Mary Bail, condamnée mort pour avoir em poisonné son mari, le chapelain entra dans la cellule de la condamnée avec une chandelle allu mée; puis, lui saisissant la main il la tint de force pendant près de deux minutes an dessus de la flamme pour lui donner un avant goût du supplice éternel qu'elle subirait dans l'enfer, si elle mourait sans- être réconcliée avec Dieu. La malheureuse femme fit de vains efforts pour arracher sa main l'étreinte du ministre, il se mit fin la torture que lorsque déjà sa main était toute brûlée. On écrit de Londres M'°° la duchesse d'Orléans, après avoir passé trois mois Saint- Léonard et Clareinont auprès du Roi Louis- Philippe, son beau-père, a quitté Londres le 27 août avecses deux fiis, le comte de Paris et le duc Chartres. S. A. R. a été accompagnée jusqu'à l'embarcadère du chemin de Douvres par le Roi et la Reine et toute leur famille, qui ont voulu lui donner, en la quittant, cette dernière preuve de leur vive tendresse. La princesse se dirigeait sur Ostende, d'où elle devait gagner directement l'Allemagne. Elle était attendue le 1" septembre Eisenacb, où elle compte passer l'hiver, x On vient de frapper Londres une nouvelle mounaie d'argent, de la valeur de deux shillings, l'effligie de la Reine. On la nomme florin. Déjà sous le règne d'Edouard IIIune pièce de même dénomination, florin ou florenceavait été intro duite dans le système monétaire anglais, mais avec une valeur de 6 shillings 6 deniers. Ce nom de florin était emprunté une forte belle monnaie frappée Florence en ]2Ôo, et si généralement estimée que presque tous les États, notamment la France, la Hongrie, la Bohême, la Bavière, Rome et la Belgique en adoptèrent une toute semblable et sous le nom de florin. On sait que lg florin est encore actuellement la monnaie la plus courante dans la plupart des États de l'Al lemagne. Un nouvel exemple du danger des inhu mations précipitées est rapporté par un journal américain le New-York-Miror. Un ouvrier de cette ville, appelé au dehors par son travail, s'ab senta de son domicile pendant quelques jours. A son retouril apprend que sa femme est décédée et que son corps fait partie d'un convoi composé de six cercueils qui vient de se diriger vers le cime tière Poller's Field, Notre, ouviier, au dessespoir inexprimable, et y arrive au moment où on y pro cédait la descente des cercueils dans la terre. Il demande, il prie, il conjure qu'on lui permette de comteinpler une dernière fois les traits inanimés de sa femme. Les cercueils furent ouverts; mais peine l'ouvrier eut-il reconnu le corps de sa femme, qu'il se précipita sur elle, l'enleva dans ses bras et, la pressant avec émotion sur sa poitrine, plaça une de ses mains sur le cœur de la défunte en s'écriant Grand Dieu elle respire encore!.... A ces mots, on vit la morte entre'ouvrir les yeux et témoigner une profonde horreur de la si tuation d'où elle venait d'être retirée si miracu leusement. On s'empressa de prodiguer cette malheureuse les soins les plus attentifs, et on la ramena son domicile; mais il paraît qu'elle a eu bien de la peine se remettre du trouble provoqué par la frayeur. NÉCROLOGIE. La famille du général Exelmans, grand-chan celier de la Légion-d'honneur, déjà si cruellement éprouvée, vient de faire une nouvelle perte dans la personne de M"" la baronne Exelmans, née de Beaumorit, qui a succombé Paris l'âge de vingt- six ans, des suites d'une maladie de poitrine. ACTES DU GOUVERNEMENT. Un arrêté royal du 29 août révoque le sieur Myin de ses fonctions de vérificateur des poids et mesures dans l'arrondissement d'Ypres. FRANGE. Paris, 2 septembre. Les journaux font remarquer le découragement profond dont le principal acteur de la révolution de février est atteint. Il y a de grands gémissements dans toutes les paroles de M. de Lamartine, et comme tous les grands pénitents du moyen âge, il ne perd pas une occasion de demander pardon Dieu de ce qu'il a fait. Cette tristesse dans un

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Le Propagateur (1818-1871) | 1849 | | pagina 2