On regrette que la personne pieuse de Metz qui, en 1716, a fait établir ce caveau et y renfermé les saints images qui s'y trouvent, ait voulu sous traire son nom a la connaissance de la génération actuelle. Nous pouvons peut-être mettre les anti quaires de Metz sur la trace d'une découverte pos sible; car en montant au haut de la tour antique qui est construite dans la cour de la maison en question, nous avons découvert avec M. Fleur le nom de Charles Barbé, 1716, entaillé très-lisiblement sur la pierre de grès qui termine le haut de la tour.» On écrit de Milan le 8 septembre Ce matin est mort subitement, a l'âge de plus de 80 ans, le vénérable archiprêtre de l'église métro politaine, M. le comte Opizzoni. Il est mort sur les marchesde l'autel de la Ste-Vierge, où il allait dire la messe. M. Opizzoni était l'un des personnages les plus éminents du clergé lombard. actes du gouvernement. Des arrêtés royaux du i4 septembre accordent trois communes de la flandre occidentale, des subsides s'élevaut a la somme de iâ,o3i fr.pour l'amélioration de leurs chemins vicinaux. HOLLANDE. La Haye, 15 septembre. cloture de la session des états-généraux. Les deux Chambres des Etats-Généraux se sont réunies aujourd'hui, en séance commuue. La ses sion ouverte le i3 février dernier a été close au nom du Roi par le Ministre de l'intérieur. FRANCE. Paris, 16 septembre. Le passage de l'Albaye, près la place Sainte- Marguerite, Paris, vient d'être témoin d'un accident épouvantable. Mercredi matin, a 6 heures un quart, un violent incendie se déclarait au deuxième étage, dans une chambre occupée par la demoiselle Clémentine Bubot, satiueuse brocheuse. Moins d'un quart d'heure après, les sapeurs-pom piers de la rue du Vieux-Colombier étaient sur les lieux, essayant d'arrêter les progrès du feu. Tous leurs efforts ne purent que préserver d'une des truction complète le reste de la maison et les habitations voisiues. Quand on put pénétrer dans la chambre, tout ce qu'elle conteuait étaient consumé, et l'on trouva dans un coin le corps de la demoiselle Ruho entièrement carbonisé et dans un état qui n'offrait plus rien d'humain. On nous écrit de Marseille, en date du 12 septembre, que deux sinistres nouvelles sont ve nues tomber en même temps au milieu de cette ville, déjà consternée du fléau (le choléra), qui a fait émigrer précipitamment la moitié de sa popu lation et déserter une partie de ses fabriques. Le choléra est Rome et la peste b Fiume sur l'Adriatique. La première nouvelle, bien prévue, du reste, de tous ceux qui ont observé la marche de cette épidémie par les navires, est aujourd'hui officielle. Quanta la seconde, on ne peut la garantir avec la même assurance; elle est cependant tenue pour certaine, d'après des lettres de commerce de Trieste. On va jusqu'à dire que quelques cas du terrible typhus égyptien se seraient manifestés Trieste même. Espérons qu'il y a au moins exagéra tion dans ces sinistres rumeurs. On sait que l'indemnité accordée aux mem bres de l'Assemblée nationale de France n'a pas été déclarée insaisissable le Corsaire dit qu'il est fait un large usage de la faculté laissée aux créanciers, et assure qu'il n'a pas moins de cent cinquante- sept représentants dont l'indemnité est frappée de saisie-arrêt. L'amiral Tchitchacoff, qui commandait en 1812 lors du passage de la Bérésina par l'armée française, une division de l'armée russe, s'était retiré après là paix d'abord Sceaux, près Paris, et ensuite h Londres. La crainte du choléra l'a ramené en France. Il vient de mourir peu de jours après son arrivée Paris; il était âgé de 83 ans. Le Courrier français dit de son côté Nous sommes heureux de pouvoir annoncer b nos lecteurs que l'Etat de M. le ministre de l'instructiou publique a cessé de donner des in quiétudes. M. de Falloux était menacé d'une fluxion de poitrine. Une première saignée pratiquée hier n'avait produit que des résultats incertains; mais une seconde saiguée a produitce matin une amé lioration sensible. La vie de M. de Falloux n'est donc plus en danger mais sa santé réclame encore des ménage ments qui ont exigé que M. le ministre du com merce fût de nouveau chargé de l'iniérim du portefeuille de l'instruction publique. Le Palais d'Orsay, qu'occupe le conseil d'Etat, vient de se lézarder dans quatre endroits et de haut en bas l'édifice sur la façade de la rue Belle-Chasse. M. Antoine Bonaparte, frère de Canino, venant des bains de Lucques, a débarqué b Mar seille. Il sera b Paris dans quarante huit heures On prétend que, songeant déjà b tout ce que ses cousins lui ont causé d'ennuis, le président de la République lui serait écrié Voilà encore un cheveu blauc qui m'arrive de ma famille. [Corsaire.) Par décret du Président de la République, en date du t4 septembre, l'intérim du ministère de l'instruction publique et des cultes est confié, b partir du samedi, rô du présent mois, b M. Lan- juinais, Ministre de l'agriculture et du commerce. Le Président de la République, sur la proposition du Ministre de l'intérieur et de l'avis de la commission de mises eu liberté présidée par M. Victor Fouchera ordonné la mise en liberté de 225 insurgés de juin i848 détenus sur les pontons de BrestCherbourg et Lorient. Les associations ouvrièresqui forment une association dangereuse b beaucoup d'égards sous une enseigne socialiste recommencent b s'a giter et b former des réunions. Un ouragan qui pendant deux jours a régné sur Paris a déraciné ou brisé plusieurs arbres aux Champs-Elysées et aux Tuileries. Avant-hier, b ti heures, il a cassé b ras de terre l'arbre de la liberté planté place de la Bastille. Les instructions données par le gouverne ment français b M. Mercier, qui part pour Rome, sont, b ce qu'on assure, d'une nature conciliante et pacifique. Le Journal des Pyrénées orientales rap porte pn pari fort extraordinaire qui a eu lieu b Madrid, entre un apprenti menuisier et un ouvrier du même état, et qui a été funeste au premier. L'apprenti avait parié 20 fr. qu'il mangerait deux mouchoirs de soie assaisonnés de deux chandelles de suif. En effet, ils coupent tous ces objets petits morceaux, les mêlent bien, et l'apprenti menuisier les avale avec une dextérité surprenante. Mais, quelques instants après, il ressentit des douleurs affreuses, qui résistèrent aux remèdes qui lui furent administrés, et auxquelles il succomba quelques heures après. ANGLETERRE. Londres, 15 Septembre. Le bulletin du choléra d'hier est comparative ment satisfaisant en ce qu'il annonce une diminu tion dans le nombre des nouveaux cas. Le chiffre des décès est b peu près le même que celui du bulletin précédent. Il y a eu b Londres 3*21 nouveaux cas et 217 décès dans le reste d'Angle terre et l'Ecosse 678 nouveaux cas et 498 décès. La presse de Londres siguale comme une des causes principales des ravages prolongés du choléra dans la capitale, l'insuffisance des mesures prises par les autorités pour l'assainissement de certains quartiers, pour l'organisation des secours b donner aux indigents, etc., et surtout le défaut d'entente et de concert entre les différentes autorités aux quelles incombe le devoir de veiller b la salubrité publique. Ainsi ce n'es) que hier que ie conseil commun de la cité s'est décidé a .nommer des inspecteurs chargés de visiter les demeures des pauvres pour s'assurer de l'exécution des mesures d'hygiène et de salubrité prescrites par le conseil général de santé. Ce même corps avait refusé, il y a quelques joursd'autoriser la construction d'un hôpital provisoire rendu nécessaire par l'accroisse ment des ravages de l'épidémie. L'inhumation dans les cimetières b l'intérieur de la ville soulève des plaintes universelles, quel ques-uns de ces cimetières sont tellement encom brés que le conseil général de santé a jugé a propos, comme mesure de prudence, d'ordonner qu'ils fussent fermés. Cet ordre n'a pas été partout exécuté, et aujourd'hui nous voyons, dans la Gazelle de Londres, que le conseil est obligé d'exercer des poursuites contre les officiers de certaines paroisses qui l'ont méconnu. Il est vrai que le clergé protestant et ce qui tient aux temples est intéressé b ce que l'usage des inhumations dans les villes ne soit pas aboli; voilà le motif des obstacles que rencontte la mesure prise par le conseil. Une vengeance royale. M. AnSOU secrétaire du prince Alberta écrit de Bacmorel b M™" Judge, qui demandait la remise d'amendes imposées par les tribunaux b son mari, pour avoir, dans deux libelles, iudignemeot outragé b plusieurs reprises la famille royale Vous savez, madame, les constants efforts faits par volremari pendautdes années pour préjudicier autant que possible b S. M.au priuce albert, b leur famille, et b la cour, par un système d'espion nage consistant b représenter sous uu jour faux et critique tous les actes de leur vie privée. En conséquencevous devez comprendre que le cou pable n'a pas b compter sur des remises d'amende. Néanmoins, il répugne aux seuliments de la reine et de S. A. R. le prince Albert que des personnes innocentes, comme vous et vos enfants, aient b souffrir des suites d'un procès auquel se rattachent leurs noms. En conséquence, je suis chargé de vous adresser un mandat de 180 1. st. (45oo fr.) pour payer les frais de votre mari et le faire sortir de prison. Dieu veuille qu'a l'avenir il soutienne sa famille par une industrie plus hono rable. Veuillez, madame, m'accuser réception du montant. SUISSE. La Gazette de Baie du i3 septembre dément la nouvelle donnée par plusieurs journaux, et d'après laquelle un nombre considérable de troupes autrichiennes seraient déjà réunies dans le Vorarl- berg, dans un but hostile b la Suisse. Jusqu'à la semaine dernière au moins, rien n'avait pu faire soupçonner en Suisse le voisinage de troupes autrichiennes. SARDAIGNE. Dans sa séance du 10, la Chambre des députés de Sardaigne a eu une longue discussion, soulevée par une pétition des délégués de Chiavari, pour protester contre l'arrestation du général Garibaldi. Après des débats très-animés, la Chambre, b une grande majorité, a adopté un ordre du jour motivé, proposé par le député Tecchio. Il est ainsi connu La Chambre déclarant que l'arrestation du général Garibaldi et la menace qui a été faite de l'expulser du Piémont violent les droits consacrés par le Statut et par les sentiments de la nationalité

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Le Propagateur (1818-1871) | 1849 | | pagina 2