Samedi, 6 Octobre 1849, 33me année, VÉJtlTÉ ET IIISnCE. poose que ce journal nous adresseconcernant les reproductions historiques que j'ai ,eu l'honneur de vous adresser dans le but de laver la Compagnie de Jésus, des attaques diaboliques que le moniteur 4e la Régence d'Ypres livre contre elle Depuis quelque temps un journal qui se pur blie en celte ville se bat les flancs pour réhabii- liter les Jésuites dans l'opinion publique. Nous croyonsque c'est peine perdue; la milice de Loyo- la est trop connue et ses (ailset gestes sont trop bien appréciés pour qu'il soit possible de donner le change sur lecaraclère dangereux 4e cet ordre. Mais aussi il faut couveuir que le paoégériste est p bien maladroit, car dernièrement en voulant yi faire l'apologie des Jésuites il a reproduit l'opi- nion de Henri IV,Roi de France, sur les RR. Pt Pères. Personne n'ignore qu'à cette époque le régicide était publiquement enseigné par. les théologiens de cette écoleet que c'est par crainte que ce roi a rétabli cet ordre en France. On croit même qu'il en a été bien mal recoin- pensé, car Ravaillac, son assassin a été soup- çonné, non sans probabilité, d'avoir été l'agent n des Jésuites. A moiDS d'avoir reçours au patriarche de Ferney et aux moindres dieux créateurs de g3 il est im possible de tenir un langage plus abominable et plus cynique l'adresse des Jésuites. Indubitable ment le lecteur sera révolté la vue de sas décla mations furibondes et infernale^, Le rédacteur du Progrès lui-même, moins d'avoir pefdu tout sentiment de pudeur, doit avoir rougi en écrivant ..ces ligues blasphématoires, et injustes. Que rapporte en effet l'histoire, pour qu'on ose encore de nos jours, imputer aux Jésuites l'assas sinat de Henri IV. Est-ce parce qu'elle témoigne que Ravaillac, son assassin, a déclaré au milieu des tortures, qu'il n'avait jamais parlé qui fut au monde de son projet régicide. Est-ce par ce qu'elle atteste que Ravaillap, interrogé sur l'ouvrage de Mariana soutint qu'il ne connaissait dî le livre ni l'auteur, ce qui parut de toute évidence dix exem plaires n'ayant pas paru dans le royaume l'époque de l'attentat commis coDtre l'Autorité Royale. Indépeudemmeut de ces preuves péremptoires de I'inuocence des Jésuites, il en existe une autre que nous publierons pour instruire le public trop crédule, relativement l'accusation sacrilège que le Progrès fait peser sur les enfants d'Ignace. C'est la lettre testimoniale que l'Ëvcque de Paris, de l'avis de la reiue-régente et du chancelier, publia pour disculper les Jésuites aux yeux du monde en tier; voici cette pièce dont l'original existe eDcore de nos jours. Henry de Gondy, évesque de Paris, conseiller du Roi en son Conseil d'Estatetc.; Comme ainsi soit que depuis le cruel parricide commis en la personne du fen roi que Dieu absolve, plusieurs bruits aient couru par cette ville de Paris nu préjudice remarquable des Pères Jésuites nous, désireux de pourvoir l'honneur et réputation de cet ordre, ayant bien recognu j» que tels bruits ne sont prévenus que de jnau- vaise affection fondée en aniuiosité contre les ploi productif de l'argent de la bourgeoisie on gémira en calculant de folles et stériles dépenses, tristes souvenirs de vaines luttes et de misérables cancans. Méditant sur nos dissentions locales, attentive cette foule courroucée qui at tend avec impatience le moment de tirer une vengeance électorale contre ceux dont elle ne peut supporter plus longtemps lep odieuses vexations, toute autorité ne doit- elle pas convenir, que pour rendre son existence durable il faut des bases plus solides que le favoritisme et la proscrip tion les magistrats surtout ne doivent-ils pas comprendre que pour acquérir des titres l'estime et la reconnaissance il faut gouverner non point au profit d'un parti ou d'une caste, mais l'avantage de la généralité des commettants. C'est l'en seignement dont notre ville prêche chaque jour la sage application, Le Progrès vient d'annoncer la démission de M. Ramoeu de ses fonctions de lieute nant du corps des Sapeurs Pompiers de cette ville. Le public se perd en conjec tures sur le motif qui a poriéçet honorable concitoyen prendre cette j;é§p)uliqn. La loyauté de notre administration commu nale y serait-elie pour quelque chose aaiBBi<»qQa.' «su**— Monsieur le Rédacteur du Propagateur, Ad lieu de répondre par un aveu honorable de son erreur, le Progrès, alors même que je lui ai démonlré, l'histoire en main, que l'autorité de Henri IV dont ce journal prétendit se servir pour prouver la culpabitiré dés Jésuites, n'est qu'un témoignage joint mille autres qui balaoceut en faveur des zélés disciples d'Ignace, persiste avec la plus insigne mauvaise fpi, insulter cette Com pagnie recommaudable et la faire passer pour une école de conspirateurs et de régicides, sem blable ces mauvais drôles qu'une correction aigrit et rend de plus eu plus opiniâtres, thonorable et digne organe de l'autorité communale, du moment qu'on redresse ses écarts, et qu'on refuie ses so- phismes délirants avec l'arme tranchante de la vérité pure et entière, se livre la fureur comme un encéladedonton a troublé le sommeil tranquille. Cette manière de faire est propre tout écrivain qui n'a point la raison pour guide; l'écume la bouche l'injure sur les lèvres, voilà le seul argu ment des gens qui ne considèrent les choses qu'à travers le prisme étroit des préjugés et des passions. Opposez des faits leurs calomnies, et leurs impu dentes turlupinades et vous recevrez de nouveaux sarcasmes et de plus insolentes grossièretés pour payement de vos raisons; l'histoire des philosophes du X-VIII siècle est féconde en pareils enseigne ments; l'éorivassier Voltairien du Progrès en offre une nouvelle preuve Voyons en effet, quelle est la portée de la ré- Ou s'abonne Ypres, rue de Lille, 10, près la Grande Placeet chez les Percepteurs des Postes du Royaume, PRIX DE L'AEïOV\E.9IE*T, par trimcutre, Ypres fr 3. Les autres localités fr 3 -5o. Un n° a?. Le Propagateur paraît le SAHIEOI et le {MERCREDI d echaqUe semaine. (Insertions 19 centimes la ligne.) 7FF.3S, 6 Octobre. Maintes fois nous avons démontré qu'une administration s'engage dans une voie pé rilleuse et fausse en inaugurant un systè me d'exclusion dans la gestion des affaires publiques. Maintes fois nous avons répété qu'une autorité pour se rendre respectable doit pourvoir indistinctement aux intérêts de tous, faire droit aux justes exigences et aux vœux légitimes de ses administrés sans privilèges pour telle ou telle opinion politique, sans préférence pour les divers partis qui guerroient dans l'arène de la presse. Malheureusement ces.observalîons dictées dans le seul butdeservirle pouvoir, en voulant le placer la hauteur que sa dignité lui assigne ne reçurent pas tout l'accueil désirable notre intention fut faussée, nos cris étouffés et notre voix méconnue. Là où nous ne voyions qu'un moyen de cimenter l'union si utile et si indispensable aux enfants d'une même cité, la presse libérâtre, se disant l'organe de nos édiles ne crut voir que des fantômes d'empiéte ment et d'influence occulte, et l'autorité esclave d'un folliculaire que son honneur invitait désavouer depuis longtemps, laissa la ville se déhatlre dans l'ornière de la mésintelligence et des brouilleries en ne couvrant de sa bienveillance spontanée que ceux que le Progrès ne stigmatisa point de ses injures pamphlétaires. De cette persistance aveugle repartir les deniers communaux avec uue partia lité si outrageante pour les contribuables; de cette servilité l'égard d'une coterie despotique et égoïste; de celte obstination opiniâtre méconnaître les graves intérêts du commerce et de l'industrie naquit un mécontentement dont les suites quelles qu'elles soient seront désastreuses et pour l'autorité et pour la cité entière. Évidemment, s'il nous était donné de considérer les choses comme elles se trou veront le lendemain des élections commu nales prochaines quel sera le spectacle qui s'offrira aux regards des administra teurs que le révirement et la protestation des masses portera l'Hôtel de Ville? Au lieu de trouver des institutions, dignes fruits de la sagesse administrative, on ne verra que des œuvres qui portent le cachet de la passion rancuneuse et de l'esprit de parti au lieu d'examiner avec fierté l'em i

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Le Propagateur (1818-1871) | 1849 | | pagina 1