JOURNAL D'TPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. 33*00 année. NOUVELLES DIVERSES. K« 3342. VÉRITÉ ET JUSTICE. On s'abonne Yprès, rue de Lille, 10, près la Grande Place, et chez les Percepteurs des Postes du Royaume. l'RlV ME L'AltoV\i:m:vr, par trimestre, Ypres fr 3. Les autres localités f J 5o. Un aï. Le Propagateur paraît le N Vf KMI el le MERCRKMI d cohaque semaine, (inarrtions IV centimes la ligne.) 7??.SS, 10 Octobre. Certes s'il est un cachet éminemment dislinelif d'une administration la hauteur de la confiance publique, c'est bien cette noble indépendance de caractère, qui s'ap* puyant sur ses œuvres ne sait point s'élayer des passions subversives, pour sauvegarder quelques intérêts personnels. Il n'est per sonne, croyons nous, pour qui l'exactitude de celte assertion puisse paraître douteuse. Pourtant qu'avons nous vu depuis trop longtemps déjà dans notre cité? Un pamphlet ordurier qui s'intitule Pro grès, semble avoir pris tâche de pour suivre de ses traits les plus illustres et les plus dignes de nos concitoyens. Jamais le mérite rehaussé de l'éclat des vertus ne trouva grâce devant sa haine. Champion né du libéralisme voltairien, jamais il ne manquede couvrir de son égide l'arbitraire sous le masque de la liberté, et l'irréligion s'infiltrant dans Tes masses l'aide de feuil letons obscènes et d'hypocrites clameurs l'encontre de prétendus abus. Il semble qu'à ces traits nous venions de dépeindre le digne organe d'un club de taverne; et cependant telle est la feuille dont le haut patronage ne fait pas rougir notre conseil communal! .Ne serait-il déjà pas assez compromettant pour tout pou voir qui se respecte de subir l'encens im pur d'un journal de cet acabit? Fallait-il encore rechercher ses louanges.; le payer de retour; en faire l'objet de ses complai sances? Le Progrès, en un mol, n'est il pas le bras droit et le moniteur officiel de no tre municipalité? Ainsi la mèmç plume qui n'a qu'outrages et mépris pour tout ce que l'honnête homme doit révérer, abaisse en réalité par ses éloges le magistrat sié geant l'hôtel-de-ville. Ainsi la même feuil le brutale et démagogique l'égard des pouvoirs les plus sacrés, se trouve être le défenseur quand même, l'expression men teuse mais impunie d'administrateurs qui se targuent de modération, de respect des droits de tous! Etrange anomalie aux yeux de l'obser vateur superficiel. Conséquence directe et naturelle pour quiconque veut bien re monter aux causes premières qui appelè rent au conseil la majeure partie des titu laires actuels. On sait la soif effrénée de domination qui dirigea tous les actes d'une coterie re muante; on sait les armes perfides qu'elle fit sans cesse valoir au profit de son am bition. Longtemps la brigue, la menace, le mensonge pesèrent sur le scrutin élec toral, et le conseil delà commune se trouva obsédé des plus ardents affidés et des plus serviles instruments de la caste de nos meneurs. Quelle liberté d'initiative restait- il désormais aux mannequins dont de su perbes patrons faisaient mouvoir les res sorts dociles? Aussi la feuille pamphlétaire, reflet fidèle des pensées de la cabale, de vint dès lors le moniteur obligé et insolent de ses protégés. Déjà le mépris public où ses ejjcès l'ont conduit, s'est imprimé en stigmate indélébile au front du Progrès. Des administrateurs trop débonnaires n'ont pas encore su s'affranchir d'un odieux vas- selage, et l'habitant qu'indigne cette hon teuse solidarité, se rappelle l'ancien adage: Dis-moi qui tu hantes et je dirai qui lu es. Le Moniteur de la Régence d'Ypres a rencontré dans un mauvais journal fran çais, qu'il n'ose pas nommer, peut-être rouge ou socialiste, rédigé par quelque digne pendant de l'Icarien Ua-bet, une vio lente déclamation où les Jésuites sont dé clarés responsables d'à peu près tous les maux passés, présents et futursde la société humaine. De suite le digne organè officiel de l'autorité communale dessert d'un air triomphant cette méchante diatribe aux Yprois, probablement comme une réfuta- lion des pièces positives et accablantes qui l'ont précédemment couvert de honte, et convaincu de calomnie. Nous avons vaine ment, au milieu de ces invectives amonce lées, cherché un seul argument, un seul fait nous n'avons trouvé que des banalités sans appui inspirant de la commisération pour le maniaque qui en a le cerveau troublé, et encore plus pour le pauvre hère qui s'empresse de ramasser ces or dures. (i) Ce qui afflige le plus, ce n'est pas l'aveu gle opiniâtreté de l'adversaire, les exemples sont nombreux en ce genre, mais c'est de voir une magistrature qui doitse respecter, compromettre sa dignité par le contact d'un libelle qui ajoute avec une extrême exactitude deux fois par semaine son (i) Qu'est-ce que le Proyrès veut établir par son ignoble citation? Qu'il en rougit lui-même? Le silence qu'il garde sur le nom de son garant semblerait tendre ce but. Ou veut- il faire entendre qu'il n'est pas le seul A distiller le poison de la diffamation, et qu'eu tout pays la religion est en butte A l'acharnement de l'impiété? On le sait de reste, nous ne con testons pas que celte déplorable activité ne soit très intense de nos jours. Quant justifier ses attaques, il ne saurait eu être question; car c'est au moyen de raisons convaincantes que l'on justifie, et ni le Proyrès ni son auxiliaire inconnu ne s'en fcoucie. infàmie. L'autorité nedoit-elle pas protéger la religion et la morale? N'est-ce pas ce titre, et sous cette obligation sacrée, qu'elle révendique une part d'intervention ou de direction dans l'instruction et la conduite du peuple? Le respect de la religion em porte de justes égards pour les institutions qu'elle-même approuve etsoutient. Vouloir se mêlerd'instrucliond'un côté et favoriser de l'autre l'imposture, c'est ne mettre en évidence pour morale que l'hypocrisie, c'est lie professer qu'une morale deux faces, c'est le sacrilège rapprochement de l'Evangile et du Juif Errant. Telles ne sont pas assurément les intentions de nos admi nistrateurs municipaux qu'ils se débar rassent donc d'une accointance qui don nerait successivement de plus en plus une supposition odieuse l'apparence de la vérité. Une bienfaitrice de l'humanité, M"* Isa belle Werkyn d'Ypres, appartenant une famille des plus honorables de celte ville, vient de mourir hier Poperingheà l'âge de 75 ans. Disposant d'une fortune assez importante, M"' \Verkyn l'utilisait entière ment au profit des pauvres et en œuvres chrétiennes. Elle s'était retirée dans un couvent pour être totalement séparée du monde, et consacrer ses largesses pieu ses une plus forte part de ses revenus. Du fond du cloître n'échappait son regard ni la misère du voisin, ni le missionnaire au delà des mers, ni la récompense au delà de cette ville. Par arrêté royal du 3 octobre, il est accordé: Au conseil de fabrique de l'église de St-Martin Il Ypres, 4,000 francs pour la restauration de cette église. M. De Tremerie, desservant Bossuyt, est nommé desservant a Voormezeele, en remplace ment de M. Asaert, qui a donné sa démission. M. Beesauvicaire a Voormezeele, est nommé desservant k Bossuyt. M. Hermanprofesseur au collège de St-Louis k Bruges, est oommé vicaire Il Voormezeele. M. Hosdey, vicaire Alveringhem, est nommé desservant k Merckem eu remplacement de M. Benoit, qui a donné sa démission. M. De Scheeinaeker, coadjuteur k Merckem, est nommé vicaire k Osteude. On lit dans CEcho de Courtrai Le choléra a éclaté dans diverses communes de nos environs; dans quelques-unes il s'est même signalé avec une certaine intensité dès son début. A Harelbeke il a fait quelques victimes. Des cas assez nombreux se sont déclarés; mais nous sommes heureux de

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Le Propagateur (1818-1871) | 1849 | | pagina 1