JOURNAL D'TPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
Ko 3344.
Mercredi, 17 Octobre 1849.
33me année.
NOUVELLES DIVERSES.
VÉRITÉ ET JUSTICE.
On s'abonne Ypres, rue de Lille, io, près la Grande
Placeet chez les Percepteurs des Postes du Royaume.
l'ItIX DE I/.UIO.VIEMEXT, par trimestre,
Ypres fr 3. Les autres localités fr 3 -5o. Un n° 25.
Le Propagateur paraît le SAMEDI et le MERCREDI
de chaque semaine. (Insertions 19 centimes la ligne.)
7?^3S, 17 Octobre.
Nous venons d'apprendre que Messieurs
le Curé et les Marguilliers de l'Eglise de S'
Nicolas en cette ville, se proposent de faire
une quête générale afin de doter cette
Eglise d'une chaire de vérité ce meuble
est de la plus grande nécessité l'espèce
d'échafaudage, d'où sont annoncées les
vérités de la religion déparant complète
ment ce beau bâtiment: nous applaudis
sons de tout cœur cette démarche, et
sommes convaincus que leurs efforts se
ront couronnés d'un plein succès chacun
voudra contribuer selon ses moyens cette
bonne œuvre, persuadés qu'en cette cir
constance, ces Messieurs ne dévieront pas
du bon goût qu'ils ont mis jusqu'à ce jour
dans la décoration de leur Eglise.
Demain Jeudi, aura lieu l'entrée solen
nelle dans la commune de Yoormezeele,
du nouveau Pasteur, Monsieur De Tre-
mery. Un déjeuner sera servi la cam
pagne de Monsieur Théodore De Gheus,
où un-grand nombre d'ecclésiastiques sont
invités. Tous les habitants de Voormezeele
rivalisent de zèle, pouf embellir les façades
de leurs maisons; drapeaux, vers, chrono
grammes, rien ne manquera. Le soir il
y aura une brillante illumination. EnGn
d'après le dire de quelques personnes de
Yoormezeele, la commune aura Paspect
d'une jolie ville endimanchée.
Outre le gaîeau de 18 mille et des francs!!!
que consomme annuellement notre collège
communal, le Roi, par arrêté du 12 octobre
dernier, vient d'allouer cet établissement,
un subside de quinze cent francs.
Vive notre ministère libéral!.....
Dans sa justice distributive le gouverne
ment eut mieux fait, ce semble, de doter
de ce cadot, notre collège de S' Vincent.
On nous écrit de AVatou
Un fait d'une nature très repréhensible
vient de nouveau d'avoir lieu dans la com
mune de Watou Dans la soirée du 2 de
ce mois, l'épouse d'un des principaux et
des plus estimables cultivateurs de cette
commune, la dame Louis Mostaert, a été
assaillie sur la place du village, avec sa
fille, jeune personne de 17 ans, et son
frère, le sieur Delie, propriétaire et rece
veur communal Vlamertinghe, pur une
bande de fraudeurs français et belges, la
tête de laquelle se trouvait le garde-de-bois
de M. le comte d'Auxy, le nommé Prume,
individu qui ne se livre que trop souvent
la boisson, et qui, lorsqu'il se trouve en
état d'ivresse devient un homme des plus
dangereux, étant doué d'une force peu
près herculéenne. Ces misérables ont ex
ercé sur les personnes dont il s'agit les
plus grands outrages.
Nous regrettons de devoir le dire, le
Bourgmestre, le S' Petit, sommé de se por
ter surle lieu du désordre, n'a pas eu assez
d'énergie, pour défendre ses administrés,
en faisant arrêter les étrangers coupables,
et en déférant immédiatement les autres
la justice.
Peut-être les circonstances que nous
venons de signaler, provoqueront-elles
enfin la charge de qui de droit, une en
quête administrative que d'autres faits,
également graves, suffisamment connus de
tout le monde, et amplement signalés par
la presse, avaient déjà nécessitée antérieu
rement.
M. Hosdey, vicaire Vlamertinghe, est nommé
curé 'a Wulveriughem M. Clatya, professeur a
Poperinghe, est nommé vicaire Alveringhem.
Dans le but d'encourager plus efficacement la
peinture religieuse, M. le minisire de la justice
vient de prendre une mesure laquelle on ne
peut qu'applaudir.
Il existe dans toutes les provinces un assez
grand nombre d'églises dépourvues de tableaux
et dont les ressources ne sont pas assez considéra
bles pour leur permettre d'en acheter. 11 a été
décidé que si ces églises s'adressaient au gouver
nement en mettant h sa disposition les sommes,
quelques modiques qu'elles soientqu'elles pour
raient consacrer aux objets d'art qui leur manquent,
le gouvernement y joindrait les subsides dont il
peut disposer, et qu'il veut destiner de préférence
la peinture religieuse, et par ce moyen les
églises pourraient obtenir des tableaux convenables.
Les encouragements destinés aux jeunes artistes
deviendraient ainsi beaucoup plus importants.
M. le ministre de la justice vient d'adresser a ce
sujet une circulaire MM. les gouverneurs prin
cipaux, en les invitant prendre les dispositions
nécessaires pour atteindre le double but qu'on se
propose.
Des croquis seraient soumis préalablement aux
conseils de fabrique des églises intéressées, ainsi
qu'à MM. les chefs diocésains.
Cette mesure sera également applicable la
statuaire.
S'il existe des églises qai manquent entièrement
de tableaux et de statues et qui soient trop pauvres
pour pouvoir disposer d'aucune somme, on pourra
les indiquer au ministreafin de donner quel
ques-unes de ces églises des objets d'art d'une
moindre importance.
Comme pendant de cette mesnre honorable la
peinture brutalela prostitution des beaux arts par
des productions scandalenses, devrait être expulsée
et bannie des expositions et' des musées où les
mauvaises mœurt ne doivent rencontrer ni grâce
Ai asile.
Le 12 au matin, un incendie, occasionné par
une inflammation d'alcool, s'est déclaré dans une
cave de la rue S'*-Catheriue, Tournai.
Le propriétaire de cette maison était occupé
faire des liqueurs et devait pour cela se servir
d'esprit d'eau-de-vie. Ayant voulu verser de ce
liquide dans la vase destiné le revevoir et qui
était placé sur un recbaud allumé, quelques gout
tes d'esprit tombèrent sur le feu, s'enflammèrent et
embrasèrent immédiatement toute la cave. Eperdtç
et ne sachant pins quel parti prendre, le sieur C
traversa les flammes et parvint ainsi dans la cour,
mais il était tout en feu. On dût lui arracher ses
effets pour le préserver d'horribles brûlures.
Le souvenant alors que sa servante était restée
dans la cave, il en fit part aux voisins accourus
son secours. Détruire le soupirail et en agrandir
l'orifice fut pour eux l'affaire d'un instant et l'on
parvint ainsi sauver celte fille d'un mort presque
certaine.
Plusieurs pompiers étaient accourus, accom
pagnés d'une pompe, au lieu du sinistre, mais on
ne dut pas en faire usage.
Le iMoniteur publie la loi qui accorde la
naturalisation ordinaire au sieur Etienne (F.-N.),
employé de la compaguie concessionnaire des
chemins de fer de la Flandre occidentale Bruges.
Une demoiselle arrivée Bruxelles par le
chemin de fer de Tournay, oublia dans la vigilante
qu'elle avait prise pour se faire conduire chez elle
un cabas dans lequel se trouvaient plusieurs objets
de valeur et entre autres des rouleaux de pièces
d'or. Ce ne fut que quelque temps après le départ
de la voiture qu'elle songea son oubli, et elle
n'avait malheureusement point retenu le nume'ro
de la vigilante. La police fit passer tous les
cochers de place en revue, et la demoiselle désigna
celui qui l'avait transportée. Le cocher nia posi
tivement; néanmoins, il fut arrêté, et ce matin,
après un long interrogatoire devant le juge d'in
struction, il a fini par avouer qu'il avait fait
transporter le cabas et son contenu Alost.
On lit dans Y Indépendance Le gouver
nement ottoman se propose de faire établir chez
lui, et sur une vaste échelle, des manufactnres
d'armes et ateliers de constructions.
Deux officiers supérieurs d'artillerie Rustem
Effendi et Sayd Effendi, ont été envoyés en
Belgique avec mission d'y prendre des renseigne
ments qui leur manquent, et d'y faire l'acquisiliou
des ustensiles, machines vapeur et autres, néces
saires pour l'exécution de ce projet.
Ces deux officiers sont arrivés ces jours