On lit dans le Messager de Gand On se rappelle qu'à la fin de l'année dernière le ministre de la justice soumit la légis lature un projet de loi portant révision des tarifs en matière de procédure civile. Ce projet de loi fut adopté par les deux chambres, et lors de la discussion qui en eut lieu le ministre annonça que ces tarifs étaient prêts. Les vacances judiciaires sont terminées, et les tarifs dont il s'agit n'ont pas encore été promulgués... A qui ce retard doit-il ctre attribué? Anvers vient de faire une perte sensible dans la personne de M. Edouard- Joseph Geelhand, chevalier de l'ordre du Lion néerlandais. Le duc de Wurtembergbeau-frère de la Reine des Belges, est arrivé dimanche d'Angleterre vers une heure après midi. 11 s'est rendu directement au Palais du Roi, où des appartements lui étaient pré parés. Les cours de l'Université de Louvain ont été repris dès mardi dernier, le lende main de la célébration de la messe du Saint-Esprit. Le nombre des élèves pré sents était très-considérable; une foule d'inscriptions nouvelles ont été enregis trées. Nous trouvons dans une correspon dance de Paris une nouvelle bien déplo rable, si elle se confirme. Voici ce quë nous y lisons Une lettre que nous recevons de New-York, en date du 30 septembre, nous signale un fait regretta ble. Un navire américain, parti d'Anvers au mois d'août et chargé d'émigrants pour l'Amérique, a brûlé en mer le 27 septem bre. Les émigrants avaient mis le feu avec leurs pipes. Rien n'a pu arrêter les progrès de l'incendie, qui a pris d'abord aux mar chandises. B Nous devons espérer que ce renseigne ment sera démenti quoi qu'il en soit, nous nous regrettons que le nom du navire en question ne soit pas cité, attendu que vers celte époque divers bâtiments ont quitté ce port avec des émigrants. Les journaux anglais, arrivés hier et par lesquels nous recevons des nouvelles de New-York du 3 octobre, ne font nulle mention de ce terrible événement. ACTES DU GOUVERNEMENT. Un arrêté royalen date du 22 octobre, porte 1° L'art. 5 de l'arrêté royal du 19 avril i84i disposant que dans aucun cas il ne sera accordé d'indemnité pour bestiaux non abattusest rap porté et remplacé par la disposition suivante Il ne sera pas accordé d'indemnité pour bes tiaux non abattus. Toutefois, lorsque le médecin vétérinaire du gouvernement n'aura pu provoquer l'ordre d'a battre un animal atteint de maladie contagieuse et traité par un médecin vétérinaire diplômé, une indemnité pourra être allouée, s'il est constaté 1° Que l'animal est mort pendant l'espace de temps qui s'est écoulé entre la convocation du médecin vétérinaire du gouvernement et son arrivée sur les lieux 2° Que le vétérinaire du gouvernement a été appelé en temps utile et qu'il a été dans l'impos sibilité de se rendre h cet appel. Ces renseignements seront consignés dans un rapport qui sera rédigé par le médecin vétérinaire dugouvernem'et joint la demande d'indemnité.» Un arrêté royal du 21 octobre dispose que les miliciens de la classe de i84g, assignés aux régiments de cavalerie, d'artillerie et b la division du train, seront remis aux commandants provin ciaux le 5 novembre prochain, pour être dirigés sur leurs corps respectifs. Le Ministre de la justice informe les intéressés que les traitements des ministres du culte catholique (clergé inférieur), pour le 5* trimestre i84g, sont émis payables chez MM. les directeurs du trésor. FRANCE. Paris, 22 octobre. Une seule question pourrait encore, dans les circonstances actuelles, provoquer de nouvelles agitations c'est celle des réfugiés hongrois. Le cabinet français vient de recevoir h ce sujet des nouvelles de S'-Pétersbourg et de Constantinople. Elles ne sont pas, semble-t-il, telles qu'on s'y at tendait. La Russie et l'Autriche persistent dans leur demande, et il ne paraît pas qu'elles soient disposées h faire la moindre concession. Voilà, du moinsce que nous annonce l'une de nos correspondances. L'Assemblée législative a aujourd'hui écarté par une fin de non-recevoir la proposition de M. N. Bonaparte, relative la rentrée en France des denx branches de la maison de Bourbon. Deux propositions ayant été faites sur le même objet, l'une de M. Bonaparte, l'autre M. Creton, il a été décidé, conformément au règlement, qu'il ne serait fait qu'ntt seul rapport, et cela sur la seconde, qui, la vérité, est la première en date. La propo sition de M. Creton ne diffère de celle de M. Bo naparte qu'en ce qu'il n'y est pas fait mention des insurgés de juin. Mgr. le Nonce apostoliquequi a suivi très- assidûment les débats de l'Assemblée sur les affaires de Rome, s'est rendu, hier au matin chez M. le président du conseil et chez le Ministre des affaires étrangères. On lit dans le Journal de Calais du 18 octobre «Il existe en ce moment un grand échange de courriers entre les puissances du continent et le cabinet de la Gfande-Bretagne, cause, sans nul doute, de la Turquie. Le i4, trois courriers anglais, malgré le mauvais temps, ont traversé le détroit dans tin bateau frété exprès, et sont débarqués Calais. Ils en sont partis immédiatement pour Paris, Vienne, S'-Pétersbourg. Tout Paris a remarqué un pauvre fou que l'on recontrait chaque jour la Bibliothèque na tionale et aux Tuileries, habillé de rouge et de jaune, le chapeau couronné de fleurs. Il s'appelait Carnavale. C'était un professeur célèbre de langue italienne, devenu fou, il y a vingt ans. Vendredi passé, onze heures du soir, il est mort l'hospice Beaujon, d'une cbute qu'il a faite il y a quelques jours dans la rue Saint-Honoré. Il était sans fortune, proscrit de Naples, où pourtant habite sa famille noble, riche et poissante. M. Thiers et M. Bixio se sont le 17 battus en duel. Deux coups de pistolets ont été échangés, sans que les adversaires aient été atteints. C'est la suite d'un démenti donné par M. Bixio M. Thiers que cette rencontre a eu lieu. Les liouillières et salines de Gouthe- nans qui ont fiait tant de bruit dans le fameux procès Teste, Cubières et consorts, viennent d'être vendues, par adjudication dans la ville de Lure, sur la mise prix de 300,000 fr. Depuis longtemps de nombreux dé tournements de lettres chargées de valeurs avaient lieu l'administration des postes Paris, et la surveillance exercée n'avaient pu en faire découvrir les auteurs. Cepen dant la conduite d'un employé avait attiré sur lui les soupçons de ses chefs. Sans autre ressource connue que ses appointe ments de 1,200 fr., il habitait un apparte ment élégamment meublé, et se livrait des dépenses considérables. Ces jours der niers, il partait pour le Havre en compa gnie d'une femme et dissipait pendant ce voyage une somme assez importante, ainsi que cela était constaté par un agent du service de sûreté que la police avait mis sur ses traces. Hier, cet employé a été arrêté en vertu d'un mandat d'amener, et la perquisition faite son domicile, a fait découvrir une somme de 2,500 fr. de la légitime posses sion de laquelle il n'a pu justifier. Il a été misa la disposition de M. le procureur de la république. On annonce que l'abbé Orsiniami personnel du Président, vient d'être chargé d'une mission particulière en Italie. ANGLETERRE. Londres, le 19 Octobre. Il y a dans le Royaume-Uni 2,400 bras seurs de bierre, 88,465 cabareticrs ou taverniers, 34,606 individus autorisés moy ennant patente vendre de la bierre boire hors de l'établissement. La vente de la bierre et des liqueurs par des personnes non autorisées est punie de fortes amendes. L'évêquc de Londres s'est rendu auprès de la Reine douairière, dont l'état, malgré une légère amélioration, continue d'inspirer de sérieuses inquiétudes. Moming-Hérald assure que l'adminis tration des postes n'a pas trouvé un seul employé qui consentit se charger volon tairement de participer au travail extraor dinaire du dimanche, malgré l'indemnité promise pour ce travail. Elle a été obligée de décider que ce travail serait obligatoire pour tous les employés tour de rôle. Cette décision, ajoute le Morning-llérald, a produit une très-vive agitation parmi les employés. HONGRIE. Goergey, très-bien accueilli par les familles Herbert et Moro, fréquente Kla- enfurt les cercles les plus distingués de e la société de celte vilje. Le 17 octobre, Klapka est arrivé Hambourg. ÉTATS-ROMAINS. L'état sanitaire des troupes françaises est bien amélioré depuis quelque temps. Les pluies, et la fraîcheur qui en est la suite, ont fait sortir des hôpitaux militaires un grand nombre de convalescents. La situation morale n'est malheureu sement pas aussi favorable, et se ressent de la fausse position de tout le monde. Les révolutionnaires se plaignent des Français qui sont venus écraser la Répu blique les conservateurs s'en plaignent de leur côté, parce que, jusqu'ici, les Françms ne voulant pas faire justice par eux-memes, ne laissent pas au gouverne ment du Pape la faculté d'agir avec quel que vigueur. Les Français prétendent ménager les deux partis en proclamant qu'ils sont venus rétablir le Pape, mais en détruisant les abus de son gouvernement. Eh bien ces abus, que sont-ils? Est- ce le tribunal du Saint-Office? Quelques personnes, ou dupes, ou intéressées détruire tout ce qui existait autrefois, avaient dit que les prisons de l'inquisition, uand elles s'ouvrirent au nom de Dieu et u peuple, furent trouvées remplies d'os- sements;on sait aujourd'hui d'une manière positive que ces ossements, pour en impo ser aux masses, avaient été retirés d un cimetière voisin la nuit qui précéda l'ou verture des portes de la prison.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1849 | | pagina 2