NOUVELLES DIVERSES. liérents dans ces temps mêmes si instruc tifs et si utiles en enseignements. Dès lors u'est-il pas juste de dire, que la voix de l'expérience quelqu'éloquente qu'elle soit ne pénètre pas toujours dans le for intime de l'homme, et que les malheurs publics dûs l'absence de religion et d'autorité ne lui apprennent pas toujours veiller la conservation intacte de ces bases essen tielles sans l'appui desquels l'édifice social doit tomber nécessairement en ruine. Nous allions nous mettre en devoir de démontrer au public, et M. Petit de Watou lui-même, que les reproches de partialité et d'exagération qu'il nous adresse par sa lettre h la Commune, sont absolument dénués de fondementquand une pièce signée de plusieurs personnes honorables est venue de beaucoup abréger notre travail et le rendre presque superflu. Voici ce document Les soussignés ayant pris lecture de l'article qui a paru dans le Propagateur du 5t octobre dernier, N* 3348, article qui relate d'une manière impartiale les faits graves qui ont eu lieu Watou, dans la soirée du 2 du même mois et dont ils ont été les victimes, déclarent sur l'honneur, que l'article dont il s'agit, en ce qui les concerne, est entièrement conforme la véritéet nulle ment exagéré et faux de tous points, ainsi que le prétend le bourgmestre M. Petit dans sa lettre qui a paru dans le supplément de la Commune du 5 du courant. Watoule 7 Novembre i84g. Louis Mostaeht. D" Delie. Méi.anib Delie, épouse L' Mostaert. OcTAVIE BoUCQUEY. Ce qui actuellement est justifié par les décla rations uniformes des personnes qui ont vu les faits se passer sous leurs jeuxet qui en ont été victimes, perçait déjà a travers les inexactitudes et les bévues que se permet M. Petit dans son fa meux supplément extraordinaire. Je n'ai pu obtenir satisfaction au bureau du Propagateurdit M. Petit, pour deux articles insérés dans cette feuille.... Nous dénions positivement d'avoir refusé satis faction b M. Petit. A-t-il demandé quelque chose? Est-il venu h notre bureau? Nous a-t-il parlé? Nous a-t-il écrit un seul mot? Nous mettons M. le Bourgmestre au défi de répondre a une seule de ces questions. M. Petit se fourvoie dans sa polémique comme dans l'événement qui y a servi de base. Le 2 Octobre, d'après lui, le garde champêtre vint lui déclarer que Priem était aux mains avec la famille Mostaert. Il vole sur les lieux du dé— sordre, ou b son arrivée tout était fini. Il saisit et arrête Priem dans la rue près du cabaret Woussen d'où il était expulsé; et dit-il, nous ne vîmes ni u'entendîmes aucun autre agresseur ou complice. Cette version, qu'on nous permette de le dire, est fort obscure et fort louche. Comparé a la nar ration que nous avons donnée de la scène, nar ration qui maintenant est reconnue fidèle et non exagéréele récit de M. Petit en diffère considé rablement. Si Priem était aux mains avec la famille Mos taert, il y a donc eu une simple lutte, une bataille d'ivrognes, où les uns et les autres avaient éga lement tort. Celui qui dit que Priem était aux mains avec les Mostaert, est bien près de dire que les Mostaert étaient aux mains avec Priem. Priem a été expulsé du cabaret. Mais l'a-t-il été parce qu'il troublait l'ordre, ce qui donnerait raison aux Mostaert, ou l'a-t-il été parce qu'il avait le dessous dans la lutte, ce qui ferait tomber sur la famille Mostaert elle-même la gravité de ce qui s'est passé M. Petit nous laisse dans le doute h cet égard ou plutôt il nous en tire pour faire pencher la ba lance contre la famille Mostaert, car il s'empresse d'ajouter Nous ne vîmes ni n'entendîmes aucun autre agresseur ni complice, s La famille Mos taert avait effectivement pris la fuite, mais de la manière que M. Petit s'exprime, on serait porté croire qu'elle fuyait comme fuient des coupables, a qui s'appliquerait la dénomination d'autres agres seurs ou de complices. Telle n'est assurément point la pensée de M. Petit, mais s'il a rédigé sou procès-verbal en con cordance avec sa lettre, il n'a point, ce nous sem ble, convenablement éclairé la justice. Si son procès-verbal au contraire est en discordance avec sa lettre, alors M. Petit a créé celte variante uni quement pour se trouver en opposition avec nous, ce qui n'est pas plus admissible de la part d'un homme sérieux, d'un magistrat. Disons plutôt que le temps écoulé a pu altérer les circonstances dans la mémoire du fonction naire; mais c'est celui qui a la mémoire si courte surtout, de ne pas attendre dixhuit jours de ver baliser après la perpétration d'un délit. Quand on retient si malil est au moins intempestif de reprocher h d'autres de ne pas y voir. M. Petit montre une insistance particulière pour nous engager a insérer la lettre qu'un tiers non a envoyée propos de la polémique watoucienne; est-ce cause de l'ovation démésurée dont M. le Bourgmestre y est l'objet, ou b cause des injures imméritées dont notre correspondant y estabreuvé? Nous ne jugeons pas quel sentimeut serait le plus excusable, mais un journal qui se respecte ne se rend le servile instrument d'aucun des deux. agn Une fête (le famille a eu lieu lundi 5 novembre Bruges, l'occasion de l'arrivée en cette ville des exposants et des ouvriers couronnés l'exposition indus trielle. Arrivés la station du chemin de fer, les vainqueurs ont été conduit par un cortège nombreux l'hôtel-de-ville, où ils ont reçu les félicitations sympathiques de M. le Baron de Pelichy, bourgmestre de la cité. Après le discours, chacun des lauréats de l'industrie a reçu des mains de leur vénérable premier magistrat, une médaille commémorative. Durant toute la journée les héros de la fêle ont reçu ensuite les félicitations de leurs concitoyens et de leurs compagnons de travail; les rues étaient pavoisées, et des sérénades ont été données pendant qu'une illumination des plus brillantes solennisait, le génie et l'ac tivité triomphante. Bruges en cette circon stance s'est montrée pleine de dignité et de noblesse. En honorant d'une manière si enthousiaste l'industrie et le travail, celte ville s'est acquittée d'un devoir bien doux tout vrai représentant de la bour geoisie, celui d'encourager la classe ou vrière en leur donnant des gages non équivoques d'estime et de bienveillance. Pour notre part nous eussions voulu que l'autorité communale, ne se fut point bor née, annoncer par la voie de son digne moniteur, que la ville préparait une fête, un peu tardive ce semble, ses enfants couronés l'exposition Gantoise. Le si lence du carillon qui du reste ne manque pas de se mettre spontanément en branle, en l'honneur de maints porcs et génisse, contraste singulièrement avec les protes tations d'estime que le Progrès émet dans ses colonnes l'adresse de la classe den tellière. Toutefois nous croyons que la Régence ne passera point inapperçus les succès de nos dentellières laborieuses. Mieux vaut tard que jamais! nous comp tons donc voir "la cloche communale célébrer le triomphe industriel de nos braves ouvrières, persuadés que l'honneur qu'on rend des héros en fait naître d'autres encore. On lit dans la Gazette de Mons Un employé de notre station est parti depuis plusieurs jours. Sa caisse présente nous assure-t-onun déficit de 1,700 fr. Cet employé, marié depuis environ un an, laisse dans l'abandon une femme et un enfant. L'administration a fait apposer les scellés b son domicile. Un vol considérable a été commis lundi au préjudice de la dame veuve Denaes, Galerie du Roib Bruxelles. Une grande boîte de Spa conte nant tous les bijoux de cette dame a été fracturée et les objets qu'elle contenait ont été enlevés. Un ouvrier ébéniste sur lequel planait des soupçons très-graves, a été arrêté et écroué aux Petits- Carmes. M. Dubois, un des plus anciens juges au tribunal de Lille suspendu par le gouvernement provisoire, et dont on n'a pas oublié la lutte énergique avec le commissaire Delescluse, vient d'être nommé chevalier de la Légion d'hoonenr. Le Uandelshlad annonce que la magnifique villa appelée Zorgvlietqui appartenait au Roi Guillaume 11, va être alinée en vente publique. FRANCE. Paris, 8 novembre. L'Assemblée législative a pris hier une grave résolution. Elle a décidé, par 307 voix contre 3o3, le renvoi au conseil d'Etat du projet de loi sur l'instruction publique. La commissionpar l'or gane de son rapporteurM. Beugnots'est vive ment opposée au renvoi, qui a trouvé parmi les membres de la gauche des défenseurs non moins énergiques. M. Parrieusuccesseur de M. de Fal- louxa laissé faire l'Assemblée. Si les ministres continuent sur ce pied ils donneront raison aux inquiétudes que nous aimerions voir se dissiper. Le grand procès qui se juge b Versailles avance, mais n'est pas encore près de sa solution. Toutes les listes de témoins b cherge et b décharge étant épuisés, M. l'auvocal général Royer a com mencé son réquisitoire. Il ne s'est encore occupé, que des faits généraux. On peut augurer de là que les plaidoiries seront fort longues et que l'arrêt ne pourra pas être rendu avant la fin de la semaine prochaine, sinon même après. Un décret du 6 novembre porte M. le général de division Baraguay-d'Hillers, représentant du peuple, est nommé envoyé extra ordinaire et ministre plénipotentiaire de la Répu blique, en mission temporaire près de Sa Sainteté le Pape, en remplacement de M. de Corcelles qui revient en France. Il arrive tous les jours b Paris un certain nombre d'iudividus expulsés de l'Algérie. Le plus pressé pour eux est de revoir leurs anciens camarades et d'engager cecx qui se sont fait inscrire pour les prochains départs, b renpncer bien vile au béuéficc de la loi votée par la consti-

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Le Propagateur (1818-1871) | 1849 | | pagina 2