NOUVELLES DIVERSES.
ÉTAT CIVIL D'YPRES,
payé dix francs 5 compte, j'ai été arriéré, c'est vrai,
les premiers mois. Il fallait venir ici d'abord
pour dire cela. Apparemment que je devais
avant tout faire la visite de politesse aux autorités
et d'affection a mes parents. C'est égal, tous
les mois sont échus, nous avons besoin de notre
argent; que les autorités vous donneot des rediu-
gotes, quant celle-ci vous ne l'emporterez plus
d'ici que vous n'ayez d'abord payé. Vainement
le jeune maître proteste de l'inconvenance, vaine
ment il fait mille promesses, la scène se prolonge,
elle s'anime de plus en plus, et finalement on dé
pouille l'instituteur de son habit.
L'ami était a se morfondre dans la rue, ne sa
chant ce qui se passait. Un autre ami du maître
d'école survieot et s'arrête. Où est R.?jje vous ai
vu passer avec lui.» Oui mais voilà deux heures
qu'il est entré chez le tailleur, il y avait probable
ment quelque chose changer a son paletot pari
sien, il est un peu trop entiché de sa toilette. Je
m'approche de la. porte pour voir ce qu'on fait là
Las. On dirait qu'il y a querelle. La femme du
tailleur voit approcher quelqu'un de la porte.
Animée d'une colère quia successivement monté,
elle saisit |un mètre, ouvre la porte et en assène un
coup la tête de l'ami curieux en vociférant «Ap
prends espionner chez d'autres. Une lutte s'en
gage, le tailleur s'élance dans la rue et frappe en
bondissant AhJ tu as l'audace de venir sur mon
terrain.» La fille du tailleur arrive aussi et égra-
tigue la figure du blessé en ajoutant Va raconter
ceci au Bourgmestre. Le maître d'école profite
habilement de la bagarre pour saisir la redingote
et s'eufuit en se félicitant du dévouement d'un
ami sans qui il devait retourner son institut en
manches de chemise. Heureusement ses visites offi
cielles étaient terminées, mais s'il en eut été autre
ment, qu'eut-il fait sans l'heureux combat qui le
tira delà galère? Aussi le jeune précepteur n'ou-
hliera-l-il pas la précieuse leçon qu'il a reçue et
se promet-il Lieu de ne plus se fier au crédit du
tailleuret de préférer dorénavant fût-ce un
habit rapé un costume magnifique, mais en debet.
Quant au tailleur et sa famille, ils sont venus
expier avant-hier leur justice la turque au banc
correctionnel d'Ypres au prix d'une amende et des
frais.
Pope ri ligue, le a3 Novembre 1849.
Monsieur l'Éditeur du Propagateur,
En vous adressant la liste des lauréats du con
cours institué entre les écoles primaires du 7°"
ressort, j'ai eu pour but de faire connaître vos
lecteurs le résultat du concours tel que le jury l'a
exposé au public le jour de la distribution des
prix. Les villes et communes qui ont pris part ce
concours sont, pour les villes Yprese! Poperinghe.
Pour les communes: Elverdinghe, Dickebusch,
S'-Jean-lez-YpresLangemarck et Gheluvelt.
L'article i4 du règlement portait: que la distri
bution des récompenses devait se faire dans la
principale ville du ressort; j'ignore pourquoi on
a choisi de préférence la ville de Poperinghe.
N.
On lit dans le Précurseur du 30: Un jour
nal de cette ville annonçait mardi la sortie de
prison du général Mellinet c'est une erreur. L'état
maladif du général ne permet pas son transport et
même l'on a des inquiétudes sérieuses pour ses
jours; on craint qu'il ne puisse plus jouir de la
liberté qui vient de lui être accordée. Le général
a reçu ce matin les secours de la religionqui lui
ont été portés dans la prison par M. Visschers,
curé de St-André.
L'armée vient encore de perdre l'un de ses
braves soldats, débris de l'armée impériale, par la
mort du colonel Henri Stroykens, commandant
d'armes de la place de Bruxelles, chevalier de
de l'ordre de la Légion-d'Honneurcommandeur
de l'ordre militaire de Saint-Benoit d'Aviz de
Portugal, et officier de l'ordre de Léopold, dédédé
le 20 novembre i84g, l'âge da 62 ans.
Encore un grave accident sur un chemin de
fer anglais. Mercredi soir un convoi de marchan
dises est venu heurter un convoi de voyageurs sur
le chemin de fer de Liverpool Manchester la
station de Huyton. Trois des waggons ont été
brisés, la locomotive du premier convoi est sorti
des rails et a été fortement endommagée, et ce qui
est plus fâcheux, un certain nombre de voyageurs
ont été plus ou moins grièvement blessés.
IQ8QW
cour d'assises de la flandre-occidentale.
Audience du 19 novembre. Le nommé
Benjamin-Constantin Pelyt, fils d'Ange-Albert,
âgé de 25 ans, ouvrier, né et domicilié Woesten,
convaincu d'avoir commis un vol avec circonstan
ces aggravantes, au préjudice de Désiré De Vloo,
meunier Woesten, a été condamné cinq années
de travaux forcés, l'exposition et cinq années
de surveillance.
Dans la même audience, M. Pierre Van Der
Marliere, propriétaire Brielen, a été condamné
comme juré absent, cinq cents francs d'amende
et aux frais.
Audience du 20 novembre. La nommée
Julie Majoor, veuve de Jean Van Haverbekè, âgée
de 42 ans, boutiquière, née Bixschote et domicilée
Merckem, convaincue d'avoir homicidé involon
tairement son enfant Amand, âgée de 6 semaines,
a été condamnée deux années d'emprisonnement,
200 francs d'amende et aux frais du procès
Jean Paret, déclaré coupable de meurtre avec
prémédiation sur la personne de son épouse, a été
condamné jeudi la peine de mort. L'arrêt porte
que l'exécution aura lieu sur une des places publi
ques de la ville de Bruges.
Paret a entendu l'arrêt de sa condamnation
avec la plus froide indifférence.
actes du gouvernement.
Par arrêté royal, en date du i5 novembre, le
bureau des douanes l'Abeele est ouvert l'impor
tation annuelle, en franchise de droits, de cinq
mille hectolitres de chaux non éteinte, destinée
l'amendement des terres des habitants de Watou.
-mot»
xCCRororur.
M. F. A Van Halme, vicaire Lophem, y est
décédé l'âge de 46 ans.
Le prince Alexandre de Hohenlohe, évêque
titulaire de Sardica et grand-prévot de Grosswar-
dein, vient de mourir eu Autriche.
FRANCE. Paris, 20 novembre.
Le Président de la République vient de desti
tuer son cousin, M. Pierre Bonaparte, qui était
parti pour l'Afrique en qualité de chef de bataillon,
et qui en est revenu sans demander l'autorisation
de ses supérieurs. Dans l'espace de six mois, c'est
le second membre de sa famille que le Président
révoque de ses fonctions, et cela précisément pour
la même cause.
M. Pierre Bonaparte, se prétendant victime
d'une injustice, devait, dit-oD, interpeller au
jourd'hui le gouvernement ce sujet; il a toute
fois jugé prudent de s'abstenir.
ALGÉRIE.
On écrit d'Oran, le 5 Novembre Oran
est dans la consternation. On parle de 700 décès
militaires déclarés et 3,700 civils, sans y compren
dre les décès non connus de la mosquée, des juifs
et des Maures. C'est un sixième de la population.
Toutes les boutiques sont fermées, les affaires sont
suspendues, on fait des feux, on tire le canon hier
il y a eu une grande procession. Le choléra est fou
droyant, des familles entières sont mortes. Dans
une maison, les habitants, au nombre de dix, sont
tous morts dans une nuit. Le choléra décime aussi
les Arabes. Trente condamnés sont employés
ouvrir dg| fosses. Des prolonges ramassent tous les
soirs les cadavres, tjn bataillon de tirailleurs, fort
de 4oo hommes, en a perdu 200; le 2" chasseurs
d'Afrique en a perdu 80. Le général Cuny a été.
malade, son aide-de-camp est mort. Les quatre
Sœurs de charité sont tombées victimes du fléau.
Mgr. l'e'vêque d'Alger, arrivé le 8 par le
bâtiment vapeur lé Vautoura visité les divers
établissements sanitaires.
L'épidémie paraît sévir particulièrement en
ce moment dans la direction de Sidi-Bel-Abbès.
A Mers-el-Kébirprès d'Oran, il y a en jusqu'à,,
présent, tant domicile qu'à l'hôpital, 4i décès
cholériques.
PERSE.
Une lettre de Vienne du 12 annonce l'arrivée
Vienne de M. de Sartiges et de tous les membres
de la légation française en Perse. Ces messieurs
retournent eu france, où ils vont rentrer après six
mois de voyage. Ils apportent la nouvelle qne,
par suite d'une insurrection populaire préparée de
longue main par les membres de la famille ré
gnante, le Shah de Perse a été assassiné, et le chef
de l'insurrection proclamé sa place.
Du 1S novembre au t-1 Inclus.
naissances.
lotit
4 Du sexe masculin. r
rTotalo.
2 Un sexe temiuiiij
Uu niort-ué du sèxe masculin.
mariages.
1. Dewnchler, Désiré-Josephâgée de 47 ans, charpentier,
et Ghyselen, Marie-Auue-Joscphineâgée de 48 ans,
cabaretière.
Gruwier, Charles-Louis, âgée de a6 ans, jardinier, et
Yermeersch, Mélanie-Virginieâgée de ai aus, journa
lière.
3. Behague, Pi erre-Josephâgée de a8 ans, journalier et
Duhanieeuw Amélie-Louise âgée de a8 ans tailleuse.
4« Yanderhaeghe, Arnaud-Françoisâgé de a5 aus, journa
lier, et "YVoeslyn, Marie-Thérèse-Frauçoiseâgée de 22
ans, couturière.
5. Meesdom, Hypolite-Benoitâgée de a5 ans, cocher, et
Catleau, Amélie-Josephine, âgée de a8 ans, domestique,
Vandeu Bogaerde, Auguste-Justiu-Isidnre, âgé de 4°
ans, distillateur, et Dreseu, Cathéiiue-Philippineâgée
de 36 aus, particulière.
décès.
1. Renon, Pierre-Philippe, âgé de 76 ans, pensionnaire de
l'État, veuf de Marie-Françoise Fouruier et de Calhériue-
Josuph Laiic'elle, béguinage.
2. Defever, Fréderique-Géneviève, âgee de 56 ansjourna
lière, épouse de François-Louis Debrouwer, (décédée
St-Mertens Lenuick, Brabant, le 3 août 1849.
3. "Winue, Rosalie-Thérèse, âgée de 72 ans, sans profession,
célibataire, rue au Beurre.
4. Seys, Alphonse-Joseph, âgé de 7 ans, rue Basse.
5. Pertry, Jacques-François, âgé de 5a ans, vitrier, veuf
d'Adèle-Thérèse Doolaeghe, rue de Meuiu.
enfants au-dessous de 7 ans.
Masculin
Féminin.
4 Totai... .5
Pour répondre aux vœux du public, le sieur
R. Vlaeiuynck l'honuneur d'informer ses con
citoyens, qu'à dater du décembre prochain, il
prorogera la durée de ses classes jusqu'à six .heures
du soir, moyennant une rétribution convention
nelle pour feu et lumière.
(t) R. VLAEMYNCK, INSTIT'.