acheteurs par suite de la pénurie de marchandise et
des prétentions élevées des détenteurs. Parmi les
articles auxquels nous faisons allusion, les cafés
doivent être cités en première ligne. On remarque
toujours le même empressement chez les acheteurs,
tandis qne les vendeurs élèvent graduellement
leurs prix. Aussi, les affaires de la semaine se sont-
elles bornées k 6,800 balles, bien que la demande
fût beaucoup pins importante.
Il règne par continuation un mouvement régu
lier pour les sucres bruts. On a traité 4,000
caisses Havane blonddans lesquelles sont com
prises la cargaison du Théodore, entré le 26 et
consistant en environ i,5oo caisses. Il n'y a d'autre
changement dans la situation de l'article qu'une
grande fermeté de la part des détenteurs.
Les cuirs, sans être aussi recherchés que ces temps
derniers, sont néanmoins d'une vente courante et
régulière. Les cours conserventleur fermeté.
Les cotons n'ont présenté aucun changement
notable; la fermeté des délenteurs continue h por
ter obstacle aux transactions, malgré les nouvelles
moins favorables des marchés d'Europe, contrai
rement h ceux des Etats-Unis qui poussent cons
tamment k la hausse.
Le poivre continue k jouir d'une faveur mar
quée, mais le manque de provisions en première
main a ralenti les affaires.Il vient de nous en
arriver directement 426 halles, par Emmanuel
de Batavia.
Les affaires en garance de Zélande ont été très-
animées; divers lots ont trouvé acheteurs k des prix
dénotant une nouvelle hausse.
ipaorrr»
cour d'assises de la flandre-occidentale.
Audiences du 23 et 24 novembre. Le
nommé François Van Seymortierfils de Jean
âgé de 47 ans, né k Berchem, domicilié k Vive-S'-
Bavon, boutiquier, accusé d'avoir incendié volon
tairement le 3t mars 1849, les bâtiments de la
ferme appartenant au notaire Platteau k Aude-
naerde et occupée par le cultivateur Léon De
Bosschere k Anseghem, a été acquitté.
Audience du 26 novembre. Les nommés
1° Louis, 2" Ferd. Vander Gucht, fils de Servais,
3° P. Baert, 4° Fr. Crevit et 5° Servais Vander
Gucht, convaincus de vol avec circonstances ag
gravantes, commis dans la nuit du 2 au 3 juin au
presbytère de S'-Croix, ont été condamnés, les
deux premiers k 7 années, le troisième a 9 années,
le quatrième k 3aunées,et le cinquième k 8 années
de travaux forcés, k l'exposition et k dix années
de surveillence.
Audience du même jour.Le nommé Jean
Luypart, fils de François, âgé de 20 ans, domes
tique né et demeurant k Couckelaere, convaincu
d'attentat a la pudeur de Rosalie Van den Auweele,
âgée de 5 ans, a été condamné k 2 années d'em
prisonnement.
ACTES DU GOUVERNEMENT.
Un arrêté royal, du 21 novembre, accorde un
subside de 15o en fr. faveur de l'école manufac
turière de Warnêton.
Un arrêté royal autorise le conseil com
munal de Poperinghe k maintenir pour un nouveau
terme d'un an, expirant le 3i décembre i85o, la
perception des droits d'octroi existant dans cette
ville, en comprenant parmi les imposés sous le
littera B, les marbres et toutes autres pierres de
taille.
Un arrêté royal de la même date autorise le
conseil communal de Courtrai, k contracter, k l'in
térêt annuel de 5 p. c., un emprunt de 82,000 fr.,
remboursable eu 23 années, et destiné k couvrir
des dépenses extraordinaires.
HOLLANDE. La Haye, 24 novembre.
Par arrêt du tribunal de première instance de
Breda, Antoine Mouriks, charretier, demeurant k
Anvers, a été condamné du chef d'introduction en
Hollande des œuvres du chevalier Tollens, réim
primées en Belgique, k payer k M. Suringar, k
Leeuwarde, auquel appartient la propriété de ces
ouvrages, la valeur de 2,000 exemplaires, soit
64,t00 (1. Le tribunal a prononce", en outre, la
conficationau profit de M. Suringar, de tous les
exemplaires non vendus qui se trouveraient dans
le royaume.
FRANCE. Paris, 24 novembre.
On annonce k l'Assemblée qne le cousin ex
major Pierre Bonaparte, après avoir reçu de légères
blessures sur la poitrine, a désarmé M.deRovigo.
M. Bonaparte a demandé que le duel fût continué
nu pistolet, ce qui a été refusé par les témoins de
M. de Rovigo. Il parait que d'autres voies de fait
de porte-faix auront encore lieu.
Aujourd'hui, un monsieur parfaitement vêtu,
mais affligé de myopie, pénètre dans un restaurant
de l'association fraternelle, sans apercevoir le ni
veau qui lui en interdit l'entrée.
Uoe serviette demande-t-il au citoyen gar
çon, croyait être victime d'un oubli.
Une serviette! répètent avecétoDnement les
Brinvilliers uuis.
Ne lui donnez en pas, ajoute I'ud d'eux, c'est
un blanc qui veut arborer son drapeau.
M. Maniol'ex Président de la République
vénitiennevit en ce moment k Paris dans la plus
grande retraite, occupé exclusivement de travaux
littéraires. On annonce qu'il travaille a une His
toire de Ténisequ'il se propose de publier en
France, et qui embrassera les époques les plus
reculées jusqu'aux derniers événements.
On dit que Garibaldi qui se trouve en ce
moment k Algesiras où le governemenl espagnol a
refusé de le laisser séjourner, vient d'obtenir l'au
torisation de se rendre en Franceoù il serait
interné dans une des villes du Midi.
Une soixantaine des iosurgés de juin i848
détenus au fort du Hommet, k Cherbourg, ont été
mis en liberté le 2â au matin par suite de la mesure
de clémence que vient de prendre k leur égard le
Président de la République. Ils se sout mis en
route immédiatement pour retourner k Paris. Il ne
reste plus aujourd'hui que 80 k 90 de ces trans
portés.
SUISSE.
On écrit de la Suisse occidentale, le 20 novem
bre, k l'Univers
Le succès qu'ont obtenu dans le canton de
Génève les candidats radicaux semble avoir ravivé
l'audace du parti et excité une recrudescence de
tyrannie dans les cantons de la Suisse où il gouverne
despotiquemeut.
Il y quelques jours k peine vous avez ouvert
vos colonnes k des actes d'une intolérance révol
tante, exercés contre de pauvres religieuses de la
Providence, habitant, en qualité d'institutrices,
certaines communes rurales du Jura bernois. Au
mépris du droit des gens et du caractère français,
et sans aucune réclamation de notre agent diploma
tique, elles reçurent l'ordre de quitter le territoire
bernois dans les vingt-quatre heures.
Le tort de ces malheureuses femmes était de
se dévouer avec un zèle héroïque au soin de leurs
écoles et d'être adorées de la population, qui les vit
partir avec désespoir et après les adieux les plus
déchirants. Voici un fait qui donnera la mesure de
la stupidité et de l'intolérance du radicalisme
bernois. Une de ces religieuses, âgée de 78 ans,
devait aussi subir les conséquences du décret pro
consulaire. Imposer l'émigration k cette pauvre
vieille eût été peu de chose; on préfera torturer sa
conscience et lui extorquer la déclaration qu'elle
n'appartenait plus k aucune congrégation reli
gieuse.
Les faits suivants sont plus graves et donne
ront lieu aux plus désastreuses violences.
Le vaste et beau local occupé autrefois par le
priDce-évêque de J?àle a été approprié par la ville
de Porrentruy pour recevoir les orphelins et les
infirmes du district. L'Orphelinat entretenu par
le district ne dépend en aucune manière du gouver
nement de J?erne. Pour faire desservir cet établis
sement, dont le personnel se monte k 120 personnes
environ, la localité fit venir de France six sœurs de
la Charité. On s'adressa k la supérieure-générale
de cet ordre k Besançon; une convention fut con
clue entre elle et l'administration de l'hospice. En
vertu de cette conventionles dames de la charité
dirigeaient depuis près de trois ans VOrphelinat
dePorrentruy avecun zèleau-dessus de tout éloge.
Le gouvernement de i?erne a trouvé le moyen
d'outrager du même coup la religion et la Dature,
la faiblesse et le malheur, en intimant k ces reli
gieuses l'ordre barbare de quitter le territoire
bernois pour le six décembre 1849. On va donc
enlever k de pauvres orphelins ces mères toutes
dévouées que la France leur avait données et qui
depuis longtemps avaient conquis toutes leurs
affections. Mgr. l'archevêque de Besançon, informé
de la mesure barbare qu'on vient de prendre a
invité ces bonnes religieuses k rester fidèles k leur
poste jusqu'à ce que les sbires de la tyrannie
bernoise viennent en armes les faire évacuer et les
entraîner de force jusqu'à la frontière.
Autre fait. La ville de Porrentruy possède un
couvent de Dames-Ursulines auxquelles, depuis
plus de deux siècles, étaient confiées des écoles
communales de filles. Malgré les démarchés du
conseil municipalmalgré les pétitions des habi
tants, catholiques, réformes, Israélitesunanimes
dans cette questioule haut gouvernement de
Berne a, dans sa sagesse, décrété la fermeture de
cet établissement et l'expulsion des sœurs étrangè
res. Or, il se trouve deux Françaises qu'on entraî
nera ainsi, dans le costume religieux, jusqu'à la
frontière, entre deux gendarmes.
Et toutes ces infamies se passent aux portes de
la france, sans aucune réclamation élevée par notre
agent diplomatique I
SARDA1GNE.
La Chambre des Députés est dissoute.
ÉTATS ROMAINS.
Rome, le 15 novembre.
On lit dans le Giornale di Roma
u Nous avons ditil y a quelques joursque le
gouvernement s'occupait de mettre en pratique le
plus tôt possible, tous les articles du molu proprio
du 12 septembre. Nous sommes aujourd'hui en
mesure de confirmer celte nouvelle, qui sera ac
cueillie avec plaisir par tous les hommes de bien
puisqu'elle est destinée k consolider la tranquillité
qui mettra le sceau aux bienfaits de Pie IX.
Lorsque le Pape s'est trouvé k Bénévent, il
a laissé 100 dots en j6 écus chacune, pour des
jeunes filles, et il a fait distribuer 1,000 écus aux
pauvres, sans compter les gratifications qu'il a
accordées k toute la province. 11 a donné k chaque
officier de la garnison une médaille en argent.
Le cardinal 2?arberini, préfet de la sacrée
Congrégation de l'immunité ecclésiastique, est
rentré k Rome.
Rome, le 16 novembre.
Ce matin a été réouvert le tribunal de la
sainte Rote Romaine avec les formalités habituelles.
Le discours d'ouverture a été prononcé par Mgr.
Lagrual'un des auditeurs du saiot tribunal.
Le cardinal Vincent Macchi est entré k Vel-
letri au bruit des acclamations populaires et des
fanfares de la musique des régiments de l'armée
royale espagnole.