JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. No 3357. 33me année. VÉRITÉ ET JUSTICE. On s'abonne Y près, rue de Lille, io, près la Grande Place, et chez les Percepteurs des Postes d« Royaume. ■»lt«x l)K L'.tnnilEIIEVT, par trlmentre, Ypres fr 3. Les autres localités fr 3 5o. Un n° 25. ■'C Propagateur parait le SAMEDI et le MERCREDI de chaque semaine, (insertion» a9 centimes la ligne.) 7??.2S, 1" Décembre. Le Progrès ne se lasse point de prodiguer des éloges la politique actuelle. Jamais, dit-il, les affaires du pays n'ont été admi nistrées avec plus de sagesse et d'habilité qu'à cette époque. Quand les maîtres et les patrons du Progrès, ont de quoi alimen ter leur feu pendant l'hiver, et qu'ils savent payer leur lumière et leur cuisine avec les deniers des contribuables, tout en conser vant encore un modique excédant pour faire de temps autre l'achat d'une petite parcelle de terre, les choses leur vont merveille et le public doit être content; les affaires du pays comme celles des districts sont gerées avec une aptitude merveilleuse, dussent-elles l'être par des quidam dont la bourse est l'unique meuble qui n'est point vide. On rapporte que notre vice pacha My- lord, a trouvé convenable défaire la sourde oreille anx discours des mannequinsdes banqueroutiers, des parvenus et des renégats pour avoir l'air de ne plus vouloir vilipen der le commerce et l'industrie personnifiée dans quelques concitoyens indépendants de cette ville, que la honte de l'esclavage et de la tyrannie a fait former une ligue for midable. La guerre électorale qui nous menace en Juin ne paraît aucunement' du goût de notre Triumvirat Cartonné. 11 est par trop persuadé que cette fois, en vou lant chercher de la laine, il en reviendra tondu. Grâce la politique miraculeuse de M. Rogier, on annonce des étés si chauds, que pour secourir l'agriculture, il sera donné aux cultivateurs de planter et de voir mûrir des vignobles. On ajoute que pour propager cette culture, un commis saire de district, issu du 12 août 1847 sera envoyé dans les déparlements vini- coles de la France pour y suivre les tra vaux des vendangeurs. Il est croire que dès lors les propriétaires, possédant quel ques petites parcelles de terre, au lieu de patates et de la graine de niais, feront produire leurs champs des bouteilles de Champagne. Le Progrès attribue ses patrons tant de désintéressement et dévouement la chose publique qu'on dirait que le monde s'affaisserait si lui manquait un étai de carton. Admirables Aristides du soi-disant libéralisme! nous vous connaissons; votre abnégation est telle qu'an lieu d'un com missariat de district vous brigueriez la place de garde champêtre si*èela vous rap porterait cinq centimes de plus par année! Les libéràlres de Louvain et de Brux elles ont été battus deux différentes campagnes. A Louvain les électeurs indé pendants ont secoué le joug des Deluese- mans en nommant conseiller communal l'avocat Landeloos; Bruxelles l'élection de M. Bartels est une preuve'de l'irritation que soulève partout le despotisme soi- disant libéral. A ces faits saillants, il est impossible de ne point reconnaître le re virement qui se déclare, parmi la partie indépendante des électeurs. Bruxelles et Louvain ont brisé les chaines de fer que leur rivaient les Deleusemans et les Ver- haegen. Ypres bientôt fera trever le cercle de Carton qui l'étreigne aussi rudement. Nous apprenons avec un plaisir sensible, que plusieurs fermiers des environs de Po- peringhe, se proposent d'ouvrir une sous cription, l'effet d'ouffrir une magnifique médaille M. Malou-Dassonville, en té moignage de leur reconnaissance pour l'heureuse influence qu'il vient d'exercer sur le commerce du houblon, par ses nombreux achats en cet article. Aprécia- leurs de la probité consciencieuse qui est l'âme du commerce, nous applaudissons de tout notre pouvoir l'idée conçue par nos agriculteurs houblonniers dont Mon sieur Malou, s'est montré constamment le fidèle protecteur. En effet, sa loyauté et ses procédés honnêtes, en dévoilant les fraudes dont quelques marchands, pous sés par le désir d'un trop large gain, se rendent coupables, en mélangeant du houblon vieux avec du houblon nouvelle ment récolté, au moyen du pressoir, n'ont pas peu contribué rétablir chez les na tions étrangères, l'égard de nos pro duits, cette confiance que des actes frau duleux, comme ceux que la justice est appelée juger dans l'affaire Kommens, avaient ruinée. A l'occasion de la discussion de la loi sur les faillites et banqueroutes, il s'estagi de savoir si les curateurs ou syndics au raient le droit d'ouvrir les lettres adressées au failli. Les représentants y ont vu une question assez grave pour la renvoyer la commission, afin que l'examen en soit approfondi davantage. Naguère le Progrès publia impudemment le contenu d'une lettre envoyée par pigeons M. le Princi pal du collège de S'-Vincent, et qui par erreur était tombée entre les mains d'une autre personne. Il s'agissait d'élection. Le Progrès, malgré nos observations, ne vit qu'une plaisanterie où la chambre n'aper çoit pas seulement une difficulté de déli catesse, mais encore de constitulionnalité. Un vol a été récemment commis au Verlorenhoek, territoire d'Ypres. On en accusait d'abord des gens de la ville, mais il paraît que la police est déjà sur les tra ces des coupables qui sont des campa gnards. acor Pour remédier aux duels nombreux qui se succédaient en France, et dont le scan dale était principalement donné par des membres de l'assemblée législative, celle- ci vient d'être saisie d'un projet de répres sion, d'après lequel les duellistes seraient outre l'emprisonnement déchus de leur mandat de député. L'amende de 5oo francs, a laquelle vient d'être condamné par la cour d'Assises de la Flandre Occidentale, un de nos honorables concitoyens, du chef de ne s'être point rendu son poste de juré sur la citation lui notifiée est de nature étonner toute personne an conrant du jeu de uolre législation criminelle. Évidemment, si tant est, comme il paraît établi que, se conformant aux dispositions de l'art. 397 du code d'instruction criminelle, portant: seront exceptés ceux qui justifieront qu'ils étaient dans l'impossibilité de se rendre au jour indiqué; et 3ga nulle pétition ne sera admise si elle n'est accompagnée d'un certificat, le juré dout il s'agit ait fait valoir ses droits l'exemption, sur l'agréatiou de notre digne procureur du Roi, l'on se demande avec curiosité ce qui a pu décider la cour b prononcer négative ment sur la validité de l'excuse. Dans l'autre alternative si contrairement aux motifs établis, et certifiés véridiques, l'excuse alléguée a été re connue non valable. Comment se fait-il que l'article 236 du code pénal n'ait point été invoqué par la justice Les raisons sur lesquelles l'arrêt est motivé doi vent expliquer ce mystère. On célèbre aujourd'hui dans tout l'univers catholique la fête du célèbre S' Éloi, joaillier de la Cour de France, et depuis Évêque de Noyon. S' Eloi est le patron des artisans et ouvriers qui manient les métauxprincipalement des orfèvres, marréchaox-ferrants, serruriers, etc. Il est aussi fêté par les cultivateurs. S' Éloi naquit près de Limoges en 388 de parents aisés et vertueux. Il eut pour maître l'orfèvre Abbon, homme pieux dans l'atelier de qui il ne vit que de bons exem-

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Le Propagateur (1818-1871) | 1849 | | pagina 1