NOUVELLES DIVERSES.
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la reconnaissance publique le noble carac
tère du bienfaiteur avoué de nos popula
tions houblon ni ères, n'a pu supporter que
nous donnions de la publicité saconduite,
au dessus de tout éloge. Dans une lettre
datée du 6 Décembre, M. Malou déclare
formellement qu'il se refuse l'acceptation
de l'offre que plusieurs fermiers se trou
vaient heureux de pouvoir lui faire. Nous
n'ajouterons rien quant la portée de cet
acte; si la modestie bien méritante s'oppose
ce qu'on lui décerne une médaille, au
moins le protecteur zélé des intérêts pu
blics ne saurait empêcher que son nom
soit gravé dans tous les cœurs.
Vlamertlnghele G Décembre 1840.
A Monsieur C Éditeur-propriétaire du
journal le Propagateur, Ypres.
Je lis dans l'avant dernier numéro de votre
journal, nous apprenons avec un plaisir sensible,
que plusieurs fermiers des environs de Poperin-
ghe etc.etc. Pour ma part, Monsieur je ne
sais ce qu'il peut y avoir de vrai dans cette nou
velle niais comme l'appréciation favorable qu'en
fait l'article de votre journal, et mon silence cet
égard pourraient faire naître cette idée parmi les
agriculteurs houblonniersou encourager celle qu'ils
auraient déjà conçue, je m'empresse de leur an
noncer pat- la présente, que je vous prie de
reproduire dans le plus prochain numéro de votre
journalque je n'accepterai ni médaille ni tout
autre témoignage de reconnaissance qu'Hs se pro
poseraient de m'offrir. Quant au parallèle qu'éta
blit le même article entre les divers marchands, il
ine suffira de direque je suis complètement
étranger la conception et la rédaction de
l'article et que j'en laisse la responsabilité toute
entière son auteur.
Agréez, Monsieur l'Éditeur, mes salutations
sincères. J.B. MALOU.
A Paris la proposition du sieur Heronel
tendant obtenir les élections en chaque
commune respective, et ce pour éviter
les déplacements souvent pénibles poul
ies électeurs, a une chance certaine d'être
adoptée Car combien de progrès n'ont
pas fait et les socialistes et les pseudo
libéraux, par suite de l'apathie ou de la
négligence des électeurs se rendre
leur poste
En Piémont, le gouvernement vient
d'expédier au clergé une circulaire, afin
de l'engager user de son droit d'élire
librement pour les chambres des repré
sentants modérés et aptes et, qui plus est,
d'engager ses administrés leur faire
comprendre l'importance de celte mesure.
Tout le monde se rappelle encore les louanges
excentriques prodigués au cabinet par M' Le Bailly
de Tilleghem représentant de Thielt, lors de la
discussion sur le projet d'adresse en réponse au
discours du Trône. A en croire l'honorable député,
grâce M' Rogier et consorts, toutes les industries
des Flandres étaient en voie de progrès tisserands,
fileuses, dentellières, laboureurs, tous en un mot
voyaient renaître les beaux jours de l'âge d'or.
Nous qui sommes accoutumés entendre ces es
claves du ministère, nous avons fait la sourde
oreille tous ces fausses clameurs. Mais voici
comment la Gazette d'Audenaerdejournal de
l'acabit de nos progressistes, fait justice de cette
gasconade
Le Thieltenaer fait grand bruit d'un discours
prononcé dernièrement la chambre par M' le
baron de Tbilleghem. L'honorable député de
Thielt a exposé tous les avantages qu'a fait
a naître cotre district, la politique nouvelle. Elle
seule a fait disparaître de nos communes ce
D grand fléau du paupérisme qui a régné parmi
nous durant trois années consécutives. Loin de
nous de porter envie la prospérité actuelle du
district de Tbielt; mais nous ne saurions par-
tager la manière de voir de M'Le Bailly, lorsqu'il
n attribue au concours efficace du gouvernement,
l'amélioration du sort de nos ouvriers cara-
pagoards. Seule peut-être la ville de Thielt a
ressenti cette salutaire iuilueoce, quant nous,
nous n'avons rien de pareil constater l'égard
d enotre district.
Les fabriques de toiles, ajoute l'honorable
membre sont en pleine activité; il n'eu est guère
de même ici. C'est peine si l'on peut vendre
sur nos marchés 205o ou 4o pièces de toiles,
tandis qu'il en faudrait voir disparaître 2 5oo
pièces par semaine.
Si M' le baron avait besoin de quelques mil-
liers de bras vigoureux, pour labourer les terres,
pour déraciner les bois, pour creuser des étangs,
il lui serait facile de les obtenir au prix de y5
jusqu'à 90 centimes par jour. Voilà croyons
nous, une preuve suffisante que nos ateliers ne
sont pas en pleine activité.
Mieux vaudrait avec le représentant de Thielt,
tout en constatant le concours du ministère re-
connaître que tout n'est pas fait, et qu'il reste
encore beaucoup faire. Ce qu'il faut pour nos
pauvres ouvriers, c'est une Société de Com-
merce, qui leur sache procurer de véritables
débouchés de leurs produits.
^3=" Le Receveur des contributions di
rectes de la ville tl'Ypres, prie les contri
buables qui sont en relard de payer les
termes échus de leurs contributions, de
vouloir bien des acquitter avant le 15 de
ce mois, en les prévenant que passé ce
délai il commencera les poursuites contre
tous ceux qui auraient négligé de le faire.
Dimanche sont partis de Bruges se
rendant Anvers, MM. Chantrell, Van
Severen, Van Damtne, Joslens et Berten.
Ces courageux jeunes gens vont s'y em
barquer pour la Californie.
M. le Bailly de Tilleghem, dont la
requête avait été soumise l'avis du con
seil héraldique, a été autorisé relever le
titre de vicomte porté par un de ses oncles
mort sans postérité.
On nous écrit d'Oslende, 5 décembre:
Ce soir, cinq heures, a été conduit en
notre port, avec perte de son gouvernail,
le brik espagnol Colon, capitaine Vuents
Esayà Délia, venant d'Hambourg en lest
en destination de Santandar (Espagne).
a Au moment où le navire a talonné
sur les bancs de Duukerque huit hommes
de l'équipage se sont réfugiés dans le
canot qui a pris le large. On ignore s'ils
auront pu venir la côte.
C'est donc par l'assistance des cano
tiers de Dunkerque que le navire a pu être
conduit en notre port.
On assure que le Roi, son retour
d'Ardennes, s'arrêtera Charleroi pour
remettre lui-même la décoration de son
ordre au garde Sarrasin, nommé chevalier
de l'ordre de Léopold, par arrêté royal du
50 novembre, ainsi que nous l'avons déjà
annoncé.
Le navire le Caleb-Grimshaw, parti de
Liverpool pour New-York avec 300 éini-
grants, a été détruit par les flammes
16 milles au S.-E. de l'île de Flores, l'une
des Açores. Le feu s'était manifesté bord
le 12 novembre dans la nuit, malgré tous
les efforts de l'équipage et des passagers
on ne put s'en rendre maître, et pour ne
pas périr dans les flammes, équipage et
passagers descendirent dans les embarca
tions et sur un radeau qui furent amarrés
l'arrière du bâtiment. On avait eu soin
de fermer les écoutilles et toutes les autres
ouvertnres qui, en donnant passage l'air,
auraient pu hâter les progrès du feu.
L'équipage du Caleb-Grimshaw n'a quitté
ce navire qu'au dernier moment il n'a cessé
de manœuvrer que lorsque les flammes
commençaient gagner la partie supé
rieure du bâtiment et lorsque la plupart
des passagers étaient déjà montés bord
de la Sarah.
Cinq jours et cinq nuits se passèrent
ainsi dans des transes continuelles, le na
vire que les flammes consumaient lente
ment l'intérieur allant la dérive au gré
des flots et remarquant les frêles embar
cations que montaient plus de 400 êtres
humains. Enfin le 17 un navire parut en
vue, il s'approcha aux signaux de détresse,
du Grimshaw, c'était la Sarah allant sur
lest de Londres New-Brunswick.
Le capitaine de la Sarah se mit en
devoir de recueillir bord tous les mal
heureux qui imploraient son secours. Mais
le temps étant devenu mauvais il lui fallut
plus de deux jours pour opérer leur sau
vetage. Le 20, le Grimshew était entière
ment consumé. Les passagers et l'équipage
sauvés miraculeusement ont continué leur
route pour New-York bord du navire
que la providence venait de placer sur
leur route.
On lit dans le Courrier du Pas-de- Calais
(Arras) Un crime qui relève chez son auteur la
perversité la plus grande, a été commis Arras,
dimanche dernier. Le nommé Théophile Godard
ancien élève en médecine, a tué sa mère d'un coup
de fusil tiré bout portant. Cet homme, peine
âgé de 20 ans, était fils unique; sa mère avait
pour lui tous les soins et les plus grandes faiblesses.
Elle n'avait qu'une pensée, celle de lui donner une
éducation brillante et de satisfaire tous ses goûts,
tous ses désirs, au prix même des plus grands
sacrifices, Théophile répondait toutes ces pré
venances par les injures les plus grossières; il alla
même souvent jusqu'à porter des coups sa
pauvre mère. Adonné l'ivrognerie et la débau
che, il était signalé comme un mauvais sujet. Tels
sont tes antécédents de ce paricide. Voici les
détails que nous avons récueillis sur le crime
Dimanche, vers trois heures, Théophile Godard
rentra chez sa mère avec M. Rouart fils, et il la
somma de lui donner 3o francs. Cette pauvre mère
Tépondit qu'elle n'avait pas cette somme. Aussitôt,
il la secoue violemment et ce n'est qu'avec peine
que M. Rouart parvint lui faire lâcher prise.
Furieux, exaspéré, Godart monte dans sa chambre
et descend bientôt avec nn fusil qu'il charge en
présence de sa mère et de M. Rouart, ce dernier,
effrayé de ce qui peut se passercherche retirer
des mains de Godard l'arme dont il menace sa
mère, mais il n'y parvient pas et profile de l'absence
de Godard pour ouvrir une fenêtre et aller deman
der du secours. De son côté, la mère était sortie;
mais elle avait peine fait un pasque son filslui
posant le canon sur l'épaule, lâcha la détente et